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Le lancement du premier satellite turc soulève la colère d’Israël

Construit par des entreprises françaises et italiennes, le premier satellite turc échappe à la loi américaine prohibant la surveillance du territoire israélien.

Symbole de l’émancipation technologique des Turcs, la construction du premier satellite GökTürk ravive les tensions avec Israël. L’Etat hébreu refuse que son territoire tombe sous la surveillance d’Ankara. Erdogan fait valoir le principe de réciprocité internationale.

Le ton monte entre Israël et Ankara. D’un côté, l’Etat juif est catégorique : il s’oppose au lancement du premier satellite turc GökTürk prévu en 2013. De l’autre, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, n’en démord pas : le projet n’est pas abandonné. Le gouvernement israélien est engagé dans une véritable guerre diplomatique pour stopper le programme refusant que la Turquie puisse photographier son territoire grâce au satellite.

Pourtant comme l’a affirmé Erdogan lors de la réunion des jeunes de l’AKP s’adressant indirectement à Israël : « Vous nous observez depuis des dizaines d’années. » Cet argument a été repris par un autre représentant du gouvernement qui a déclaré : « La réciprocité est primordiale dans les relations internationales. S’ils peuvent observer le territoire turc, alors nous avons le même droit. »

L’objet de la polémique sera le premier satellite d’observation militaire de l’armée turque. Construit par des entreprises françaises et italiennes en partenariat avec des compagnies turques, il aura une optique de très haute résolution. Depuis les années 1990, une loi votée aux Etats-Unis interdit aux Etats de prendre ou d’échanger des images très haute résolution d’Israël.

Aucune pièce du satellite Göktürk ne sera fabriquée ou importée des Etats-Unis, échappant ainsi à la législation américaine. Et c’est là que le bât blesse. « Nous essayons de nous assurer que nous ne sommes pas photographiés en très haute résolution, et la plupart [des pays] satisfont à notre demande » explique un des hauts responsables de la défense israélienne. « Devrions-nous faire cette requête auprès des Turcs ? Il n’y a personne avec qui parler » déplore-t-il.

La Turquie s’émancipe des Etats Unis

Comme le dialogue est désormais rompu avec la Turquie, le gouvernement israélien fait pression sur la France dont la firme Thales participe au projet.

« Nous allons envoyer notre satellite dans l’espace en 2013. C’est vous qui porterez le projet jusqu’en 2023 en redoublant d’efforts » a clamé Erdogan devant les jeunes du parti. Ainsi, outre le refus de se soumettre aux revendications d’Israël, le gouvernement turc affiche son indépendance et sa volonté de ne plus dépendre des Etats-Unis au niveau du renseignement militaire.

 






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