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Jean-Jacques Bourdin a été évincé de RMC, la radio dont il était la tête de gondole, pour une affaire d’agression sexuelle. Il a été remplacé, dans la matinale, par la très ambitieuse Apolline de Malherbe, qui est, selon Mediapart, « assujettie » à Macron. Ce qui n’étonnera personne.
Pourquoi Apolline de Malherbe est assujettie à Macron ?
« En 2020 Guy de Malherbe, son père, a été retenu par E. Macron et S. Bern afin de rénover via le loto du patrimoine, aux frais du peuple, son château de Poncé (Sarthe), acheté en 2010. » (S. Trotta)https://t.co/WLUzwkikuN— Nat ure (@Nature40965587) March 26, 2023
Le libertomètre est un couillomètre
Il semble qu’en France, en 2023, et ça date de bien avant, il soit difficile d’être libre, pour un journaliste. On connaît tous l’adage, un journaliste, c’est un chômeur ou une pute, qui est globalement vrai. Mais il y a une échelle dans le putariat : certains sans vergogne font la retape du Système ou du Château, on pense au comédien Christophe Barbier. D’autres sont plus malins : ils donnent des gages des deux côtés, à la fois à la puissance dominante, et à la liberté d’expression.
C’est souvent une affaire de mots, et de ton. En poussant ses invités dans les cordes, Bourdin est passé pour un journaliste dur, à l’américaine, qui ne s’en laisse pas compter. Avec l’intervention qui suit, on voit ce qu’il en est, réellement.
Total soutien à mon ami et immense journaliste @andrebercoff qui se fait même dézinguer sur @SudRadio qui ne serait RIEN sans lui. Honte à vous @JJBourdin_off et @PatrickRogerE ! pic.twitter.com/p1QGzpK9mA
— Eric Morillot (@EricMorillot) April 11, 2023
Pour Bourdin, Bercoff est la limite de la liberté d’expression. Pour nous, Bercoff, s’il est nettement plus ouvert que Bourdin à la liberté de parole et à la pensée – il a invité Lucien Cerise –, il n’est pas encore au niveau de la nôtre. Mais nous ne sommes pas idiots : travailler sur un grand média impose un cahier des charges. Et Sud Radio est un média qui joue désormais dans la cour des grands. Quant à E&R, c’est un grand média, au sens où nous disposons d’une liberté de parole supérieure.
Montez sur le libertomètre
D’ailleurs, Bercoff est un cas intéressant, qui a fait l’objet d’un portrait poussé dans Faits & Documents. On peut donc installer Malherbe, Bourdin et Bercoff sur l’échelle de la liberté d’expression, avec Apolline tout en bas, le pire du journalisme de cour, Bourdin au milieu, qui n’est percutant que de pure forme, et Bercoff au-dessus du lot. Mais là, on ne parle que d’animateurs radio.
Si l’on voulait être exhaustifs, on placerait Thomas Legrand – la carpette antipopuliste de France Inter – au niveau de Malherbe, et Éric Morillot au-dessus de Bercoff, puisqu’il a repris sa liberté. C’est l’ouverture d’esprit des uns et des autres sur les sujets chauds qui détermine leur position sur le libertomètre, ou le couillomètre. Voici justement le portrait de Bercoff par Morillot.
Et à tout seigneur tout honneur, parce qu’il sait et peut tout dire, et pas parce qu’on fait dans le lèche-cul corporate, on place Soral en haut de la pyramide. À un moment donné, derrière la ligne rouge, la liberté de parole devient dangereuse, et pour ceux qui la prennent, en toute illégitimité, et pour ceux qui la détiennent, en toute légitimité.
Le portrait F&D d’André Bercoff vient de sortir !
Au sommaire du n° 516 de F&D : Portrait d’@andrebercoff. Emmanuel Macron, jusqu’à quand ? L’Allemagne, point de bascule de l’ordre international. Demain, l’invasion extraterrestre pour sauver le mondialisme ?
Portrait : André Bercoff https://t.co/6OVIdrEdEb pic.twitter.com/n1V0UPfl6t
— Faits & Documents (@faitsetdocs) March 20, 2023
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