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Helen Thomas brave le tabou : la Maison blanche dans la poche du lobby israélien

Décidément, l’ex-légendaire correspondante de la Maison Blanche Helen Thomas n’a pas peur de mâcher ses mots. Une fois de plus, elle ose braver le tabou américain, par extension occidental, réitérant courageusement ses critiques acerbes contre Israël.

« Les Juifs devraient foutre le camp de la Palestine… et rentrer dans leurs pays d’origine en Europe ou ailleurs », avait-elle lancé, au cœur de la résidence présidentielle américaine, un 27 mai 2010.

Interrogée par un magazine américain qui devrait paraître le mois d’avril prochain, elle va encore plus loin : « la Maison Blanche et le Congrès américain sont dans les poches des lobbies israéliens », affirme-t-elle selon le quotidien israélien Haaretz.

« Ces lobbies israéliens sont financés par des partisans fortunés, y compris ceux d’Hollywood », précise cette doyenne des correspondants d’origine libanaise.

Et d’indiquer : « même chose avec les marchés financiers, c’est un contrôle total. C’est un vrai pouvoir lorsque vous possédez la Maison Blanche (…) ou d’autres lieux en termes de persuasion politique. Bien sûr qu’ils sont (aux commandes) du pouvoir ».

Thomas a été également interrogée sur ses commentaires qui lui ont coûté son poste, après 40 années de service. Ce à quoi elle a répondu : « tout le monde connaît mes sentiments à l’égard des Palestiniens ».

Elle ajoute : « bien sûr, les Israéliens ont le droit d’exister, mais là où ils sont nés. Ils ne doivent pas s’emparer de la maison de quelqu’un d’autre. J’étais ici lorsque les violations contre les Palestiniens ont été perpétrées. Pourquoi ne devrais-je pas le dire ? Je savais exactement ce que je faisais, j’allais au bout tout pour le tout. J’avais atteint le point de non-retour. À la fin on peut en avoir marre".

Cette journaliste nonagénaire, classée en 1976 par Word Almanac d’être parmi les 25 femmes les plus influentes des États-Unis a également précisé que quand elle a dit que les Juifs devraient retourner en Pologne, en Allemagne et en Amérique, elle ne faisait pas du tout référence aux camps de concentration, « mais plutôt qu’ils doivent rester là où ils étaient, parce qu’ils ne sont plus persécutés depuis la dernière Seconde Guerre mondiale ».

À cet égard, elle refuse également d’admettre qu’ils le sont encore : « S’ils étaient (persécutés), nous en entendrions parler (..)’’

Concernant l’holocauste, l’ex-doyenne des correspondants américains admet qu’il n’y a rien de mal à s’en souvenir : « mais pourquoi devront s’en souvenir constamment ? Nous ne sommes pas en faute », réplique-t-elle toutefois.

Sans hésiter, elle se remet à critiquer l’entité sioniste , l’accusant d’opprimer les Palestiniens. ’’Je veux que les gens comprennent pourquoi les Palestiniens sont agacés. Ils sont incarcérés et vivent dans une prison ouverte’’, affirme-t-elle en référence à la bande de Gaza et la Cisjordanie occupée.

Plus encore, elle accuse les Juifs de manquer d’introspection, soupçonnant qu’ils veuillent exploiter leur persécution passée. "Pourquoi les Juifs ne se regardent jamais ? demanda Thomas en poursuivant : "Pourquoi ont-ils toujours raison ? Parce qu’ils ont été opprimés à travers l’histoire ? Oui je sais qu’ils ont subi cette persécution, mais ils ne devraient pas l’utiliser pour dominer ».

Thomas a également nié toute accusation d’antisémitisme : « je pense que les Juifs sont des gens merveilleux. Je ne suis pas anti-juive, je suis antisioniste. Je suis contre Israël lorsqu’il prend ce qui ne lui appartient pas. Si vous avez une maison et vous en êtes virés, vous ne venez pas à coup de pied vous emparer de celle de quelqu’un d’autre », conclut-elle.

