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La France va revoir ses accords de défense avec la Côte d’Ivoire

Deux mois après l’intervention de la Force Licorne aux côtés de la Mission des Nations unies pour la Côte d’Ivoire (ONUCI) lors de l’offensive des troupes fidèles à Alassane Ouattara, le président ivoirien reconnu par la communauté internationale, contre celles de Laurent Gbagbo, le chef de l’Etat sortant, Gérard Longuet, le ministre français de la Défense s’est rendu à Abidjan, le 27 juin, pour proposer une révision des accords de défense entre la France et la République ivoirienne.

Ces derniers, signés au lendemain de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, en 1961, « ont besoin naturellement d’être revus » a estimé M. Longuet, à l’issue d’une entrevue avec Alassane Ouattara, à qui il a transmis « un projet pour commencer à réfléchir » à ce sujet.

« Nous avons rénové ces accords dans huit autres pays africains. Nous proposons au gouvernement de les rénover tout autant entre la France et la Côte d’Ivoire, après un demi-siècle de fonctionnement » a fait valoir le ministre de la Défense.

L’on sait que Paris a l’intention de garder en Côte d’Ivoire un contingent de 200 à 250 militaires, contre environ 900 actuellement. Il n’est pas certain que ce niveau d’effectifs satisfasse le président ivorien, lui qui a récemment demandé le maintien de la Force Licorne et la réactivation de la base du 43e Bataillon d’Infanterie de Marine (BIMa), dissous en 2009.

Selon Gérard Longuet, Paris devrait intervenir « à la demande » du gouvernement ivoirien, dans les domaines de « la formation » et de « la coopération » avec l’armée ivoirienne, ce qui passera notamment par l’accueil d’élèves dans les écoles d’officiers et de sous-officiers françaises.

« C’est la coopération traditionnelle qui reprend sa dimension, en essayant ensemble de réfléchir à ce que doit être une armée nouvelle compte tenu des menaces nouvelles » a expliqué le ministre de la Défense.

Quoi qu’il en soit, le président Ouattara est confronté à un véritable défi pour former la nouvelle armée ivoirienne, déchirée par une guerre civile qui aura duré près de 9 ans (voire plus si l’on inclut le coup d’Etat de 1999 qui porta au pouvoir le général Gueï).

Sous la présidence de Laurent Gbagbo, les forces armées comptaient 50.000 hommes. Réussir l’amalgame des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) et celles qui sont restées loyales à l’ancien président ne sera pas une chose aisée. D’autant plus que des féodalités se sont installées et qu’il faudra écarter certains membres coupables d’exactions.

Par ailleurs, avec un soutien militaire français moins impotant que par le passé, il faudra que l’armée ivoirienne soit plus autonome pour assurer la défense du pays. Cela étant, ces restructurations et cet effort ont un coût. Reste à voir si le gouvernement ivoirien trouvera les marges de maoeuvres budgétaires pour les mener à bien.

 






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2 Commentaires

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  • On retire les bases françaises, on retire les contingents, on se la joue "nous continuerons à vous aider à former vos cadres" (ce qui revient simplement à ouvrir des places aux militaires africains dans nos écoles de Saint-Cyr et Saint-Maixent) et on laisse les Etats-Unis et les troupes de l’AFRICOM prendre place dans tous ces pays où nous avions encore une influence.

    Je ne dis pas "Gloire à la Françafrique", loin de là. Nous aurions simplement pu assurer à ces pays un avenir meilleur en les protégeant contre d’autres impérialismes à mesure que nous faisions disparaître la Françafrique et promeuvions des Thomas Sankara un peu partout dans ces pays ... le tout sous une présidence Le Pen, cela s’entend. Une fois ces pays devenus autonomes, aptes à se défendre, nous aurions retiré toutes nos troupes et aurions gardé simplement des "alliances militaires" entre Etats souverains. Voilà qui aurait été Grand.

    Enfin ... comme je le disais à mes proches, si l’on essaye de comprendre le mandat de Sarkozy comme étant le mandat d’un Président de la République Française servant les intérêts de la France et du Peuple Français ... on ne comprend rien. Tout est décousu, rien ne colle, rien ne fait sens ...
    Alors que si l’on regarde le mandat de Sarkozy comme le mandat d’un "Gauleiter" de la "Province France", mandaté par l’Empire pour détruire tout ce qui faisait l’ "exception française", tout ce qui nous donnait encore un brin d’indépendance, de souveraineté, d’individualité à notre pays et à notre peuple ... alors là on comprend tout. Et sous cette grille de lecture, on peut dire en effet que le mandat de Sarkozy de Nagy-Bocsa est une réussite !

     

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    • #28045

      oui bien sur,vu sous cet angle il y aurait eu de quoi etre fier hélas,depuis la nuit des temps, on pille ce continent,de leur ressources humaines d’hier et d’aujourd’hui et de leurs ressources depuis toujours,meme DeGaulle affirmait qu’il fallait à tout prix garder le pied en afrique afin d’assurer à la France son indépendance energetique et aujourd’hui les patrons francais pillent son économie,bouygues,bolloré etc,etc,alors tu vois moi je pense que se retirer définitivement de l’afrique permettra,avec beaucoup de temps, aux africains, de redonner leur confiance à une france, gouvernée par un chef d’etat digne de cette confiance. je sais que c’est dans le domaine du reve mais on peut toujours réver.