Egalité et Réconciliation
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La situation alimentaire des États-Unis : loin du décor des statistiques

Tandis que la saison des fêtes bat son plein aux États-Unis, les banques alimentaires du pays tirent la sonnette d’alarme.

Le filet de sécurité constitué pour nourrir les (presque) 50 millions d’Américains qui ont besoin d’aides alimentaires est mis à mal par les conséquences générées par la pire sécheresse des cinq dernières décennies. La hausse des denrées nécessaires à l’élevage des bovins a entraîné une augmentation importante du prix de la viande.

Les autorités sont confrontées à de plus en plus de personnes fréquentant les soupes populaires et les refuges d’urgence, dernière bouée de sauvetage pour des personnes âgées, des personnes handicapées, ainsi que des familles entières à faible revenu.

Le problème devient d’autant plus crucial que les dons gouvernementaux diminuent avec une quantité de personnes de plus en plus blessées par les affres de la vie.

Constat affligeant de Carrie Calvert, directeur de la politique fiscale et des matières premières chez Feeding America, la plus importante organisation américaine de lutte contre la faim : « Les gens ont dû faire face à la détresse économique depuis pas mal de temps maintenant… Ils puisent depuis quelques années dans les ressources dont nous disposons et nous commençons à percevoir que nos moyens deviennent très limités. »

Les témoignages se multiplient chez les dirigeants de grandes banques alimentaires à travers les États-Unis. Le même écho revient : on craint être incapable de suivre le rythme de la demande ! En août, un pic fut atteint avec 47 100 000 de coupons alimentaires utilisés. Avec une telle demande, par exemple, la Banque alimentaire régionale de Los Angeles a vu ses réserves alimentaires tomber d’environ 3,3 semaines en 2010 à moins de 2 semaines – le plus bas dans l’histoire récente !

Étant donné les difficultés et les dons moins importants des autorités fédérales, « les caddies sont moins remplis pour les pauvres ». « On diminue le nombre de boîtes de conserve mais on essaie de donner au moins quelque chose aux personnes qui se présentent. »

Il y a donc une vive inquiétude pour 2013 car beaucoup annoncent déjà des prix alimentaires en hausse. Et que dire de l’ONU, qui parle déjà de famine ! Où est leur boule de cristal ?

Malgré les dons privés, toujours importants, les responsables des associations qui s’occupent de nourrir les pauvres craignent que cette générosité ne puisse compenser la baisse de l’aide fédérale. Allez dire à tous ces pauvres gens que Ben Shalom Bernanke croit à l’Arlésienne et que demain sera mieux qu’aujourd’hui !

Pour comprendre la spéculation sur les matières premières agricoles, rendez-vous sur Kontre Kulture :

 






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9 Commentaires

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  • #270286

    Il est vrai que la situation est grave mais les problèmes sont malheureusement bien plus profond et surtout manipulé que ne le laisse penser cet article.

    Je m’explique :
    -Au vue de la situation mondiale ,et surtout des usa, qu’ils continuent à manger du boeuf (24Kg/hab) est d’une crétinerie profonde. 80-90% du mais américain est destiné a l’alimentation animal (10Kg pour 1 kilo de boeuf).
    -Les prix anormaux de l’alimentation est dans nos pays "développé" quasiment pas lié au prix de la bourse ( une tonne de blé vaut 260€) la tonne de pain revient à 3000 € voir 5000€ en france.
    Alors même si la spéculation alimentaire est une honte elle est très loin d’être déterminante dans la situation alimentaire.Par exemple une culture vivrière (afrique ,asie..) revendu localement n’est pas directement influencé par les cours mondiaux si elle ne rentre pas dans le marché mondial.
    -Enfin je suppose que pour de la croissance et promettre du travaille à ces américains le pays continue de grignoter leur terre agricole pour construire le maison , route et commerce ...

    En France : 60 000 ha , 600 km2 par ans ... voila une partie de la situation et des cause profonde.

