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La Grèce "fera le nécessaire" pour réduire son déficit, revu à la hausse

La Grèce "fera tout le nécessaire" pour tenir ses engagements de rigueur, après la révision à la hausse de son déficit public pour 2010, fixé mardi par Eurostat à 10,5% du PIB contre 9,4% prévu, a indiqué mardi le ministère grec des Finances.

Cet écart, attendu, entre les prévisions grecques et le chiffre final des services statistiques européens "découle surtout de la récession plus grave que prévu de l’économie grecque, qui a affecté les rentrées fiscales et les cotisations sociales", selon un communiqué.

Le PIB grec a reculé de 4,5% en 2010, contre -4,2% prévu, selon les services statistiques grecs.

Dans une version "rectifiée" du communiqué, rendue publique plus tard, le ministère a toutefois reconnu que le creusement du déficit attestait "aussi des difficultés réelles" de l’appareil d’Etat à réduire le déficit et de la nécessité "d’efforts supplémentaires notamment dans la lutte contre la fraude fiscale".

Cette touche d’autocritique était absente de la première version de la réaction ministérielle, ce que les médias grecs avaient tous souligné. Le ministère a imputé l’omission de départ à une erreur dans le traitement du texte.

Le gouvernement grec "fera tout le nécessaire" pour tenir, malgré cette réévaluation, les objectifs du plan de redressement que lui ont dicté la zone euro et le Fonds monétaire international, prévoyant à son échéance, en 2014, un déficit ramené à 2,6% du PIB, a ajouté le ministère.

Le gouvernement avait anticipé cette révision à la hausse, établie en coopération entre les statistiques grecques et de l’UE, en annonçant mi-avril des économies supplémentaires de 3 milliards d’euros pour 2011 en sus de celles déjà prévues par le budget.

Ce nouveau tour de vis doit être détaillé d’ici à la mi-mai, et soumis à l’aval des bailleurs de fonds du pays, zone euro et FMI, qui lui ont consenti en 2010 un prêt de 110 milliards d’euros pour le sauver de la banqueroute.

"L’aggravation des rentrées fiscales" a coûté 0,6% du PIB, a détaillé le ministère, imputant surtout le problème à la récession.

Suit "l’aggravation des résultats financiers de caisses d’assurances sociales et retraites" (0,5% du PIB), et une même "détérioration" des résultats des hôpitaux (0,3% du PIB) et des comptes des collectivités locales (0,25% du PIB). Les seules corrections à la hausse ont porté sur les comptes des entreprises publiques (0,35% du PIB) et du service de créances (0,3% du PIB).

Dans la deuxième version de son communiqué, le ministère cite aussi "la lutte contre le travail au noir et la maîtrise des dépenses des hôpitaux, des collectivités locales et des entreprises publiques" parmi les secteurs ou l’administration doit être plus efficace.

Tant l’UE que le FMI ont appelé à un sursaut en la matière, réclamant aussi une offensive efficace contre la fraude fiscale.

Le ministère grec se prévaut toutefois de ce que le pays ait réussi en 2010 "une baisse de 5 points de son déficit public, la plus grande baisse annuelle jamais effectuée en Grèce ou dans la zone euro" pour cet indicateur, qui planait en 2009 à 15,4% du PIB.

La dette du pays, dont l’ampleur alimente des doutes sur la solvabilité du pays et une éventuelle restructuration, sort aussi gonflée de cette révision, à 142,8% du PIB contre 142,5% prévu, ce qui place la Grèce en tête, loin devant l’Italie et la Belgique, des mauvais payeurs de l’UE, relève le communiqué.

Rouvrant après quatre jours de fermeture, la Bourse d’Athènes a pour sa part réagi avec sang-froid, son indice général perdant 0,34% à 1.426 points à la mi-journée, après l’annonce des chiffres.

 






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