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La France envisagerait d’envoyer des conseillers militaires en Irak

Après les livraisons d’armes aux combattants kurdes irakiens (peshmergas) accompagnées d’opérateurs des forces spéciales, le lancement de l’opération Chammal depuis la base aérienne d’al-Dhafra (Émirats arabes unis) et le renforcement du dispositif de cette dernière avec l’envoi de 6 Mirage 2000D en Jordanie, la France va-t-elle aller plus loin en envoyant des conseillers militaires en Irak dans le cadre de la coalition anti-EI (État islamique ou Daesh) ?

La semaine passée, le général américain James Terry, le commandant de la Combined Joint Task Force-Operation Inherent Resolve (CJTF-OIR), installée au Koweït, a indiqué que les 60 pays membres de la coalition emmenée par les États-Unis pour contrer les visées de l’EI en Syrie et en Irak avaient convenu, au début du mois, d’envoyer 1 500 instructeurs militaires après des forces armées irakiennes, sans toutefois préciser les contributions des uns et des autres.

Depuis, l’on a appris que le Royaume-Uni, via son ministre de la Défense, Michael Fallon, a l’intention d’augmenter le nombre de ses conseillers militaires en Irak de « quelques centaines » à partir de janvier prochain. Pour cette mission, une force de protection, chargée d’assurer la sécurité des instructeurs britanniques, sera également déployée. Il est prévu d’ouvrir 4 centres de formations, dont 3 dans les environs de Bagdad et 1 au Kurdistan irakien.

« Le problème est que, maintenant, les frappes aériennes ont changé les habitudes des jihadistes de l’EI. Ils délaissent les grandes formations de combattants en rase campagne et sont de plus en plus embusqués dans les villes et les villages. Cela veut dire que pour les déloger, il faut des troupes au sol », a expliqué M. Fallon. « Cela doit être mené à bien par une armée locale, et non par des troupes occidentales », a-t-il ajouté.

Il s’agit donc de combler les lacunes des forces irakiennes, notamment en matière de lutte contre les engins explosifs improvisés (IED) et de contrôle aérien avancé pour guider les frappes.

Et la France dans tout ça ? Si l’on en croit le quotidien Le Figaro, elle envisagerait de participer à cette mission d’entraînement. « Cette formation n’a pas encore débuté et nous devons encore affiner les conditions de notre participation », a indiqué l’État-major des armées (EMA) au journal, qui précise qu’une « telle décision reviendrait à dépêcher sur le terrain irakien plusieurs dizaines de militaires, voire davantage ».

En outre, une source militaire a confié, toujours au Figaro, que des éléments des forces spéciales françaises (des commandos de l’Air) sont actuellement à Bagdad pour « examiner quelle serait la mission des soldats français au sol et quelles unités devraient être déployées si un jour une décision en ce sens est prise ». Le tout en liaison avec les autorités irakiennes et les forces américaines.

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