Ce lundi 14 juillet 2025, la crème de notre armée défile devant un président au plus bas dans l’opinion, malgré des médias aux ordres et des sondages trafiqués ou contrôlés par l’Élysée.
« Nous vivons un moment de bascules. Jamais depuis 1945 la liberté n’avait jamais été aussi menacée et la paix sur le continent n’avait dépendu de nos décisions présentes. »
"Depuis 1945 , notre liberté n'a jamais été si menacée"
Macron utilise le même ton grave que le 12 juillet 2021 quand il a annoncé le pass sanitaire.pic.twitter.com/GXhFhUdKrC
— Jon De Lorraine (@jon_delorraine) July 13, 2025
Effort de guerre sociale
Macron, à cette occasion, grand prince, annonce aux armées 3,5 milliards de plus pour 2026 et 3 autres milliards pour 2027, afin, soi-disant, de « rester libres », un argument, dans la bouche du président le plus liberticide de la Ve, qui fait rire jaune toute la France.
L’effort financier global de 40 milliards appelé par Bayrou, en partie pour la Défense, sera ponctionné sur la dépense sociale, ce qui fera reculer encore l’âge de la retraite, ce bon vieux curseur du MEDEF. On écoute l’ultralibéral Nicolas Bouzou, le porte-flingue des marchés champion du monde du chantage à la mort :
« Revenir à un âge de départ de retraite à 62 ans, si on risque de se prendre un missile sur la tête, le calcul, y compris pour les salariés, n’est pas le bon. »
Tout ce qui se joue dans les déclarations de Macron ce soir sur l’effort financier pour le budget de la Défense, c’est une énorme machine à blanchir l’argent du contribuable au profit de ceux qui l’ont installé au pouvoir.
Tout se passe comme prévu.pic.twitter.com/7oNqdVkBpx
— Tribune Populaire (@TribunePop23) July 13, 2025
Quand il sème de l’argent, ce n’est pas le sien, c’est le nôtre, et il ne nous demande pas notre avis, ni à la Chambre d’ailleurs. Il distribue notre fric à ceux qui pourraient éventuellement lui contester son pouvoir, qui est en miettes. Car il faudra bien un jour rétablir l’ordre, dans notre pays occupé.

Dans un discours qui fera date dans les annales du mensonge et du grotesque, il en a sorti de bonnes : « Au fond, soyons simples : pour être libres dans ce monde, il faut être craints. Pour être craints, il faut être puissants. » Mais il y a mieux : « Défendons notre liberté dans tous les domaines »... Même celui de la liberté d’expression ? Ensuite, comme Staline en 41 après l’attaque allemande, lui qui a bradé notre souveraineté, a fait appel au sens de la patrie. Il ne recule vraiment devant rien !
« Défendons notre liberté comme sont prêts à la défendre, génération après génération, ces femmes et ces hommes qui répondent à l’appel du drapeau. Et en cette veille de 14 Juillet, soyons fidèles au peuple de la Révolution qui clamait sa grandeur et la liberté universelle des peuples. »
Si ce n’était pas aussi grave, ce serait marrant. Mais lui et Starmer, devant le désengagement de Trump – qui prévoit quand même de refiler des systèmes Patriot à l’Ukraine –, rêvent d’une grande victoire contre la Russie. Ces deux ânes se voient en Churchill et en de Gaulle. L’Ukraine n’est évidemment qu’un prétexte, et un proxy.
« Partout dans le monde, la liberté est menacée. Alors défendons-la. Défendons-la en Ukraine, parce que notre sécurité, notre liberté sont liées au destin de ce pays. Avec le partenaire britannique, la France a regroupé une coalition de pays volontaires en vue de contribuer à garantir durablement la paix qu’il faut sur notre continent. Cette coalition des volontaires, initiée à Paris en février dernier, regroupe maintenant 30 nations. »
On remarque qu’il ne nous demande pas de défendre la liberté en Palestine, ce qui est étrange, parce que là-bas, un génocide est en cours, ce qui n’est pas le cas en Ukraine, même quand les journaux alignés signalent que la dernière vague de drones et de missiles lancée par les Russes a fait « quatre morts ». À ce jeu, les Israéliens sont beaucoup plus forts, puisqu’ils ont déjà exterminé plus de 60 000 civils palestiniens ! Et sans que notre presse ne trouve ça indécent. C’est normal, c’est la famille, comme dirait Ribéry.
La jeunesse de France ne demande qu’une seule chose, sacrifier sa vie de merde pour son président. On sent un immense élan dans la population, littéralement amoureuse de son président et de sa Première dame, pour rebâtir la Grande Armée. L’engouement nord-coréen pour Kim n’est rien à côté de celui des Français pour Manu.
