ça fait froid dans le dos.
Une suicidée qui délivre comme dernier message au monde , via la télé (comme par hasard) que "la vie n’est pas sacrée"..Sur l’inconscient collectif, l’effet est ravageur.

Dans Le Monde, 2 pages entières "j’ai aidé ma mère à mourir".. une famille où un fils s’est suicidé à 20 ans, le père puis la mère, dans leur vieillesse (pas de maladie incurable et douloureuse, non, simplement une vie "diminuée") ... Une famille hantée par le suicide et dont les membres, bien sûr, ne croient à rien. Une famille écrasée par le nihilisme.

En tous cas le conditionnement médiatique est à l’oeuvre.

Et chez nous la moitié des membres du Comité National d’Ethique (qui vient de se prononcer à une faible majorité contre la légalisation de l’assistance au suicide) est sur le point d’être renouvelée. Parmi les nouveaux membres, 4 seront nommés par ’Elysée ... Puis le Comité se réunira à nouveau et le tour sera joué..

Dans quelques années les parents d’enfants trisomiques se feront regarder de travers dans la rue. Les vieux aussi : tous ces "malades" qui grèvent les budgets sociaux alors qu’il existe des solutions LEGALEs pour l’éviter, ce sera perçu comme inadmissible. La pression sociale sera de plus en plus forte. On touchera le fond.

@esperanza

Oui le conditionnement médiatique est à l’œuvre. On le voit quand un film comme "Amour" de Heneke est ovationné à Cannes et remporte la Palme d’Or... Quant aux parents qu’on regarde de travers parcequ’ils ont un enfant trisomique, c’est déjà le cas maintenant et cela va même plus loin ; dans un courrier des lecteurs de la Tdg, une maman racontait sa mésaventure : une femme s’est précipitée comme une furie sur son enfant trisomique et lui a craché à la figure en hurlant que c’était inadmissible de laisser vivre ces enfants... ! La maman a été extrêmement choquée et expliquait que cet enfant était un vrai rayon de soleil pour toute la famille ainsi qu’autour de lui...

Effrayant ...

Evidemment la vie est sacrée, normalement, n’importe quel connard laic doit être d’accord avec : combien de chances pour le big bang ? Combien de chances qu’en voyant 2 galaxies se rencontrer, elles crééent une galaxie de génération +1, au bout d’un certain nombre de collisions, la galaxie finale a pu voir en elle des éléments essentiels : le fer, le carbone ...

une sacrée chance que rien ne se perd, que tout se transforme ... Que l’évolution existe ...

Ces gens vont nous tuer ... Pas besoin d’euthanasie en fin de vie, mon père qui a galéré toute sa vie, avant même sa retraite veut mourir ... Refuse des tests médicaux pour ne pas sombrer encore plus dans la déprime ... Ça me tue et me met dans une rage folle ... malthus rigolerait bien : l’avait qu’à pas faire de gosses ce connard, il aurait moins galéré, s’il n’avait pas épousé ma mère, il aurait eu une belle vie hein ... 2 prolos faire des enfants, mais pourquoi ne pas légaliser l’ablation des organes reproducteurs chez ces gens-là ... Tout est lié et la vie ici bas est déjà bien dure, ajouter de la haine de soi, c’est pire que de la honte ... L’Abbé Pierre disait que le courageux qui prenait les armes pour survivre avait moins de sang sur les mains que nos dirigeants ...

c’est bien la Secte de Adorateurs de la Mort qui est au pouvoir, entre bouddhisme rive gauche et freudisme obligatoire, il n’y a qu’à regarder ce qu’on pond comme romans pour les enfants, histoire de les apprendre déjà à faire leur fameux "travail de deuil", et jusqu’aux stage de préparation à la mort, sereine et positive bien sûr. Allez la "société lisse", buvez, éliminez !

@Marie59 : mon Dieu....

Sur le miracle que réalisent les enfants trisomiques, ce que j’ai lu de plus beau est là :

http://www.slate.fr/story/66121/tri...

