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Libye : Les forces de Kadhafi empêchées de miner le port de Misrata par la marine française

Alors qu’un raid de l’Otan mené sur Tripoli, dans la nuit de samedi à dimanche, a tué Seïf-al-Arab Mouammar Kadhafi, l’un des six fils du « guide » libyen, les forces loyalistes continuent d’attaquer Misrata, une ville aux mains des rebelles située à 200 km à l’est de Tripoli.

Ainsi, plusieurs chars des forces pro-Kadhafi ont tenté de pénétrer dans Misrata par un de ses faubourgs, situés à proximité de l’aéroport où ont eu lieu de violents combats au cours de ces derniers jours.

Mais c’est le port de Misrata, important d’un point de vue stratégique car il permet l’évacuation des blessés et l’acheminement de l’aide humanitaire (et d’armes), qui est plus particulièrement visé par les forces loyalistes, dont l’objectif est d’isoler la ville.

Un bateau battant pavillon turc a été contraint de quitter la rade afin d’éviter d’être atteint par les obus tirés par les troupes du colonel Kadhafi. Et d’autres navires, dont un appartenant à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), attendent de pouvoir débarquer l’aide humanitaire dont ils sont chargés.

Ce bombardement fait suite à une tentative de miner le port de Misrata. Ainsi, dans la nuit du 28 au 29 avril, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale a repéré plusieurs embarcations rapides suspectes au large de la ville assiégée avant d’en donner les positions à la frégate Courbet, engagées dans l’opération Unified Protector de l’Otan.

Le bâtiment français a procédé à des tirs de semonces contre les vedettes n’ayant pas répondu à ses injonctions de s’arrêter. Finalement, elles ont rebroussé chemin, sauf une seule, qui a coulé.

Par la suite, les marins du Courbet ont découvert une mine flottante. Les recherches menées plus tard ont permis de découvrir deux autres engins de ce type, posés à une distance comprise entre 2 et 3 km au large du port de Misrata.