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Louis le Dernier, dit Céline #2 – À l’agité du bocal

Note de la Rédaction

Ce jeudi 5 mai 2022 sort "Guerre", un roman inédit de Louis-Ferdinand Céline vraisemblablement écrit en 1934 (donc entre "Voyage au bout de la nuit" et "Mort à crédit"). L’occasion de se replonger dans l’œuvre géniale du maître.

Louis le Dernier, dit Céline est une nouvelle émission produite par ERFM. Présentée par Lapine, cette émission est consacrée à Louis-Ferdinand Céline et à son œuvre.

 

La présentation de ce second épisode, enregistré en compagnie de Lounès Darbois :

En décembre 1945, Jean-Paul Sartre fait paraître un article dans Les Temps modernes, « Portrait de l’antisémite », dans lequel il suppose, ou même suggère que Céline aurait été payé par les nazis.

Céline décide de lui torcher une violente réplique, à ce tortueux suppositeur.

 

Bibliographie des ouvrages consultés :

- 1. Édition de texte :
Louis-Ferdinand Céline, Écrits polémiques, Édition critique établie, présentée et annotée par Régis Tettamanzi, Québec, Éditions8, 2012
Louis-Ferdinand Céline, Bribes d’une version primitive de "À l’agité du bocal", dessins de Philippe Dumas, Saint-Malo, 1996

- 2. Ouvrages généraux :
Louis-Ferdinand Céline, Lettres. Choix de lettres de Céline et de quelques correspondants (1907-1961), édition de H. Godard et J.-P. Louis. Préface d’Henri Godard, La Pléiade, 2009
J.-P. Louis & L. Simon, La bibliothèque de Louis-Ferdinand Céline, Dictionnaire des écrivains et des oeuvres cités par Céline dans ses écrits et ses entretiens, Du Lérot éditeur, 2020
G. Richard, E. Mazet et J.-P. Louis, Dictionnaire de la correspondance de Louis-Ferdinand Céline suivi d’une Chronologie épistolaire, Du Lérot éditeur, 2013

- 3. Émissions TV, YouTube et Radio :
Céline, Entretien inédit, au micro de Robert Sadoul, Radio Suisse-Romande, mars 1955
Céline, Entretien avec Albert Zbinden, Radio Télévision Suisse, 1957
À l’agité du bocal, l’histoire d’un texte, par Émile Brami, 2014, sur la chaîne Le Petit Célinien (https://youtu.be/69U6PRIGbeI)

(Sur le rapport entre l’art et la morale, on écoutera attentivement l’intervention de George Steiner à propos de Marcel Proust dans l’émission suivante : La barbarie de l’ignorance (George Steiner, Antoine Spire), « À Voix Nue », janvier 1997, France Culture, sur la chaîne Résonance (https://youtu.be/-fUjHGN9biM)

- 4. Musique :
Louis-Ferdinand Céline chante Règlement
Henry Purcell, Once, twice, thrice I Julia try’d, Z 265, Deller Consort
Wolfgang Amadeus Mozart, Die Zauberflöte

 

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  • #2954546
    Le 5 mai 2022 à 13:59 par ciné cinéma
    Louis le Dernier, dit Céline #2 – À l’agité du bocal

    Ça dépasse le cadre mais on parle bien de culture française, alors avez-vous vu l’adaptation cinématographique d’« ILLUSIONS PERDUES » de Balzac ? Avec Lacoste, Depardieu, Cécile de France... Il m’a semblé que c’était une réussite, vous nous direz ce que vous en avez pensé.

    Le film se clôt, après le retour de Rubempré dans sa terre natale d’Aquitaine, sur une citation de Balzac : « Je pense à ceux qui doivent en eux trouver quelque chose après le désenchantement. »
    Je trouve que c’est bien dans l’esprit français, comme à travers les oeuvres de Céline, de reconnaître qu’il y a comme une déception, non pas un pessimisme ni une fatalité, mais un besoin de justice et de se libérer d’un certain carcan qui n’appartient pas à notre être collectif, historique, génétique.

