Egalité et Réconciliation
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Le printemps arabe s’arrête-t-il aux portes du Maroc ?

Le « Printemps arabe » qui a balayé des dictateurs que l’on pensait inamovibles en Tunisie et en Egypte et qui a attisé des feux de révolte depuis le début de l’année 2011 à travers l’Afrique du Nord et le Proche-Orient se serait-il arrêté aux frontières du Royaume chérifien ?

En effet, si on se fie à l’attention médiatique qui lui est consacrée depuis la Belgique, où vit depuis près de 45 ans une importante minorité de belges d’origine marocaine, le Maroc semble relativement épargné par les mobilisations de masse et à l’abri de tout risque de déstabilisation.

Le Roi des pauvres ?

Il est vrai que Mohamed VI, présenté comme le « Roi des pauvres » et comme un despote éclairé à la tête d’une monarchie acceptable et légitime, sert fort bien les intérêts occidentaux. Le Maroc est très proche de Washington (il collabore avec entrain à sa croisade contre le terrorisme) et entretient également une relation privilégiée avec l’Union Européenne qui lui a accordé le statut de partenaire le plus avancé aux côtés d’Israël. S’y est développé une bourgeoisie compradore1 qui a prospéré en vendant son pays et ses ressources aux multinationales occidentales.

Mohamed VI, jeune et présentant une image d’entrepreneur moderne, a l’avantage de succéder à son père2 dont il fait tout pour se démarquer dans les formes. Maître dans l’art du protocole, il a su orchestrer un semblant de démocratie (pluralité politique et dans la presse) pour soigner les apparences à destination du reste du monde. En tant que « commandeur des croyants », sa popularité reste très importante dans le pays.

Pourtant, il exerce avec son clan une concentration extrême des richesses alors que la majorité de la population vit dans la pauvreté et que beaucoup de jeunes choisissent l’exil pour survivre.

Il concentre également tous les pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire, économique et religieux). Le gouvernement, le parlement ainsi que les partis politiques (mis à part quelques exceptions) sont soumis au bon vouloir du palais royal. Et certains thèmes sont absolument tabous, comme la légitimité sacrée de la monarchie alaouite, intouchable jusqu’à ses choix de gouvernance, ou la souveraineté nationale sur le Sahara Occidental3.

La clé de voûte du pouvoir est le tout-puissant appareil sécuritaire du Makhzen4, dont la simple évocation suscite la crainte au Maroc. La répression y est dure (arrestations, cas de disparitions forcées, tortures) particulièrement contre les activistes progressistes, les étudiants et syndicalistes contestataires, les islamistes et les sahraouis.

Bien que des espaces de liberté et d’expression pour la contestation existent (balisés et sous contrôle), il s’agit d’un système mafieux et autoritaire incapable d’apporter des solutions face aux urgences de la situation socio-économique du pays. Le Maroc connaît un chômage de masse, y compris chez les doctorants. Beaucoup de paysans émigrent dans les villes et le secteur informel représente une part importante de l’économie nationale.

La population marocaine paye le prix de plans d’ajustements structurels imposés par les institutions financières internationales début des années 80, qui ont privatisé des pans entiers de la société, enseignement et santé entre autre. La globalisation néo-libérale qui a suivi un siècle de colonialisme et de néo-colonialisme a enfoncé le Maroc dans le sous-développement. A cela, s’ajoutent de plus en plus de problèmes internes (corruption, affairisme, clientélisme, scandales de détournements de fonds publics) qui expliquent pourquoi les marocains suivent d’un œil attentif les révoltes populaires dans le Monde Arabe, et les ont, contrairement à ce que l’on entend, relayées dans leur pays. Depuis le 20 février, il y a eu 3 journées nationales de mobilisations historiques au Maroc, et d’innombrables actions, manifestations ou sit-in dans plus d’une centaine de localités !

Le Mouvement du 20 février

A l’avant-garde se trouve cette fameuse génération Facebook, une « nouvelle race de marocains mutants »5, très jeunes (de 15 à 25 ans), qui n’ont pas connu les années de plomb, et osent s’exprimer haut et fort . « On n’a plus peur désormais, c’est fini. Mamfakinch !6 »

Tahani et Montasser à Rabat, Nabil à Casablanca, Youssef à Oujda...

