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Londres se prépare à la fin de la zone euro, mais les "plans" sont flous

Du côté du secteur financier, les banques ont déjà largement réduit leur exposition aux pays périphériques de la zone euro, Grèce et Portugal en tête, comme l’ont montré leurs récents résultats trimestriels.

Mais le degré d’inquiétude est monté de plusieurs crans lorsque l’Italie s’est retrouvée à son tour dans la ligne de mire des marchés : selon les estimations de la presse, les quatre principales banques britanniques détiennent encore pour quelque 40 milliards de livres (46 milliards d’euros) de dette italienne. L’onde de choc d’une faillite de l’Etat italien atteindrait donc rapidement le Royaume-Uni.

Hormis la vente de ces actifs devenus risqués, les banques devraient être incitées à se constituer un matelas de capitaux supplémentaires en revoyant à la baisse bonus et dividendes.

Au-delà de ces mesures relativement classiques et attendues, le "plan de protection" de Londres reste mystérieux.

"A ce stade, il est bien difficile de savoir quelles sont les mesures envisagées", reconnaît Michael Hewson, analyste au cabinet CMC Markets. D’autant que personne n’a, selon lui, une idée claire de la manière dont la zone euro pourrait rétrécir ou disparaître. "C’est comme essayer de défaire une omelette", dit-il.

Pour son confrère Philip Shaw, d’Investec, le flou actuel du gouvernement pourrait vite s’avérer contre-productif : sans "consignes claires" données aux banques, "le danger est qu’elles répondent en amassant des liquidités et du capital, ce qui fera encore empirer la situation" au moment où le marché interbancaire se trouve au bord de l’asphyxie.

"Les banques britanniques restent bien capitalisées et peuvent faire face à des scénarios difficiles, y compris sur les dettes souveraines", s’est bornée à indiquer vendredi la fédération des banques britanniques, la BBA, sans être plus explicite.

La "crise en est encore à ses débuts", tempère Philip Shaw, selon lequel il est trop tôt pour acter la mort de l’euro.

C’est aussi l’opinion du gouvernement, qui continue d’appeler les dirigeants européens à trouver une solution rapide à la crise, en espérant que les plans en cours d’échafaudage resteront dans les tiroirs.

 






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5 Commentaires

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  • #69018

    La météo économique bégaie. La tempête qui n’a pas cessé se renforce. Les hautes pressions s’exercent à présent sur les taux obligataires et ce pour l’ensemble des pays de la zone euro, y compris l’Allemagne qui rencontre à son tour une désaffection des marchés. La speudo solution des euro-obligations est donc à mettre à la poubelle. Demeure celle de la BCE qui représente la dernière chance, le Saint crême, le dernier sacrement, la dernière cigarette avant la tornade. Après les Pays-Bas, la Finlande en vient à l’envisager, laissant seule l’Allemagne persister dans son refus. Les Britanniques cherchent sans espoir à se prémunir de l’éclatement de la zone euro qui les atteindra durement, ordonnant publiquement à leurs banques en partie nationalisées de se délester des obligations souveraines des pays de la zone euro qu’elles détiennent, suivant ainsi les traces des banques de ces mêmes pays et faisant monter la fièvre obligataire. L’exposition des banques britanniques à la dette souveraine italienne est en effet de 40 milliards de livres (46 milliards d’euros). La crise européenne est à présent globale et systémique.
    La carte ne serait pas complète sans évoquer les tests que la Fed se prépare à faire passer à trente et une banques américaines, réservant à six d’entre elles un examen particulier afin d’éprouver leur résistance à d’importantes variations de cours sur les marchés européens. Il s’agit de Goldman Sachs, Morgan Stanley, Wells Fargo, Citigroup, Bank of America et JPMorgan Chase. La menace que fait peser la crise européenne se concrétise, elle ne pourrait pas manquer d’intervenir si les CDS sur la dette souveraine européenne que les banques américaines ont émis en grande quantité devaient finalement être activées : les pertes devront bien être constatées d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique ! Et derrière la bombe sociale. La faillite des retraites capitalisées des nord américains... Pendant ce temps, Oblabla se goinfre de dinde....

     

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  • #69023
    Le 26 novembre 2011 à 12:44 par Jasmin Indien
    Londres se prépare à la fin de la zone euro, mais les "plans" sont (...)

    les banques restent et continuent à piller, c’est l’effondrement. Elles partent et c’est aussi l’effondrement. Pas de choix, donc pas de plan possible. résultat catastrophique dans les 2 cas. Les Etats Unis suivront dans la foulée. Obama dernier président des USA, remplacé par un gouverneur du bloc américain. Il est minuit moins cinq.

     

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  • #69026

    Michael Hewson, analyste au cabinet CMC Markets, ne sait pas comment l’euro pourrait disparaître. Ahahaha ! Ils sont vraiment morts de trouille, tous ces soi-disant experts qui n’avaient pas vu venir la crise. Ils perdent des milliards d’euros et ne savent pas comment l’euro pourrait disparaitre... C’est énorme !
    .
    En tout cas, on peut constater que les anglais ne sont pas mieux lotis que nous en experts des marchés. Ils m’ont l’air tous aussi crétins que les nôtres. Normal, ils sortent des mêmes écoles.

     

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  • #69046

    Peut être sont-ils en train de modifier les plans pour accélérer le passage à l’étape supérieure. Au lieu de devoir jongler avec la sortie de l’Euro en cascade si certains s’y mettent, ils nous préparent une sorte d’alternative plus globale. Basta l’Améro et autre étapes intermédiaires.

    N’empêche que ça sent la débandade à plein nez tout ça !

     

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  • #69049

    On comprends, pourquoi ils veulent monétiser à tout va, pour se tirer quand il est encore temps.
    D’un coté l’Allemagne ne veux pas, pour se retrouver avec les marrons chauds.
    La France avec Sarko l’idiot utile, veux bien servir une dernière fois avant le casse pipe.
    Puis de on est plus dans la merde que l’Italie en théorie : 21% industrie 12% en France.

    Les peuples sont encore attaché à leur nation. cf l’emprunt belges ! mais non faut servir les spéculateurs avant tout

     

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