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L’ex-soldate israélienne ne comprend pas la polémique suscitée par ses photos

La soldate israélienne qui a diffusé sur Facebook des photographies d’elle aux côtés de prisonniers palestiniens les yeux bandés et les mains liées ne comprend pas le tollé provoqué par ces images."Il n’y a eu de ma part ni violence ni mépris, je n’ai porté atteinte à personne. Je ne comprends pas ce que j’ai fait de mal", a affirmé Eden Abargil à la radio militaire.

"Je n’ai pas parlé avec les Palestiniens, je leur ai donné à boire et à manger et je ne leur ai pas dit qu’ils étaient photographiés", a ajouté cette soldate, qui a précisé que les images avaient été prises en 2008 dans une base "près de Gaza".

"Je ne pensais pas que tout cela ferait autant de problèmes. Les médias ne me laissent pas tranquille, alors que eux ne demandent jamais aux gens arrêtés la permission de les filmer."

L’armée israélienne a dénoncé, dans un communiqué, "le comportement honteux de la soldate", précisant qu’elle avait achevé son service militaire il y a un an.

"Je m’excuse auprès des gens qui se sentent blessés par moi. Mais j’ai agi en toute innocence, de bonne foi. Ces images n’avaient aucune prétention politique".

"De toute façon on trouvera toujours à redire contre Eretz Israël (la Terre d’Israël), nous ne sommes pas un peuple qui a beaucoup d’amis. On nous attaquera pour la moindre petite chose", estime la jeune femme.

Le directeur du Comité israélien contre la torture, Yishaï Menuchim, avait pour sa part stigmatisé dans un communiqué le comportement de la soldate, estimant qu’il "illustre une attitude qui est devenue une norme consistant à traiter les Palestiniens comme des objets et non des êtres humains".

Un porte-parole de l’Autorité palestinienne a également affirmé que ces images démontrent que l’occupation corrompt les Israéliens. "Cela reflète la mentalité de l’occupant, la fierté d’humilier les Palestiniens."

La publication en 2004 de photographies montrant des soldats humiliant des prisonniers irakiens à Abou Ghraib, à l’ouest de Bagdad, avaient fait le tour du monde, provoquant l’indignation contre les méthodes employées par l’armée américaine.