Ils sont parmi des centaines de milliers d’autres, acteurs et porte-paroles du Mouvement du 20 Février. Leurs revendications sont politiques et sociales.

Ils veulent un changement de Constitution dirigé par le peuple et la mise en place d’une monarchie parlementaire où le Roi règne mais ne gouverne pas.

La liberté des prisonniers politiques et la condamnation des tortionnaires, ainsi que des responsables de la situation économique désastreuse.

Ils se battent pour un accès pour tous aux soins de santé, à l’enseignement, à un emploi, à un logement abordable. Et pour lutter contre la cherté de la vie, ils revendiquent la hausse du salaire minimum et la baisse des prix pour les denrées alimentaires.

Tous parlent de la place de la femme, exploitée à tous les niveaux dans la société marocaine, et de la lutte pour la parité. Ils veulent la reconnaissance officielle de la langue berbère, l’Amazigh.

Enfin, ils osent demander la séparation de l’État et de la religion.

Leurs slogans parlent de pain, d’emploi et de logement, de dignité, d’égalité et de liberté, on a beau chercher on ne trouve aucun mot d’ordre religieux. On est loin de la caricature (imposée par la théorie du choc des civilisations) que l’on se fait en Occident des peuples arabo-musulmans.

Antécédents et Printemps Arabe

Ils expliquent que le Mouvement du 20 Février n’est pas arrivé comme par miracle, que bien des luttes existaient au niveau local dans de nombreuses villes. Des mouvements spontanés, des luttes dispersées mais bien réelles. Comme celle des chômeurs diplômés qui ont fondé l’association nationale des diplômés chômeurs (ANDCM), ou celle de Bouarfa contre la vie chère.

Là-bas, cela fait plus de 3 ans que les habitants boycottent les compagnies de gaz et électricité qui pratiquent des prix exorbitants. Ils refusent tout simplement de les payer. Les étudiants ont joué un grand rôle, qui au sein de l’UNEM (Union Nationale des Étudiants Marocains) ont mené des mouvements de contestations dans plusieurs universités du pays (Fès, Casablanca, Oujda, Rabat).

En l’absence d’un véritable parti de gauche crédible et légitime7, l’Association marocaine des Droits de l’Homme (AMDH) fait office de refuge et de garde-fou8. Elle effectue un travail de masse dans une centaine de localités du pays, et regroupe près de 10 000 membres ! Elle a joué un rôle essentiel dans l’organisation du mouvement.

Comme en Tunisie ou en Egypte, la révolte est bien l’aboutissement d’une lutte de classes intense.

Mais il fallait une étincelle. Et elle porte le nom de Mohamed Bouazizi.

« Les révoltes arabes nous ont montré que c’était possible dans des pays très opprimés comme la Tunisie et l’Égypte. Elles nous ont donné un cadre global pour avancer nos revendications. On était déjà en révolte mais là, on se dit c’est le moment ! » nous explique Tahani.

Nabil : « Les révoltes tunisiennes et égyptiennes ont joué un grand rôle pour notre mouvement au Maroc. Bouazizi a été le détonateur ! Pour tous, il était temps de s’exprimer et de réagir, de sortir et de lever la voix pour dire non aux injustices, à la corruption. On veut une nation nouvelle, un pays qui respecte tous ses citoyens. Comme ailleurs, nos slogans principaux parlent de pain, de liberté et de dignité ! »

Historique du mouvement

Montasser raconte comment les jeunes se sont organisés en utilisant les nouvelles technologies et réseaux sociaux sur le net pour mobiliser et coordonner le mouvement :

« Nous avons crée un groupe sur Facebook fin janvier appelant à une première marche qui a finalement eu lieu le 20 février. Puis des réunions concrètes nous ont permis de nous connaître et de nous organiser en sections locales. Des assemblées générales ont lieu chaque semaine. La réaction du Makhzen ne s’est pas fait attendre, notamment via Internet pour salir le mouvement et ses porte-paroles, et même acheter l’un d’eux. L’un des jeunes les plus en vue a retourné sa veste, il est passé le 19 février, la veille de la première mobilisation, à la télévision et à la radio pour annoncer que tout était annulé ! Et pourtant nous avons marché le lendemain. Malgré le mauvais temps et le blocage des moyens de transports, trains et taxis collectifs. Au début de la manif, des flics en civils se sont mis devant et ont même été jusqu’à lancer des slogans acceptables par le Makhzen, mais ils se sont vite fait submerger. A la fin, des jeunes agitateurs et des casseurs ont commis des actes de vandalisme pour nous discréditer mais ça n’a pas pris non plus ».

