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Les créances douteuses des caisses d’épargne espagnoles s’élevaient à environ 100 milliards d’euros

Les créances douteuses des caisses d’épargne espagnoles ("cajas") s’élevaient à environ 100 milliards d’euros à fin 2010, a déclaré lundi le gouverneur de la Banque d’Espagne Miguel Angel Fernandez Ordonez.

Lors d’une conférence de presse, il a ajouté que les chiffres dont dispose la banque centrale montrent que l’exposition totale des caisses d’épargne régionales au secteur de l’immobilier et de la construction atteignait 217 milliards d’euros, dont 173 milliards de crédits et 44 milliards d’actifs (bâtiments et terrains) transférés aux établissement en cas d’impayés.

A l’automne, la Banque d’Espagne avait chiffré à 181 milliards d’euros les actifs problématiques de l’ensemble du système financier du pays (caisses d’épargne et banques).

L’institut d’émission a précisé que 100% des pertes potentielles enregistrées à ce jour par les cajas étaient couvertes par des provisions.

Miguel Angel Ordonez a ajouté que le déficit en capital des caisses d’épargne n’excédait pas 20 milliards d’euros, un chiffre similaire à celui annoncé par le gouvernement.

"L’origine de ce chiffre est très simple. Le gouvernement nous a demandé à quel niveau ce déficit pourrait s’élever, et nous avons répondu : pas plus de 20 milliards d’euros", a-t-il dit.

La consolidation du secteur, qui a vu le nombre de "cajas" passer de 45 à 17 au cours des six derniers mois, est achevée, a également déclaré le gouverneur.

"Y aura-t-il de nouvelles fusions parmi les caisses d’épargne ? Pas avec la même intensité. Celles qui ont eu lieu ont été importantes. De nouvelles fusions ne poseraient pas de problème, mais cela ne sera pas nécessaire."

L’Espagne a approuvé vendredi un décret renforçant les exigences fonds propres des banques tout en reportant de six mois l’échéance fixée aux établissements régionaux non cotés pour qu’ils lèvent des capitaux.

Le gouverneur de la Banque d’Espagne a salué l’adoption de ce texte. "Il était indispensable et absolument nécessaire d’approuver le décret-loi pour faire face aux problèmes du système financier", a-t-il dit.

Aucune restriction ne sera imposée aux investissements étrangers dans les caisses, le plus important étant leur stabilité, a ajouté Miguel Angel Ordonez.