    Qu’en quelque sorte nous subissons une occupation, nous avons l’esprit occupé, ou plutôt préoccupé... et cette France-là n’est certainement pas celle de notre ADN ou d’une époque enchantée, peut-être mythifiée, mais que je situerais bien avant Mai 68 et la "Douce France" qu’évoquait Clouscard ou chantait Charles Trénet : la chute des âmes a eu lieu encore avant.

     

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  • #2954581

    Pendant l’Occupation, le crapaud sartre faisait jouer ses pièces devant des parterres d’allemands, tandis que le bon Docteur Destouches soignait des résistants blessés, cachés dans son immeuble et signait des certificats médicaux de complaisance pour les réfractaires au S.T.O ...

     

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  • #2954675
    Le 5 mai 2022 à 17:14 par paramesh
    Louis le Dernier, dit Céline #2 – À l’agité du bocal

    c’est drôle mais j’ai toujours pensé que l’agité du bocal faisait référence à ces bocaux de formol où on mettait des ténias de belle taille pour en faire des curiosités fort prisées des apothicaires, pharmaciens et autres docteurs. quand j’étais gamin dans les années 60, j’en ai vus quelques uns. (ça et les foetus)

     

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    • #2955098
      Le Mai 2022 à 13:54 par Tetar 1er
      Louis le Dernier, dit Céline #2 – À l’agité du bocal

      oui, il n’y a pas à chercher plus loin.
      D’ailleurs, avant de proposer la piste d’une lecture "scato", l’interlocuteur de Lounès avance en tout premier cette interprétation.

       
  • #2954718
    Le 5 mai 2022 à 18:12 par Philippe
    Louis le Dernier, dit Céline #2 – À l’agité du bocal

    J’attends ça depuis longtemps !
    Je suis en train de lire, ou plutôt de m’infliger L’Amant, de Marguerite Duras. C’est terrible de nombrilisme, de préoccupations inintéressantes de petite bourgeoise, qui est si fière d’arborer un chapeau rose à ruban, une robe sac et je ne sais quelles chaussures. Qui se trouve si laide et déjà vieille à 18 ans etc... Putain, cette branlette intellectuelle insignifiante, bien dans l’esprit des proto bobos d’après-guerre. Mais est-ce que la branlette ce n’est pas le propre du roman ? Je mets à part les Balzac, Flaubert ou Dostoïevski, entre autres, qui n’écrivent pas en se regardant la bite ou le nombril mais créent une oeuvre universellement et intemporellement humaine. Je pense qu’un Papou de Nouvelle-Guinée, un Aborigène ou un Inuit peut rentrer dans Balzac, ou Céline, ou Flaubert, mais se fera chier atrocement avec Duras, par exemple, et trouvera ces pauvres Européens bien chétifs. Louis Ferdinand aurait sans doute été impitoyable avec Marguerite et j’aurais bien aimé savoir quel adjectif il lui aurait réservé. Comme je suis sacrificiel, je vais aller jusqu’au bout et comme ça je pourrai en parler de manière plus précise. Là, je ne donne mon impression que par rapport aux 50 premières pages qui sont assez pénibles à lire. Peut-être suis-je injuste et influencé par un parti-pris négatif ?
    Ensuite, pour me refaire la cerise, je lirai le dernier Céline. C’est amusant de dire ça d’un bouquin écrit en 1934. Qu’en pense maître Gibault au fait ?

     

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    • #2955918
      Le Mai 2022 à 12:20 par ProtégeonslaPalestine
      Louis le Dernier, dit Céline #2 – À l’agité du bocal

      Je crains que vous n’ayez pas compris grand chose à l’écriture de Marguerite Duras : L’Amant est le chef d’œuvre du matérialisme ambigu engendré par le Vietnam colonial, lorsque l’exploitation pédophile d’une jeune fille, se double de l’exploitation financière, par cette même femme-enfant, de l’indigène raffiné et fortuné qui profitait de ses faveurs sexuelles. Marguerite Duras nous offre une peinture ambivalente du désenchantement matérialiste qui fait de l’homme un loup pour l’enfant, de l’enfant un appât-piège pour l’homme, et de la petite Eve en devenir une manipulatrice consciente du pouvoir de subjugation que son sexe exerce sur le masculin et sa race sur l’autochtone qui a tout réussi, sauf l’exploit de s’acheter une peau blanche.