Résultat : près de 400 000 personnes dans une soixantaine de villes du Maroc9. Le mouvement est lancé, la génération Facebook fait trembler les puissants ! « Nous mêmes avons été surpris de la participation massive des citoyens, c’était du jamais vu ! » ajoute Tahani.

Le 9 Mars, Mohamed VI réagit dans une allocution télévisée étonnante.

Il propose une réforme constitutionnelle et plus largement un nouveau pacte entre le Roi et son peuple. Mais la commission nommée pour réécrire la Constitution est illégitime de par sa composition puisque ses membres sont nommés par le Roi seul et sont des hommes de l’appareil décrié par la population. Les quelques mesures annoncées (augmentation du salaire minimum, du salaire des fonctionnaires, ainsi que des petites retraites) sont trop tardives et limitées et ne sont pas suffisantes pour arrêter le mouvement.

Le fait que Mohamed VI ai du réagir montre le poids du mouvement social. Toutefois il ne semble pas avoir pris l’ampleur du mécontentement profond exprimé par sa population.

Les actions continuent de plus belle (manifs, sit-in, flash-mobs) et pour la première fois à cette échelle, la répression policière s’abat sur les participants, le 13 Mars.

Et elle ne fait que décupler la volonté des contestataires. Youssef s’enthousiasme : « A partir de là, le mouvement va s’adresser à tous les secteurs exploités du pays et connaîtra une progression constante tant qualitative que quantitative en développant sa capacité d’organisation et sa faculté de mobilisation. J’ajoute que le Mouvement du 20 Février a toujours été pacifique ».

Les jeunes se répartissent les tâches entre différents comités (communication, organisation des manifs, sécurité, coordination...

Nabil : « Les médias dominants ne font pas leur travail pour informer la population de ce qui se passe. Ils ne diffusent pas l’information telle qu’elle est. C’est pourquoi nous avons une commission médiatique au sein du Mouvement qui livre une véritable guérilla médiatique »

Les dimanche 20 Mars et 24 Avril, nouvelles mobilisations monstres. À chaque fois, près de 600 000 personnes marchent dans une centaine de localités. Alors que les contre-manifestations organisées par le pouvoir ne rassemblent que quelques dizaines de manifestants monarchistes.

Entre temps, le 14 avril Mohamed VI avait libéré 190 détenus politiques, sahraouis et islamistes, la plupart en fin de peine.

L’attentat de Marrakech

Le jeudi 28 vers 12h, un attentat frappe le haut-lieu du tourisme au Maroc, la place Jamaâ El Fna à Marrakech. Une bombe éclate à la terrasse du café-restaurant Argana, faisant 17 morts, dont de nombreux touristes français. Le Maroc était épargné par le les attaques terroristes depuis le sanglant précédent des attentats simultanés à Casablanca le 16 mai 2003 qui ont fait 45 morts. La lumière n’a jamais été vraiment faite sur ce qui s’était passé ce jour là. Mais tous les marocains se souviennent de ces conséquences avec la mise en place de lois anti-terroristes très contraignantes pour l’ensemble de la population et pour les défenseurs des libertés.

Après avoir pointé du doigt Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) les autorités auraient mis la main sur le coupable : un malade mental qui aurait agi isolé. Depuis, 6 autres suspects ont été arrêtés. Mais l’écrasante majorité des marocains interrogés sont sûrs d’une chose : « c’est le Makhzen derrière ». Pour les jeunes « une chose est claire, cela vise le mouvement ! ». C’est le meilleur moyen pour briser l’élan du 20 Février et pour justifier un retour à l’ordre et au tout-sécuritaire.

La menace terroriste pourrait servir de justificatif pour annuler les réformes, restreindre le champ des libertés et réprimer les mobilisations de masse.