 






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2 Commentaires

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  • Mme Thomas se trompe un peu : l’humour juif est réputé et sait se moquer depuis des décennies des petits travers de ... la communauté israélite !... ( Pour mémoire : les juifs sont une religion et non un peuple et encore moins une nation !... La ville juive la plus importante du monde n’est pas Jérusalem, mais New York !... Les terroristes antisémites doivent être très myopes : ils ne se sont pas encore aperçus de la présence de cette cible énorme, plus évidente encore que Pearl Harbor !... )
    Les juifs savent très bien scruter leur reflet dans le miroir : le fondateur de la psychanalyse est un juif, Sigmund Freud !... Son prénom était précisément celui d’un des rois légendaires, aux racines de la Kulture germaniste ... que les nazis prétendaient s’approprier !!!... La plupart des juifs n’ont jamais mis les pieds en Palestine, sauf peut-être comme touristes !... Ce qui démontre que malgré les massacres de la peste brune, ils ne subissent plus de persécution : les juifs soviétiques qui ont émigré grâce aux réformes de Gorbatchev n’y ont fait qu’un court séjour !... Juste le temps d’obtenir la carte verte pour immigrer ... aux Etats-Unis !... D’ailleurs, la CIA prévoit une immigration vers les US de 2.000.000 d’Israéliens d’ici 2020 ... autrement dit la quasi totalité de la population de cette colonie de peuplement, sorte de phalanstère organisée depuis la fin du XIX° siècle par le baron Edmond de Rothschild, philanthrope et qui prenait ainsi sa ... revanche de fils cadet face à une famille qui l’avait toujours tenu à l’écart !...

     

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    • #6854

      Il faut commencer par le commencement et déjà savoir quand on doit écrire "un Juif" et/ou un "juif"

      Quand on parle d’un Juif au sens ethnique (même s’il se trompe en pensant que ses ancêtres génétiques étaient sujets du petit roitelet David : cf. Shlomo Sand !), il est conventionnel de mettre une majuscule au mot utilisé comme nom ; à la différence du mot utilisé comme nom pour désigner un pratiquant d’un des judaïsmes avec sa Bible initialement fruit d’une compilation très imaginative et politique par des lévites de Judée à la fin du VII° siècle avant notre ère sous le roi Josias ; à moins que ce ne soit du temps de Esdras et Néhémie au V° siècle. Certains experts disent même encore plus tard vers le III° siècle seulement par les mythiques savants juifs d’Alexandrie avec la Septante à l’occasion de la constitution de la célèbre bibliothèque sur ordre du pharaon Ptolémée Ier. A moins qu’il faille attendre au Ier siècle avant notre ère (mal datée) le Juif héllénisé d’Alexandrie Démétrios sous Ptolémée IV.

      . Dans ce cas - religion ! - « juif » ne prend pas de majuscule.

      Cette distinction (majuscule ou non) qui n’existe pas pour le mot « juif » utilisé comme adjectif ne peut qu’aider à mieux (se) comprendre et éviter des malentendus. Et c’est bien pourquoi lorsqu’il s’agit de l’adjectif et que ce n’est pas évident il est bon de préciser si on parle du « peuple » ou d’une version 2011 de la religion.

      Non, çà n’est pas du tout un détail

      En intégrant le cas des Khazars, on peut éventuellement contester que les Juifs soient un vrai peuple ; mais mettre cette majuscule conventionnelle permet au moins de distinguer entre le Juif d’ascendance plus ou moins trimillénaire telle du juif pratiquant qui peut être à la limite un goy converti de fraîche date.

      Cela a été bien compris par le Luxembourgo-Usaméricain Arno Mayer qui se qualifie de « Juif non juif » et dont on ne peut que recommander la lecture ou au moins le survol de la « brique » (645 pages) intitulée « De leurs socs ils ont forgé des glaives – Histoire critique d’"Israël" » ; du moins si on veut mieux comprendre le drame des patriotes palestiniens.