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L’atonalisme. Et après ?

Conférence de Jérôme Ducros au Collège de France le 20 décembre 2012

 

Voir aussi, sur E&R :
- « Alain Soral - Entretien mélomane » (vidéo)

Sur la modernité, chez Kontre Kulture :

 






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184 Commentaires

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  • #691417
    Le 19 janvier 2014 à 22:35 par BRAHMS
    L’atonalisme. Et après ?

    Bien que cette conférence soit soutenue par de nombreuses démonstrations pertinentes, je ne suis pas d’accord avec Jérôme DUCROS qui tente par un syllogisme de nous démontrer l’imposture de l’Art moderne en opposant d’un seul bloc tous les mouvements d’Art moderne surréalisme compris face à l’harmonie classique.

    La forme sérielle (école viennoise) représente un mouvement qui ne mérite pas ces critiques. elle a tenté le pari de sortir la musique des dogmes harmoniques. Toutefois on peut se poser la question de savoir pourquoi Schoenberg, Webern Alban Berg ne sont pas allés jusqu’à rompre avec le lyrisme...

    Tous ces compositeurs ont apporté une pierre à l’Art c’est indéniable et ont permis à Boulez d’exister en tant que tel.

    Le véritable problème dans l’Art c’est l’imposture de certains escrocs qui ont introduit le concept dans l’Art, tel un produit boursier toxique. Visiblement ils semblent être les mêmes que ceux qui ont créé les valeurs financières et artificielles du marché de la peinture.

    De ce point de vue, on pourrait dire que le concept est à l’Art ce que Freud est à la psychanalyse.

    Nous ne devons pas confondre ici l’Art contemporain qui à une véritable valeur spirituelle avec l’art conceptuel qui est une escroquerie internationale et internationaliste.

    Même si vous ne connaissez pas le langage de l’écriture musicale
    faites l’expérience de vous abandonner à l’écoute du concerto pour violon de Berg par exemple et vous verrez la rapidité avec la quelle votre cerveau s’adapte au langage.

     

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    • #692165
      Le Janvier 2014 à 11:41 par C...
      L’atonalisme. Et après ?

      Bien sûr,
      mais je pense que son intervention, même si radicale, a le mérite de clarifier pour beaucoup une situation des plus obscures en réalité.

      L’ Art est fait de la création et de la remise en question, indubitablement, mais comme dans toute forme d’expression, on se confronte à des règles qui ont leurs réalités au-delà de nos capacités cognitives, telles les mathématiques.

      Même en "révolutionnant" le langage musical de l’époque, leurs meilleurs intentions ne pouvaient se substituer ni "égaler" les structures inévitables sur lesquelles se sont basés leurs prédécesseurs.

      Comme encore une fois en mathématique, une nouvelle proposition concernant la structure de l’Univers par exemple vaut par l’ouverture qu’elle apporte au champs de la réflexion mais pas forcément par la pertinence intrinsèque de ses conclusions.

      Il était nécessaire de "rafraîchir" l’inévitable et devenue lourde structure de notre musique, mais les limites très vite atteintes de cette "nouvelle" approche de la musique sont parts de son écueil à la révolutionner véritablement.

      Disons que c’est un postulat intéressant qu enrichit notre compréhension de cet Art, mais pas son évolution intrinsèque.

      Quant à l’utilisation qui peut en être faite, à savoir permettre à certains de se démarquer de la masse via des éléments qui rebutent cette dernière, c’est effectivement un comble de médiocrité, mais ce n’est guère nouveau.

      On le voit dans la classique floraison des mauvais goûts "snobs" en temps de grandes inégalités sociales, fameux mélange de "nouveau" laid avec de l’ancien beau (souiller ce qui est pur tel faire caca dans une cathédrale et autres âneries ...) est le summum de l’émancipation (par le bas).

      La musique dite atonale semble idéale pour ceux qui veulent se démarquer à moindre effort, grâce notamment au fait qu’elle rebute la plupart des gens.

      La virtuosité, la culture, l’oreille requises, se montrent plus faciles à atteindre pour pour accéder à sa quintessence, et son aspect "abstrait" attirera les personnes en quête de l’indicible, du "magique", du caché.

