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Le chemin de fer français est en danger

Alors que la loi Macron favorise le développement du transport par autocar, le chemin de fer périclite : dégradation de l’offre, augmentation des tarifs, baisse du trafic de fret. Le signal d’alarme est tiré et une pétition lancée pour alerter les pouvoirs publics.

Le chemin de fer français a connu une période favorable dans les années 1970, mais la situation s’est peu à peu dégradée depuis lors et des menaces nouvelles s’accumulent dangereusement depuis deux ans.

 

Une offre dégradée

Sur le terrain, tous les voyageurs, quotidiens ou occasionnels, constatent que, même si tout n’est pas noir, la qualité des services ferroviaires n’est plus ce qu’elle a été :
- il devient difficile de se procurer des informations et d’acheter des billets, car les boutiques SNCF ferment même dans les grandes villes, et les guichets de gares sont souvent fermés ;
- les tarifs, souvent illisibles, sont devenus trop élevés, en particulier pour les déplacements de dernière minute par TGV et les déplacements familiaux ;
- de nombreux TER sont supprimés, surchargés, en retard de manière répétitive ; les trains sont ralentis sur 4 000 km de lignes afin de maintenir la sécurité malgré la dégradation des infrastructures ;
- les fréquences sont réduites, les correspondances deviennent plus difficiles ; des liaisons Intercités de jour et de nuit sont supprimées, des lignes interrégionales sont fermées (Lyon-Bordeaux), d’autres sont sérieusement menacées (Clermont-Béziers). [...]

 

Comment en est-on arrivé là ?

Les responsabilités de la SNCF sont évidentes. Sa direction, depuis des années, se débarrasse de tous les services déficitaires – messagerie (« wagon isolé »), services voyageurs sur les petites lignes, trains de nuit, auto-train… – sans se préoccuper des difficultés qui en résultent pour les voyageurs et les entreprises, et sans même chercher à corriger sa politique commerciale, manifestement déficiente.

La SNCF est également responsable d’une partie des dysfonctionnements quotidiens qui affectent la circulation des trains : non-présentation de personnel, entretien insuffisant de l’infrastructure et du matériel roulant, manque de personnel ou de matériel de réserve en cas d’incident technique, dialogue social insuffisant engendrant de multiples grèves qui gênent les voyageurs et font fuir les chargeurs.

Les responsabilités de l’État sont lourdes elles aussi.

- La gouvernance du système ferroviaire est défaillante. La loi du 4 août 2014 a eu le mérite de rassembler, au sein de SNCF Réseau, tous les organismes intervenant sur les infrastructures, mais la dette ferroviaire s’alourdit de 2 milliards d’euros par an.
- Le vieillissement des infrastructures classiques a été dénoncé de longue date par la FNAUT. Confirmé en 2005 par un audit de l’Ecole Polytechnique de Lausanne, il n’est que ralenti par les importants travaux de régénération en cours.
- L’État, depuis des décennies, apporte un soutien sans faille aux modes de transport concurrents du rail - la voiture, le camion et l’avion – sous forme de sous-fiscalisation ou même d’absence de fiscalisation des carburants et, avec l’aide des élus territoriaux, d’investissements routiers et aéroportuaires pléthoriques.

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21 Commentaires

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  • #1235728
    Le 25 juillet 2015 à 21:16 par Szczebrzerzyszczykowski
    Le chemin de fer français est en danger

    C’est sûr que la SNCF d’après 1945 n’était peut-être pas l’entreprise la plus rentable*, mais je ne sais pas si tous les Français se rendent compte de la qualité de leur transport ferroviaire (à tous les niveaux) par rapport à plein d’autres pays.
    Moi qui viens d’un pays où un demi-siècle de communisme a fait que, de nos jours encore, certaines lignes n’ont pas rattrapé le niveau de ponctualité et de vitesse d’avant septembre 1939 (!), j’ai toujours admiré le train en France. Je déplore que le libéralisme mette ses sales pattes là aussi ; on s’y attendait depuis un certain temps. Y a pas de raison.

    * J’ai lu il y a quelques années que la Deutsche Bahn transportait deux fois plus de passagers avec deux fois moins d’employés.