      Par-delà la complaisance autobiographique et le travail d’anamnèse qui peuvent paraître fastidieux à certains lecteurs, ce roman relate l’épopée coloniale à travers le monde prisme des sentiments : l’amour est impossible en raison du suprémacisme racial blanc, qui ne tolère pas que la réussite et le savoir-être aristocratiques d’un Jaune rappellent à des Blancs paupérisés qu’ayant perdu la lutte des classes, il ne leur reste que l’arrogance de race. L’amour est impossible en raison du proto-féminisme français des années 40, qui déjà condamnait l’union avec un homme plus âgé.

      Exploitation des ressources sexuelles de la jeunesse, exploitation par la jeunesse des ressources économiques de l’homme établi, trangression du tabou de la mésalliance raciale : L’Amant n’est pas un récit d’amour nombriliste, mais le lieu de consignation des fêlures et des cicatrices de la colonisation. Sous habillage sentimental, L’Amant est en fait un roman intrinsèquement colonial, rédigé par une femme à l’intelligence hors normes. Et, que vous le voyiez ou non, Marguerite Duras est une représentante emblématique du génie français.

      Son chef d’œuvre reste, à mon sens, Un barrage contre le Pacifique qui décrit, dans les accents d’une poésie douloureuse, le combat perdu d’une mère face à la broyeuse bureaucratique dans le Vietnam colonial. La lucidité féroce et poétique de sa prose m’avait fait amené(e) à en lire un passage à l’enterrement de ma mère. Elle était mon barrage contre les houles de la vie ; elle était née un 2 octobre (comme beaucoup de Justes) dans le Sénégal colonial. Par conséquent, chaque fois qu’elle nous parle d’elle, Marguerite Duras nous parle de nous.

       
    • #2955967
      Le Mai 2022 à 15:25 par ProtégeonslaPalestine
      Louis le Dernier, dit Céline #2 – À l’agité du bocal

      @Philippe (suite & fin) :
      "C’est terrible de [...] préoccupations inintéressantes de petite bourgeoise, qui est si fière d’arborer un chapeau rose à ruban" : La genèse du récit durassien est la chute économique, le déclassement social de l’institutrice, qui vit surendettée et plus mal qu’un Viet dans la rizière. L’habillement de la femme-enfant est simplement le déguisement de l’expatriée qui cherche à donner le change, si ce n’est la tenue ordinaire des jeunes filles blanches de l’époque, vivant en Cochinchine. C’est un peu comme si vous disiez : "Cette grosse bourge de Marguerite et son chapeau à ruban, une vraie bunny de Playboy façon Hugues Hefner." Le petit ruban sur le chapeau n’a rien à voir avec le snobisme bourgeois que vous y décelez, en commettant un terrible anachronisme de lecture vestimentaire.

      - "Qui se trouve si laide et déjà vieille à 18 ans" : Duras n’a rien inventé ; elle reprend un poncif que l’on retrouve notamment dans toute la littérature romantique où le héros, jeune et en pleine santé physique, se perçoit à tort comme usé face à l’exténuation mentale que provoque chez lui la hideur d’un monde sans correspondance avec son intériorité. Je vous renvoie à François-René de Chateaubriand, qui décrivit ainsi le malaise de la jeunesse face au sentiment amoureux : « On habite avec un cœur plein un monde vide, et sans avoir usé de rien, on est désabusé de tout. » Les amants de Chateaubriand dans Atala ou les amours de deux sauvages semblent blasés et revenus de tout à 15 ans, si bien qu’il est difficile d’en faire le reproche à l’héroïne de Duras. Et si ce spleen, sans lien avec boboland, s’appelait tout simplement l’adolescence ? Marguerite Duras, quand elle ne couchait pas avec le Chinois du Vietnam contre de l’argent, était une grande lectrice. Elle a dû se reconnaître dans ces amours de deux sauvages.

      - "Je mets à part les Balzac, Flaubert ou Dostoïevski, entre autres, qui n’écrivent pas en se regardant la bite" : Ils ne se regardaient pas la b...e parce qu’ils disséquaient celle des autres pour produire des descriptions d’une précision clinique. Quant à vous, vous avez oublié de renouveler votre abonnement au Club de la Poésie, on dirait.

       
    • #2956689

      A ProtégeonsPalestine.

