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Merkel veut accélérer la privation de souveraineté nationale en Europe

Angela Merkel a appelé les pouvoirs étatiques des dix-sept pays de la zone euro à remettre leur pouvoir sur les politiques de dépenses et de taxation à Bruxelles dans les trois années à venir afin de sauver et consolider la monnaie unique.

Mercredi, devant le Parlement européen à Bruxelles, la chancelière allemande a exprimé la détermination absolue de Berlin de conserver l’euro et de renforcer l’Union européenne (UE) par une meilleure intégration des politiques. Mais son engagement aura un coût, ce que beaucoup d’autres pays de la zone euro du mal à avaler.

Mme Merkel a appelé à une centralisation importante à Bruxelles des pouvoirs souverains nationaux dans les domaines sensibles tels que les politiques fiscales, budgétaires et économiques, en faisant valoir que les mesures déjà prises au cours de trois années de la crise de l’euro étaient insuffisantes. « La coordination d’une politique économique plus forte sera peut-être aussi nécessaire dans des domaines qui touchent le cœur de la souveraineté nationale. Je pense à des domaines sensibles tels que le marché du travail et la politique fiscale », a déclaré la chancelière. « Nous avons besoin de solutions créant un équilibre raisonnable entre les droits nécessaires pour de nouvelles interventions au niveau européen et la portée de l’action des États membres et de leurs parlements. Les institutions européennes doivent être renforcées pour leur permettre de corriger les erreurs et les violations des règles de manière efficace », rapport The Guardian depuis Bruxelles.

Mme Merkel a également appelé à une plus grande harmonisation de la réglementation des marchés financiers à travers l’Europe et a appuyé l’idée contestée de faire de la Banque centrale européenne à Francfort, le nouveau superviseur du secteur bancaire de la zone euro. Mais elle a clairement déclaré, en dépit de vives critiques de la France, de l’Italie et de l’Espagne, qu’elle n’était pas pressée de voir la nouvelle autorité de supervision bancaire établie.

La chancelière a insisté à plusieurs reprises sur la nécessité de « corriger les erreurs de conception » de l’UEM. Elle a souligné qu’on pourrait « aller plus loin en donnant à l’Union européenne un droit de regard sur les budgets nationaux ». « Une nouvelle union économique et monétaire a besoin de plus de politique économique commune », mais « nous avons besoin de solutions qui créent un équilibre entre le nouveau droit de regard de la Commission et la marge de manœuvre des États membres », a-t-elle ajouté, écrit Le Point.

D’ailleurs la demande de Mme Merkel de renforcer les pouvoirs de surveillance à Bruxelles et de l’abandon des prérogatives budgétaires nationales rencontrera une forte résistance en France et dans d’autres pays tels que les Pays-Bas.

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