Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Le débat sur la légitimité de la dette publique arrive en Italie

Grâce, entre autres, au travail d’André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder, le débat sur la légitimité de la dette publique et la création de la monnaie a pris en France. Il semble qu’il arrive en Italie, où il a été calculé que le montant des intérêts payés depuis 1980 équivaut à deux fois le PIB !

Les intérêts boules de neige

Le cas italien est encore plus spectaculaire que notre cas. Le PIB du pays était de 1 566 milliards d’euros fin 2012, et dont la dette était de 1 988 milliards, soit 127% du PIB, une hausse de 10 points en seulement deux ans, malgré des déficits plus faibles qu’en France. Ceci montre que les politiques austéritaires sont aussi responsables de la hausse de la dette. Mais le chiffre qui interpelle, c’est le montant des intérêts payés par le pays depuis 1980 : 3 100 milliards, deux fois le PIB, plus d’une fois et demi le montant de la dette. Cela fait 20 ans que le pays a un excédent primaire en vain.

Le problème du pays, ce sont les déficits colossaux des années 1980, qui ont fait explosé le poids de la dette, au-delà de 100% du PIB à partir de 1992. Il faut noter que les intérêts ont englouti jusqu’à 12% du PIB du PIB en 1993. Pour mémoire, cela représenterait 240 milliards d’euros dans la France de 2013… Ce qui est intéressant avec l’Italie, c’est que ce pays montre qu’il est extrêmement difficile de réduire le poids de la dette une fois qu’elle atteint un certain niveau, même en accumulant 740 milliards d’excédents primaires (hors intérêts) depuis 1992. Inquiétant pour la zone euro.

Un problème de monnaie et de banque centrale

Dans l’absolu, on pourrait dire que les Italiens doivent assumer les conséquences de leur inconséquence budgétaire, qu’au pire, ils peuvent toujours faire défaut. Mais, comme le souligne André-Jacques Holbecq, le problème vient que, parallèlement, nous avons privatisé la création de la monnaie dans l’intervalle. Or la monnaie est un bien commun. Du coup, le bénéfice de sa création devrait revenir à la collectivité. Et si tel avait été le cas, alors, le poids de la dette italienne se serait sans nul doute fortement allégé. 5% du PIB Italien sur 20 ans, c’est environ 1500 milliards d’euros…

Bien sûr, monétiser l’équivalent de 5% du PIB pendant 20 ans est une expérience inédite. Néanmoins, la création monétaire sur la période n’a sans doute pas été très éloignée de ce total. Et son bénéfice aurait du être mis au crédit de la collectivité. Après, on pourra toujours dire, à raison, que si tel avait été le cas, alors le gouvernement aurait davantage dépensé, compensant tout ou partie de la monétisation. Mais le PIB aurait été plus important alors… Et surtout, Londres, Washington et Tokyo démontrent le succès des politiques de monétisation de la dette publique dans cette proportion.

Il est extrêmement heureux que le débat sur le rôle des intérêts dans la montée de la dette publique passe les Alpes. Voici un bon moyen de remettre en question les mauvais dogmes européens et néolibéraux. Voilà de quoi faire de l’Italie une alliée dans la refondation du continent.

Autour du sujet, chez Kontre Kulture :

 






Alerter

12 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

  • #546781

    Il va quand même arriver un moment où ce débat de payer des intérêts à l’infini pour de l’argent fictif qui endette les gens toujours plus devra primer sur les autres, au même titre que la dénonciation de certaines têtes pensantes (ils seront pas nombreux).

     

    Répondre à ce message

  • #546800
    Le 4 octobre 2013 à 15:08 par zetgreztg
    Le débat sur la légitimité de la dette publique arrive en Italie

    Enfin.
    Tout est là. Qu’elle soit annulée et interdite désormais...

    Après cela, endurcis qu’ils sont, et acharnés, ils devront trouver d’autres ruses et chemins pour justifier leurs taxes et impôts, et leur dernière trouvaille : l’austérité.

     

    Répondre à ce message

  • #546816
    Le 4 octobre 2013 à 15:23 par zetgreztg
    Le débat sur la légitimité de la dette publique arrive en Italie

    L’affaire de la dette est tellement grave et immédiate dans son injustice portée sur le peuple

    Tout d’abord il faut refuser tout prêt usurier à notre niveau personnel, de la part des banquiers... ou de la part de particuliers

    La dette publique est juste une aberration... Le président va voir les banquiers internationaux et leurs dit texto "Prêtez moi, mon peuple est responsable de vous rembourser avec intérêts, j’augmenterais les taxes et les impôts, tout l’effort du peuple vous reviendra"

    ... il est évident, saint et juste qu’il faut annuler et interdire la dette publique

     

    Répondre à ce message

  • #546868

    Il y a un débat sur la légitimité de la dette publique qui a "pris" en France ? J’ai dû rater un épisode...