    L’agriculture , l’alimentation et maintenant les terres arables ne doivent pas être lié à l’économie avec des visions digne de l’île de pâques. On ne parle plus de pouvoir d’achat a ce niveau mais de vie.

    Pour finir peut être quelque chose de méprisant mais qui doit être dit : combien sur ces 50 millions ont des portables , utilisent leur voiture pour un rien et j’en passe ?
    Non à la charité , oui à la justice social ! Par justice social j’entend redonner de l’importance à des donnés capital et ne pas laissé le libéralisme économique s’occuper de nous !

    A bon entendeur ...

     

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    • #270500

      JBC

      Vous avez énormément raison il faut retourné a des valeurs fondamentales ...

      - Comme disait ( mon père ) l’alcool et le tabac sont un luxe pour un pauvre mendiant ...

      Pour etre libre il faut savoir " travailler de la Terre "
      - ( être un noble paysan , et vendre au juste prix ... )
      Quand les Hommes auront compris cela , alors ce sera l’aurore ...

       
    • HambreS

      Heureux de trouver des personnes de E&R sur cette ligne.
      En effet, l’idée du juste prix est aussi à mes yeux vraiment très importante.

      Dommage que nous soyons éparpiller dans ce combat si fondamental de retourner à la terre , qui est loin d’être simple dans notre situation.

       
    • #270765

      La crétinerie absolue est de nourrir les ruminants avec des céréales, avec du maïs notamment, alors que ces derniers ne sont pas adaptés à cela. Les ruminants sont fait pour se nourrir d’herbacées sauvages ou des feuilles et rameaux de plantes ligneuses (caprins), les nourrir avec des céréales provoquent tout un tas de désordre physiologique qui nécessitent des traitements.
      Ces millions d’hectares de soja et de maïs qu’ils servent à nourrir des ruminants ou des hordes de bobos végétariens ont le même impact sur l’environnement : destruction des écosystèmes locaux. Même lorsqu’il s’agit de champs de soja bio le résultat est aussi catastrophique : 1000 hectares de soja bio ou non c’est 1000 hectares d’espace duquel la diversité biologique est exclue au profit d’une plante de monoculture. En revanche un système de polyculture traditionnel amélioré grâce à nos connaissances actuelles dans des domaines comme l’écologie, c’est une alternance de forêts et de prairies naturelles valorisées de manière à maintenir la diversité biologique tout en satisfaisant les besoins humains. Selon ce modèle plutôt qu’un désert biologique de 1000 hectares de maïs on aura 250 hectare de bois et forêts primaires, 250 hectares de forêt comestible (forêt composée d’essences fructifères avec diverses plantes de valeur alimentaire en culture intercalaire entres les arbres), 250 hectares de prairie naturelle où paîtront des ruminants et enfin 250 hectares dédiés à la production de légumes et céréales. Les proportions sont données à titre indicatif et peuvent varier en fonction des caractéristiques géographique et climatique. Maintenant une petit devinette : entre un système de monoculture dédié à la production céréalière et un système agro-sylvo-pastoral lequel peut permettre la présence d’animaux sauvages comme chevreuils, loups, ours, piverts, lièvres... ? Et lequel à une valeur esthétique paysagère ? Il ne faut pas être expert en écologie pour comprendre qu’un système agro-sylvo-pastoral autorise une plus grande diversité biologique. Il suffit de faire un inventaire de la faune et de la flore dans une grande région de production céréalière pour comprendre le désastre de cette industrie sur nos écosystèmes. De plus la monoculture céréalière ne peut pas être authentiquement bio, toute monoculture est contre-nature et est dépendante de procédés destructeurs afin de maintenir la productivité et la santé précaire des cultures.

       
  • #270460

    En Europe, cela se dégrade aussi, les budgets et les contributions des Etats pour l’aide alimentaire diminuent, les demandeurs augmentent.
    Pour plus d’info :
    http://www.eurofoodbank.eu (rubrique actualités) :

    COMMUNIQUE DE PRESSE, 18 octobre 2012

    Le 11 octobre, l’Union européenne a voté le montant des fonds affectés au Programme Européen d’Aide Alimentaire aux plus démunis – PEAD pour 2013. Plus de 18 millions de personnes démunies, dans 19 Etats membres, bénéficieront de cette aide alimentaire à hauteur de 500 millions d’euros. Ces fonds proviendront des crédits de la Politique Agricole Commune (PAC) pour la dernière année.

