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L’Iran affirme avoir tué des "mercenaires américains"

Trente "terroristes", dont des "mercenaires américains", impliqués dans l’attentat qui a fait douze morts le 22 septembre à Mahabad, ont été tués samedi dans une opération des Gardiens de la révolution, en territoire irakien, annoncent, lundi 27 septembre, des responsables militaires iraniens.

"Ces terroristes, parmi lesquels d’anciens officiers du régime baassiste irakien et des mercenaires américains, ont été tués lors d’une opération menée par les Gardiens de la révolution et le bassidj" (milice islamiste), a déclaré Abdolrassoul Mahmoudabadi, commandant militaire local iranien cité par le site de la télévision d’Etat.

Il n’a fourni aucun détail sur les "mercenaires américains" qui auraient été tués lors de cette opération, apparemment intervenue en territoire irakien à proximité de la frontière iranienne selon un autre responsable militaire.

"Dès que les terroristes et d’autres contre-révolutionnaires se sont rassemblés dans un secteur de l’autre côté de la frontière, les Gardiens ont lancé une opération d’encerclement (...) et ont déclenché une offensive samedi", a expliqué Mohammad Pakpour, chef des forces terrestres des Gardiens de la révolution, sur le site de la télévision d’Etat.

"Cette offensive a entraîné la mort de nombreux mercenaires de l’’arrogance globale’ [appellation désignant généralement les Etats-Unis] incluant les principaux éléments du crime terroriste de Mahabad", a-t-il ajouté.

ZONE FRONTALIÈRE INSTABLE

Douze personnes avaient été tuées et quatre-vingt-une autres blessées par l’explosion d’une bombe, le 22 septembre, à Mahabad, une ville à forte population kurde de la province iranienne d’Azerbaïdjan occidental (nord-ouest), frontalière de l’Irak et de la Turquie.

La plupart des victimes sont des femmes et des enfants qui assistaient à un défilé militaire à l’occasion du trentième anniversaire du déclenchement de la guerre entre l’Iran et l’Irak.

"Les informations obtenues, en particulier le type d’explosif utilisé, montrent que les services de renseignement américains et israéliens sont les principaux responsables de cet attentat", a affirmé lundi Abdolrassoul Mahmoudabadi.

Les régions frontalières de l’Irak et la Turquie, où vit une importante minorité kurde, sont le théâtre d’affrontements périodiques entre les forces iraniennes et des mouvements rebelles armés kurdes, notamment le PJAK (Parti pour une vie libre du Kurdistan), implanté dans le nord-est de l’Irak.

L’Iran accuse les Etats-Unis de soutenir le PJAK ainsi que d’autres organisations ethniques aux frontières de l’Iran, ce que Washington a toujours démenti.