Afin d’assurer leur protection, les Bâtiments de Projection et de Commandement (BPC) de type Mistral en service au sein de la Marine nationale disposent de deux systèmes de missiles sol-air SIMBAD et de 4 mitrailleuses Browning de 12,7 mm.

Pour la marine russe, qui attend 4 BPC – les deux premiers, le Vladivostok et le Sébastopol, seront construits en France pour être livrés en 2014 et en 2015 -, cet armement est insuffisant. C’est du moins ce qu’estime son commandant en chef, l’amiral Vladimir Vyssotski.

« Nous avons l’intention d’installer des systèmes de missiles pour mieux protéger le navire et d’augmenter le nombre d’hélicoptères de lutte anti-sous-marine » a-t-il indiqué, le 16 février dernier. « Les Mistral qu’on construit pour la marine russe seront probablement équipés d’armes dotées d’ogives spéciales de conception russe » a-t-il ajouté, sans pour autant préciser ce qu’il entendait pas « ogives spéciales ».

Selon une source industrielle russe anonyme qui s’est confiée à l’agence de presse Itar-Tass, il serait question d’équiper les BPC « de systèmes d’armes ultra-modernes », comme « des lanceurs de missiles de croisière supersoniques et des systèmes de défense anti-missiles, anti-aériens et anti-sous-marins ».

Ces précisions ont été confirmée par l’état-major russe. « Nous n’avons pas besoin de bâtiments de débarquement désarmés, comme ceux de la marine française. En fait, ces Mistral ne sont rien d’autres que de gros ferries avec des systèmes de commandement, de navigation, de reconnaissance et de communication. Ce sont des postes de commandement flottants vulnérables, qui doivent être protégés des attaques aériennes et navales par d’autres navires et l’aviation » a déclaré un porte-parole.

« Les BPC russes auront aussi à contrôler des forces comprenant des navires de surface, des sous-marins et des moyens aéronavals ou encore des groupes inter-armées et pas seulement à transporter des fusiliers marins avec leurs véhicules blindés, des hélicoptères ou des engins de débarquement » a-t-il poursuivi. « Ils doivent disposer de capacités d’attaque suffisante pour être des bâtiments multifonctions à part entière au sein de ces forces » a-t-il ajouté.