Selon The Guardian, le directeur général de Microsoft Satya Nadella a rencontré en 2021 le chef de l’agence de surveillance militaire israélienne jusqu’à fin 2024 Yossi Sariel, pour mettre en place le transfert de grandes quantités d’informations top secrètes issues du renseignement dans le cloud de la société américaine. Cette rencontre aurait, selon le journal britannique, « permis au maître espion d’obtenir le soutien de Nadella pour un plan qui accorderait à l’Unité 8 200 l’accès à une zone personnalisée et isolée au sein de la plateforme cloud Azure de Microsoft ».
Une nouvelle capacité tentaculaire de stockage qui aurait permis à l’Unité 8 200, une unité de renseignement de Tsahal, de développer un nouveau système de surveillance de masse intrusif, qui collecte et stocke chaque jour les enregistrements de millions d’appels téléphoniques mobiles passés par des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie. Ces informations sont corroborées par des enquêtes du site israélo-palestinien anglophone « + 972 Magazine » et de son pendant hébreu « Siha Mekomit ».
Le directeur général de Microsoft affirme qu’il ignorait le type de données stockées dans son cloud Azure. « Mais une série de documents internes ayant fuité et des entretiens avec 11 sources de l’entreprise et du renseignement militaire israélien, révèlent comment Azure a été utilisé par l’Unité 8 200 pour stocker cet énorme fichier d’archives des communications quotidiennes des Palestiniens », détaille The Guardian.
Selon trois sources du journal, cette plateforme de stockage aurait « facilité la préparation de frappes aériennes meurtrières et influencé les opérations militaires à Gaza et en Cisjordanie ». Concrètement, les immenses archives d’appels téléphoniques stockés dans Azure avaient été utilisées pour rechercher et identifier des cibles de bombardement à Gaza. Les sources ont également affirmé que l’utilisation du système avait augmenté durant la campagne à Gaza, qui a tué plus de 60 000 personnes dans le territoire, dont la majorité sont des civils, parmi lesquels plus de 18 000 enfants.
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