    Les conséquences d’un arrêt total de ce programme seraient dramatiques. Dans certains pays, l’aide alimentaire aux plus démunis prendrait fin purement et simplement, dans d’autres elle serait réduite de moitié. De nombreuses associations avec lesquelles les Banques Alimentaires travaillent seraient contraintes de mettre la clé sous la porte et cela alors même que ces associations font un véritable travail d’inclusion sociale.

    Dans le cadre financier pluriannuel 2014/2020, la Commission européenne a proposé un budget de 2,5 milliards d’euros sur 7 ans (335 millions d’euros par an) pour l’aide alimentaire qui serait rattachée à la politique de cohésion sociale. Ce montant représente une réduction de 30% par rapport au budget actuel alors que de plus en plus d’Etats demandent à bénéficier de cette aide afin de répondre aux besoins de base de leurs citoyens. Cette diminution de budget est en totale contradiction avec les objectifs que s’est fixé l’Europe, dans la lutte contre la pauvreté, de réduire de 20 millions le nombre de personnes vivant en-dessous du seuil de pauvreté d’ici à 2020.

     

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  • #270531

    Autant acheter de la protéines de petit lait, étant sportif, certains compléments alimentaires deviennent vraiment intéressant par leurs rapport qualité/prix...

     

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  • #270570

    et oui pour certains "thanksgiving" aura un goût amer...

     

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  • #270644

    En même temps, s’apitoyer sur les déboires d’aventuriers partis d’Europe qui n’en voulait plus, accessoirement maquereaux, prostituées et voleurs, génocidaires d’indiens et de noirs, de vietnamiens, d’irakiens et d’afghans, à quelque chose de charité chrétienne. Il semble que certains attribuent leur pardon à ce peuple d’abrutis dégénérés.
    En ce qui me concerne, C’EST HORS DE QUESTION !!!!!!!!!!!!!!!!
    Quand des enfants sont abattus sans sommations aux 4 coins du monde par un soldat américain, que je sache, ce n’est ni bush ni obama qui ont le doigt sur la détente.......

     

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    • #270746

      Il faut peut-être éviter de généraliser. Je doute que l’ensemble de la population américaine soit totalement abrutie, dégénérée, haineuse, violente etc.... Quand bien même... cela ne remettrait pas en cause le besoin des gosses de là-bas de bouffer aussi, comme tout autre être vivant de cette planète. Ils n’appuient pas non plus sur la détente pour éliminer leurs congénères à l’autre bout de la terre ou en bas de chez eux que je sache.

      Certains se conduisent mal, oui, comme ici, comme partout. Dans un monde parfait ils assumeraient tous les conséquences de leurs actes délétères, mais nous ne vivons pas dans un monde parfait. Et ce n’est pourtant pas une raison à mes yeux pour se laisser à son tour bouffer par la déraison, la haine primaire ou nourrir des envies de vengeance qui ne peuvent qu’alimenter le genre de spirale infernale dans laquelle "on" souhaite nous entraîner.

      Tu te trompes d’ennemi. Et tu te trompes d’ennemi parce que tu regardes l’épouvantail qu’"on" agite devant tes yeux. Tu réagis exactement comme le souhaitent les mecs qui tirent les ficelles. Dresser les peuples les uns contre les autres, pour qu’ils se détestent entre eux, se battent entre eux, ça les met bien à l’abri d’une révolte...

      A ce rythme là on va l’avoir notre prochaine guerre mondiale.

      Entre la destruction de la solidarité, des gens qui crèvent la dalle, là-bas, en Europe, comme partout ailleurs depuis des lustres, et d’autres qui se replient sur leur haine, on a tous les ingrédients réunis.