Egalité et Réconciliation
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Histoire d’une marionnette

par Jean-Yves Crevel

Europe-écologie a une curieuse particularité : c’est le seul parti français à se faire représenter par un citoyen allemand. Nulle-part au monde, un ressortissant étranger n’a la haute main sur le destin d’un parti politique d’un pays qui n’est pas le sien, ni ne mène une campagne pour des élections à laquelle il n’a pas le droit de participer, faute d’avoir la nationalité.

Mai 68, Cohn-Bendit, first People

La pauvre Marie-Georges Buffet a eu le malheur de s’en étonner : mal lui en a pris ! Elle a reçu immédiatement en retour un lourd soupçon d’antisémitisme, ce qui, par les temps qui courent, équivaut à une menace d’excommunication médiatique. De peu, a t-elle failli se retrouver dans le même placard que François Bayrou, marqué au fer rouge, pour avoir eu l’outrecuidance d’évoquer la connivence de Cohn-Bendit avec Sarkozy, ses aveux incontestables et publics de pédophilie... Vade retro, vade retro, l’horrible Bayrou a dû s’excuser pour ce crime de parler vrai !

Délit de sale phrase

Car on n’attaque pas impunément Daniel Cohn-Bendit : le nouveau coin dans le bipartisme, trublion de service, est d’autant plus indispensable que l’écologie est la pierre angulaire de la stratégie fascisante de Copenhague, prétexte à l’asservissement des nations et à la mise en place d’un pouvoir mondial politique, dessein de plus en plus déclaré de l’oligarchie financière néolibérale qu’a, en réalité, toujours servi Daniel Cohn-Bendit.

Car si l’histoire officielle tend à accréditer l’idée que Dany le Rouge se serait converti, sur le tard, aux bienfaits du capitalisme, c’est en réalité pour occulter la réalité de sa mission pseudo-révolutionnaire qui lui était dévolue dès son entrée en scène, en mai 1968.

Ainsi, quand Dany de Rouge, tout juste arrivé à Berlin, le 21 mai 1968, lançait aux étudiants allemands : « Le drapeau tricolore est fait pour être déchiré, pour en faire un drapeau rouge ! »

Révolutionnaire Bling-bling

Le même jour, les Renseignements généraux transmettaient au ministère de l’intérieur l’information selon laquelle :

"Daniel Cohn-Bendit avait passé la frontière allemande cette nuit, à Forbach, en direction de Francfort à bord d’un véhicule immatriculé 5147 V 92. Le véhicule utilisé par DCB, de marque Citroén ID 19, appartient à la société anonyme Verjat II a été loué verbalement le 20 mai vers 18 heures sur appel téléphonique émanant de l’hebdomadaire Paris Match. Le chauffeur du véhicule, M. Paul Tora, employé dans la société Verjat, était chargé de conduire ses passagers, Daniel Cohn Bendit, Jean Durieux, journaliste et Georges Melet, photographe. "

Le 29 juin 1968, l’hebdomadaire Paris-Match (qui avait cessé de paraître pendant les évènements) publie un photo reportage où l’on voit Dany le rouge photographié à Londres, à Paris, et chez son frère alors professeur à Nantes (notez que Paris-Match s’est bien gardé de diffuser les photos prises en Allemagne, alors que reporter et photographe l’y accompagnait, à grands frais). C’est donc bien avec un budget permettant de déplacer ce grand équipage en voiture de luxe avec chauffeur, louée à la SA Verjat, société dite "de Grande Remise" (société dont la clientèle était ordinairement composée de ministres ou de PDG de multinationales) que Paris-Match promenaient ce luxueux « révolutionnaire » dans toute l’Europe.

Politic Academy

Dany le Rouge était donc bien une création médiatique de la presse capitaliste dont l’objectif est aujourd’hui limpide : se débarrasser du pouvoir gaulliste, devenu trop gênant pour l’oligarchie financière anglo-saxonne que "Dany le Rouge" servait déjà honteusement.

Très bon retour sur investissement

La compréhension du rôle de ce précurseur de la pipolisation dans la manipulation que fut, aussi, mai 68, est indispensable à la compréhension des évènements suivants, notamment :

- la collusion de la droite et des médias pour faire échouer le référendum de 1969 et provoquer le départ du Général de Gaulle,
- la suppression totale de la convertibilité du dollar en or, le 15 août 1971,
- l’entrée de l’Angleterre dans la CEE, avec l’assurance qu’elle seule, porte-avion U.S. dans le port européen, l’orienterait immanquablement dans le sens des intérêts des financiers anglo-saxons et de la doctrine néolibérale, votée le 28 octobre 1971 à la Chambre des Communes,
- la perte de la souveraineté monétaire au profit des banques privées par la loi du 3 janvier 1973, principale cause de l’endettement actuel de la France.

Et aujourd’hui

On comprend également mieux l’actuelle complicité des médias pour ce trouble personnage, maintenant investi du rôle,hier dévolu à François Bayrou, (jadis recruté, lui, pour être l’héritier quasi-officiel du giscardisme) d’incarner une 3e force, susceptible d’inverser le sens des mots, d’instrumentaliser l’écologie, de dé-crédibiliser les mouvements d’émancipation des peuples, de faire du débat démocratique une simple farce, au cas où le faux bipartisme UMPS n’y suffirait pas.

Mais les Français ont dit "stop !" Il faut rendre hommage au peuple français, qui, dans une clairvoyance magistrale, s’est sagement abstenu de cautionner la sinistre farce qu’est devenue la vie politique française. Souhaitons que de cette abstention éclairée naisse une prise de conscience constructive et une véritable situation insurrectionnelle, précipitant ce système de corruption et d’aliénation des peuples vers l’abîme, destin inéluctable des empires.

Le plus tôt sera le mieux.