      Forme musicale qui peut être alors facilement récupérée par les esprits sectaires (qui sont : ceux qui veulent être meilleurs que les autres en secret).

      Bref, il est bien que cette approche ait pu enrichir le débat, ses limites cependant semblent un peu trop grandes pour en faire une nouvelle base de la musique, il s’agit plutôt d’un ornement supplémentaire, avec une pointe d’animal, de folie ou de liberté, c’est selon.

       
    • #692193
      Le Janvier 2014 à 12:03 par lordbyron
      L’atonalisme. Et après ?

      Merci pour cette intervention, pertinente. Cordialement
      La musique barbare, déconstructrice, n’est-ce pas bien plutôt la techno des boîtes de nuit ?

       
    • #694566
      Le Janvier 2014 à 20:48 par t*mk
      L’atonalisme. Et après ?

      Suite à ton conseil, je viens d écouter le 1er mouvement du concerto pour violon de Berg. Le cerveau se fait au langage de Berg car ce morceau est encore de la musique tonale. Si mon cerveau peut s’y faire, pour mon goût, c’est autre chose.

       
    • #695320
      Le Janvier 2014 à 06:46 par paramesh
      L’atonalisme. Et après ?

      "et vous verrez la rapidité avec la quelle votre cerveau s’adapte au langage."
      CQFD : la propagande a ceci d’efficace qu’elle lave plus blanc. ce n’est pas parce qu’un "nouveau langage est adopté qu’il reflète la vérité.
      deuxième argument, le sérialisme a permis à Boulez d’exister, je ne sais pas si c’est un argument si pertinent que ça quand on connait les innombrables débilités que ce triste sire a pu proférées
      tu n’as visiblement pas compris que ce que tu appelles "l’art contemporain" est ontologiquement conceptuel, c’est une IDEOLOGIE
      Une preuve parmi d’autres : les écrits bien compris de Kandinsky le pape de l’abstrait pour les idéologues et les crétins. Kandinsky est un symboliste et un traditionaliste, tout peintre intelligent te le confirmera, l’abstraction pour lui n’est qu’une démonstration "par l’absurde", pas une voie royale telle qu’on nous la vend.
      pour finir, que certaines oeuvres dites contemporaines soient flatteuses pour l’esprit, je n’en disconviens pas, le diable a aussi une face jouissive et attrayante, c’est une preuve de son efficacité, pas de sa victoire totale sur le bien

       
  • #691921
    Le 20 janvier 2014 à 06:26 par paramesh
    L’atonalisme. Et après ?

    au commencement était le verbe (occident)
    la création procède d’une vibration sonore : AUM (orient)
    dans les deux cas l’intuition humaine donne au son la fonction créatrice divine.Vous remarquerez au passage la différence essentielle entre les visions occidentales et orientales (dans les religions du livre le mot fait sens, dans les religions premières la vibration sonore fait sens)
    La musique est l’art premier,
    pour l’homme l’intuition du rythme (un son ,un silence puis un son) est la prise de conscience originelle, de là tout s’enchaîne , la différenciation logique, (oui-non), l’identification, la conceptualisation du temps, la catégorisation, la logique, les mathématiques. la pensée logique est donc issue d’une prise de conscience intuitive du rythme. la musique divine est première (on la ressent intuitivement) la musique humaine est la première forme de connaissance par imitation (religion- science) dans le but de relier spirituellement l’homme à la création.
    amusez vous à tailler un silex, vous tendrez naturellement à frapper en rythme et si vous vous amusez à accélérer progressivement le rythme, vous avez de fortes chance avec un peu de pratique à partir en transe.
    la musique modale est première, c’est le système musical de TOUTES les civilisations premières. la première révolution musicale se passe en occident à l’aube de la naissance du capitalisme : l’invention de la musique harmonique, : l’utilisation de plusieurs modes dans une même composition (d’au côté : perte d’unité donc perte de sens, de l’autre : liberté et intervention humaine pour réguler et adapter la soupe (l’harmonisation c’est techniquement et idéologiquement "le clavecin bien tempéré" : faire rentrer de force dans un cadre en tempérant, en rognant, en censurant). l’harmonisation c’est mettre tous les plats d’un repas dans la même marmite , mélanger et assaisonner pour faire passer ce nouveau goût artificiel.
    Restait encore à détruire la pertinence de l’esthétique modale, ça c’est le but de l’atonalisme.
    dans un mode (do majeur par exemple), chaque note a une identité propre, une couleur propre, une importance variable (selon les modes) et du coup la fausse note se remarque immédiatement.
    Dans la musique atonale, construction mathématique-aléatoire, toute note n’est qu’un élément interchangeable et sans identité propre, tout devient possible, c’est la liberté absolue délivrée de tout sens, donnant au mieux de l’émotif primaire(musique de cinéma).