      J’ai terminé le livre. Vous avez raison et j’avais tort. Mea culpa.
      Comme le ridicule ne tue pas, je vais survivre.

       
    • #2956940
      Le Mai 2022 à 15:47 par ProtégeonslaPalestine
      Louis le Dernier, dit Céline #2 – À l’agité du bocal

      Cher Philippe, rien de personnel. Votre mea culpa salutaire m’inspire une réflexion basique : notre époque est le témoin d’une dégringolade si vertigineuse de l’appareil critique, et d’un écroulement si véloce des facultés d’élocution et de rédaction chez les jeunes Français (ils ne savent plus construire une phrase, enchaîner deux idées non contradictoires, accorder un participe passé, penser la résonance sensuelle du mot ni sentir sa puissance évocatrice), que cette anti-climax civilisationnnel doit urgemment nous amener à réévaluer notre propre snobisme : il est où le jeune non racisé ou non identitarisé ou non greta-thunberdéguisé, suffisamment certain d’être fille ou garçon, qui saura un jour accoucher d’un seul paragraphe dans le style et la maîtrise de Marguerite Duras ?

      Tout est fait pour que notre époque ne sache plus produire d’intelligence et d’art, autre qu’une vulve sur Versailles. Alors, à la lumière de cette involution cognitive, il est temps d’apprécier la valeur de nos classiques, car ils sont le produit du génie français, aujourd’hui interdit par décret : Balzac était un clinicien des mots, Zola le photographe du réel dont la plume contenait le plus de pixels, Marguerite Duras l’orfèvre de l’impudeur, Céline l’apôtre de l’irrévérence et du panache typiquement français et, en cela, un précurseur d’Alain Soral, qui incarne ces valeurs cardinales de la France.

       
    • #2959535

      A protégeons ; ’’ le génie de Duras’’, ce qu’il faut pas entendre.

      Un Barrage contre le Pacifique est le seul truc lisible, 1951 ; un roman normal de Duras, le reste, juste du féminisme portée par les qui, pour détruire le génie français. J’ai du tout lire MD, donc je connais, c’est complètement con, les voix polyphoniques blablabla j’en ai écouté des heures d’exposés totalement idiots. S’extasier devant L’Amant c’est grotesque, juste du sexe interracial avant l’heure. Franchement Histoire d’O c’est mieux. Pour dire que ça marche pas le multiculturacisme, et qu’une femme a du pouvoir. Waw.
      Sans le système, il resterait Un Barrage qui est un témoignage de l’époque coloniale parmi d’autres.
      La seule question est qui a promu MD, le nouveau roman, la nouvelle philosophie, etc.

      Pour comprendre Duras et toute la littérature féminine, il faut lire Weininger, dispo chez KK, auto-centré sur son sexe. Quel chef d’oeuvre.

       
    • #2961165
      Le Mai 2022 à 12:00 par ProtégeonslaPalestine
      Louis le Dernier, dit Céline #2 – À l’agité du bocal

      @Vladimir : Merci de ne pas amputer mon pseudonyme, "Protégeons" sans objet ni destination, n’ayant pas de sens.

      Je vous lis avec attention, et j’entends votre condamnation péremptoire de la littérature dite féminine, éructée avec force vulgarité, malgré l’absence de grossièreté. Si vous aviez été un lecteur critique, vous auriez compris depuis longtemps que la littérature, objectivation culturelle, par les idiosyncrasies d’une plume, de la Raison dans l’histoire, n’est ni masculine ni féminine ni enfantine : votre éructation contre Marguerite Duras accompagne la bêtise de ceux qui genrent l’art, et achoppe sur les limites de ce procédé. Dites-moi, éminent critique littéraire, Les Fables de La fontaine, on classe "ce truc" dans la littérature masculine ? Enfantine ? Je vous propose de sortir de cette prise d’otage intellectuelle qui vous emprisonne dans une taxonomie inopérante. Les Fables de Jean de la Fontaine, c’est une plume masculine qui emprunte les ressorts du merveilleux enfantin (les animaux parlent) pour véhiculer, à l’attention du féminin en charge de l’éducation, une morale universelle.

