Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Le bras de fer continue entre la Grèce et ses créanciers

Le gouvernement grec a rejeté ce mercredi une contre-proposition soumise par les créanciers à Athènes, comprenant surtout des souhaits du FMI, a déclaré une source gouvernementale grecque.

Cette "contre-proposition" qui insiste, selon Athènes, sur la hausse des recettes de la TVA et sur des coupes plus importantes dans les dépenses publiques, intervient deux heures après que le Premier ministre grec Alexis Tsipras eut déploré que le FMI n’accepte pas "les mesures compensatoires" proposées par Athènes lundi, au cours d’une réunion des dirigeants des pays de la zone euro à Bruxelles, alors jugées positives par les créanciers.

Selon cette source, les institutions insistent sur la hausse de la TVA sur la restauration, afin qu’elle passe de 13% actuellement à 23%, et sur la suppression de l’avantage fiscal dont bénéficient les îles ; elles veulent des baisses plus importantes dans les dépenses d’armement, soit 400 millions d’euros au lieu des 200 millions proposés par les Grecs, et l’augmentation des cotisations santé des retraités.

Les créanciers souhaitent également la suppression totale des pré-retraites et le passage de l’âge de la retraite de 62 ans en moyenne actuellement à 67 en 2022 et non 2025 comme souhaité par Athènes. Ils proposent aussi la réduction de 29%, taux suggéré par le gouvernement, à 28% de l’imposition des sociétés (actuellement de 26%) .

Alexis Tsipras pointe du doigt un comportement "étrange" du FMI

Alexis Tsipras a déploré ce mercredi matin, avant quitter Athènes pour Bruxelles, "l’insistance de certaines institutions (créanciers) qui n’acceptent pas des mesures compensatoires" sur les sujets qui constituent les lignes rouges du gouvernement de gauche radicale. Il visait en particulier le Fonds monétaire international.

"On n’a jamais vu que les mesures compensatoires ne soient pas acceptées. Ni en Irlande ni au Portugal, nulle part !", a-t-il dit, cité dans un communiqué de ses services. "Cette position étrange cache deux éventualités : soit elles (ces institutions) ne veulent pas d’accord, soit elles servent des intérêts spécifiques en Grèce".

Alexis Tsipras doit s’entretenir à Bruxelles ce mercredi après-midi avec le président de la Commission Jean-Claude Juncker, le président de la BCE Mario Draghi et la directrice générale du FMI Christine Lagarde, avant une réunion des ministres des Finances de la zone euro au cours de laquelle seront évaluées les nouvelles propositions grecques, en vue de la conclusion éventuelle d’un accord avec Athènes sur la poursuite du versement des prêts internationaux à la Grèce qui risque un défaut de paiement fin juin.

Voir aussi, sur E&R :

 






Alerter

15 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

  • #1214071
    Le 24 juin 2015 à 17:43 par Arnolphe
    Le bras de fer continue entre la Grèce et ses créanciers

    A quoi servirait-il de faire passer la TVA sur la restauration de 13% à 23%, puisqu’ils ne la paye pas, ils payent le restau comme le reste en liquide .

     

    Répondre à ce message

  • #1214076
    Le 24 juin 2015 à 17:45 par Célimène
    Le bras de fer continue entre la Grèce et ses créanciers

    Le maquereau grec ne veut surtout pas rompre avec sa vieille gagneuse, l’UE, elle peut encore "travailler" pour lui un bout de temps .

     

    Répondre à ce message

  • #1214099
    Le 24 juin 2015 à 18:12 par tobien
    Le bras de fer continue entre la Grèce et ses créanciers

    Alors, la Grèce ? Va-t-elle sortir de l’euro ? Va-t-elle se faire jeter de l’euro ?

    La Grèce me fatigue. Angela aussi d’ailleurs a l’air fatigué...

    Cette agonie est interminable. Tout est écrit, prévisible, mais rien n’est dit clairement.

    Il y a l’angle politique et l’angle financier.

