Les derniers jours du régime Sarkozy ressemblent au Titanic avant naufrage. On rit, on chante, on danse avant la catastrophe. Déjà, certains petits malins filent rejoindre les canots de sauvetage du Parti socialiste.

On a honoré ces jours-ci la mémoire du Titanic. Trop jeune – il effectuait sa première traversée lorsqu’il a sombré – le géant des mers n’avait peut-être pas encore de rats à son bord. S’ils avaient été là, on les aurait sans doute vus quitter le navire pour tenter de s’enfuir à la nage.

Les derniers jours du régime Sarkozy ressemblent au Titanic avant naufrage. On rit, on chante, on danse avant la catastrophe. Les Balkany, amis chéris du couple présidentiel, ont ainsi passé la nuit au Crillon. Une suite à 9 000 euros, pour fêter leurs 35 ans de mariage a dit monsieur. On rigole… Les Français ont peu de mémoire. Ils ont oublié que ces carnassiers de la politique furent parfois forts à la fête… Bien sûr, c’est peu de chose en comparaison des chasses à l’éléphant du roi d’Espagne (37 000 euros le safari). Le roi s’est excusé. Il a confessé avoir fait « une erreur ». Pas les Balkany qui ont, au contraire, dénoncé la mesquinerie des envieux.

Le Titanic gouvernemental file donc sur son aire au son des flonflons. L’esquif est vétuste et les Murinae du genre rattus commencent à prendre le large. Les ralliés en premier, ceux qui étaient entrés là par la grande porte de “l’ouverture”, les voilà qui filent les uns après les autres rejoindre les canots de sauvetage du Parti socialiste. Martin Hirsch, Fadela Amara, Azouz Begag… Jusqu’au clan Chirac – à l’exception de Bernadette – qui boucle son paquetage pour la “Hollandie”. La fille, le judoka père du jeune Martin Rey, le gendre, le bichon frisé, le petit-fils… Et puis ses anciens ministres Corinne Lepage, Jean-Jacques Aillagon et Brigitte Girardin. Il est vrai que Jacques Chirac, natif de Corrèze, a toujours été radical-socialiste dans l’âme. Il ne fait donc que rentrer au bercail. On s’attend même à une transhumance hollandaise du clan Villepin, c’est dire jusqu’où s’étend la débandade.

Rama Yade, revenue auprès de son parrain Sarkozy dans le sillage de Jean-Louis Borloo, a trouvé cela d’autant plus « dégueulasse » (sic) qu’elle en craint à juste titre les conséquences : « Cette façon de faire de la politique va dégoûter les Français, ils porteront sur ces gens-là un jugement très sévère ». Peut-être même, s’ils ont encore un peu le sens de l’honneur, que ça va carrément les dégoûter d’aller voter. Ou bien les faire voter “aux extrêmes” comme on dit. Car une certaine Marine serait en train de remonter sévère dans l’ultime ligne droit. Résultat dimanche. Et après, place à la foire d’empoigne…