Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Les grands partis britanniques s’unissent contre l’indépendance de l’Écosse

Les dirigeants des trois principaux partis politiques britanniques se sont engagés mardi à donner davantage de pouvoirs au parlement écossais en cas de victoire du non, à deux jours du référendum historique sur l’indépendance de l’Écosse.

Cette promesse, qui réitère des engagements pris précédemment, est publiée en Une du principal quotidien écossais, le Daily Record, sous le titre "L’engagement" en lettres capitales.

Présenté sous la forme d’un parchemin jauni occupant toute la première page, cet "engagement" est signé par le Premier ministre conservateur David Cameron, le leader du parti travailliste (opposition) Ed Milliband, et le vice-Premier ministre libéral-démocrate Nick Clegg.

"Nous sommes d’accord sur le fait que le parlement écossais est permanent et que de nouveaux pouvoirs étendus lui seront attribués", écrivent-ils. "Les gens veulent le changement. Un vote pour le non permettra un changement plus rapide, plus sûr et meilleur qu’une séparation".

La tribune confirme un calendrier pour l’attribution de nouveaux pouvoirs annoncé par les trois dirigeants la semaine dernière, après que des sondages eurent montré une poussée du vote indépendantiste. Un porte-parole du camp indépendantiste a aussitôt répliqué : "En réalité, le seul moyen de garantir à l’Écosse tous les pouvoirs dont nous avons besoin (...) est de voter oui jeudi". L’"engagement" a été publié au lendemain d’un ultime déplacement de M. Cameron en terre écossaise pour défendre l’unité du Royaume-Uni.

"Je vous en supplie"

"S’il vous plaît restez", "Je vous en supplie, ne brisez pas cette famille", a demandé David Cameron, dans un discours au cours duquel il a tour à tour manié les compliments, les menaces explicites et les promesses, dans le palais des congrès d’Aberdeen, port pétrolier du nord-est de l’Écosse.

Devant quelque 800 personnes entièrement acquises au camp du maintien de cette région septentrionale au sein du Royaume-Uni, il a vanté tout ce qui a été accompli en 307 ans, l’âge du traité d’union, dans les domaines des sciences, de la littérature, du sport, etc. Puis, il a adressé une mise en garde : "il n’y aura pas de retour en arrière", si les Écossais votent pour l’indépendance, et il n’y aura plus ni monnaie commune, ni retraite commune, ni passeports communs. Conscient de la force du vote anticonservateur dans cette région ancrée à gauche, il a personnalisé l’enjeu : "Si vous ne m’aimez pas, je ne serai pas là pour toujours", a-t-il dit.

Au cours de son déplacement à Aberdeen dans une salle excentrée dont la localisation n’a été annoncée qu’en fin d’après-midi, il n’est pas allé à la rencontre de la foule. À Londres, quelques milliers de partisans du maintien de l’Écosse au sein du Royaume-Uni ont convergé en fin d’après-midi vers Trafalgar Square. Certains en kilt, d’autres brandissant qui le drapeau écossais, qui l’Union-Jack. "Scotland, ne part pas, nous t’aimons" proclamaient des pancartes.

David Beckham pour le non

Le camp du non peut aussi compter sur le soutien du footballeur David Beckham qui a défendu le Royaume-Uni, une union de régions "enviée par le monde entier". "Ce qui nous unit est beaucoup plus important que ce qui nous divise. Restons ensemble", a écrit l’ancien capitaine de l’équipe nationale dans une lettre ouverte rendue publique par la campagne "Better Together".

Avant lui, la reine Elizabeth II, officiellement neutre dans le débat, avait laissé transparaître son inquiétude à l’issue d’un service religieux près de son château écossais de Balmoral. À la faveur d’un bref et peu ordinaire bain de foule, elle a glissé que les électeurs écossais devaient "soigneusement réfléchir à l’avenir".

À l’approche du scrutin, les deux camps sont dans un mouchoir de poche, même si le non, en tête dans trois des quatre sondages réalisés ce week-end, semble mener d’une courte tête. Le Premier ministre écossais et leader des indépendantistes, Alex Salmond, s’est attaché lundi à convaincre des responsables économiques à Edimbourg des bénéfices de l’indépendance face à l’alarmisme affiché par les milieux financiers.

Il a accusé le gouvernement d’avoir orchestré une campagne négative et répété que son objectif était à la fois de créer une Écosse "plus prospère" et "plus juste". M. Salmond a reçu le soutien du prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz qui a jugé qu’il y avait "peu de fondements à l’alarmisme" exprimé.

 

Voir aussi, sur E&R :

 






Alerter

51 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
  • #967487

    Un bel exemple une nationalisme !

    Nous ne sommes pas dans un processus de régionalisation puisque l’Ecosse veut redevenir une nation à part entière.

     

    Répondre à ce message

  • #967519

    Je ne sais pas qui écrit les discours de Cameron, mais c’est très mauvais.