     

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    • #1235773
      Le Juillet 2015 à 23:01 par Nicos
      Le chemin de fer français est en danger

      Euuh... Ok, donc tu n’es jamais allé en Suisse pour dire un truc pareil...

       
    • #1235862
      Le Juillet 2015 à 08:49 par toto
      Le chemin de fer français est en danger

      @Nicos
      mais la Suisse est une démocratie directe, le Peuple possède les armes, ils ont leur monnaie et ne sont pas dans l’UE, pas étonnant que leur système ferroviaire soit performant aussi

       
    • #1235883
      Le Juillet 2015 à 10:01 par Marc
      Le chemin de fer français est en danger

      @ Szczebrzerzyszczykowski, vous parlez de la Pologne n’est ce pas ?
      J’y vis actuellement, et je me rend compte que tout est tellement plus simple en France (achat de billet, liaisons direct, train récent....).
      Après je pense que le grand défaut de la SNCF c’est les tarifs. En Pologne les transport en commun sont abordable et vraiment adapter aux salaires (ex : Gdansk-Malbork, 1h de train me coute 6 EUR, alors qu’un Auxonne-Dijon, 20min, coutait 12EUR il y a un an)...

      Et puisqu’on parle de bus, c’est aussi très répandue en Pologne et en Europe de l’est, je pense qu c’est pas un mauvais idées, et on peut voir ça comme un complément aux train, notamment pour atteindre les petites villes. Moi j’ai été impressionné par la compagnie PolskBus.

       
    • #1235910
      Le Juillet 2015 à 11:25 par Hacène
      Le chemin de fer français est en danger

      @Marc



      Et puisqu’on parle de bus, (...) je pense qu c’est pas un mauvais idées, et on peut voir ça comme un complément aux train, notamment pour atteindre les petites villes.




      Vous avez raison, cela peut être un complément, dans l’état actuel du réseau ferré. Mais le recul qu’on lui a fait subir au profit de la route rend tordue l’invocation des vertus complémentaires de cette dernière.

       
  • #1235729
    Le 25 juillet 2015 à 21:20 par Jojo l’Affreux
    Le chemin de fer français est en danger

    Déficitaire de 1945, c’est ça. La SCNF était déjà nationalisé avant cette date. Vous souvenez pourquoi ? Disposant d’un monopole de fait dans les régions où elles étaient implantées les sociétés privées appartenant aux barons du rail rackettaient les voyageurs au-delà de toute décence, ce qui rendait le service ultra-lucratif.
    Soyez heureux, le principe est simple, endetter un maximum l’entreprise pour que sa privatisation passe mieux. Quitte à payer Israël pour gagner le droit de s’implanter sur un marché où les gens ne prennent plus du tout le train (USA).
    La privatisation se fera au détriment du service, du prix et de la sécurité comme en Angleterre. Et l’état de la sécurité, il y aura des morts comme en Angleterre.

     

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    • #1236132
      Le Juillet 2015 à 18:12 par LM
      Le chemin de fer français est en danger

      C’est vrai que le réseau public français actuel est en très bon état, et qu’il n’y a pas d’accidents mortels ferroviaires en France ! Sans parler du service exceptionnel de la SNCF et de sa politique tarifaire raisonnable...

      Ni la nationalisation ni la privatisation ne sont des panacées pour régler les problèmes du ferroviaire français. Vouloir une entreprise nationale sans réflexion sur son organisation amène à donner aux syndicats un pouvoir de vie et de mort sur l’économie française, n’incite ni à la qualité ni à la sûreté et crée un trou sans fond pour le contribuable qui sera toujours appelé à verser des sommes pour compenser les manquements de l’entreprise. (cas français)

      Une mise en concurrence sans préparation du secteur crée de nombreux dysfonctionnements qui entrainent une hausse des prix de la part d’entreprises opportunistes et une diminution de la maintenance en l’absence de contrôles stricts. (cas anglais).