     

    Répondre à ce message

  • #547118

    salut je ne sais plus qui a dit "rockfeler Ford ou Rothschild) que si le peuple savait comment fonctionnais les banques ils seraient tous dans la rue ? et meme que peu être ont les lyncherais . heureusement qu ont ne fonctionne pas comme les malgaches ,mais un jour la colere populaire risque de s enflamer et la ont ne sais ce qui se passeras .si j etait un de ses colaborateure qui travail a la misere humaine , je ne dormirais pas tranquille .QUI sauras nettoyer toute cette merde avant que le sang coule ?

     

    Répondre à ce message

  • #547179

    Voila les conséquences de la non-obéissance aux commandements de Dieu.

     

    Répondre à ce message

  • #547296
    Le 4 octobre 2013 à 21:12 par Metatron
    Le débat sur la légitimité de la dette publique arrive en Italie

    Heu...c’est super la crise et la dette mais que font les organismes qui récupère les intérêts.

    Hahhhahahah, voila le début de la réponse...sujet très bien occulté pas les soit disant experts...

     

    Répondre à ce message

  • #547411

    Pauvres italiens, en vérité ils ont souffert des meme maux que nous : de mauvais dirigeants en continu toutes la seconde moitié du XXe siècle avec la main maléfique des américains au dessus d’eux.
    Oui il y a un débat sur la dette en France, d’ailleurs on en parle souvent ici, mais les économistes qui en discutent ne sont pas invités dans les médias mainstream, les seuls a avoir pu parler de ça à la télé c’est le FN.
    C’est aussi le FN qui a calculé le montant total des intérets versés depuis 1973 : 1300 milliards.
    Et c’est toujours le FN qui propose la solution la plus cohérente pour sortir du cercle vicieux : mettre fin à l’indépendance de la banque centrale pour qu’elle puisse préter à 0,5 ou 1% directement à l’état. L’état doit refinancer entre 160 et 400 milliards par an de vieilles dettes qui arrivent à échéance donc dans 10 ans les intérets de la nouvelle dette seraient entre 0,5 à 1% et en plus il reviendront dans la poche de l’état qui est le seul actionnaire de la banque de France, donc le crédit sera gratuit et ça permettra peut-etre de commencer à se désendetter et en plus aucun détenteur d’obligation d’état, qui sont souvent en réalité des petits porteurs, ne sera lésé puisqu’ils auront tous été remboursé. C’est différent de faire défaut soit refuser de payer catégoriquement où la on mettrai des millions d’individus dans la merde en ruinant des dizaines de fond de pension et en déclenchant potentiellement une catastrophe bancaire mondiale.
    Les mass médias semblent vouloir propager la rumeur que le FN souhaite renier la dette de la France, c’est faux, ils souhaitent la restructurer radicalement et c’est la seule chose à faire.

     

    Répondre à ce message

  • #547423

    En France, les deux tiers de la dette sont détenus par des étrangers, et la loi interdit formellement de dire à qui nous devons de l’argent , ce qui est tout de meme un peu raide . Qu’est-ce que ça cache ?

     

    Répondre à ce message

    • #548240
      Le Octobre 2013 à 19:03 par bilderberg
      Le débat sur la légitimité de la dette publique arrive en Italie

      C’est le secret bancaire et uniquement le secret bancaire qui cache tout sinon l’on pourait constater que la dette est financée par l’argent de l’évaporation fiscale et que les pays emprunte l’argent qu’ils auraient du recevoir en impôts .

       
  • #547606

    Il semble qu’il arrive en Italie, où il a été calculé que le montant des intérêts payés depuis 1980 équivaut à deux fois le PIB !

    ==>

    Le montant des intérêts reçus depuis 1980 équivaut à deux fois le PIB !

    Reçus par qui ?
    Par les banques uniquement comme le veut la légende du web ?

    En fait principalement par des investisseurs privés (ménages des classes moyenne et supérieure) qui financent les déficits publics de leurs pays (sans forcément le savoir) à travers des "véhicules" d’épargne collective de type Assurance Vie.

    Petit rappel :
    Et l’air de rien, la Pologne commença à confisquer l’épargne retraite des Polonais

     

    Répondre à ce message