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Les casques bleus à l’offensive contre des rebelles rwandais au Nord-Kivu

En novembre dernier, les rebelles du M23, responsables de nombreuses exactions au Nord-Kivu, étaient contraints de rendre les armes après avoir subi plusieurs revers militaires successifs face aux casques bleus de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) et des forces armées congolaises (FARDC).

Pour autant, le travail était alors loin d’être terminé pour la Monusco, qui, grâce à une résolution adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies en mars dernier, a été renforcée par une brigade d’intervention autorisée à mener des "opérations offensives” contre les groupes armés présent au Nord-Kivu afin de les neutraliser et d’empêcher leur expansion.

Outre le M-23, sont notamment encore présents dans cette région riche en ressources minières les islamistes des Forces démocratiques alliées (ADF) et les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Et c’est justement ce dernier groupe qui est visé par une offensive lancée le 10 décembre par les casques bleus de la Monusco.

"La brigade d’intervention de la Monusco a lancé ses opérations offensives contre les FDLR dans la zone de Kalembe, à l’intérieur du territoire du Masisi, dans la province du Nord-Kivu", a ainsi indiqué la mission de l’ONU. L’on ignore si les FARDC sont à ses côtés pour cette opération.

Cette offensive s’incrit "dans un vaste plan contre les groupes armés locaux et étrangers actifs dans la région" et a pour "objectif de libérer la route Kitshanga-Kalembe-Pinga", a expliqué le général Dos Santos Cruz, le commandant de la Minusco, à Radio Okapi.

"Tout le monde sait que la présence des groupes armés le long de la frontière crée le problème avec les états voisins. Nous avons déjà intensifié les patrouilles et des observations le long de la frontière et nous planifions des actions contre toute position des rebelles le long de la frontière", a-t-il ajouté. Pour rappel, la Monusco dispose de 2 drones tactiques Falco, conçu par l’entreprise italienne Selex ES.

Le FDLR est implanté au Nord et au Sud Kivu depuis 1994, année du génocide perpétré contre les Tutsies par les Hutus au Rwanda. Quelques auteurs de ce massacre seraient d’ailleurs dans ses rangs. L’objectif de groupe armé, dont l’effectif est évalué entre 1 500 et 2 000 combattants, est de prendre le pouvoir à Kigali.

Outre le FDLR et l’ADF-Nalu, d’origine ougandaise et commandé par Jamil Mukulu, un chrétien converti à l’islam, d’autres groupes armés violents sont présents dans la région. C’est le cas de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), des Maï-Maï Simba ou encore de la FLPC.

 

Pour en savoir plus sur le conflit rwandais, à voir, sur E&R : « http://www.egaliteetreconciliation.fr/Entretien-avec-Patrick-Mbeko-sur-les-acteurs-etrangers-dans-le-conflit-rwandais-21105.html »

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