     

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  • #691923
    Le 20 janvier 2014 à 06:28 par paramesh
    L’atonalisme. Et après ?

    suite :
    un argument imparable à ce que j’énonce :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Bol%C3...)
    et pourtant ce n’est pas de la musique sacrée

     

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  • #692028
    Le 20 janvier 2014 à 09:23 par Pouffecal
    L’atonalisme. Et après ?

    Cette conférence est très brillante et ce type tout à fait étonnant.
    Il n’a aucun mal à démontrer les postulats infondés de l’atonalisme et la vacuité de ses systèmes : série, stochastiques, etc.

    Le paradoxe est que Schoenberg, et il est dommage qu’il n’en parle pas, a été tonal dans sa jeunesse et alors tout à fait génial. Il a eu le temps de composer plusieurs oeuvres dans "l’ancien style" (Brahms-Wagner-Hugo-Wolf) dont trois majeures :

    La nuit transfigurée http://www.youtube.com/watch?v=U7a3...

    les monumentaux Gurre-Lieder http://www.youtube.com/watch?v=75Mq...

    et Pellea et Melisande (aucun rapport avec Debussy), pème symphonique d’un expressionnisme poignant ou les fonctions tonales sont déjà instables

    http://www.youtube.com/watch?v=-2Sv...

    Qu’il se soit fourvoyé ensuite rend ces oeuvres encore plus fascinantes car la dérive y est déjà en germe... Schoenberg, à la fois grand et perdu par sa folie contrôlée. "Curieux bonhomme", comme disait mon prof de musique....

     

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  • #692233
    Le 20 janvier 2014 à 12:48 par lordbyron
    L’atonalisme. Et après ?

    Extrait d’une conversation en 1972 entre Morton Feldman, compositeur américain dont je recommande le quatuor à cordes 2 (5 heures), Earle Brown et Heinz-Klaus Metzger in Morton Feldman, Ecrits et Paroles, L’Harmattan 2002 :
    H-K. M. : Dans la musique Pop et Beat, on a toujours la pulsation rythmique mécanique... C’est comme une machine. C’est vraiment de la musique de machine.
    E.B. : Mais c’est la jeunesse qui a elle-même souhaité et choisi cela.
    _M.F. : C’est plus que cela, Earle, je trouve qu’il y a, par exemple chez les Rolling Stones, un éléme,t fasciste.
    - H.K. M. : Oui, exactement.
    - E.B. : Un élément agressif.
    H-K. M. : D’un point de vue historique, agressif et régressif. C’est un retour à un état primitif de la musique, qui n’avait jamais réellemnt existé de cette manière.
    (...)
    E.B. : Mais n’y a-t-il pas dans le monde assez de musique, que vous considériez comme raisonnable de changer le discernement des gens ? En d’autres termes : je suis d’accord avec Varèse qui ne voulait jamais prendre part à des discussions polémiques...(...) Parce que c’est l’exemple des meilleures oeuvres qui changent les hommes, et non le fait de vouloir les forcer à changer.

     

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    • #693485
      Le Janvier 2014 à 02:19 par Foutracbaldiscojazz
      L’atonalisme. Et après ?

