Egalité et Réconciliation
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Harvey Weinstein avait une "liste rouge" de femmes susceptibles de le dénoncer

« En 2017, le New Yorker révèle que le producteur s’est payé pour plus d’1,3 million de dollars les services de deux entreprises de renseignement, Black Cube et Kroll, pour espionner ses cibles. La première est une firme israélienne dirigée par d’anciens agents du Mossad, le renseignement israélien. La même année, une de leurs espionnes rencontre l’actrice Rose McGowan, qui accuse Harvey Weinstein, en prétendant être une militante pour les droits des femmes. Elle enregistre en secret des heures de conversation avec elle afin de savoir ce que contient son prochain livre autobiographique, qui inquiète fortement Harvey Weinstein. » France Info)

Le livre du fils de l’actrice Mia Farrow et du pédophile incestueux Woody Allen, Ronan Farrow, celui qui a alimenté le New York Times en informations capitales sur les turpitudes de Harvey Weinstein, raconte dans le détail les méthodes post-agressions sexuelles pour faire taire ses victimes. D’ailleurs, Les faire taire est le nom du livre.

 

 

Extrait tiré d’un article de la RTBF :

« Persuadé d’être félicité pour son travail et les révélations qu’il apporte, Ronan Farrow entre dans le bureau du président de la chaîne, Noah Oppenheim. Il lui montre un exemplaire des commentaires et interview qui sont prévus pour son reportage.

"Oppenheim survola son exemplaire du script, de l’histoire rédigée, de la liste d’éléments. Une ride sur son front se creusa davantage.

– C’est juste une ébauche de script, lui expliquai-je. On va préciser.

D’une voix atone, il répondit :

– Ok.

Greenberg (ndlr Rich Greenberg, le chef de la cellule investigation de la chaîne NBC), visiblement déstabilisé par le manque d’enthousiasme d’Oppenheim, intervint :

– On s’est dit que tu devrais écouter l’enregistrement. C’est plutôt puissant.

Oppenheim hocha la tête. Il examinait encore les pages, sans nous regarder. Greenberg me donna le signal d’un hochement de tête. J’appuyai sur "play" et tendis mon téléphone. On entendit Ambra Gutierrez dire d’une voix angoissée :

– Non. Je ne me sens pas à l’aise.

Et Weinstein de répéter :

– Je fais ça souvent.

Oppenheim s’avachit encore un peu plus dans son fauteuil, se recroquevillant presque.

Après la fin de l’enregistrement, il y eut un grand silence. Visiblement conscient que nous attendions un commentaire de sa part, Oppenheim émit un son à mi-chemin entre un soupir de lassitude et un "hein" apathique accompagné d’un haussement d’épaules, puis déclara :

– Enfin… Je ne sais pas ce que ça prouve.

– Il admet l’avoir pelotée, répondis-je.

– Il essaie de se débarrasser d’elle. Les gens disent beaucoup de choses quand ils essaient de se débarrasser de filles comme ça.

J’écarquillai les yeux. Greenberg et Weiner (ndlr Susan Weiner, la conseillère juridique de NBC News) écarquillèrent les yeux.

– Écoutez, poursuivit-il avec une pointe d’agacement dans la voix, je ne dis pas que ce n’est pas grossier, mais je ne suis toujours pas sûr que ça vaille la peine d’être diffusé." »

– La Rédaction d’E&R –

 


 

Le détective privé Sam Anson a expliqué avoir reçu un courrier électronique d’Harvey Weinstein mi-août 2017, un peu moins de deux mois avant la publication des révélations du New York Times et du New Yorker.

 

Weinstein voulait enquêter sur plusieurs femmes

Le message contenait une « liste rouge » de personnes sur lesquelles l’ancien patron du studio Miramax demandait au privé d’enquêter. Par téléphone il avait précisé sa requête. « Il disait qu’il s’inquiétait de la préparation d’articles évoquant son comportement sexuel de manière négative », a témoigné Sam Anson, qui a assuré ne pas avoir donné suite à cette demande.

 

 

 

Dans cette liste figuraient notamment, selon l’enquêteur, les noms des actrices Annabella Sciorra et Rose McGowan, qui affirment avoir été violées par Harvey Weinstein. Annabella Sciorra a raconté jeudi avoir été violée par M. Weinstein à l’hiver 1993. Elle a également détaillé le harcèlement auquel il l’aurait soumise pendant des années.

 

 

L’actrice Rosie Perez à la barre

Bien qu’elle n’ait pas parlé publiquement de ce viol jusqu’en octobre 2017, Mme Sciorra avait témoigné jeudi en avoir parlé à une amie, l’actrice Rosie Perez (Do The Right Thing de Spike Lee, Etat second de Peter Weir).

