On jette les fruits dès qu’ils ne sont pas du bon calibre, on jette les produits 2jours avant la DLC ou la DLUO, autant de nourriture que ni les Africains, ni les Tiers-Mondistes, ni les SDF ne peuvent se partager...

Pour tout le monde, il faut savoir que la DLC ou DLUO ( la date inscrite sur les produits ), n’influe pas au jour le jour, ce n’est pas parce qu’il y a écrit 07/01/13 sur votre yaourt que vous ne pouvez plus le manger 3-4jours après. Pensez y, la date ne sert a rien !

Genre pile dans la nuit du 7 ou 8janvier, le yaourt est périmé d’un coup ! Non, faute, nul, zéro !

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Pour les mensurations des légumes, je rappelle que l’UE n’a que ça à foutre qu’à creer des critères sur les formes et les tailles des carottes (au lieu de faire de la politique, ils nous disent comment les carottes doivent avoir l’air). Et fatalement, 30% des carottes, courgettes sont gaspillées car pas la bonne forme, pas le bon calibre...

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Sachant que c’est dans les pays occidentaux que la majorité de ce gaspillage se fait (il suffit de passer dans les rayons de supermarché par exemple) et on en conclu rapidement que ce gaspi dépasse allègrement les 50% "chez nous"...

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Voilà un sujet qui m’est fort pénible.

Oui, il y a du gaspillage avec des nourritures encore consommables qui sont jetées.
Toutes les familles ont jeté ce fameux camembert jamais essayé qui s’est révélé être dégueulasse et qui a fini à la poubelle.

Mais le gros du gaspillage ne vient pas des familles mais de l’industrie.

Parlons de ces grandes surfaces qui jettent les denrées dont la date de péremption approche (en prenant soin de les détruire à l’eau de Javel pour que personne n’en profite).

Parlons de ces compagnies agricoles qui détruisent des tonnes de pommes de terre parce qu’elles n’ont pas la taille minimum requise pour être commercialisées, des tonnes de salades parce qu’elles ont trop peu de feuilles...

Sans parler des compagnies qui détruisent volontairement une production parfaitement adéquate simplement pour maintenir les prix ou les faire augmenter (j’avais vu un documentaire très intéressant à ce propos mais j’ai perdu le lien).

Cessons donc de faire culpabiliser les familles dont la part dans le gaspillage est bien dérisoire à coté du gâchis industriel.

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Ce gaspillage est absurde, mais ce n’est pas parce que cette nourriture est jetée qu’il y a de la famine dans le monde. On produit visiblement plus que ce que la planète peut manger, le problème c’est que pour accéder à cette nourriture abondante, il faut de l’argent. Alors que nos ancêtres cultivaient pour manger (les cultivateurs étaient les consommateurs de leurs produits), nous cultivons pour vendre (les cultivateurs ne sont plus les consommateurs de leurs produits). Pour manger, il fallait autrefois produire de la nourriture. Aujourd’hui il faut produire de l’argent pour acheter de la nourriture. Il n’est pas étonnant alors de voir l’urbanisation se poursuivre partout sur Terre (75% de la population mondiale vivra en ville dans quelques années, selon le film "Home"). La productivité élevée fait qu’il n’y a plus besoin que de très peu de producteurs de nourriture, alors il ne reste plus au reste du monde qu’à essayer de produire de l’argent en ville pour pouvoir acheter cette nourriture. Cela est valable même pour les gens qui vivent sur des terres fertiles et sous un climat idéal. Les gens ne savent plus et ne peuvent plus produire de la nourriture pour eux-mêmes, ils doivent entrer dans l’économie. Laquelle n’a jamais bien fonctionné partout et de manière durable. Pas même pendant ne serait qu’un demi-siècle. Croire qu’un jour nous aurons une économie qui fonctionnera bien, partout, et pour toujours, alors que ça n’est jamais arrivé, c’est sacrément audacieux. Cette croyance est un plus grave problème que ce gaspillage. Bien sûr éviter ce gaspillage permettrait de mettre en place des béquilles contre la misère ici et là, mais le problème principal serait toujours là. Une situation où une partie de la population mangerait grâce aux poubelles des supermarchés serait évidemment loin d’être idéale.

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Quiconque ayant évolué dans le milieu de la restauration est au courant des quantités colossales d’aliments qui se foutu en l’air chaque jour.
La problématique ne semble pas comprise par certains. La question première n’est pas de savoir si DLC et DLUO sont nécessaires, ni que faire des aliments ayant dépassés les dates limites mais comment pouvons nous réorganiser nos modes de production, de transformation et de distribution afin de limiter considérablement la nécessité de l’usage de la DLC. En effet si la complexité de nos sociétés rend nécessaire la mise en place d’un système de date limite de consommation (certes trop stricte afin de stimuler la consommation) il en n’a pas toujours été ainsi. La première chose serait de relocaliser les lieux de production, transformation et distribution à proximité des lieux de consommation. Ensuite il faut simplifier la transformation des aliments car plus un aliment est simple et proche de sa structure d’origine plus il est facile de manière empirique de déterminer son état de fraîcheur. Sur les étals des bouchers et maraîchers d’Afrique vous n’avez pas besoin de DLC ! La viande avariée cela se voit et se sent ! Les fruits pas frais cela se voit ! Et de ce fait on n’achète pas ! Avec des aliments frais on peut gérer et décider de leur vente ou mise au rebut de manière plus souple au jour le jour. En revanche les aliments transformés avec les colorants et exhausteurs de goûts et autres saloperies chimiques peuvent perdre leur fraîcheur tout en gardant un aspect et des qualités organo-leptiques proche de l’état originel. Dans les sociétés traditionnelles les aliments qui sont considérés comme plus consommables par l’humain sont recyclés pour être transformés en engrais ou en aliments pour le bétail. Avec des systèmes de fermentation assez simples on peut transformer n’importe quel déchets organiques en fertilisant de qualité ou aliments pour certains bestiaux.

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Il faut quand même tempérer : ce qui part à la poubelle n’est pas forcément perdu. Notamment récupéré via les boues d’épurations qui servent d’engrais. Evidemment c’est un peu stupide de faire pousser une pomme pour la laisser pourrir puis utiliser ça pour faire pousser une autre pomme (même si c’est un peu ce que la nature fait...)

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1 milliards de tonnes de nourritures à la poubelle,regardez réfléchissez et faites tourner

http://www.dailymotion.com/video/xu...

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