      De la même manière, votre reprise de la dénomination "nouveau roman" n’est pas un signe de réflexion critique autonome de votre part : si Duras est aujourd’hui le nouveau roman d’hier, que dire de Houellebecq ?

      Enfin, les arguments spécieux qui fondent votre rejet de Marguerite Duras ne font, hélas, qu’accompagner ce syndrome typiquement français de l’auto-dépréciation et du reniement de soi. L’équivalent britannique de Marguerite Duras serait, en terme de polyphonie narrative, Virginia Woolf. Les Anglais, eux, célèbrent et encensent leur Marguerite Duras : voilà pourquoi le monde anglo-saxon reste un empire qui nous écrase et nous domine. Ces gens ont d’eux-mêmes et des leurs, une estimation de soi qui manquera toujours à ton maniérisme masculiniste, plus proche de la monorchidie émotionnelle que de la vraie virilité.

       
  • #2954756
    Le 5 mai 2022 à 19:51 par margotin
    Louis le Dernier, dit Céline #2 – À l’agité du bocal

    Céline est le plus grand bien sûr mais dans "Guerre" il nous entraîne quand même dans de drôles de bas-fonds, ça ressemble à un tableau expressioniste . Il se présente en jeune maquereau, ce qui confirme ce qu’il écrivait à Milton Hindus en 1947 : " J’ai toujours eu le mépris du maquereau pour les clients, toujours le madrigal aux lèvres et la queue à la main, l’idiote espèce ! "

     

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  • #2954859

    merci pour cette vidéo , si un camarade peut m’ aider à trouver "bagatelle ...." pour le lire , ce serait cool , j’ arrive pas à le trouver ...
    cordialement.

     

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    • #2954973
      Le Mai 2022 à 09:18 par Jérômeproudhon
      Louis le Dernier, dit Céline #2 – À l’agité du bocal

      Il y a plein de PDF sur Google, le mieux, c’est de l’acheter a un petit ,virtuel ou non, et il y a ma méthode de faienasse ,l’écouter en audio pendant le travail( youtube ) au lieu de la musique débile des employés ( j’autorise leur culture, mais une ou deux heures par jour, pour la sociabilité ,le reste reste hiérarchique. Il est vrai que c’est plus long a s’améliorer en français, mais bon.

       
    • #2955011
      Le Mai 2022 à 10:38 par Rodrigues
      Louis le Dernier, dit Céline #2 – À l’agité du bocal

      Sur le Net en téléchargement gratuit.
      Je crois bien que ça commence avec la description d’une scène de ballet. J’ai adoré.
      Hommage à son épouse danseuse ?
      Il ne manquait plus que la musique.

       
    • #2955164

      Bagatelles, l’Ecole, Les beaux draps, en accès parfaitement libre sur Internet . Christian gallimard ne renoncerait pas à re publier Bagatelles mais les juifs n’accepteront pas cette sorte de réhabilitation officielle . Ils faut reconnaître qu’ils y écopent de pas mal d’invectives ordurières...

       
    • #2955228

      " Bagatelles " selon l’état c’est entre 50 et 150 euros à Drouot . Il doit bien en passer deux par mois . pb : Drouot a divisé ses ventes par deux, n’est plus ouvert que le mercredi, le jeudi et le vendredi !

       
    • #2956008

      merci beaucoup !

       
  • #2955227

    En quarante ans on est passé du génial Céline au très médiocre Houellebecque . Quelle dégringolade !

     

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    • #2955842

      ""très médiocre Houellebecque"

      Faux. J’aimais bien ce type à ses débuts. Je me souviens avoir lu "particules élémentaires" intrigué que j’étais par le titre. J’étais tombé sur ce livre à tout hasard à la biblio. Personne ne connaissait ce type. Et bien ce livre fut une véritable révélation. Un vrai plaisir à lire. J’aimais bien cette ambiance un peu nihiliste ça nous changeait des happy endings et autres conneries. Le seul truc c’est qu’il en a fait son fond de commerce. Il prend son pied dans la déchéance humaine. Mais bon tant que ça rapporte...On ne peut le lui en vouloir.

       
    • #2956251

      " Les particules élémentaires " sont le livre qui a rendu Houellebecque célèbre, à juste titre . Mais si vous le comparez à " Voyage au bout de la nuit " c’est un texte somme toute bien léger . Et puis il ne fera que des "resucées" des "Particules" jusqu’au catastrophique " Anéantir ", chiant du début à la fin . D’ailleurs le livre se vend mal .