Le Makhzen avait tout essayé pour stopper l’élan populaire, même si la répression directe reste encore très modérée, les autorités redoutant une explosion de colère comparable aux tsunamis humains qui ont déferlés dans les rues en Tunisie et en Egypte. « Nous avons ont été systématiquement harcelés et diabolisés dans les médias -accusations d’athéisme, de communisme, d’homosexualité, d’appartenance au Front Polisario, d’influence de l’étranger-, mais, poursuit Tahani, les gens ne sont pas dupes. Aujourd’hui, on tente de récupérer le Mouvement par l’entremise de jeunes, membres de certaines formations politiques, on tente de fomenter des luttes internes entre les forces progressistes et la contre-révolution qui s’infiltre »

Une composante réactionnaire à l’intérieur de la société marocaine, très liée aux intérêts occidentaux, qui se sentirait menacée par la révolution démocratique qui a démarré, aurait-elle commandité l’attentat ? Est-ce une tentative de diviser le Mouvement et de briser l’unité entre la gauche et les islamistes ? Autant de questions laissées pour le moment en suspens.

Depuis le 28 avril, les barrages policiers se multiplient dans tout le pays. Quoi qu’il en soit les actions continuent. Ni la répression policière, ni les bombes des terroristes n’ont entamé la mobilisation populaire. Le 01 mai, journée internationale des travailleurs, de nombreux jeunes du Mouvement sont sortis dans la rue pour renforcer les cortèges syndicaux. La prochaine grande manifestation nationale est fixée pour le 22 mai.

Unité du Mouvement

Selon Youssef, « ce qu’il faut désormais, c’est unifier les luttes ». La génération Facebook n’est pas déconnectée des luttes sur le terrain. Au contraire, les jeunes veulent se politiser davantage et renforcer leur lien avec le monde ouvrier. « Nous faisons un travail dans les quartiers, sur les marchés, dans les usines... » explique Montasser. Au Maroc, les syndicats sont très divisés10 et corrompus, mais la base est combative. Avec le 20 Février, nous avons entrepris à leurs côtés une importante campagne contre la multinationale française Véolia (eau-électricité-assainissement), très impliquée au Maroc ».

Non seulement, le Mouvement du 20 Février a levé l’obstacle de la peur, mais a aussi réussi à unifier divers courants idéologiques. En effet, il est frappant de constater la diversité des composantes du Mouvement. Sympathisants de partis politiques de gauche, les syndicats, l’UNEM, Attac-Maroc, des militants de l’AMDH, du mouvement islamiste réprimé Al Adl Wal Ihsane (Justice et Bienfaisance, du Cheick Yassine), ou du mouvement berbère. Surtout beaucoup de jeunes révoltés « indépendants », qui forment le gros des troupes. L’action les a réunis dans un front commun contre le même ennemi.

Nabil explicite l’alliance tacite entre progressistes et islamistes : « Le Mouvement du 20 Février est un mouvement de citoyens et les islamistes également manifestent en tant que citoyens. Tous doivent respecter les mots d’ordre. Jusqu’à présent, les islamistes sont très disciplinés et travaillent dans l’unité. Nous autres, en tant que progressistes, prenons en compte leur point de vue. Nous nous réunissons chaque semaine en assemblée ».

Montasser juge que les islamistes sont « présents dans la rue mais pas tellement dans les réunions durant lesquelles on met en avant, des slogans unitaires et des revendications légitimes pour tous ». Il insiste sur le « rôle important du noyau organisé du 20 Février. On doit faire attention aux récupérations et au noyautage de l’organisation par des éléments du Makhzen. Il faut s’organiser le plus possible et gagner les masses populaires, devenir encore plus large, mais quoi qu’il en soit le bond en avant de la conscience collective est énorme. On récolte toujours les fruits de se que l’on sème pendant des années de militantisme parfois décourageants » !

Soyons réalistes, exigeons l’impossible !

« Ce que j’aimerais dire à la jeunesse européenne, termine Nabil, c’est que la jeunesse c’est l’avenir. L’avenir nous appartient ! Il faut lutter, militer pour obtenir nos droits en tant que citoyens, personne ne va venir et nous les donner ».

« Et puis il faut unir les luttes, que ce soit en Grèce, au Burkina-Faso ou en Tunisie entre autre, car nous affrontons le même système d’oppression et d’exploitation » rajoute Tahani.