    Il y a les cigales et les fourmis, les buveurs de vin et les buveurs de bière.

    Oubliez le passif de la dette grecque. Cigales et fourmis ont compris qu’il ne serait jamais remboursé. Ce n’est plus le problème.

    Parce qu’on est ce que l’on fait Alors où est donc le problème ? Dans l’avenir, pas dans le passé
    La dette passée n’a plus aucune importance. Ce qui compte, c’est la dette future : les cigales veulent continuer de creuser, année après année, leur déficit... vivre avec un "déficit continu" en somme. Les cigales appellent cela la "solidarité" et voudraient que les fourmis se sentent "solidaires" de leur art de vivre et de leurs dettes.

    Mais les fourmis ne veulent pas. C’est trop cher, elles vieillissent elles aussi. Elles se moquent de l’art de vivre. La bière leur va très bien. Elles veulent que leur épargne rapporte pour éviter de mourir dans la misère lorsque la bise viendra. Elles ne veulent plus de taux maintenus bas artificiellement, elles ne veulent pas être euthanasiées par l’inflation.

    La fourmi allemande, qui prend sa retraite à 67 ans, avec 57% de son salaire moyen d’activité ne veut pas payer pour la retraite à 62 ans de la cigale grecque qui en perçoit plus de 70%. (source : Centre des Liaisons Européennes et Internationales de Sécurité sociale)

     

    Répondre à ce message

    • #1214233
      Le Juin 2015 à 20:47 par Fredmax
      Le bras de fer continue entre la Grèce et ses créanciers

      On ne meurt pas d’emprunter, on meurt de ne plus pouvoir...Louis Ferdinand Destouche...

       
    • #1214424
      Le Juin 2015 à 23:50 par Miville
      Le bras de fer continue entre la Grèce et ses créanciers

      Les Grecs ne sont pas des cigales mais de petites fourmis qui comptent sur leurs bas de laine et essaient de survivre aux assauts des enfumeurs de leurs terriers. Comparez comme un entomologiste le comportement des Grecs avec celui de bien d’autres Européens et c’est plutôt ces derniers les imprévoyants.

       
    • #1214452

      Pensez-vous qu’un seul pays de l’UE finisse par rembourser sa dette ?
      Ce n’est d’ailleurs pas le but poursuivi par les créanciers, au contraire : ils ont travaillé afin de soumettre ces pays à l’endettement pour disposer d’un moyen de pression et de pouvoir influer sur les politiques menées.
      En aucun cas pour être remboursés.

       
    • #1214572
      Le Juin 2015 à 09:27 par Passant
      Le bras de fer continue entre la Grèce et ses créanciers

      La gauche grecque me semble jouer le rôle en Europe que jouent les " antifas " en France.
      Le rôle de milice occulte de l’ oligarchie transnationale mondialiste chargée d’ empêcher l’Europe de gérer au mieux ses intérêts et ceux de ses peuples.
      La complicité entre les gauchistes et les néo capitalistes de culture marxiste est évidente.

       
    • #1214679
      Le Juin 2015 à 12:51 par Jojo l’Afreux
      Le bras de fer continue entre la Grèce et ses créanciers

      A ce sujet vous avez vu que les récentes révélations des écoutes américaines sur le président Hollande en 2012 dévoilent qu’il avait donné l’ordre de prendre contact avec l’opposition Allemande pour discuter des moyens pour faire pression sur le gouvernement Merkel pour que soit acté le principe de la sortie de la Grèce de la zone Euro ? (et on ne le dit pas mais il s’est fait taper pour ça, comme Merkel se fait taper sur les doigts quand elle infléchi sa position)
      Curieusement les fourmis sont celles qui sont le moins chaudes pour confisquer les chaussures euros aux cigales dépensières même si il est avéré que les chaussures sont trop larges pour elles et que ça ruine leur activité économique déjà pas brillante. Pourquoi donc ça ? Serait-ce que les fourmis sont les seules à profiter la situation présente au dépend des cigales ? Serait que les réserves excédentaires des fourmis proviennent du déficit chronique des cigales ?