      Merci Lordbyron pour cet extrait de conversations tiré de ce livre que je ne connaissais pas (j’aime beaucoup Morton Feldman aussi) . Intéressant , mais c’est souvent le tic qui revient parfois de certaines personnes formées à l’école du classique (la grande musique) et qui n’aiment que ce style , que de rabaisser , dénigrer, mépriser d’autres catégories comme le rock , le jazz . On va dire qu’il y a certains "ayatollahs" dans le monde classique . Mais bon , je crois qu’ il y en a dans toutes les catégories musicales . Et il y en a de beaucoup plus dangereux que d’autres , notamment tous ces incultes soumis uniquement au marché de masse et qui diffusent sans cesse les musiques les plus immondes , stupides et commerciales possibles sur skyrock , NRJ et j’en passe .

       
  • #693056
    Le 20 janvier 2014 à 21:17 par Foutracbaldiscojazz
    L’atonalisme. Et après ?

    Des commentaires à propos de cette vidéo ont enfin peu à peu émergé , pouvant laisser place au débat contradictoire , à l’ouverture d’esprit , à la tolérance , à la connaissance , aux différences de sensibilité et de goût . Ouf ! Car , avec les raccourcis du style "musique contemporaine=art dégénéré" , l’air n’était guère respirable .
    L’’émission Répliques du 9 novembre 2013 sur France Culture s’est penchée sur la musique contemporaine , en revenant notamment sur cette conférence de Jérôme Ducros qui avait fait polémique , en invitant deux compositeurs français , Philippe Manoury et Karol Beffa (invité aussi à la conf de Ducros). Une émission intéressante à écouter, éclaircissant un peu ce débat sur l’atonal/tonal dans ce vaste univers de la musique contemporaine . Visionnant hier soir cette video conférence de Jérôme Ducros (merci à E&R) , j’ai du coup été réécouter une deuxième fois l’émission Répliques en allant aussi écouter sur internet certaines oeuvres des deux invités , Manoury et Beffa , posant également un oeil sur leurs parcours respectifs , et en allant écouter aussi la musique que compose Jérôme Ducros .
    Beffa a un cursus universitaire impressionnant , cumulant les diplômes , dans diverses disciplines . Un surdoué ! Sa musique est un peu à l’image de son parcours , une musique fastueuse , riche , complexe , variée. On pourrait peut-être situer sa musique quelque part entre Chostakovitch , Debussy , Britten , Schnittke...
    Manoury , plus âgé , a un profil peut-être un peu plus "artiste" , tout en faisant malgré tout partie de l’école "ircamienne" . Une musique beaucoup plus fracturée , expressionniste et noire . Sur certaines oeuvres , le mélange des sons provenant de machines/logiciels informatiques et d’instruments classiques fonctionne à merveille . De belles expérimentations sonores dans le traitement des voix aussi .
    - Jérôme Ducros compose brillamment une musique d’avantage tournée vers le XIXe siècle , un peu comme si le vingtième siècle n’avait pas existé ; c’est après tout son droit . Par contre , dans sa conférence , pouvoir faire croire à des néophytes ,par des procédés habiles, que la musique contemporaine pourrait se résumer à des gesticulations fumeuses atonales , là je trouve qu’il y a abus et manipulation . Il utilise par exemple certaines oeuvres précises de Stockhausen ou Schoenberg pour confirmer sa théorie alors que ces géants ont composé d’autres oeuvres géniales d’une profondeur mélodique et harmonieuse inouïe .

     

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    • #693616
      Le Janvier 2014 à 09:02 par Flukustus
      L’atonalisme. Et après ?

      Merci pour ce commentaire qui remonte un peu le niveau...

       
    • #693935
      Le Janvier 2014 à 14:55 par C...
      L’atonalisme. Et après ?

      Merci aussi pour ces apports,
      cependant les adjectifs utilisés se tiennent à l’inévitable très grande part de subjectif dans l’Art.

      Auparavant, mon attention primait aussi vis-à-vis du beau formel.
      Mais j’ai préféré "régressé" de la forme au sens.
      Et même si l’un n’empêche pas l’autre, cette première dissimule bien plus souvent cette seconde qu’elle ne la révèle.

