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Militantisme pro-avortement au Parlement européen

Un projet de résolution s’attaque au droit à l’objection de conscience et aux droits des parents

Une proposition de résolution « sur la santé et les droits sexuels et génésiques » (SDSG) en vue de promouvoir l’avortement et de combattre ses opposants sera débattue et votée le 22 octobre prochain au Parlement européen.

Cette résolution, introduite par le député portugais socialiste Edite Estrela, a été adoptée par la commission Droits de la femme et égalité des genres le 18 septembre dernier.

Le texte aurait été rédigé par Vicky Claeys, la présidente de la section européenne de la Fédération internationale du Planning familial (IPPF EN). Elle a revendiqué publiquement en avoir fait le drafting le 19 juin 2013, lors de la présentation au Parlement européen d’un rapport de l’IPPF sur l’accès des femmes aux nouvelles méthodes de contraception.

Cette résolution promeut l’avortement comme un droit fondamental, s’attaque au droit à l’objection de conscience et aux droits des parents, et demande à l’Union européenne de financer l’avortement dans sa politique extérieure d’aide au développement. Ce texte veut plus d’avortements et moins de droits pour les objecteurs et les parents ; il ne recommande rien pour prévenir l’avortement ni pour soutenir les femmes enceintes.

Ce projet de résolution s’oppose frontalement à l’Initiative citoyenne européenne Un de Nous soutenue déjà par plus de 1 200 000 personnes en Europe, qui demandent précisément l’arrêt du financement par l’Union européenne de l’avortement et des pratiques industrielles et scientifiques impliquant la destruction d’embryons humains.

Ce projet de résolution excède les compétences de l’Union européenne, qui a déjà reconnu à plusieurs reprises que « compte tenu de la dimension éthique, sociale et culturelle de l’avortement, il appartient aux États membres d’élaborer et de faire appliquer leurs politiques et leur législation en la matière. La Commission n’entend pas compléter les politiques nationales de santé publique dans ce domaine » (réponse du Commissaire Dali du 30 avril 2012).

Il faut noter que le Parti populaire européen (PPE), principal parti de centre-droite, ne s’est pas encore fermement opposé à ce texte. Son président est le député français Joseph Daul, membre de l’UMP.

Le projet de Résolution

Précisément, le projet de résolution :

- Dénonce « un recours abusif à l’objection de conscience » (§ G) face à l’avortement, et demande aux États de « réglementer et surveiller le recours à l’objection de conscience » (§ 11). Selon le rapport explicatif, « des cas [d’objection de conscience] ont été rapportés en Slovaquie, en Hongrie, en Roumanie, en Pologne, en Irlande et en Italie où près de 70 % des gynécologues et 40 % des anesthésistes invoquent l’objection de conscience et refusent de pratiquer des actes liés à l’avortement » (p. 14).

- Dénonce « les périodes d’attente non-nécessaires d’un point de vue médical », c’est-à-dire les périodes de réflexion entre la demande d’avortement et l’avortement lui-même.

- Dénonce les « interprétations trop restrictives des limites existantes » conditionnant la pratique de l’avortement en Irlande, à Malte et en Pologne (§ G).

- Prétend que l’avortement serait un droit de l’homme garanti par le droit international (§§ 7, 10).

- Soutient que les adolescents ont un « droit à la confidentialité » en matière de santé sexuelle et génésique : cela implique que les parents soient dépossédés de leurs droits lorsque leur fille est enceinte (§ 14).

- Invite les États membres à garantir une éducation sexuelle obligatoire pour tous les enfants y compris en dehors de l’école (§ 15). Cette éducation sexuelle doit s’inscrire dans la perspective de genre, en incluant « la lutte contre les stéréotypes et les préjugés, dénoncer la discrimination basée sur le sexe et l’orientation sexuelle ainsi que les obstacles structurels à l’égalité fondamentale » (§ 16).

