Après avoir refusé mercredi de charger sur un navire à destination d’Israël un conteneur rempli de composants militaires, les dockers CGT du port de Marseille-Fos en ont bloqué deux autres jeudi, destinés au même navire, expliquant ne pas vouloir « être complices de massacres ». « Aujourd’hui (...), c’est avec écœurement que nous avons découvert deux autres conteneurs qui devaient embarquer sur le Contship Era. Il s’agit, d’après nos informations, de tubes de canons fabriqués par la société Aubert et Duval à Firminy » (Loire), a alerté jeudi le syndicat CGT des dockers et personnels portuaires du Golfe de Fos (Bouches-du-Rhône) dans un communiqué.
Mercredi, les dockers de Marseille-Fos avaient déjà refusé de charger à bord de ce même navire, en partance pour Haïfa en Israël, des pièces pour fusils-mitrailleurs fabriquées par l’entreprise marseillaise Eurolinks, afin de ne pas « participer au génocide en cours orchestré par le gouvernement israélien ». « Le port de Fos (...) ne doit pas servir à expédier des munitions ou des armes pour n’importe quelle guerre que ce soit. Les travailleurs du port de Fos ne veulent pas être complices de massacres, de pertes de vies humaines », écrit le syndicat ce jeudi. Une action à laquelle la Fédération CGT des services publics a apporté son « total soutien », annonçant que « les dockers italiens du port de Gênes ont décidé de prendre le relais des dockers français ».
Sur sa page Facebook, un groupe de dockers génois, « convaincus que la lutte contre le trafic d’armes dans les ports passe par l’action », a en effet annoncé qu’il bloquerait l’activité du port italien vendredi à 15 h 00. À Marseille jeudi soir, une manifestation en soutien des dockers a réuni une centaine de personnes. Selon la CGT, le conteneur bloqué mercredi contenait 19 palettes de maillons, ces petites pièces métalliques permettant aux fusils-mitrailleurs de tirer en rafale.
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