       
  • #1214316
    Le 24 juin 2015 à 21:47 par alain
    Le bras de fer continue entre la Grèce et ses créanciers

    Avec des points de vues comme ceux là, les révolutions ne sont pas prêtes de gagner. Les banques européennes et leur système ont été sauvés et nous, on nous "roule dans la farine". Tsipras essaie de gagner du temps. Un grand Monsieur....

     

    Répondre à ce message

    • #1214527

      Absolument. Je ne me permettrais pas de juger, pour le moment, le travail de Tzipras et de son gouvernement. Il sont dans une situation très difficile. Et même si je suis partisant de la sortie de l’UE, il faut savoir que c’est une chose de dire derrière son PC que l’on doit sortir de l’UE, et ça en est une autre de le faire...

      En plus je ne m’estime pas suffisement bien informé sur la situation et ses acteurs pour en dire plus. Wait and see...

       
    • #1214568

      La plupart des gens qui soutiennent les cigales en appellent à la "solidarité"
      Ce mot est révélateur. On est caution solidaire, on contracte des obligations solidaires.

      Juridiquement, la "solidarité" lie entre eux deux ou plusieurs créanciers (solidarité active) ou deux ou plusieurs débiteurs (solidarité passive). Solidaires, chacun des créanciers à le droit d’exiger le paiement de la totalité de la créance. Solidaires, chacun des débiteurs a à rendre compte de la totalité de la dette au créancier.

      Aller au fond des mots permet d’aller au fond des choses. La "solidarité" est en réalité une prodigalité achetée avec l’argent des autres.

      Personnellement je ne me sens pas et je ne me sentirai jamais "solidaire" des Grecs dans leur ensemble. Ce pays a maquillé sa comptabilité, a délibérément adopté un système de gestion qui favorise la corruption. Car la Grèce est bien une démocratie, il me semble. Les Grecs ont donc choisi la mauvaise gestion, le clientélisme, le capitalisme de copinage.

      Effacer la dette des Grecs, le passif existant, est une chose. Endosser le passif futur en payant pour des avantages que les ressortissants des autres pays n’ont pas et que les Grecs ne veulent pas payer eux-mêmes en est une autre.

       
  • #1214403
    Le 24 juin 2015 à 23:23 par la pythie
    Le bras de fer continue entre la Grèce et ses créanciers

    J’ai quand même l’impression que les Grecs se moquent de nous, ils ne se cachent même plus.
    Quoi qu’on en dise, l’Europe les a engraissés de prêts très avantageux deux décennies durant, et ils font comme s’ils étaient les rois du pétrole. A moins que le premier ministre grec ne roule pour l’Oncle sam, pourquoi pas ? car si demain, cet exemple était suivi des autres pays du Sud ( Espagne, Italie, Portugal ), nous nous retrouverons dans une situation pire que celle actuelle...A profite le crime ?

     

    Répondre à ce message

    • #1214454

      Ainsi donc, TOUS les peuples d’Europe auraient été engraissés de prêts avantageux puisque TOUS les pays sont endettés à hauteur d’au moins 90% de leur PIB (2000Mia € pour la Fronse).
      Tous les peuples européens vous fatiguent-t-ils autant que les Grecs ?

       
  • #1214426
    Le 24 juin 2015 à 23:54 par enricomachiasse
    Le bras de fer continue entre la Grèce et ses créanciers

    Attendons de voir la suite avant de critiquer Tsipras, il a été élu par on peuple pour négocier cette dette en limitant le pots cassés, il a apparemment entendu le message et essaye de faire ce qu’il peut contre cette machine de guerre...Va-t-il se coucher ou pas ? L’avenir nous le dira mais il à l’air d’essayer de trouver des solutions, la tâche n’est pas aisée, soyons indulgents.

     

    Répondre à ce message