Egalité et Réconciliation
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Les vivants et les morts de la Syrie réelle et résistante

Damas, Deir Ezzor, Lattaquié, Hassaké, Alep, Tartous : les foules bacharistes sont de sortie une fois de plus, obstinées à rappeler aux observateurs – arabes ou non – qu’elles existent, et qu’il faudra toujours compter avec elles.

Cette fois, c’est la « feuille de route« , un rien arrogante et comminatoire, de la Ligue arabe, qui motive leur mobilisation.

Elles proclament une fois encore leur soutien à Bachar al-Assad, à qui les caciques de la Ligue sous influence pétro-monarchiste demandaient qu’il se retire pour que s’entame le dialogue entre le pouvoir et l’opposition.

Mais justement, pour ces masses syriennes, Bachar al-Assad a une légitimité, consacrée, malgré les erreurs, les manques, les difficultés, par dix années de paix, de modernisation et de progrès économiques. Et renforcée par l’entreprise de subversion internationale – enfin occidentale – dont est victime le pays depuis des mois.

Il ne nous parait pas exagéré d’écrire que la relation entre la majorité des Syriens et leur président a justement été renforcée par la crise. Par les attentats des groupes armés, les mensonges et l’arrogance des Clinton, Erdogan, Cameron, Sarkozy/Juppé sans oublier les roitelets milliardaires du Golfe.

Autant de personnalités pas toujours très bien placées, nous semble-t-il, pour donner des leçon de démocratie et de transparence.

Oui, ce sont aussi ces gens-là qui, nolens volens, ont renforcé la légitimité de Bachar al-Assad, incomparablement plus représentatif, malgré les imperfections de son régime, que le pitoyable Burhan Ghalioun, otage du gouvernement turc, de l’OTAN et des Frères musulmans, véritable Kerensky travaillant objectivement pour des Lénine islamistes.

Bulletin anti-OSDH pour les journées des 25 et 26 janvier

L’opposition radicale est, de fait, dans une impasse politique totale, sans crédibilité, sans légitimité, elle, aux yeux de l’essentiel du peuple syrien.

Mais, ses chiens fous continuent de se déchaîner à travers le pays : on apprend ce 26 janvier la mort d’un colonel, abattu devant son domicile à al-Waer, près de Homs : le colonel-major Louay Mohammad Annaqri a été victime d’une rafale d’arme automatique.

Le même jour le lieutenant du génie militaire Ali Joraa a été tué en tentant de désamorcer un engin explosif placé aux abords du pont de Kharbat Ghazaleh, dans la banlieue de Deraa : il semble que l’engin ait été activé à distance pour tuer sûrement le lieutenant. Deux membres de la bande impliquée ont pu être arrêtés.

Et la litanie des obsèques militaires se poursuit : 14 « martyrs » ont quitté les hôpitaux de Damas-Tichrine, de Homs et de Lattaquié le 25 janvier : un commandant, un lieutenant, un sous-lieutenant, sept sous-officiers, quatre conscrits, tombés à Homs, Idled et dans la banlieue de Damas.

Le lendemain 26 janvier, c’était au tour de pas moins de 21 nouvelles victimes militaires et assimilées des terroristes de faire leur dernier voyage : 13 sous-officiers, six appelés et deux employés civils, tués à Homs, Idleb et la banlieue de Damas.

Avec les 16 autres soldats, policiers et employés civils enterrés le 24 (voir notre article « Bulletin anti-OSDH pour la journée du 24 janvier« , mis en ligne le 25 janvier), on en est à une cinquantaine de soldats et de policiers tués ces trois derniers jours – sans préjuger des civils victimes quotidiennement de ces mêmes escadrons de la mort : un chiffre qui montre bien à quels opposants la Syrie a affaire ; des opposants à la Al-Qaïda, des opposants qu’aucun « dialogue » national n’amènera jamais à aucune table de négociation. Des opposants qu’il faut impérativement annihiler.

Pour que vivent les Syriens et se poursuive la réforme.