Egalité et Réconciliation
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L’actu de mois en moi IV – octobre 2010


Pas de grève de l’actu en ce mois d’octobre qui fut riche et révélateur sur bien des sujets. Le sujet incontournable, ce fut les grèves justement. On entendit peu les Thibault, Chérèque et Mailly finalement, tant ils savent depuis un bail que les dés sont jetés. Ce qui ne les empêchent pas de jeter à leur tour lycéens et travailleurs naïfs dans la fausse aux lions… à matraque. Il serait temps de se poser les bonnes questions à propos des grèves. Leur utilité, leur efficacité surtout.



Combien de millions de manifestants faudra-t-il dans les rues pour être entendu ? Qui ces grèves servent et qui desservent-elles au final ? Par qui sont-elles chapeautées et dans quel intérêt ? Le peuple doit bien évidemment se prendre en main et ne pas rester sans rien faire. Il faudra toutefois réfléchir à d’autres moyens d’action que ces manifs encadrées par la police et dirigées par les collabos de la gauche et des syndicats. La réflexion d’Eric Cantona sur le sujet n’est pas anodine. Manifester ne suffit plus, tracter et pétitionner non plus, hormis pour Mélenchon ou Besancenot. Et je ne parle même pas de ces actes de violence des plus suspects (commandités par le ministère de l’Intérieur ?) qui décrédibilisent et font même retomber la faute sur les manifestants déjà cocus des journées de salaires sacrifiées.

 

En marge de l’action, il y a l’information, le rendu médiatique, la violence hypertrophiée notamment. Et puis les acteurs de cette opposition orchestrée. Il fallait l’entendre, le Bernard Thibault, patauger dans la choucroute face au piètre Demorand, esquivant durant une heure la vérité que chacun sait ou doit savoir : cette réforme des retraites est dans les tuyaux car dans les prérogatives de l’Union Européenne depuis des lustres. Elle se doit donc d’être effective. Ce que sait bien évidemment Bernard Thibault qui usa alors de la même rhétorique ironique que les politiciens lorsqu’il évoqua brièvement certaines vérités. La même technique puante que les journaleux du Monde ou de Libé. Pitoyable.   

 

 

On en vit vraiment des vertes et des pas mûres ce mois-ci. Des élus PS qui parlèrent de faire la révolution entre deux manifs, le chanteur Seal qui remit impeccablement à leur place les bobos de Canal +, Marine Le Pen en mode « campagne électorale » reconvertie en Georges Marchais teint en blonde (http://www.youtube.com/watch?v=GtaYzo4QVVo) et puis ce Hassen Chalghoumi soutenu et même largement encensé médiatiquement de manière assez suspecte. Un imam qui réussit l’exploit d’être aussi incisif sur l’islam que Caroline Fourest, vous avouerez que c’est suspect, non ? De surcroît lorsqu’il fit vaguement l’éloge des valeurs (lesquelles ? il ne précise jamais) et de la république tout pointant du doigt la burqa et approuvant les représentants des Lumières -E. Lévy, Fourest, Abiker, Valls…-  lorsqu’ils appuyèrent et insistèrent gaiement sur l’intégrisme religieux. N’en jetez plus ! Ils l’ont trouvé leur musulman « lumineux » chargé de foutre la merde dans sa communauté et d’inciter au passage les arabes à un peu plus se déspiritualiser, se conformer à la société marchande, se soumettre à l’idéologie mondialiste ripoublicaine. L’islam maçonnisé est en marche. Vu la régression spirituelle de la jeunesse de ce pays, il y a fort à parier qu’il arrive à cette religion ce qui est arrivé au catholicisme. La médiatisation de cette pauvre marionnette de Chalghoumi rentrant parfaitement dans ce cadre, elle n’a rien de surprenant, bien au contraire. 

 

Dans un tout autre domaine, une information n’a pu passer inaperçue pour tout internaute averti. Pierre Jovanovic l’a récemment dévoilée sur la radio Ici et Maintenant : Christine Lagarde demande le retour au standard or. Rien n’a filtré dans les mass médias qui ont apparemment snobé cette véritable info. Voilà qui est des plus révélateurs de l’état de décomposition avancée de notre système financier, surtout lorsqu’on sait l’influence et les responsabilités de cette habituée des think-tanks euro-atlantistes.

Le FMI demande quant à lui -et sans surprise- de renflouer les banques (sur l’argent du contribuable, cela va sans dire) alors que son président, Dominique Strauss-Kahn, est toujours plus encensé médiatiquement en vue de 2012, atteignant une côte de popularité des plus injustifiables. Si après ça on ne marche pas sur la tête… Il y a vraiment du boulot pour faire comprendre la fameuse fabrication du consentement d’ici les prochaines présidentielles.



