Egalité et Réconciliation
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L’été espagnol promet…

Comme annoncé, les interventions massives de la BCE, de décembre 2011 et février 2012, ont essentiellement permis de gagner du temps. Elles ont du même coup fragilisé la qualité de ses actifs ! Suite aux deux plans d’injections monétaires de Mario Draghi dans le circuit bancaire européen, la Bundesbank (banque centrale allemande) a contre-attaqué en rendant impossible de nouvelles mesures de ce genre. Un initié de Francfort a confié que les banquiers centraux allemands étaient paniqués à la lecture du bilan de la BCE. Les Allemands encourent de très lourdes pertes si jamais l’euro venait à éclater et s’opposent donc à la poursuite de cette politique afin de se protéger.

Finalement, de l’avis des économistes fabiens pro-mondialistes, la décision des banquiers centraux européens (sous la présidence de Mario Draghi, ancien employé de Goldman Sachs) d’injecter MILLE MILLIARDS d’euros dans le circuit bancaire, a assuré le sauvetage des banques de l’Ouest. Quelques-unes sont cependant dans de sales draps, mais la chute de la Grèce n’est plus un risque systémique pour les banques européennes. Désormais, la Grèce peut techniquement faire faillite et sortir de la zone euro sans provoquer un désastre.

En attendant, les conditions de remboursement imposées à la Grèce par ses créanciers sont absolument INTENABLES. Les politiques meurtrières d’austérité rappellent celles que les vainqueurs imposent aux vaincus à la fin d’une guerre. Aujourd’hui cette politique décidée par les instances supranationales prend la forme d’une politique de TRIAGE SOCIAL. Depuis quelques semaines, on voit même apparaître en Grèce les premiers camps de détention destinés à parquer les gens errants !

Logiquement, ce type de politique mène soit à une dictature, soit à une révolution, à moins que l’Etat ne se réapproprie le droit de battre une nouvelle monnaie, créée sans dette. Mais, de cette solution de bons sens, celle du seul Prix Nobel français d’économie, Maurice Allais, l’idée même semble avoir disparu : nulle voix autorisée ne l’évoque.

Tout se met en place

Et les choses ne semblent pas s’arranger puisque les agences de notation s’en prennent ouvertement à l’Espagne. GRECE + ESPAGNE, cela devient du « lourd ».

L’Espagne est la quatrième économie de la zone euro, dont elle représente 12% du PIB total, contre seulement 6% pour l’Irlande, le Portugal et la Grèce réunis. Les plans de sauvetage de ces trois pays ont coûté respectivement 85 milliards, 78 milliards et 292 milliards d’euros… ce qui laisse augurer d’un coût encore plus élevé pour Madrid.

Madrid milite pour que le fonds de secours européen, le futur MES, soit autorisé à recapitaliser directement les banques espagnoles : cette aide ponctuelle serait ainsi bien éloignée d’un plan de sauvetage, qui place lui le pays sous tutelle d’institutions internationales. Comme par hasard, le MES entrera en fonction en Juillet 2012… au bon moment.

Pour aller dans le sens de cette solution, on apprend que l’Espagne est même prête à céder plus de sa “souveraineté, particulièrement dans le domaine budgétaire”, a indiqué le chef du gouvernement Mariano Rajoy, plaidant pour une “autorité budgétaire européenne” qui mènerait “un contrôle centralisé des finances”. Tout se met en place...

Dans le numéro 256 de LIESI, nous nous concentrerons sur une énorme arnaque, peaufinée depuis 2008 par les cercles éminents de Bruxelles… à une époque où PERSONNE ne parlait de problème de dettes souveraines en Europe… Nous verrons que les politiciens espagnols, comme les autres, ont permis ce qui arrive aujourd’hui et nous arrivons à l’heure des grandes REFORMES.

Pas de grandes réformes… Sans chute des banques… Et des Etats

S’agissant de l’Espagne et de ses banques, on nous assomme avec des chiffres incroyables : les analystes chiffrent entre 60 et 200 milliards d’euros les besoins de l’Espagne pour redresser ses banques. En réalité, les chiffres dont on parlera bientôt seront ceux issus du résultat de l’examen actuellement mené par les agences externes et dites objectives, et aussi du FMI, que nous aurons bientôt.

Le FMI rendra son rapport le 11 juin. Environ une semaine plus tard les cabinets de consultants Roland Berger et Oliver Wyman dévoileront leur propre audit. Tout cela avant les élections du 17 juin. Attendez-vous donc, pour l’Espagne, à une avalanche de résultats dans la seconde quinzaine de juin. Même les cabinets étrangers participeront à cette saga de résultats. Citons quatre cabinets : Deloitte, KPMG, PwC et Ernst&Young. Ils peaufinent les besoins du secteur bancaire espagnol, affaibli par son exposition au secteur immobilier…

Là, en Espagne, comme aux Etats-Unis, les grosses têtes ignoraient que toutes les grosses bulles finissent par IMPLOSER… Voilà l’utilité des grandes réunions des grosses têtes destinées à “anticiper”… Et après cela, on veut faire croire que ces crises suivent le cours du hasard.

 






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