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Les États-Unis renforcent leur présence navale en Méditerranée

Initialement, l’USS Ramage, un destroyer de la classe Arleigh-Burke, devait relever, en Méditerranée, un autre navire du même type, l’USS Mahan. Mais l’équipage de ce dernier devra encore patienter avant de retrouver Norfolk, son port d’attache.

En effet, si le Pentagone a confirmé l’envoi de l’USS Ramage en Méditerranée, il a également décidé de prolonger la mission de l’USS Mahan. Au total, ce seront donc 4 destroyers de type Arleigh Burke (les deux autres étant l’USS Barry et l’USS Gravely )qui croiseront non loin de la Syrie, où le régime de Bachar el-Assad est accusé par ses opposants d’avoir utilisé des armes chimiques lors d’une attaque contre des rebelles dans la banlieue de Damas, le 21 août.

"Le Pentagone déploie actuellement des moyens militaires afin de fournir des options à Barack Obama si le président américain ordonnait une intervention en Syrie", a expliqué Chuck Hagel, le secrétaire américain à la Défense, le 23 août. "Si à ce stade aucune action militaire n’est décidée, les responsables militaires américains ont préparé toute une série d’options et mettent en place les moyens pour les mettre en oeuvre le cas échéant", a-t-il encore expliqué.

Déjà, dans la région, les Etats-Unis disposent notamment de deux batteries antimissile Patriot PAC-3 déployées en Turquie ainsi que des avions F-16, restés en Jordanie après l’exercice Eager Lion, organisé au printemps dernier. Quant aux destroyers Arleigh Burke, ils sont en mesure de tirer des missiles de croisière Tomahawk, les mêmes qui furent utilisés en 2011 lors de la première phase de l’intervention en Syrie pour neutraliser les défenses aériennes libyennes.

Quant à la situation syrienne, le président Obama s’est dit, le 23 août, "profondément inquiet des allégations d’utilisation à grande ampleur d’armes chimiques en Syrie" tout en se montrant prudent. "Nous voyons des gens qui réclament une action immédiate. (Mais) se précipiter pour faire des choses qui tourneraient mal, nous embourber dans des situations très difficiles, peut nous entraîner dans des interventions très compliquées et coûteuses qui ne feraient qu’alimenter encore le ressentiment dans la région", a-t-il expliqué.

Une position partagée par le général Martin Dempsey, le chef d’état-major de l’armée américaine. "Une intervention militaire américaine en Syrie ne déboucherait pas sur une situation favorable aux Etats-Unis, les rebelles syriens ne soutenant pas les intérêts de Washington", a-t-il récemment fait valoir.

Soutien indéfectible du régime de Bachar el-Assad, la Russie a quant à elle estimé "inacceptables" les "appels de quelques capitales européennes à faire pression sur le Conseil de sécurité de l’ONU et décider dès maintenant de recourir à la force", suite aux accusations d’emploi d’armes chimiques. Cela étant, Moscou a aussi indiqué avoir "appelé le gouvernement syrien à coopérer avec les experts en chimie de l’ONU", qui se trouvent actuellement en Syrie, afin d’éclaircir ce que la diplomatie russe a qualifié de "provocation planifiée à l’avance".

Sur les forces atlantistes, chez Kontre Kulture :

 






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