Le magazine de droite L’Incorrect publie une vidéo prise dans un bistrot parisien en juillet 2025 où l’on voit et entend Thomas Legrand et Patrick Cohen de France Inter, le secrétaire général du Parti socialiste et eurodéputé Pierre Jouvet et le président du conseil national du parti, Luc Broussy.
Au cours d'un échange révélé par le mensuel L'Incorrect, Thomas Legrand, par ailleurs journaliste à Libération, déclare notamment : « Nous, on fait ce qu'il faut pour Dati, Patrick (Cohen) et moi », c'est-à-dire contre elle dans sa course à la mairie de Paris à laquelle elle est… pic.twitter.com/uLAAWEATIN
— Le Figaro (@Le_Figaro) September 6, 2025
Il est question de la présidentielle de 2027 et des municipales 2026, avec la candidature de Rachida Dati, à cheval entre LR et la Macronie. Thomas Legrand lâche une grenade qui lui pète à la gueule : « Nous, on fait ce qu’il faut pour Dati, Patrick et moi. » Aussitôt en ligne, la vidéo provoque des remous à droite et à gauche. Dati dénonce « des propos graves et contraires à la déontologie qui peuvent exposer à des sanctions. Chacun doit désormais prendre ses responsabilités. »
Effectivement, après quelques probables coups de fil venus du ciel, France Inter suspend Legrand, pris en flagrant délit de collusion. Le coupable se repent, mais en bottant en touche chez Dati :
« Je comprends que la diffusion de cette vidéo, tronquée, puisse susciter de la suspicion. […] Si la tournure, extraite d’un échange tronqué et privé, est malheureuse, j’assume de “m’occuper” journalistiquement des mensonges de Mme Dati. »
Liste Noire Cohen, démission impossible ?
Pour l’instant, Cohen est indemne. Le Figaro écrit :
Cette volonté affichée de « protéger l’antenne » en suspendant Thomas Legrand ne s’applique en revanche pas à Patrick Cohen, qui devait assurer son éditorial lundi matin. Chez France Inter, on considère que si le journaliste apparaît lui aussi dans ces vidéos, il n’y tient pas de propos prêtant à la même suspicion. Chez France Télévisions, qui emploie aussi Patrick Cohen, on considère que la situation n’exige pas non plus de modifier l’antenne. Selon nos informations, ce dernier va continuer en l’état d’assurer ses interventions quotidiennes dans « C à Vous » sur France 5 et de présenter son émission hebdomadaire sur LCP « Rembob’INA ».
L’Arcom est saisie, mais chacun sait que cette officine de censure se situe idéologiquement à gauche. Legrand et Cohen portent plainte à leur tour, sur la base du code pénal qui, il est vrai, interdit « tout enregistrement vocal ou visuel sans le consentement des personnes concernées ». Pourtant, et pourtant, comme le chantait Aznavour, c’est bien Cohen qui validait cette technique contre ses adversaires politiques…
Fabuleux
Quand Patrick Cohen justifiait en 2018 un enregistrement contre Laurent Wauquiez réalisé à son insu par #Quotidien :
"Bien sûr la loi dit qu’on ne doit pas enregistrer les gens à leur insu mais il y a une démarche journalistique qui me semble tout à fait légitime…" pic.twitter.com/HijjY79b8v— Destination Télé (@DestinationTele) September 7, 2025
Même sentence pour Legrand qui se plaint de propos tronqués et privés : on ne les a pas entendus sur les enregistrements de Mediapart, pour ne citer que cettte officine du pouvoir profond qui a remplacé Le Canard enchaîné.
ALERTE : Juliette Briens détruit les défenseurs de Patrick Cohen et Thomas Legrand : 2 poids 2 mesures.
"Lorsque Mediapart sort des enquêtes avec enregistrements, personne ne se demande si c'est légal." (CNEWS)
L’hypocrisie du sévice public.. pardon du service public. pic.twitter.com/D1i1krjWDk
— Sir (@SirAfuera) September 6, 2025
Moralité, ou amoralité : tout est permis quand on est dans le camp du bien, celui du pouvoir profond. Mais gare à l’idiot qui se fait pécho ! Il va ramasser pour les autres. Ce coup-ci, c’est Thotho qui morfle. Aura-t-on droit à la théorie des dominos, avec la chute du ô combien emblématique Liste Noire Cohen ?