    Quelque soit le résultat jeudi, ce sera en effet dans un mouchoir de poche. A la réflexion, j’ai du mal à adhérer à l’enthousiasme de beaucoup. Certes, n’importe quel anglophobe est ravi de voir l’Angleterre plus bas que terre. Mais l’Ecosse (pour autant que je sache) ne sera pas totalement indépendante : Elisabeth II restera la reine ; on gardera la livre sterling ; et... quid du reste ? Le camp du non est mauvais sur la communication (quasiment rien en matière identitaire, ou alors à la marge), mais il pose des questions brulantes....

     

    Répondre à ce message

    • #967767
      Le Septembre 2014 à 19:24 par Louve de France
      Les grands partis britanniques s’unissent contre l’indépendance de (...)

      Je vous salue de l’Angleterre Paul,

      je suis completement d’accord avec vous ! Le discours de Cameron etait si mauvais que ici, en Angleterre, nous croyons que c’est en expres ! The " Coup de Grace" ? Le gouvernement Anglais veut il vraiment garder l’Ecosse ? Il semble que Cameron fait tout pour le YES Campaign.... Il ya des banderolles dans les rues Anglaises ou il est ecrit " Set the English Free", cela signifie " Liberez les Anglais" ! J’aimerais que ER parle des sondages sur les Anglais : entre 35 % et 40 % des Anglais sont pour l’independence de l’Ecosse et ils militent agressivement contre l’Ecosse. J’ai rien de commun avec ces Anglais, ils detestent profondement l’Ecosse ! Pas moi. Au contraire !

      Officiellement nous sommes tous Britanniques, jusque apres demain ! Oh Mon Dieu...La nuit blanche sera longue, les resultats seront su a 7:00 am ( entre 7:00 et 9:00)

       
  • #967567

    Très intéressant de voir l’UE, Soros, la banque national "Ecossaise" et le FMI contre l’indépendence de l’Ecosse. Du coup l’argumentaire de Pierre Hillard et de ses fanboys qui assimilaient les indépendantistes en Europe aux mondialistes tombe à l’eau.

    Ca semblait de toute facon déjà évident pour le cas Français.
    Vous croyez sérieusement que les mondialistes pousseraient à la dissolution d’un état multiethnique et politiquement universaliste comme la France pour le remplacer par plusieurs états monoethnique ? Pas très crédible.

     

    Répondre à ce message

    • @Erwann
      Preuve surtout que les pro-indépendantistes se laisse facilement "bernés" par une mise en scène impériale, visant à faire croire que cette véléïté d’indépendance est dans l’intérêt du peuple Écossais !
      Car oui, le but de l’Empire, c’est de détruire les nations !
      Mais ils ne sont pas "idiots" : Pour manipuler et "berner" le peuple, faut lui retourner la tête, lui mettre du Soros, du FMI !
      Comparez la réaction de l’UE vis-à-vis du référendum en Écosse, avec celui, au hasard, de Crimée...
      Trouvez-vous que l’UE est si virulente à l’encontre de l’Écosse ?
      Assurément pas !

      Le but,c’est de diviser pour mieux régner !
      Comment croyez-vous que les Écossais vont réagir au lendemain de leur défaite ?
      Idem pour les Anglais ?
      Dans tout les cas, que l’Écosse reste dans le Royaume Unis ou qu’il devienne indépendant, les deux camps en sortiront perdant, frustrés et plein d’animosité pour le camp adverse !
      Si vous ne comprenez pas qu’il y a là le terreau d’une guerre civile "possible", je ne peux rien pour vous !

      Et grâce à une mise en scène digne d’une kermesse d’école, les pro-indépendantistes comme vous se laissent une nouvelle fois avoir...

       
    • @Siam

      "Mais ils ne sont pas "idiots" : Pour manipuler et "berner" le peuple, faut lui retourner la tête, lui mettre du Soros, du FMI !"
      Les indépendantistes ne vont pas voter en fonction d’eux, vous êtes en plein délire.

      "Comparez la réaction de l’UE vis-à-vis du référendum en Écosse, avec celui, au hasard, de Crimée...
      Trouvez-vous que l’UE est si virulente à l’encontre de l’Écosse ?"
      En quoi est-ce comparable ? La Russie s’élargie vers l’ouest, c’est normal que l’Otan s’excite. Pour le cas Ecossais, c’est un nouvel état qui reste dans l’Otan MAIS qui pourrait défier la finance comme l’Islande. C’est pas le même type de danger.

      "Le but,c’est de diviser pour mieux régner !"
      Diviser le 51ème états des USA, l’état le plus pro-Américain et anti-Européen d’Europe ?

      "Si vous ne comprenez pas qu’il y a là le terreau d’une guerre civile "possible", je ne peux rien pour vous !"
      Vous voyez des réels signes ou c’est ce que vous souhaitez ? L’Ecosse de 2014 n’est pas l’Irlande de 1919.