      Le débat est légitime, le postulat est radical mais semble nécessaire face à un public moins averti.

      Il est bien de replacer le débat de la musique aussi en son centre névralgique coutumier comme vous le faites , c’est à dire habité du plaisir et du subjectif.

      Merci donc encore pour cette vidéo et merci aux commentaires comme le vôtre qui nous enrichissent d’autant.

       
    • #696017
      Le Janvier 2014 à 15:02 par tshussdelamort
      L’atonalisme. Et après ?

      @ Foutracbaldiscojazz

      Les catégories qu’il invoque ne sont pas moderne/contemporain/classique ; mais tonale vs atonale.
      En précisant bien que ce sont des catégories radicales (avec une frontière pleine de nuances) qui serviront une analyse "schématique" (5min23). Quand t’as qu’une heure pour restituer une analyse a des non-professionels, tu dois faire des compromis, des simplifications, "des raccourcis".

      Cette oposition tonale/atonale cache la réelle opposition qui est : musique conceptuelle vs musique fonctionnelle. (C-a-d, tant que la musique atonale est fonctionnelle, c bon).

      Quel est l’intérêt d’une musique (peu importe, tonale ou atonale) qui ne suscite aucune émotion ??

      Pour finir, tu justifies le génie de Beffa en nous rappelant ses diplômes, son parcours universitaire unique… ce qui est un contre-sens. Depuis quand les diplômes universitaires sont le gage de la créativité et du génie musical ???
      Quand un mec est bardé de diplome tout ce que tu peux dire, c’est qu’il est bardé de diplôme, aucun lien avec le génie...
      Quels sont les diplomes de Mozart, de Duke Ellington ou Coltrane …de Korsakov ou de Stravinsky ?? On s’en fout de leur diplômes, seule l’efficacité de leur production artistique est pertinente.

      Je le repete encore, l’atonalisme c’est de la merde, comme le rap ou la techno (vas-y vomi), ce qui n’empêche pas des productions exceptionnelles, qui confirment bien la règle.

       
  • #693783
    Le 21 janvier 2014 à 12:32 par lightmorning
    L’atonalisme. Et après ?

    Ce mec c’est un révisionniste, il s’attache à la classique. Il aime le vieux et pas le modernisme. La musique atonale est très difficile et complexe, pas tout le monde peut le faire. Aussi difficile à comprendre. C’est un peux comme Picasso ...Pas tout le monde peut peindre comme Picasso. Ce mec est nul. Il ne comprend pas l’ART.

     

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    • #694093
      Le Janvier 2014 à 17:18 par C...
      L’atonalisme. Et après ?

      Je suppose que c’est de l’ironie ...

      Mais même dans ce cas, j’ai une préférence pour les débats plus ouverts ayant eu lieu ci-dessus ;) ...

       
    • #694119
      Le Janvier 2014 à 17:37 par Malawski
      L’atonalisme. Et après ?

      Quand la première phrase d’un commentaire contient le mot révisionniste et une faute par mot, je me dis : "Pas tout le monde peut avoir les idées claires !"

      Ecoutez bien le début de la conférence ou il explique que cette musique atonale doit être introduite de force dans les conservatoires sinon trop peu d’élèves l’étudierait. Cela prouve bien que comme bon nombre de sujets le passage en force est la seule technique possible pour provoquer le chaos. Cela me rassure, il me semble que l’humain est doté d’une raison instinctive qui le pousse vers le beau, le bien et le vrai pour paraphraser le patron.

      Je peux trouver certains Picasso intéressants, j’aime beaucoup Hundertwasser, mais si dois penser de façon virile, je suis bien obligé d’admettre qu’a coté de n’importe quelle oeuvre classique, c’est du pipi de chat.

       
    • #694421
      Le Janvier 2014 à 19:51 par tshussdelamort
      L’atonalisme. Et après ?

      Il ne comprend pad l’ART… mais toi tu comprend pas la problématique de fond soulevée.
      Je te la fait courte…
      Ducros prouve (a l’echelle d’un amphi) que la musique tonal est plébiscitée alors que l’atonale personne n’y comprend rien.
      A partir de ce constat, la question se pose : pourquoi les subventions publiques ne sont pas versées aux musiciens pour composer de la musique qui plait au plus grand nombre ?? Cette question est dérangeante mais des plus légitime.