Vendredi, cette dernière a comparu comme témoin et a bien indiqué avoir parlé à Annabella Sciorra, la nuit de son agression présumée. À la demande de la procureure, Mme Perez a montré du doigt M. Weinstein, assis avec ses avocats. L’ex-magnat d’Hollywood lui a fait signe de la main.

 

 

 

 

« Annabella m’a dit Je crois que quelque chose de grave est arrivé. Je crois que c’était un viol », a déclaré Rosie Perez, actrice nommée aux Oscars pour le film État second. Quelques mois après, selon Mme Perez, Annabella Sciorra lui a révélé qu’Harvey Weinstein était l’agresseur. « Je lui ai dit : S’il te plait, parle à la police. Mais elle m’a dit : “Je ne peux pas, il me détruira” ».

Lire l’article entier sur francetvinfo.fr

 

Il faudrait que les journalistes français arrêtent de prononcer « vinstine » au lieu de « vaillenechtaillene »

 


 

On le sait, Weinstein a embauché des agents du Mossad pour sa sécurité mais aussi pour contrôler les plaignantes. Il n’a pas inventé le couple star-mafieux car depuis longtemps les organisations mafieuses fournissent des soldats aux stars pour les protéger, et parfois pour faire pression sur les témoins gênants. C’est le cas d’Anthony Pellicano, de la famille Gambino (mafia de New York). Vanity Fair raconte les exploits de ce porte-flingue devenu relativement célèbre. La biographie du producteur à succès des années 80 Don Simpson revient en détails sur les méthodes de Pellicano.

 


 

 

« Si vous êtes l’un de ses amis, vous faites partie de sa famille. Si vous ne l’êtes pas, alors vous avez un sacré problème », disait Sylvester Stallone du plus flamboyant des détectives privés en 1993. Anthony Pellicano a fait de sa vie un film d’espionnage ultra-glamour. Condamné à 15 ans de prison pour ses méthodes discutables, le maître chanteur du tout-Hollywood est désormais une bombe à retardement pour tous les célèbres clients dont il garde les vilains secrets.

[...]

Tenu à l’œil par la police, le privé est donc ravi de s’envoler pour Los Angeles en 1983, où il est appelé à la rescousse dans une affaire sulfureuse : John Delorean, nabab de l’automobile, est accusé d’être aussi un dealer de coke à ses heures perdues. Sur place, Pellicano découvre le potentiel d’une ville à l’apogée de son vice et de sa paranoïa, peuplée de vedettes prêtes à allonger sans ciller ses 25 000 dollars de provision pour voir enterrés leurs dossiers les plus embarrassants. Il n’en repartira jamais. Très vite, la machine à rêves devient sa machine à cash : en 1995, son rôle fondamental dans la défense de Michael Jackson lui fait ainsi empocher un million de dollars de frais, un autre en bonus et une Mercedes rutilante en remerciement.

Dans le viseur télescopique du privé : journalistes trop curieux, assistants licenciés, maîtresses en colère et autres tiers gênants de ses puissants clients qui seraient susceptibles d’entâcher l’image glamour et policée de l’industrie hollywoodienne. Quand Tom Cruise divorce de Nicole Kidman, Pellicano est engagé pour mettre l’actrice sur écoute. Lorsque Jerry Bruckheimer et son associé Don Simpson font face à la plainte pour harcèlement sexuel d’une ancienne employée, le privé fouille le passé trouble de celle-ci jusque dans le Minnesota et détruit l’accusation.

Il « calme » également les ex-petit(e)s ami(e)s envahissant(e)s de Chris Rock, Kevin Costner et Farah Fawcett, et retrouve la fille que l’actrice Roseanne avait fait adopter 18 ans plus tôt. En direct où à travers leurs avocats, ce sont des centaines de personnalités qui feront appel à ses services, parmi lesquelles Arnold Schwarzenegger, Demi Moore, Warren Beatty, Sylvester Stallone, Stevie Wonder, et même Edward Masry, l’avocat au grand cœur qui permit à Erin Brokovich (la vraie, pas Julia Roberts) de mener son héroïque croisade contre le grand capital. En fait, si vous n’êtes pas son client, vous avez des chances d’être sur écoute. Ironiquement, le FBI lui-même s’allouera les services du privé pour analyser des enregistrements. En améliorant la qualité d’une bande vieille de dix ans et donc inexploitable, il permettra ainsi de faire inculper un membre du Ku Kux Klan dans l’explosion d’une église d’Alabama qui avait coûté la vie de quatre fillettes.

[...]

En arrosant les services de police et de télécommunications, Pellicano a mis le Tout-Hollywood sur écoute. Devenu le gardien de ses secrets les plus sombres, il peut faire chanter à peu près n’importe qui, ce dont il ne se privera pas pendant presque vingt ans. Le privé règne littéralement sur la ville... jusqu’au 21 novembre 2002.

Lire l’article entier sur vanityfair.fr

Le gros producteur juif américain de plus en plus mal :

 






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