Youssef conclut : « Pour affronter son avenir, il faut courage et optimisme ! S’il y a volonté du peuple, alors cette volonté est de fer ! »

Quelles sont leurs perspectives ? Comment voient-ils l’avenir ?

« On a connu tellement de surprises ces dernières semaines, que plus rien n’est impossible ! sourit Tahani. Le rapport de force dans la rue a obligé le monde politique a bouger. Il suffit de commencer ! Comme disait le Che, ’Soyons réalistes, exigeons l’impossible’ » !

Qui a dit qu’il ne se passait rien au Royaume chérifien ?

Selon que les dirigeants des pays concernés soient nos amis ou nos ennemis, la lecture que les médias dominants font des révoltes arabes est très différente. Mais au Maroc ça bouge aussi !

Relayant le Printemps Arabe, le Mouvement du 20 Février est devenu aujourd’hui un acteur incontournable de la réalité marocaine avec lequel la monarchie devra compter et ouvre de nouveaux espaces d’expression, utilisés en masse par les femmes et les jeunes, entres autres.

La rue continue à mettre la pression, et la contestation s’étend dans les campagnes et banlieues. Fini la peur et vive l’unité !

Soudain, les jeunes constatent qu’ils peuvent devenir acteurs de leurs vies, prendre leur destin en main. Des jeunes qui sont désormais tellement, qu’ils n’ont plus peur de se faire « makhzenifier » ! Le Mouvement est composé en majorité de jeunes (55% de la population a moins de 25 ans) qui veulent un changement radical maintenant et en ont marre des partis politiques traditionnels et de leurs mensonges. Et, le sentiment qui prédomine chez les gens est qu’un retour en arrière n’est plus possible.

1 Du verbe portugais ’comprar’ (acheter). Désigne une partie de la bourgeoisie d’un pays en développement qui s’est enrichie en commerçant avec l’étranger.

2 Hassan II a régné en dictateur de 1961 à 1999.

3 Depuis 1975, un conflit oppose le Royaume marocain au Front Polisario sur ce territoire décolonisé par l’Espagne cette même année.

4 Le mot arabe « makhzen », désigne l’État marocain et ses institutions régaliennes et plus généralement la structure politico-administrative sur laquelle repose le pouvoir.

5 cf. Tel Quel n°471, 30/4/2011, p.73.

6 « On va pas lâcher ! » cf. www.mamfakinch.com.

7 L’USFP (Union Socialiste des Forces Populaires) « benbarkiste » n’a plus rien de socialiste et l’ex-Parti Communiste, le PPS (Parti du Progrès et du Socialisme) est monarchiste ! Le PSU (Parti Socialiste Unifié), important dans la gauche estudiantine regroupe plusieurs tendances. Enfin la Voie Démocratique est très présente dans les luttes, notamment syndicales (marxiste-léniniste, ex-Ila Al Amame).

8 Créé en 1979, elle a survécu aux années de plomb. Les familles des détenus politiques y ont joué un rôle pionnier au début, puis peu à peu seront revendiqués les droits sociaux, économiques et culturels. L’AMDH accompagne, soutien, conseille et conscientise les victimes et leurs familles.

9 Il est très difficile d’avoir des chiffres précis pour les manifestations. Les estimations variant très fort selon les sources. Par exemple pour la mobilisation du 24 avril, il y aurait eu 30 000 personnes selon les autorités, 300 000 selon un journal socio-démocrate et 800 000 selon les organisateurs.

10 Il existe plus d’une trentaine de syndicats, mais les plus légitimes et représentatifs restent l’UMT (Union Marocaine du Travail) et la CDT (Confédération Démocratique du Travail).

 






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26 Commentaires

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  • #16699
    Le 21 mai 2011 à 07:05 par bla bla
    Le printemps arabe s’arrête-t-il aux portes du Maroc ?

    nadia yacine meriterait un article

    une femme republicaine au maroc, et qui a beaucoup de soutien locaux

    en 1979 le shah en iran aussi se croyait eternellement vissé a son siege, benali idem, tout comme khaddafi

    la narco-monarchie marocaine coule de toutes parts, et le sahara occupé sur le modele cisjordanien commence a couter bobon au maigre budget de rabat.....ca durera tant que ca durera.....et pas un jour de plus

    Sic transit gloria mundi : Ainsi passe la gloire du monde.....

