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La Syrie connaît sa pire crise économique mais peut la surmonter

Dans un entretien au quotidien économique saoudien al-Iktissadia, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe pour les affaires économiques, Mohammad Twaijri, a annoncé une panoplie de mesures visant à asphyxier le pays.

"Il s’agit notamment des transferts bancaires, du blocage des avoirs (syriens) dans les pays arabes, de l’arrêt des projets arabes ou arabo-syriens et de la suspension de la Syrie du GAFTA" (zone de libre-échange arabe), selon lui.

Face à cette crise, M. Alchaar préconise un repli sur soi : "Il faut dépendre plus de nos ressources intérieures (...), se concentrer sur la mise en valeur de nos richesses".

"Nous devons devenir plus efficaces en terme d’autosuffisance. Il faut être plus efficient dans la distribution de nos ressources, dans notre production, dans la gestion de nos usines", a-t-il souligné.

Il a indiqué qu’il fallait notamment mettre l’accent sur l’agriculture et l’agroalimentaire qui ont été négligés ces dernières années et relancer les usines dont beaucoup ont fermé à la suite de l’accord de libre-échange avec la Turquie. "C’est très important de les rouvrir et d’avoir un plan pour créer du travail. C’est la tâche du gouvernement".

Mais il a formellement démenti le retour aux années 80 quand l’économie syrienne vivait en autarcie et dans un système dirigiste socialisant. "Nous n’avons pris aucune mesure en ce sens et nous n’avons aucune intention de le faire".

"Nous allons laisser le secteur privé, qui représente 73% de notre économie, travailler avec flexibilité et gérer ses propres affaires. Nous faisons confiance à notre communauté d’affaires et le gouvernement doit se contenter d’être un animateur", a-t-il souligné

Le ministre, qui a fait la majeure partie de sa carrière dans le secteur privé, n’est pas inquiet de la baisse de la valeur de la monnaie nationale alors que le dollar s’échange autour de 55 livres syriennes au marché parallèle contre 50 il y a un mois.

Pour M. Alchaar, la dévaluation n’est pas dramatique si elle "va de pair avec la réouverture des usines, une croissance de l’emploi, un bon approvisionnement de la population", ainsi qu’une stimulation de l’économie et des embauches.

Selon lui, cette année, les exportations baisseront de 20% et les importations de 30 à 40%. "La dévaluation est bonne pour les exportations. Cela devient dangereux si les importations s’accroissent plus vite que les exportations mais ce n’est pas le cas", a-t-il affirmé.

 






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