Marie, je voulais vous dire, j’aime beaucoup vos interventions...

j’ai tilté sur le même commentaire... y’a des kaméhaméha qui se perdent...

Excellent. Faites un article sur ce thème, je vous en prie !

OK, mais que fais-tu des cas où tu n’est plus "indépendant" ?
Quand quelqu’un doit te torcher car tu ne peux plus le faire,
et que peut-être tu souffres mais qu’au final ton infirmière en a marre de s’occuper de toi, etc.

TU vas pas aller chercher une arme de chasse pour te tuer !

Pour tes autres constats sur la dignité, l’ami, je les partage entièrement.

commentaire à la con ! personne ne vous empêche de vous suicider ; seulement, un médecin n’est pas là pour ça : il a fait des études, généralement longues, pour soigner les gens, pas pour les zigouiller !!!
le "après, je suis d’accord, cette pratique ne doit pas être banalisée" est d’une naïveté sans fond : vous pouvez être sûr que Big pharma, les politiques et le corps médical en général mettront très vite la main sur cette "activité", l’encadreront selon leurs interêts propres pour décider qui doit vivre et qui doit mourir...

et bien sûr factureront conséquemment cette nouvelle branche de l’activité médicale...

Tout raisonnement peut-être poussé jusqu’à l’absurde et finalement c’est une espèce de principe de précaution que vous invoquez, à ceci près qu’il se fait au détriment de gens qui sont dans une situation de détresse immédiate. Votre argumentaire revient en effet à dire par exemple : "il faut interdire la vente des fusils de chasse parce que l’on peut s’en servir aussi pour tuer des gens". Les chasseurs ne vont pas apprécier ce genre d’argument car ils vont y voir une privation de leur liberté de chasser. De même les personnes en grande souffrance ne vont pas apprécier que d’aucun se permette de les juger quand elles veulent légitimement abréger leur détresse.

Merci au passage à l’inénarrable @GoyPride pour avoir traité ces personnes de "lopettes". Les personnes concernées apprécieront là encore sa mansuétude, sa clairvoyance et son sens de la mesure. Les personne atteintes de TLS par exemple seront sensibles à ses arguments. J’invite tout le monde ici à voir ou à revoir "Johnny got his gun".

C’est un sujet qui n’est pas simple....

J’avoue balancé sur ce sujet c’est vrai qu’il peut avoir humainement des situations ubuesques qui posent problème (affaire Sébire, affaire Humbert...) mais souvent il faut reconnaître que les soins palliatifs peuvent régler le problème....Ma femme travaille comme aide soignante elle à parfois été confronté à des situations limite....Ou commence l’acharnement thérapeutique ou commence l’euthanasie.....Et puis il y’a la question de l’eugénisme qui n’a pas seulement comme on le dit été utilisé par le régime nazi....Mais qui à un moment donné à été préconisé par nos braves "démocraties occidentales" .....Un médecin français alexis Carrel, Churchill au début du XXème siècle, des programmes comparables aussi dans les pays scandinaves....Tous ça est peu ragoutant....

Certes il reste l’optique du droit de l’individu à choisir sa vie et donc sa mort....On me dira il y’a le suicide (façon des samourais, façon béré, façon Hémigway.....).....Mais bon tout le monde n’a pas la possibilité de choisir le suicide....Faut il que l’état s’en mèle.....Vaste problème car qui peut dire qu’il ne risque pas d’avoir des dérives ?????..... Bon on me rétorquera (comme souvent les mêmes qui vont invoqué l’exception à la française vont préconiser quand ça les arrangent les solutions à l’étrangers)...On me dira la Suisse, les Pays bas, la Belgique.....Ok tous ses modèles ne sont pas parfait (certes il permette de faire de façon légale ce qui existe de façon "camouflé et hypocrite")....Ok mais on retorquera que le hold up ou le meurtre existe de façon illégale et pour autant on ne va pas le rendre légale.....