Grosse opération de propagande sur BFM : tous les jeunes interrogés semblent visiblement prêts pour le service militaire…
— Tribune Populaire (@TribunePop23) July 13, 2025
Naturellement, suite à ce discours historique et martial de chef d’État à l’envergure d’un Churchill, d’un de Gaulle et d’un Roosevelt (oui, les trois en même temps), les réseaux sociaux ont rappelé quelques réalités dérangeantes, qui ramènent à terre un président qui plane un peu trop.
Je suis un citoyen éclairé, je m’informe sur BFMTV
Vous croyez Sérieusement que l’armée en carton d’un dictateur sous chimio, à la tête d’un pays en faillite, va me faire peur ?
Non mais allô quoi #VousNaurezPasMaPEUR#EncoreMoinsMonLaveLinge pic.twitter.com/rFBOSbBhyY— BarBarYann (@BarBar_Yann) July 13, 2025
Le Figaro a quand même fait l’effort de retranscrire (ou de se faire refiler la chose par le service de presse des armées) le discours de Burkhard, qui aimerait bien passer maréchal, comme Rommel ou Joukov. Il y a encore du chemin.
La Russie est un grand compétiteur qui a ouvertement désigné la France comme son premier adversaire en Europe. Ce n’est pas moi qui l’ai dit, c’est la Russie qui l’a dit. La Russie constitue une menace durable, proche et qui est pour moi la plus dimensionnante. La Russie est une vraie puissance militaire, conventionnelle et nucléaire. C’est assumé : la Russie est construite sur son système de force et qui y consacre aujourd’hui encore des efforts colossaux, qu’on a du mal à imaginer.
La Russie a tous les attributs d’un État totalitaire. C’est un univers qui est relativement fermé. Quand je dis ça, je ne choque personne. Une capacité de décision très centralisée et également un conditionnement de la population dès le plus bas âge. J’estime que la Russie, probablement de par sa mentalité, mais aussi de par les moyens qu’elle a aujourd’hui à sa disposition, se positionne plus souvent en puissance de nuisance plutôt qu’en puissance de construction.
Attention, maintenant arrive le gros morceau.
La grande guerre de Burkhard contre les punaises de lit russes
Fort de ses atouts, le Kremlin a fait de la France une de ses cibles prioritaires, avec des choses qui se caractérisent dans tous les domaines, sous forme de guerre hybride multimilieux-multichamps, c’est-à-dire un affrontement physique, mais aussi dans l’espace, dans le cyber, dans les fonds marins. C’est vrai dans le champ informationnel. L’exemple le plus fréquent en dehors du territoire national, c’est l’Afrique où on est encore confronté à une guerre informationnelle extrêmement forte de la part de la Russie qui cible les pays où on est, mais les autres pays aussi. Personne n’est dupe quand tout à coup, à Bangui, on brûle le drapeau français et qu’il y a un drapeau russe qui est sorti de je ne sais pas où. Je pense qu’il n’y a pas de hasard, surtout que nous avons des informations très précises qui expliquent bien quel système russe est mis en place pour conduire une guerre informationnelle qui ne cible pas que la France, mais prioritairement la France. Parce que je pense qu’ils ont identifié que si la France a des difficultés, finalement ça fera un effet domino parce qu’ils considèrent que c’est probablement nous qui tenons le mieux l’affaire. Bien qu’ils ciblent les autres pays occidentaux, nous sommes la cible principale.
Je pense que c’est aussi via des proxys, c’est le cas en Afrique mais aussi sur le territoire national via des agents un peu jetables, utilisables une fois. Là aussi, vous avez relaté dans vos médias les Moldaves qui ont été arrêtés dans l’affaire des étoiles de David, les cercueils devant la Tour Eiffel, le faux site s’engager.fr, la rumeur des punaises de lit pendant les JO... Mais, en fait, il y a plein d’autres exemples. C’est quelque chose qui sature l’espace. Et on ne peut pas nier une forme d’efficacité, parce que ces trucs-là deviennent assez auto-porteurs et continuent longtemps, probablement après que les Russes ont lancé la première pièce pour faire fonctionner ça.
C’est donc nous, grâce à la stratégie superfine de Burkhard & Macron, qui auront l’honneur les premiers de recevoir des missiles hypersoniques sur la gueule. La France n’est pas de taille à guerroyer contre la Russie, mais au moins on mourra dans l’honneur.
Burkhard a raison : les Russes sont à nos portes !
L’OTAN alerte sur une possible invasion russe. La preuve en image pic.twitter.com/WJErWiYSjz
— Camille Moscow (@camille_moscow) July 13, 2025