     

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  • #16702
    Le 21 mai 2011 à 08:41 par khalid
    Le printemps arabe s’arrête-t-il aux portes du Maroc ?

    trés bon article que je trouve assez juste ;cette famille de bandits de grands chemins qui a la main sur le maroc de père en fils depuis le 17ème siècle a assez durée !ils se sont emparés du pouvoir par la violence(razzias,pillages,kidnapping...)malgrés de maintes tentatives de reprise du pouvoir par le peuple(guerre du rif1921-1926,putchs1971et1972)cette race de voyous a toujours eu le soutien de l’occident !!!

     

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  • #16724

    le commandeur des croyants est, il faut le rappeler, le premier producteur de porcs du pays...

     

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  • #16727
    Le 21 mai 2011 à 11:11 par lixus
    Le printemps arabe s’arrête-t-il aux portes du Maroc ?

    bonjour,
    je voulais juste intervenir pour signaler qu’il faut bien connaître l’histoire de ce petit royaume vieux seulement de 1200 ans pour comprendre que la structure monarchique garante de l’unité territoriale et religieuse est incontestée tout simplement car le pays est grosso modo divisé en 4 composantes : l’une arabe minoritaire avec 25% de la population et le reste 75% est composé de berbère eux même répartis en 3 composantes avec les Rifis 20% au nord, les imazighen au centre 25% et les shleuh au sud 25%.
    le roi est donc vu par beaucoup de marocains comme un garde fou du temps ou ces tribus s’affrontaient pour le contrôle des ressources et des terres et aujourd’hui par l’autorité qu’il détient le roi évite lé fédéralisme fiscale à l’italienne car des régions riches ne souhaitent pas payer pour les pauvres.
    sur le plan religieux, le maroc n’a pas ces besoins de radicalisme instillé ou encourgé chez le populo pour avoir un logiciel poltique dans la mesure ou la culture et l’identité marocainne sont un creuset encore puissant ce qui fait que les marocains tout en étant très religieux sont un peuple plutôt ouvert en dépit des quelques réactionnaires religieux qui se retrouvent dans tout pays.
    autre point que vous ignorez, pardon d’être franc du collier, mais depuis l’avènement de M6, pas une semaine sans mouvement de grève chez les gréffiers de la justice ou les agents de la conservation foncière ou des diplômés chômeurs sauf que ça plus de 10 ans que celà à commencer et ce en dépît de partis politiques trop timorés .vous oubliez juste au passage les dizaines de milliers d’associations, émantion de la société civile et très indépendante des syndicats ou partis qui ont un poid politique et social énorme au maroc. au point qu’elles doublent sur leurs droites ou leurs gauches les partis et que l’etat se tournent vers elles pour tout projets minimes ou d’envergures.
    si pour un pays sans ressources fossiles, le smic y plus élevé que chez tous ces vosins de l’est au maghreb il n’en demeure pas moins qu’y perdure une pauvreté terrible qui est plus le fait d’ailleurs d’entrepreneurs petits et grands peu scrupuleux du droit du travail et de l’affiliation de leurs salariés à la CNSS (sécu sociale et retraite marocaine, assédic) que d’une réelle volonté politique.
    la culture du passe droit et de la corruption est prégnante chez nous et chez toutes les classes sociales et faire la queue dans une administration est le signe d’un faible réseau, c’est là le souci.

     

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  • #16733
    Le 21 mai 2011 à 11:30 par ahmed
    Le printemps arabe s’arrête-t-il aux portes du Maroc ?

    A vous lire , on dirait que les marocains sont debiles !!!!
    - Ils aiment bien leur mafia on dirait , 90 % des marocains sont royalistes. c’est un fait
    - Le maroc est en guerre ( sans le dire ) depuis 35 ans , une grosse partie des revenus sont investi de ce tiers du territoires ( 1 Tiers oui..... )
    - Le maroc n’a pa de ressources petrolieres .
    - Le mouvement du 20 fevrier a été recuperé par le salafistes , c’est un fait , ya eu la priere du mort sur benladen a la derniere manif ...
    Facile d’ecrire un article depuis son bureau .. ; mais beaucoup plus compliqué de comprendre les forces en jeu sur le terrain ....