       
    • @Erwann



      Pour le cas Ecossais, c’est un nouvel état qui reste dans l’Otan



      Si ça c’est pas une preuve que les Écossais vont rester des "soumis" envers l’Empire...
      C’est comme de dire qu’un esclave sera "libre" en rejoignant une plantation encore plus abjecte que celle qu’il quitte...



      Diviser le 51ème états des USA, l’état le plus pro-Américain et anti-Européen d’Europe ?



      Etre Anti-Européen n’est pas un mal, surtout quand on voit la gueule de l’UE et de sa "soumission" totale (elle a été créer pour ça !) face aux USA...
      C’est du "théâtre" la lutte entre UK/UE car les deux "tapinent" pour les USA...



      Vous voyez des réels signes ou c’est ce que vous souhaitez ? L’Ecosse de 2014 n’est pas l’Irlande de 1919.



      Non, juste des faisceaux d’indices qui laisse penser que c’est une poudrière "possible" !
      Ce n’est pas ce que j’espère mais il suffit d’une "étincelle de déstabilisation" pour un chaos via la guerre civile...

       
  • #967576
    Le 16 septembre 2014 à 17:26 par Mik Ezdanitoff
    Les grands partis britanniques s’unissent contre l’indépendance de (...)

    Je ne crois pas à cette indépendance,c’est du vent.De plus,les deux pays sont unis depuis plusieurs siècles.Les écossais n’étaient pas avec Napoléon à Waterloo à ce que je sache,et n’ont pas rechigné à se battre d’ailleurs(ils se prirent de surcroît une branlée mémorable par les lanciers Polonais,si je ne m’abuse).
    Bref cette indépendance ne fais fantasmer que les anglophobes primaires,qui sont au même niveau que les francophobes très nombreux eux aussi outre-manche(et outre-atlantique).

     

    Répondre à ce message

  • #967899
    Le 16 septembre 2014 à 20:43 par Henri XI un peu
    Les grands partis britanniques s’unissent contre l’indépendance de (...)

    " Tout bon flatteur vit aux dépends de celui qui l’écoute..."
    Demandez leur qu’ils renversent la City pour voir de quoi sont capables ces menteurs effrontés, tout juste bons à péter dans leurs braies quand la tempête leur souffle sous le nez...
    Et qui oserait venir nous faire rigoler en comparant cette situation avec celle de la France départementale ? Dans Royaume Uni, il y a Royaumes ! Question : quelle a été la position des anglais au moment de la dislocation dans l’EXTREME violence de l’ex Yougoslavie ou de la séparation de la Tchécoslovaquie ? Ne parlons pas de l’invention Balfour et la création de l’état sataniste sioniste !!! On va enfin savoir si il y a plus de couilles sous un kilt écossais que dans les couches merdeuses des Blair, Cameron et autres mauvaises compagnies d’assassins pseudos pédophiles...

     

    Répondre à ce message

  • #967918

    c’est du pipeau tout ca , du cinema , l’independance ne passera pas , comme la democratie la vraie ne passe pas

     

    Répondre à ce message

  • Comme disait Paul Meurisse : "Pour un Français,il est toujours de bon ton d’ëtre en guerre avec
    l’anglais"(l’anglois ?)Une bonne piquette,"çà" leur ferait pas de mal,et nous,celà nous ferait bien marrer,et puis l’Ecosse est catholique et "les autres" sont des puritains,alors pas de quartier !

     

    Répondre à ce message

  • #968351
    Le 17 septembre 2014 à 01:15 par horizons.lumineux
    Les grands partis britanniques s’unissent contre l’indépendance de (...)

    Une victoire du oui, serait sans doute un moyen de faire exploser l’Europe. Donc, il faut souhaiter la victoire du oui.

    Pas d’inquiétude pour le reste, les anglais sont le peuple le plus tordu et le plus pervers du monde, ils trouveront bien une solution pour recoller les morceaux.

     

    Répondre à ce message

  • #968694
    Le 17 septembre 2014 à 12:07 par Louve de France
    Les grands partis britanniques s’unissent contre l’indépendance de (...)

    Salut,

    lorsque ER titre : " Les grands partis britanniques s’unissent contre l’indépendance de l’Écosse", oubliez pas que , officiellement, nous sommes tous Britanniques jusque 18 septembre. Depuis plus de 300 annees. Je suis nee Britannique ( avant Anglaise).

     

    Répondre à ce message

  • #968743

    En gros, les anglais partisants de l union utilisent la peur pour la maintenir. Attention a l effet contraire !

    C est vrai que les anglais sont conscient d une certiane perte de credibilité et de prestige sans l Ecosse, du moins geographique. Ca compte aussi.

     

    Répondre à ce message

Afficher les commentaires précédents