      Dans le cas de la nationalisation, les problèmes sont moins visibles vu qu’il est plus facile de lire une grille tarifaire que de se plonger dans la comptabilité de l’Etat, ce qui explique votre commentaire mal informé. Les deux systèmes sont pourtant viables, à condition de prendre des mesures visant à résoudre leurs problèmes spécifiques. Le positions dogmatiques sont le meilleur moyen d’aller dans le mur à grande vitesse.

       
  • #1235778
    Le 25 juillet 2015 à 23:19 par Zak_F
    Le chemin de fer français est en danger

    La dégradation du réseau ferré Français se poursuit . La gestion de la SNCF a été mauvaise à trop vouloir chercher la rentabilité , ses emprunts pour les différents LGV atlantique et sud est et la réglementation européenne
    La partie train de proximité a été abandonnée jusqu’à l’accident de bretigny et depuis on essaie de rattraper le retard accumulé à cause de la politique du tout TGV , la gestion des travaux laisse à désirer sur certaines opérations de maintenance lourde surtout en région parisienne .
    C’est dommage que le réseau ferré ne soit pas une priorité absolue , c’est un vecteur pour réindustrialiser le pays . Nous avons une industrie en pointe sur les technologies ferroviaires ( encore un autre sabordage de l’anti-France ) qui ne restera plus française pour longtemps
    Une sortie de l’UE et du TAFTA est nécessaire pour dynamiser et débureaucratiser la SNCF ( transformation de la SNCF en service public administratif , autoriser le financement de la SNCF via les collectivités locales , le peuple : petits epargants et PME par des souscriptions publiques )

     

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  • #1235784
    Le 25 juillet 2015 à 23:36 par The Shoavengers
    Le chemin de fer français est en danger

    A quoi ça sert de geindre là-dessus comme sur le reste puisqu’on ira vers ce nouvel ordre mondial avant d’accéder au paradis sur terre ?

     

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  • #1235785
    Le 25 juillet 2015 à 23:38 par atik
    Le chemin de fer français est en danger

    Ce qu’il faut comprendre c’est qu’en France tout part en couille et ce n’est que le début... transport, santé, éducation, renseignement, culture etc etc. C’est simple, en fait, la France a un niveau de vie bien trop élevé et confortable si bien qu’il faut la depouiller de ses biens et de son âme pour qu’enfin elle resplendisse aux lueurs de la mondialisation.

    En vérité, les heures les plus sombres sont à venir et non dans notre passé comme certains propagandistes aiment le proclamer à tout bout de champs... peut-être pour mieux masquer les ténèbres qui vont s’abattre sur notre doux pays ? Préparez-vous !!! 39-45 c’était la récréation à côté de ce qui nous attend.

     

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  • #1235822
    Le 26 juillet 2015 à 01:55 par Mehdi
    Le chemin de fer français est en danger

    Tout le monde soutenais les bonnets rouges lorsqu’ils manifestaient contre l’éco-taxe dont un des but étaient de désengorger les autoroutes et favoriser le FRET, car cela auraient étaient financièrement plus intéressant. Ce qui auraient permis d’avoir des autoroutes à la fois plus sûre et moins coûteuse tout en revalorisant nos voies ferrées.
    Ainsi on faisait d’une pierre deux coups, peut être la seul mesure constructif de ce gouvernement et à la place les portiques ont été démantelés, des millions de dédommagement à distribuer et un FRET en berne.
    Je ne sais pas si ce mouvement étaient piloter par des lobbys en tout cas l’intérêt commun ne s’y retrouve pas.

     

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  • #1235826
    Le 26 juillet 2015 à 02:17 par GVHxC
    Le chemin de fer français est en danger

    En même temps, quand les cheminots font grève pour denoncer cette situation, les médias détournent le propos en les traitant de preneurs d’otage... Et du coup personne ne s’intéresse aux vrais raisons et le peuple continue à en pâtir.