     

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  • #16895
    Le 21 mai 2011 à 22:51 par Sbaai
    Le printemps arabe s’arrête-t-il aux portes du Maroc ?

    Un autre élément du régime algérien ou du régime polisarien qui tente désespérément vider son venin dans les veines des marocains
    1/le régime algérien est hypocrite du fait qu’il cautionne un référendum à l’ex sahara espagnol et renie ce droit au sahraouis de l’ex sahara français colonisé par l’algerie. cette dernière cautionne aussi kaddafi contre le peuple lybien
    2/ bouteflika est un dictateur et un hypocrite du faite qu’il déclare d’une part que le fait d’être président n’est qu’un fardeau d’autre part il a reformé la constitution pour son troisième mandat présidentiel.
    3/ mohamed abdelaaziz est un dictateur sanguinaire du fait qu’il exécute tous ses opposants et du fait qu’il a passé 35 ans à la tète du polisario.
    4/le PP espagnole cautionne le polisario , ETA cautionne le polisario et le polisario cautionne ETA ,alors que l’algerie paye tout le monde contre le Maroc
    .

     

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    • #16936
      Le Mai 2011 à 01:17 par bla bla
      Le printemps arabe s’arrête-t-il aux portes du Maroc ?

      la pleurnicherie perpetuelle, vos alliés israeliens vous auront au moins appris cela

      le sahara sera liberé tot ou tard, les allaouites ne paient rien pour attendre

      personne ne les pleurera quand ils seront en exil, bientot et meme bien plus tot qu on ne croit !

       
  • #16940
    Le 22 mai 2011 à 01:28 par jeanjaja
    Le printemps arabe s’arrête-t-il aux portes du Maroc ?

    Egalité et reconciliation entre marocains et algeriens ?

     

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    • #17145
      Le Mai 2011 à 17:40 par yes we khan !
      Le printemps arabe s’arrête-t-il aux portes du Maroc ?

      depuis 1994 les frontieres sont fermées, pour une bonne raison : le laboratoire de Hassan 2 en avait marre des experiences

      en 2005, le premier ministre algérien a été déclaré personna non-grata

      en 2010 tzippi livni est accueillie a tanger comme une hote exceptionnelle apres le carnage de ghaza

      ......bref, la contrebandde drogue, armes, bombes, munitions continue de plus belle, le royaume enchanté commence serieusement a enerver son voisin

      voisin qui pratique depuis la strategie de lanaconda pour obtenir enfon un peu plus de cooperation et de responsabilité de la part de son voisin (en conflit territorial avec les espagnols, les saharouis et les algeriens, ce qui fait beaucoup !)

      DSK en prison, le royaume perd un de ses plus fervents avocats......tant mieux !

       
  • #17184
    Le 22 mai 2011 à 19:56 par Sbaai
    Le printemps arabe s’arrête-t-il aux portes du Maroc ?

    La première cause du régime algérien est la lutte contre les islamistes, curieusement on retrouve que la première cause nationale aux USA et en Israël et la lutte contre les intégristes musulmans. le comble est que le régimes algérien a même proposé dernièrement aux américains des séances de formation en matière de lutte contre les intégristes au Sahara , tout en sachant que l’oncle SAM contrôle l’espace aérien de l’Algérie depuis longtemps. Alors qui est qui ?????? et qui tente de séduire les américains et israéliens par touts les moyens.

     

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    • #17199
      Le Mai 2011 à 20:21 par polisario
      Le printemps arabe s’arrête-t-il aux portes du Maroc ?

      l’oncle SAM contrôle l’espace aérien de l’Algérie depuis longtemps

      ================

      disons que les SU30MKA et les S300PMU2 ne sont pas amréricains, ils sont memes russes

      et que Alger en possede un certain nombre

      =================

      La première cause du régime algérien est la lutte contre les islamistes

      =================

      pas du tout, la lutte est contre les terroristes et les fanatiques wahabites, salafistes et cie

      Soltani va se presenter a la prochaine presidentielle en 2014, apres que son parti ait participé au gouvernement depuis deja 10 ans....

      quand a Israel, tout le monde connait les rapports profonds et vitaux entre rabat et Tel Aviv, pas besoin d épiloguer a ce sujet...