      Pourquoi, la collectivité finance le délire d’une poignée de personne qui n’apporte rien a a la collectivité ?

       
    • #695637
      Le Janvier 2014 à 12:07 par paramesh
      L’atonalisme. Et après ?

      @ tshussdelamort,
      mais parce que le principe même d’une subvention est idéologique. si on excepte quelques formes de mécénat purement désintéressées(?), le soutien financier aux artistes n’a jamais rien eu à voir avec l’art mais avec le pouvoir : manipuler l’artiste par l’argent pour se glorifier étaler sa puissance ou faire passer une idée (un roi, un riche, une église)
      L’essence de l’art est totalement étrangère au profit matériel, l’essence de l’art est avant tout communication et est donc populaire par création (tout homme sain doit être artiste) et par destination, même si seuls les plus doués accèdent à la postérité car l’art est avant tout "une éjaculation non contrôlée". faire de l’art une marchandise réservée à des professionnels est un contre sens. tout enfant est artiste, tout adulte l’oublie, l’école moderne émascule la fibre artistique sous prétexte de technicité, on ne doit garder que les meilleurs. or en art la créativité est première, la technique n’est qu’un outil qu’on ne développe qu’en fonction de ses besoins (quand on atteint ses limites).
      J’ai l’impression que les défenseurs de l’art contemporain, sous prétexte qu’il n’ en sort pas que des merdes (loin de là) ne comprennent pas la fonction première de l’art qui est une mise en relation magique et donc religieuse entre les hommes et ce qui les entoure.
      L’idée même que l’art puisse ne pas être populaire est une hérésie puisque la fonction sociale de l’art est avant tout communication et partage.
      Faire intervenir de l’idéologie là dedans et on tue le principe même de la fonction artistique. Or le principe de la subvention est le pendant direct de la théorie de l’avant garde consciente du prolétariat qui s’auto-proclame guide du peuple non conscient politiquement

       
    • #696243
      Le Janvier 2014 à 17:01 par tshussdelamort
      L’atonalisme. Et après ?

      @paramesh
      Toutes productions culturelles est dépendante des conditions pratiques d’existences (l’Art est une production culturelle).
      - Si Dumas a développer des dialogues sans fin "a la con", c’est parcequ’il ete payé a la ligne par son éditeur.
      - Si Michel-Ange a peint la création d’Adam, c’est qu’il avait accès a la chapelle sixtine.

      Dans ces deux cas, les moyens disponibles conditionnent, d’une façon ou d’une autre, la production culturelle.

      Tu dis : "L’essence de l’art est totalement étrangère au profit matériel" peut-etre… Mais ce qui est certain c’est que la pratique de l’art (et non pas son essence) n’est pas totalement étrangère au profit matériel.

      [L’autonomie des productions culturelle est un mythe romantique].

      Tu dis : "Tout enfant est artiste". C’est chaud qd même…. ! Autrement dit, il n’y a pas besoin de maitriser une technique artisanale particulière pour être artiste ?

      Je m’oppose : pour être artiste il faut d’abord être artisan (maitriser une technique, peinture, sculpture, musique …). Il s’agit de maitriser l’état de l’art dans un domaine spécifique et de renouveler cet état (en y introduisant des innovations de pratiques radicales).

       
  • #694179
    Le 21 janvier 2014 à 18:10 par ...
    L’atonalisme. Et après ?

    Une des meilleures vidéos publiée sur E&R (catégorie musique/science)

    Une logique irréfutable.

     

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  • #697606
    Le 23 janvier 2014 à 14:42 par Foutracbaldiscojazz
    L’atonalisme. Et après ?