 

Toujours à gauche, ces dernières semaines c’était plein phare sur Mélenchon. A la télé, sur Internet, puis de nouveau à la télé et encore à la télé, sur Canal +, I Télé, France 2, France 3, France 5 et sûrement sur d’autres chaînes ou stations radios encore. Quand on pense que certains le croient révolutionnaire… c’est Besancenot qui ne va pas être content ! Mélenchon le laïcard bouffeur de curés (c’est lui qui le dit) lui a volé le rôle, le salaud ! C’est fou le nombre de squatteurs de plateaux télés qu’on nous annonce comme révolutionnaires ! Il y en a plein les salons ! Mais revenons à notre laïcard bouffeur de curés (comprendre franc-maçon), que propose-t-il au juste ? Et que ferait-il vraiment surtout ? Car le bougre a des décennies de PS derrière lui, le genre d’expérience qui marque un homme. Mélenchon propose concrètement de tracter et faire des pétitions. C’est du lourd ça. Il propose de s’en prendre à l’oligarchie (très bien), mais à certains, pas aux petits, seulement aux gros ! Ok, sauf que lorsque Pierre Carles lui suggère de se rendre au Siècle pour passer à l’acte, Mélenchon l’esquive et le traite de parano. Si vous croyez que ce genre de gugusse amuseur médiatique et de gallérie est réellement subversif, il n’y a plus rien à faire pour vous. Juste ouvrir un bouquin de Pierre Hillard ou de Daniel Estulin, ou voir un documentaire d’Alex Jones pour savoir vraiment qui mènent la danse, quels sont les vrais pouvoirs, les lobbys qui pèsent, les vrais décideurs. Vers où on va et avec qui on y va. Qui et quoi combattre en somme. Jean-Luc Mélenchon, lui, fera comme tous les gauchistes avant lui. Avec son phrasé vaguement révolutionnaire, il prétendra qu’il faut s’en prendre aux riches -sans jamais les désigner nominativement- et une fois au pouvoir (il l’a déjà été, on a vu le résultat), il retournera sa veste sur l’essentiel. C’est la raison pour laquelle ce clown inoffensif est un bon client pour les mass médias car participant, sans agir sur les consciences, à ce triste cirque politico-médiatique faisant partie intégrante de la société du spectacle.

 

Dans la série « on dégonfle les baudruches faussement rebelles », je demande le cadet de la bourgeoisie merdiatique : Raphaël. Ridicule au possible, le vendeur de mélodie à voie de pucelle s’est mis à cracher sur la France. Rien de nouveau ni de rebelle tant cette généralisation ubuesque, peu respectueuse et si souvent ressassée se veut finalement inutile. On se demande d’ailleurs ce qu’il lui a pris, à ce chanteur pour midinettes. Mais on n’a pas envie de l’accabler, le Raphaël, tant il est court en arguments et frêle dans sa veste de bo-bo. La mode étant depuis longtemps à la pseudo-rébellion sponsorisée par les mass médias, on ne lui en voudra pas car dans le fond, il ne fait que la suivre… comme tout adolescent inculte.



 

Pour conclure, et en réponse à tous ces imposteurs du PAF, de la politique, du journalisme, des syndicats ou du showbiz, je leur envoie dans la gueule ce sublime passage d’un bouquin de René Guénon, lequel était d’un autre niveau. Il avait déjà saisi, en 1927, l’importance du sacré et tout compris de l’inversion des valeurs imprégnant nos sociétés modernes : « rien ni personne n’est plus à la place où il devrait être normalement ; les hommes ne reconnaissent plus aucune autorité effective dans l’ordre spirituel, aucun pouvoir légitime dans l’ordre temporel ; les « profanes » se permettent de discuter des choses sacrées, d’en contester le caractère et jusqu’à l’existence même ; c’est l’inférieur qui juge le supérieur, l’ignorance qui impose des bornes à la sagesse, l’erreur qui prend le pas sur la vérité, l’humain qui se substitue au divin, la terre qui l’emporte sur le ciel, l’individu qui se fait la mesure de toutes choses et prétend dicter à l’univers les lois tirées tout entières de sa propre raison relative et faillible. « Malheur à vous, guides aveugles », est-il dit dans l’Evangile ; aujourd’hui, on ne voit en effet partout que des aveugles qui conduisent d’autres aveugles, et qui, s’ils ne sont arrêtés à temps, les mèneront fatalement à l’abîme où ils périront avec eux. » A méditer.

 

Johan Livernette le 26 octobre 2010