- Demande à l’UE de financer l’avortement dans les pays pauvres au moyen du Fonds de développement européen pendant la période 2014-2020 (§ 22) et demande à l’UE d’inclure la « SDSG » dont l’avortement dans le cadre de la coopération européenne au développement (§ 23) au motif que les « investissements dans la santé génésique et la planification familiale » seraient « parmi les moyens les plus efficaces, en matière de rapport qualité-prix et de développement, de favoriser le développement durable d’un pays » (§21).

Trois actions pour s’opposer à cette résolution

- Demander au président du Parlement européen de retirer le projet de résolution de l’ordre du jour de l’Assemblée plénière car ce texte ne relève pas de la compétence de l’Union. (Markus Winkler, Cher de cabinet, 0032 (0)2 28 40 737, markus.winkler@europarl.europa.eu)
- Demander au PPE de rejeter le texte joseph.daul@europarl.europa.eu ; 0032-2-2840662
- Signer l’Inititive citoyenne européenne Un de Nous.

Sur l’avortement, chez Kontre Kulture :

 






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10 Commentaires

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  • #556416
    Le 13 octobre 2013 à 17:02 par ANTI SIONISTE
    Militantisme pro-avortement au Parlement européen

    Ces types sont vraiment des fumiers !

     

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  • #556418
    Le 13 octobre 2013 à 17:04 par J’ENCULE L’EMPIRE
    Militantisme pro-avortement au Parlement européen

    C’est un projet politique satanique.

     

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  • #556458
    Le 13 octobre 2013 à 17:49 par John Wayne
    Militantisme pro-avortement au Parlement européen

    Le point positif est que tout cela devient tellement caricatural qu’à force de plus en plus de gens se mettent à voir la vraie nature de ce système.

    On ne peut pas tirer sans arrêt sur l’élastique, à un moment il casse nécessairement.

     

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  • #556477
    Le 13 octobre 2013 à 18:07 par Antoine
    Militantisme pro-avortement au Parlement européen

    J’ai le bûcher qui me démange. C’est normal ? Vite, du bois sec, quatre chevaux de trait et en place de Grève !

     

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  • #556594
    Le 13 octobre 2013 à 20:36 par Lillie62
    Militantisme pro-avortement au Parlement européen

    A propos de l’avortement, c’est un peu le sujet sans RÉELLES solutions.
    J’explique pourquoi, je suis une jeune femme de 23 ans ne supportant pas les hormones (pilule,patch ...). Il s’avère qu’après consultations de 2 gynécologues différents, j’ai toujours eu droit à un dialogue de sourds, sous prétexte que je suis jeune et nullipare (n’ayant pas d’enfants), on n’a jamais voulu me prescrire autre chose que des contraceptifs à base d’hormones. J’explique ma situation pour souligner le fait qu’on favorise plus l’avortement que de solutions pour éviter d’en faire alors que ça n’a rien d’anodin.

     

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  • #556599
    Le 13 octobre 2013 à 20:39 par naoned bruno
    Militantisme pro-avortement au Parlement européen

    L’union européenne qui vante si souvent la diversité rabote dés qu’elle le peut les spécificités culturelles des peuples.Elle loue la liberté mais ne veut voir qu’une tète.
    article 50

     

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  • #556683
    Le 13 octobre 2013 à 21:58 par Viaticum
    Militantisme pro-avortement au Parlement européen

    Il faut noter que le Parti populaire européen (PPE), principal parti de centre-droite, ne s’est pas encore fermement opposé à ce texte.




    Pourquoi s’y opposerait-il ?

     

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  • #556702
    Le 13 octobre 2013 à 22:15 par JP
    Militantisme pro-avortement au Parlement européen

    La grossesse n’est pas (faut-il le rappeler ?) une maladie. Le rôle que l’on fait jouer aux médecins dans l’avortement est à ce titre éminemment contestable. Le droit à l’objection de conscience est bien le moins qu’ils puissent exiger, car en réalité ils n’ont pas prêté serment pour pratiquer ce genre d’opération. L’honnêteté exigerait que l’on crée une profession d’avorteur, mais là l’ignominie serait trop visible ! Avec le temps peut-être...

     

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