On le savait, ce gars ne pouvait pas avoir 44 % d’opinions favorables – chiffre « officiel » (donc venant de l’Élysée et relayé par la presse carpette) – à ce stade de la répression sanitaire, économique et sociale. Le pire quinquennat de l’histoire de France ne pouvait pas accoucher d’un amour immodéré pour un roitelet bidon, véritable pantin des forces occultes. La sanction en forme de guillotine vient de tomber, entre 17 et 19 % au premier tour 2022, tchac ! Mais si on corrige ce résultat avec les 12 % réels du premier tour 2016, au même moment de la campagne précédente ou presque, alors on se pose des questions qui font la navette entre hier et aujourd’hui.

Heureusement, le Petit Dictateur a la main sur le robinet à fric, ou plutôt à dette, puisque tout ce qu’il – ses sponsors bancaires, pour être précis – donne aujourd’hui, il le récupérera demain, avec 20 % d’intérêts. C’est ça, la république de l’usure. Et le fric, ça sert à acheter la voix unique de la presse mourante, et donc dépendante, comme ceux qu’on appelle les dépendants en Ehpad :

Au qualificatif « exceptionnelle » on préférera celui de « en panique », puisque c’est vraiment la panique, à l’Élysée, on le voit avec l’accélération de la répression sanitaire. C’est à ça que sert le dernier variant en date : à maintenir la strangulation des Français pour que, au dernier moment, celui du vote, on puisse dire « votez de chez vous, par voie électronique, ce sera plus sûr », ce qui autorisera toutes les arnaques.

Et à propos d’arnaque, le sondage d’un Macron à 12 % au premier tour de la présidentielle 2017, ce qui est somme toute réaliste, jette un doute postérieur sur le premier tour 2022, qui est lui aussi absolument décisif.

Alors que tous les sondages donnaient cette semaine le Président en exercice à 24 %, on dirait qu’un correctif, suite à la révélation du sondage à 12 %, a été apporté au classement des candidats :

Pouf, quatre ou cinq points de perdus, comme s’il fallait un peu recoller à la réalité, tout en restant devant... Et si l’on transpose le diviseur réel (passer de 24 à 12 %) de la fin 2016 à la fin 2021, on peut se demander si Macron atteint les 10 % d’intentions de vote aujourd’hui.

Tout sent le bidouillage en panique.

L’autre ingénierie en cours, tout aussi visible, comme une vache dans un couloir, c’est l’irrésistible montée de la Poire, Valérie Pécresse. On écoute sa tentative d’élan lyrique sur le mode de « c’est notre projet » :

On sent le Système en panique à tous les niveaux, car il faut éviter, en temps de supercrise, l’élection d’un Président populiste, d’un Trump français : face à un Macron qui traîne la caravane de son bilan social sordide et de ses scandales personnels à peine croyables, on nous propose une quiche en sauveuse de la nation avec un charisme de moule pas fraîche, une Delfraissy versaillaise à brushing 80’s, le vieux produit retrouvé au fond du tiroir dans l’armoire à mémé. L’essentiel étant que le camp national se fracture pour faire passer la Quiche à la place du Tordu.

Du côté des non-people, à côté de ce remugle, monte une colère, une colère qui n’est pas captée par les corps intermédiaires (partis, syndicats, médias) parce qu’elle est un peu trop forte. Mais ça viendra.

Message à Véran, Macron et tous les responsables de la situation