     

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  • #1235889
    Le 26 juillet 2015 à 10:26 par anonyme
    Le chemin de fer français est en danger

    Une nation,quelle qu’elle soit,est comme un arbre . On ne peut demander à
    un arbre,rongée jusqu’aux racines par un virus dévastateur, d’offrir quelques branches florissantes .
    "L’arbre" France est tragiquement rongé par le virus maçonnique-sioniste .
    Pour s’en convaincre,les gens qui se bercent de quelques naïves illusions,n’ont qu’à passer en revue,toutes les branches, de celles qui relèvent
    de la morale,jusqu’aux celles qui forment les structures de l’économie,du
    social,de la culture, du spirituel etc.. Il n’y a pas une seule branche en bon état.
    Toutes sont agonisantes,ou sur la pente glissante qui conduit à l’extinction .
    C’est ce que ne cessent de répéter les amis Soral,Dieudo et l’ensemble des
    honnêtes résistants,en invitant le peuple français à se ressaisir pour libérer
    la patrie France,qui se débat pour se dégager des griffes mortelles de la bête
    sanguinaire sioniste-maçonnique .
    Peuple de France,ton destin est dans ton salut,et ton salut est entre tes mains.

     

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  • #1235926
    Le 26 juillet 2015 à 11:51 par Heureux qui, comme Ulysse...
    Le chemin de fer français est en danger

    Dans un monde libéral qui voue un culte à l’individualisme, il est d’usage de sanctionner le zélu pour les mauvais résultats de sa boîte...
    Madame Descoings aurait-elle un avis là-dessus ?
    En tout cas, il faut une vision claire comme celle de messieurs Lévy, Cabu, Cohn-Bendit, Pépy et quelques autres pour produire une analyse pertinente de cette pratique !
    Ou alors la "SNCF" a été envoûtée par quelque expérience chamanique qui se serait mal terminée ?

     

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  • #1236114
    Le 26 juillet 2015 à 17:57 par LM
    Le chemin de fer français est en danger

    Cet article est clairement insuffisant et le journaliste n’a pas fait son travail pour appréhender un système aussi complexe que celui du ferroviaire français.

    - La SNCF "historique" a été divisée en 2 dans les années 90, avec d’un coté la nouvelle SNCF qui gérait les gares, le matériel roulant et la réparation des voies, de l’autre RFF qui récupérait l’importante dette liée aux infrastructures et gérait le capital qu’elle avait reçu - les voies de chemin de fer. Les réparations étaient faites par SNCF, RFF gérait la dette et percevait des péages.
    Cette organisation avait pour avantage de ne pas faire peser la dette (30 Mrds d’€) sur l’Etat à l’époque où il fallait se conformer aux critères de Maastricht, et de préparer l’ouverture à la concurrence en séparant la gestion des infrastructures et leur utilisation. L’inconvénient est que RFF n’a pas la maitrise des travaux, et SNCF n’est pas incitée à être efficace et à réduire les coût de ceux-ci. Un ami qui y travaille me disait que les centaines de km de câbles électriques récupérés lors des travaux partent à la poubelle, faute de plan pour revendre le cuivre, par exemple...

    - L’Etat ne "renfloue" pas à proprement dire la SNCF. L’Etat, mais aussi et surtout les collectivités locales subventionnent des projets et des dessertes locales. La rénovation des lignes du RER A cet été est certainement faite avec des fonds régionaux et étatiques. On peut faire le parallèle avec de nombreuses entreprises privées reçoivant des subventions, dont l’utilité reste souvent à prouver... Le problème vient plutôt du racket que la SNCF fait peser sur les régions en demandant des subventions sous peine de fermer les lignes TER. Au final, les financement publics représentent 40% du budget du ferroviaire français.

    - L’ouverture à la concurrence n’est pas forcément mauvaise, si elle est faite convenablement. Elle aurait entre autres pour mérite de faire diminuer le coût pour les régions des trains TER, de forcer la SNCF à améliorer son service, de diminuer les prix des billets et d’éviter aux cheminots de prendre les passagers en otage à chaque fois qu’il y a une revendication syndicale.

    - Les services supprimés l’ont été parce qu’ils ne sont pas rentables, ni pour la SNCF, ni pour ses clients : si une entreprise payait le coût réel d’un "wagon isolé", elle annulerait le contrat et passerait plutôt par un transporteur routier, moins cher pour des raisons logistiques évidentes.

     

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