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Les Anglais manifestent contre la réforme des retraites

Des milliers d’écoles, de tribunaux et de bâtiments administratifs sont restés fermés jeudi au Royaume-Uni, en raison d’une grève contre la réforme des retraites du secteur public. Ce mouvement pourrait être le premier d’une longue série, ont averti les syndicats.

Dès le début de la matinée, des piquets de grève se sont installés devant des tribunaux, des bâtiments gouvernementaux ou administratifs, des centres pour l’emploi. Ecoles, crèches, collèges et universités étaient souvent partiellement ou totalement fermées.

Quatre mois après une imposante manifestation à Londres contre le plan d’austérité drastique imposé cet automne au pays, les quatre syndicats ayant appelé de concert à cet arrêt de travail espéraient mobiliser quelque 600’000 personnes.

Des pensions "équitables" Des rassemblements et des manifestations ont été organisés dans une trentaine de villes. A Londres, des milliers de personnes ont défilé sous des pancartes réclamant des "pensions équitables pour tous".

"Nous sommes ici pour défendre nos retraites. On se bat aussi contre les coupes budgétaires du gouvernement en général. Je m’inquiète de ma propre retraite parce que, quand j’additionne ce que je vais toucher, ce n’est tout simplement pas suffisant pour vivre", explique Simon Korner, un universitaire de 54 ans interrogé dans le cortège londonien.

Conflit "inutile et prématuré" Le gouvernement a jugé, lui, ce conflit "inutile et prématuré", les négociations étant toujours en cours. Il a souligné que sans réforme, le système des retraites risquait de "s’effondrer".

Le chef de l’opposition travailliste, réputé proche des syndicats, s’est désolidarisé de ce mouvement, tout en condamnant la façon dont les autorités géraient ce dossier. Unison, le plus grand syndicat de la fonction publique, s’est aussi distancé du mouvement. Il a jugé préférable d’attendre la fin des négociations.

A l’origine de cette grève, la réforme des retraites, toujours en discussion. Elle contraindrait les fonctionnaires "à cotiser plus, travailler plus longtemps et recevoir moins une fois à la retraite", selon les syndicats.