       
    • #2956388

      Comparaison stérile et ridicule entre deux écrivains. PSG plus fort que l’OM ?
      Houellebecq - sans e -, dans Les Particules, 1998, dit bien qu’aujourd’hui on ne peut plus rien dire sur la communauté. Sur la période 1990 - 2020, MH est quasiment le seul avec AS à faire du bon boulot.
      Alors qu’anéantir soit moyen on s’en fiche, lisez donc son Lovecraft, 1991, et vous verrez des propos digne de Bagatelles. Céline recommandait d’acheter les auteurs résistants comme Louis Dasté dans ses livres, alors critiquer MH est jouer contre son camp. Son oeuvre n’est pas vraiment philosémite.

       
    • #2959388

      Je donnerai tout Houellebecque pour les 130 pages de "Guerre" . Houellebecque déclara à propos de Céline : " C’est un bon auteur, un peu surfait " . On rêve ! Ses romans de bobos faiblement partouzards ne valent pas grand chose et reflète la vie de Houellebecque qui n’a connu ni la guerre de 14, ni l’Afrique, ni l’Amérique, ni l’Angleterre , ni la guerre de 39, ni la collaboration, ni l’Allemagne hitlérienne, ni la persécution universelle . Houellebecque n’a rien vu, à part sa bite (petite de son propre aveu), des chairs flasques, quelques trop rares paires de fesses juvéniles, et , dans son dernier pensum : des visites à l’hôpital . N’ayant rien vu que peut-il nous apprendre ?

       
  • #2955341

    Malheureusement le monde pullule de Jean-Baptiste. Un véritable noeud de serpents, enfin de ténias devrais-je dire ! Merci à tous les deux pour cette excellente émission autour du génial Céline. On ressent en le partageant le caractère jouissif de l’écriture de Céline à la lecture de « Lapine », le sommet étant atteint avec « À peine sorti de mon caca … » !!! :-) On imagine la gueule de ce pauvre Tartron découvrant ce texte qui le crucifie littéralement.
    Je me suis suis souvenu grâce à vous d’un passage qui m’avait beaucoup marqué, ou plutôt d’une image, de « Mort à crédit » décrivant une grosse dondon qui s’énerve après son homme, du moins il me semble que c’est ça. Je cite : « Elle se dandinait haute devant l’homme, montée en colère de cobra ! »

     

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  • #2955640
    Le 7 mai 2022 à 17:25 par Tournesol
    Louis le Dernier, dit Céline #2 – À l’agité du bocal

    Bocal veut dire tête en l’occurrence. Agité de la tête, du cerveau.

     

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    • #2955932

      Merci pour le scoop professeur Tournesol ! En l’occurrence ce qui est intéressant et notable à travers le titre et le texte de L.F. Céline, c’est justement le jeu sur le caractère multiple plutôt qu’unilatéral des interprétations.

       
  • #3166489
    Le 26 avril 2023 à 13:07 par masque de chair
    Louis le Dernier, dit Céline #2 – À l’agité du bocal

    Deux remarques aux auteurs de l’émission :

    1) L’expression "à la manière de" renvoie au célèbre (à l’époque) recueil de pastiches de Paul Reboux et Charles Müller, parus au début du XXe siècle (dans les années 1910-1913), et imitant le style d’auteurs aussi variés que Racine, Dostoïevski ou Mallarmé.

    2) Pour le titre du pamphlet, je vous propose une interprétation qui me semble correspondre à l’esprit célinien : le bocal, c’est le milieu où nagent les poissons en tous genres de la littérature, les "confrères" - qui comme chacun sait ont la dent dure les uns envers les autres, tels des requins ; en faisant de ce milieu un bocal, Céline montrerait quelle est à ses yeux l’importance de ce microcosme où grouille la gent plumassière. Quant à l’agité, il est le poisson qui ne reste pas en place et qui ferait bien de se calmer un peu, ce qui correspond parfaitement à Sartre.

    Merci en tout cas pour ces émissions, et n’hésitez pas à leur faire quelques enfants dans le dos...

     

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