Rien a voir me diront d’autres....Sans doute question de sensibilité personnelleMon point de vue est mouvant et compliqué sur cette question....J’avoue que je n’aimerais pas être en situation d’être un légume à titre personnelle et que ma famille soit obligé de supporté cela....pour autant ai je le droit de demandé à l’état de prendre ma vie.....Vraiment je n’ai pas de réponse à cette question determiné.....Je pense en tous cas qu’il ne devrait pas avoir de loi institutionnelle .....A la rigueur un principe "d’exception d’euthanasie" mais là encore je balance et je ne suis même pas sur que ce soit la solution principale....
Peut être aussi que la solution à la française...C’est à dire de continuer à préconiser l’interdit d’euthanasie mais en cas de dossier d’euthanasie se retrouvant en justice que les juges fasse

Les juges fassent en leur âmes et conscience preuve d’humanité suivant les cas humains.....Bah vraiment c’est un dossier complexe qui me tiraille....Il y’a des gens estimable dans les deux sens de ceux qui préconisent le refus comme de ceux qui préconisent lever le tabou de l’euthanasie....Il y’a eu déjà beaucoup de progrès par rapport aux années 70 ou les gens devaient mourir dans la douleur (je me rappèle mon grand père mort dans la souffrance en 80)....Depuis il y’a eu à l’initiative de Hannezel l’introduction dans le milieu des années 80 des soins palliatifs puis plus tard un certains nombre de lois (kouchner, Léonéti)faut il aller encore plus loin je n’en suis pas sur.....Comme vous le voyez je suis dans le doute.....Mais c’est le type de débat qui ne mérite pas l’invective, qui mérite le pluralisme des opinions, et le sens de la nuance....On est dans le domaine de l’humain et de la souffrance......Et c’est un sujet qui nous concerne tous.....J’espère qu’une solution bonne sera trouvé.

J’adhère complètement. Nous mourons comme nous avons vécu. N’oublions pas, pour celui qui a la foi, la souffrance a une signification particulière. Si vécue dignement, elle nous transcende, nous fait aller à l’essentiel, a valeur de rédemption, comme un diamant brut qui a besoin d’être taillé pour révéler son éclat, la douleur fait ressortir notre véritable nature. Un peu comme un pré-purgatoire, mais oh combien plus efficace... !

@ Richard Robin

J’entends bien ton point de vue. Mais que peux-t-on reprocher à ceux qui ne parviennent pas à avoir la foi ? La vraie ? Ceux qui oscillent entre la croyance en un au-delà, et celle d’une limite à ce monde terrestre, et donc purement matériel ?

@ Loke

Merci Loke.
Pour être franc : Je n’en ai aucun idée !
Le mécanisme de la foi, pour ceux qui l’ont, est un don de Dieu.
Pour ceux qui ne l’ont pas, ce mécanisme peut paraitre injuste.

Je pense que la foi vient à celui qui la cherche aussi un peu.
Lorsqu’on s’intéresse à ces choses un processus s’enclenche surement et ont finit par trouver "une" voie...
Maintenant si on ne s’y intéresse pas ou qu’on va à l’encontre, il ne faut pas être surpris qu rien ne se passe.

Dans mon cas cela à pris 30 ans (enfin je crois l’avoir définitivement...) Je suis plutôt sceptique et au mieux critique. Mais loin d’être un obstacle, cette nature m’aura peut-être assuré une bonne base religieuse.
Je dirais aussi que l’honnêteté est indispensable. Envers soi. Ne pas se mentir. Faire des concessions. Etre patient. Ne pas juger, ou pas trop... ni soi-même ni autrui. Et surtout montrer beaucoup d’humilité. C’est la clé.

Pour en revenir à notre sujet je me permet de réaffirmer que non seulement le suicide n’est pas une solution (à quoi que se soit), mais aussi que passer des lois pour ce genre de choses, en débattre même (surtout en dehors des cercles de spécialistes) est une maladresse.

Je suis même un peu gêné de le dire mais ce n’est pas à moi de parler de ses choses. Je ne suis pas une référence.

Salutations.