    @ Tshussdelamort

    Merci de porter la contradiction à mon commentaire , cela va me permettre de clarifier un peu mes ressentis/opinions .
    Tout d’abord , est-ce que j’ai parlé de génie , à propos de Karol Beffa , en raison de son obtention de nombreux diplômes ?
    Non . J’ai employé le mot surdoué , ce qui ne veut pas dire la même chose , voir même parfois le contraire que le mot génie ; dans mon esprit , ce terme surdoué s’apparentait plutôt à l’idée de "premier de la classe en tout" ; ce qui ne signifie pas non plus que Beffa ne pourrait avoir le cas échéant du génie . On peut lire sur le net des petites analyses pertinentes sur les différences entre surdoué et génie (http://forums.futura-sciences.com/d...) .
    Pour être clair , loin de moi l’idée saugrenue que le génie ou la qualité d’une personne ou de ses oeuvres se mesureraient en proportion de ses diplômes . Je suis donc complètement d’accord avec toi sur ce plan là (mais encore faut-il s’entendre sur les mots utilisés et leur sens) . J’ai d’ailleurs une prédilection , concernant le domaine artistique , pour les profils plutôt "autodidactes" , aux chemins plus aventureux , où je trouve qu’il y a souvent un supplément d’âme dans les oeuvres proposées , quelque chose de l’ordre de la pureté ou de l’innocence préservées , qualités que les écoles vont la plupart du temps s’acharner à détruire .

    J’avais bien entendu Jérôme Ducros lui-même annoncer la couleur et l’angle d’attaque de sa conférence-démonstration , et nous prévenir de l’écueil de l’analyse schématique , binaire, visant à opposer dans son ensemble musique tonale et atonale et ne pas vouloir s’attarder aux frontières (poreuses) de l’atonalité . Effectivement , il ne s’y attarde pas . Il fait mieux , en remplaçant parfois le mot "atonale" stricto-census par le mot "contemporaine" ! Il déplore ainsi que l’on impose aux étudiants un morceau de style contemporain aux étudiants dans les conservatoires et les concours internationaux . Mais qu’est-ce-qu’on en a à cirer des souffrances de ces quelques gentils filles et garçons bien comme il faut qui vont devoir subir l’épreuve de devoir jouer tel ou tel morceau , contemporain ou non , dans tel ou tel concours "élitiste" !?
    Ces petites guéguerres au sein de ces écoles me paraissent être des tentatives de prise de pouvoir , pour satisfaire son égo ou sa carrière .
    Du coup , je doute qu’en ces lieux officiels puisse se trouver l’art le plus pertinent qui soit

     

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  • #714377
    Le 4 février 2014 à 14:51 par Telecaster
    L’atonalisme. Et après ?

    Pourquoi la musique non tonale ne parvient-elle pas à capter l’attention du public ?
    La réponse n’est pas à trouver dans une quelconque idéologie réactionnaire aux relents anti-mites , ni dans la paresse supposée du public . Il faut pour le comprendre s’intéresser aux HARMONIQUES NATURELLES , c’est à dire aux données scientifiques de base qui fondent notre harmonie classique .
    Un bon vieil accord DO MI SOL fera toujours autorité , pour la bonne raison que le MI et le SOL qui accompagnent le DO sont naturellement contenus dans ce Do initial , à titre d’harmoniques . D’autres notes apparaissent ensuite de façon plus atténuée , mais la nature ( ou notre Seigneur ) a favorisé nettement le MI et le SOL comme compères idéaux du DO .
    Tout le talent du compositeur consiste à contourner savamment cette règle tout en la connaissant parfaitement , à faire alterner des enchainements harmoniques volontairement dissonants avec des passages plus stables et attendus .
    C’est l’art de la "tension-résolution " pratiqué par les jazzmen . Trop de tension fait fuir le public ; aucune tension l’endort . Tout est dans l’équilibre .
    Que les sceptiques essaient de régaler leurs amis avec un DO MI SOL# plus de 5 secondes .

    En matière de rythme , aucun DJ ne se risquerait à faire sauter au plafond toute une salle des fêtes avec un rythme à 3 ou 5 temps . Mission impossible . Seul
    " four on the floor" est efficace .

    Excellente conférence , qui allie la maitrise instrumentale à la clarté du discours .
    De l’éducation populaire de haut niveau .

     

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