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Mali : accord de paix signé entre la rébellion et le gouvernement

Un accord de paix a été signé à Bamako entre la rébellion touareg et le gouvernement. Cette signature est censé aider à tourner la page du djihadisme dans cette partie du Sahel.

L’accord vise à instaurer une paix durable dans le nord du Mali, qui a connu une série de rébellions touareg depuis les premières années d’indépendance du pays, en 1960. En 2012, cette vaste région a été transformée en sanctuaire et en base d’opérations djihadiste, jusqu’au lancement par la France de l’opération Serval en janvier 2013.

Au nom de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, rébellion), Sidi Brahim Ould Sidati, un dirigeant du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), a ajouté sa signature à celles figurant déjà sur l’accord, sous les youyous de l’assistance. Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta et le chef de la Mission de l’ONU, Mongi Hamdi, étaient présents.

Lors de cette cérémonie, marquée par de nombreuses effusions et expressions de fraternité entre dirigeants de groupes qui s’affrontaient encore sur le terrain récemment, le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, chef de file de la médiation internationale, a salué "un nouveau départ, une nouvelle opportunité et une nouvelle destinée pour cette grande nation malienne".

Soutien international

"La communauté internationale sera toujours à vos côtés, mais elle ne peut faire la paix à votre place", a prévenu le chef de la Mission de l’ONU (Minusma), Mongi Hamdi.

La délégation rebelle s’est ensuite rendue au palais présidentiel pour rompre le jeûne du ramadan avec le chef de l’État, a-t-on appris auprès du Palais. Au même moment, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a fait savoir qu’il se rendrait lundi au Mali "pour marquer la présence et le soutien de la France à cet accord", selon son entourage.

Signature sous conditions

La CMA avait paraphé l’accord négocié depuis des mois à Alger la veille de sa signature le 15 mai à Bamako par le camp gouvernemental et la médiation internationale. Mais elle exigeait pour le signer des discussions supplémentaires.

Elle s’est engagée le 5 juin à Alger à venir le ratifier après avoir signé deux documents avec le gouvernement : l’un portant sur des garanties d’application prévoyant l’"insertion prioritaire et majoritaire des combattants des mouvements politico-militaires notamment de la CMA" au sein des forces de sécurité dans le Nord, et l’autre sur des "arrangements sécuritaires".

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