       
  • #17266
    Le 23 mai 2011 à 02:08 par yassine
    Le printemps arabe s’arrête-t-il aux portes du Maroc ?

    la verité c’est que la source des problèmes dans le maghreb en particulier et dans l’afrique du nord en général est l’Algérie

    voisine. un complexe historique,renfermement,blocage de la création du maghreb par crainte d’un Maroc puissant.c’est comme ça que la misère a commencé dans le maghreb .
    je dis pas non plus que tout est beau au Maroc. mais au moins le dictateur Hassan2 avait l’initiative de la création d’une monarchie constitutionnelle...,mais c’est encore l’Algerie qui bloque tout car elle revendique les droits des peuples Sahraoui, histoire de diviser le Maroc afin de le contourner . et elle n’a pas oublié que tout son téritoire appartient au pays voisins ’Tunisie,Mali,Maroc et enfin la Kabylie qui n’a jamais était Algérienne.
    Je suis Royaliste car je rêve d’un empire Maghrébin allant de l’Andalousie jusqu’en Libye.

     

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    • #17709
      Le Mai 2011 à 20:28 par polisario
      Le printemps arabe s’arrête-t-il aux portes du Maroc ?

      L’Union des étudiants juifs de France, plus connue sous ses signes de UEJF, l’une des organisations estudiantines juives les plus actives de l’Hexagone (surtout à Paris et sa région) vient tenir sa convention nationale au Maroc.

      Une délégation de 100 personnes, étudiants juifs et personnalités, vont donc durant les cinq jours que va durer la convention de l’UEJF, entre le 26 et le 30 mai, sauter de Marrakech à Casablanca, puis de la capitale économique du Maroc à Rabat, la capitale politique.
      L’UEJF explique ce choix parce que le Maroc serait, en plus de sa « magie », de ses « riyads, sa casba et ses souks à perte de vue » (sic), un haut lieu historique de la « coexistence entre les communautés ». Trois personnalités françaises du monde de la culture, le cinéaste Elie Chouraqui, l’écrivain polémiste Yann Moix et l’historien Benjamin Stora, seront du voyage.

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      voila du joli !

       
  • #17510
    Le 24 mai 2011 à 00:52 par Sbaai
    Le printemps arabe s’arrête-t-il aux portes du Maroc ?

    La stratégie du régime algérien consiste à :
    1/ canaliser les action de l’AQMI pour servir les intérêts du régimes algerien et non les intérêts du peuple algerien , par des opérations terroriste contre les opposants du régime algerien à l’intérieur de l’Algérie et par des opérations terroristes à l’extérieur de l’algerie notamment en Mauritanie ,au mali et au Maroc, contre un financement de l’AQMI par le régime algerien.
    2/ Mater par l’armé persuasive du polisario :
    a -les sahraouis de l’ex sahara francais notamment les rguibates du cherg et les touaregs au cas de soulèvement.
    b -toutes insurrection interne en algerie ,et procéder par la même occasion à l’affaiblissement du Maroc . Contre un financement tout azimut du polisario par le régime algerien.

     

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    • #17651
      Le Mai 2011 à 17:04 par polisario
      Le printemps arabe s’arrête-t-il aux portes du Maroc ?

      et ca vient ensuite supplier hebdomadairement pour la reouverture des frontieres ensuite depuis des années...

      un peu de coherence svp

      le mouvement du 20 février finira bien par envoyer au diable cette narco-monarchie ultra-corrompue, jouet du mossad et de la cia

      ce monarque feroce, impitoyable et pret a tout :

      Le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe six États membres - l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Qatar, le Bahreïn et Oman - se félicite de la demande du Maroc à adhérer au Conseil.

      Conseil de roitelets degenerés qui refuse le Yemen voisin, mais accepte le Maroc..... enfin pas tout le monde, car si les Emirats distribuent genereusement les visas aux jeunnes marocaines, les Saoudiens leur refusent toute entree sur leur territoire

      la honte, le deshonneur, la misere vaniteuse, et donc bientot la fin de regne

       
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