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La Bourse de Paris s’inquiète sérieusement de la situation en Grèce (-2,78%)

La Bourse de Paris a perdu pied mardi (-2,78%), dans un marché revenu à son plus bas niveau depuis deux semaines et secoué par l’instabilité politique en Grèce qui fait craindre pour l’avenir européen du pays.

A la clôture de la séance, l’indice CAC 40 a perdu 89,42 points à 3.124,80 points, dans un volume d’échanges assez faibles, de 3,286 milliards d’euros, mardi étant un jour férié en France. La veille, il avait pris 1,65%.

Le CAC 40 est au plus bas depuis le 23 avril, où il avait terminé à 3.098,37 points.

Parmi les autres marchés européens, Francfort a perdu 1,90% et Londres 1,78%. Par ailleurs, l’Eurostoxx 50 a lâché 2,06%.

En baisse depuis l’ouverture, le marché parisien a accentué ses pertes dans l’après-midi, dans la foulée de Wall Street, en l’absence d’indicateurs majeurs aux Etats-Unis.

"La tendance reste des plus fébriles en Europe, en raison des craintes persistantes concernant la situation au sein de la zone euro, notamment s’agissant de la Grèce", résument les analystes chez IG Markets.

Deux jours après les élections, le pays semble ne pas être en mesure de forger une coalition gouvernementale qui puisse garantir l’application du plan d’austérité, nécessaire à la poursuite de l’aide financière internationale.

La Grèce pourrait ainsi être contrainte d’organiser de nouvelles élections dès le mois de juin, estiment la plupart des commentateurs.

Le risque est celui d’un "défaut de la Grèce sur l’une de ses prochaines échéances, avec un degré de probabilité élevé, mais aussi le début des démarches nécessaires pour organiser la sortie de la Grèce de la zone euro", préviennent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.

De leur côté, les dirigeants de l’UE ont décidé de se retrouver le 23 mai à Bruxelles pour une réunion extraordinaire qui doit permettre de discuter des moyens de relancer la croissance, nouvelle priorité du moment.

La France et l’Allemagne doivent prendre "les décisions nécessaires" pour assurer l’avenir de l’Europe, a écrit quant à elle la chancelière Angela Merkel mardi dans un message à François Hollande.

Malgré les propos conciliants, "le doute subsiste également quant au fonctionnement du tandem Merkel-Hollande, ce qui incite les intervenants à la prudence et à l’attentisme", selon IG Markets.

Les marchés n’ont en revanche pas tenu compte d’un des rares indicateurs publiés mardi en zone euro, comme la production industrielle en Allemagne qui a augmenté plus que prévu, de 2,8% en mars sur un mois.

Les valeurs bancaires et industrielles ont été en première ligne, comme souvent en cas de tensions sur le marché.

BNP Paribas a perdu 3,79% à 29,07 euros, Crédit Agricole 2,61% à 3,47 euros et Société Générale 4,75% à 17,14 euros.

De même, Eramet a lâché 5,71% à 88,62 euros, Schneider Electric 4,39% à 44,55 euros et Renault 4,56% à 31,59 euros.

Dexia a pris 5,56% à 0,19 euro alors que le Belge Karel De Boeck sera d’ici fin juin le nouveau patron de la banque a indiqué un membre du gouvernement belge cité par l’agence de presse nationale Belga.

Vallourec (-5,31% à 41,57 euros) a signé la plus forte baisse du CAC 40. La Chine a fortement relevé les taxes douanières sur les tubes sans soudure, ce qui va pénaliser directement la rentabilité du groupe, a indiqué une source de marché.

France Télécom (-0,05% à 10,59 euros) a résisté, après l’annonce du groupe mexicain America Movil de sa volonté de porter à 28% sa participation dans l’opérateur néerlandais de télécommunications KPN.

Carrefour a perdu 2,43% à 14,25 euros. Deux dirigeants du distributeur sont "sur le départ" et ne seront pas remplacés, après l’arrivée il y a un mois de Georges Plassat, le nouveau directeur général délégué, affirme mardi latribune.fr.

ArcelorMittal, qui tenait son assemblée générale, a terminé en baisse de 2,26% à 12,35 euros.

EDF a perdu 3,26% à 15,88 euros. Goldman Sachs a abaissé sa recommandation sur le titre à "neutre", contre "acheter" auparavant, en raison des possibles conséquences sur l’industrie nucléaire de l’élection de François Hollande, selon l’agence financière DowJones Newswires.

Enfin, au lendemain d’un plongeon, Euro Disney a pris 0,80% à 3,77 euros alors que Natixis a relevé sa recommandation à "acheter" contre "neutre" auparavant.

 






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