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Hausse significative des dépenses militaires russes dans les trois ans à venir

Alors que le Pentagone pourrait voir ses ressources amputées de plus de 1.000 milliards de dollars sur les dix prochaines années, les dépenses militaires de la Russie vont quant elles connaître une hausse significative d’ici à 2014.

L’on sait déjà que Moscou a prévu de dépenser 474 milliards d’euros jusqu’en 2020 afin de moderniser ses forces armées, lesquels subissent une réforme structurelle. Si les moyens stratégiques (missiles, sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, etc…) sont les principaux bénéficiaires de ce plan d’investissements, les armes conventionnelles ne sont pas oubliées, avec l’achat de 600 avions, 1.000 hélicoptères, 100 navires ou encore 56 système S-400 de défense aérienne.

Aussi, il fallait s’attendre à ce que le montant des dépenses militaires russes soit annoncé en forte hausse dans le budget triennal allant de 2012 à 2014. Les ressources allouées aux forces armées passeront de 3 à 4% du PIB d’ici trois ans. Et c’est sans oublier les dépenses de « sécurité intérieure » (FSB, police) qui représenteront également 3% du PIB.

Dès 2012, les dépenses militaires russes atteindront 42,16 milliards d’euros, ce qui fait une augmentation de 13,9% par rapport à l’année précédente. Si les acquisitions de nouveaux équipements – il est question, par exemple, que Moscou achète une dizaine de sous-marins à propulsion classique – se taille la part du lion, les soldes des vont être revalorisées.

« La situation des militaires du ministère de la Défense et des agents du ministère de l’Intérieur s’améliorera, leur solde étant doublée » a ainsi expliqué Boris Gryslov, le président de la Douma. Il faut dire qu’avec moins de 400 euros mensuels (16.000 roubles), l’on part de très bas…

« Nous continuerons à équiper l’armée et nous disposons à ces fins des moyens financiers sans précédent prévus par le budget et par la commande militaire d’Etat » a déclaré le président russe, Dmitri Medvedev, à l’occasion d’une rencontre avec des officiers de Vladikavkaz, en Ossétie du Nord, le 21 novembre. « Nous pouvons acheter des équipements étrangers mais en quantité réduite (…) pour savoir de quoi sont équipées les forces armées étrangères et afin d’encourager nos producteurs à améliorer la qualité de notre matériel de combat » a-t-il aussi ajouté.

Cela étant, cette hausse des dépenses militaires est critiquée en Russie. Déjà, elle a valu le limogeage du ministre des Finances, Alexeï Koudrine, qui était à ce poste depuis 11 ans. Ce sont surtout les hypothèses sur lequelles ce projet de budget est bâti qui sont contestées, car jugées trop optimistes au niveau des recettes. Mais cet effort en faveur des forces armées se fait au détriment des dépenses sociales (éducation, santé, logement).

« Les auteurs du budget mettent la société à l’épreuve. Il est pratiquement impossible de vivre avec un tel budget » a ainsi estimé Evgueni Gontmakher, le directeur adjoint de l’Institut de l’économie mondiale et des relations internationales (IMEMO) et dont les propos ont été cités par Ria Novosti.

Ce à quoi a répondu, dans le même média, Elena Matrossova, la directrire du Centre d’études macroéconomiques de la société BDO. « La Russie a besoin d’une armée moderne capable de défendre le pays, d’autant plus que la crise économique a déjà provoqué des révolutions et l’instabilité dans de nombreux Etats » a-t-elle affirmé.

 






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