Egalité et Réconciliation
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Nécrologie de l’art contemporain

Partie 3, par Simone Choule

AteliER
Article initialement publié dans l'atelier E&R

L’art contemporain comme nouvel art académique ?

Dans un siècle qui se prétend attentif à la nouveauté, à la pointe d’avancées triomphantes, l’art contemporain s’avère finalement très redondant et rébarbatif : un Ouroboros se mordant la queue en exprimant seulement six thèmes, qui se voient déclinés à l’infini avec l’argent du contribuable : la répétition (Andy Warhol, Cy Twombly), l’accumulation (Jean Pierre Raynaud, qui s’occupe de réinventer la bureaucratie, Daniel Buren), la déstructuration (le body art d’Orlan), la juxtaposition (Jacques Villegé, Bertrand Lavier, qui propose des « greffes » entre un réfrigérateur et un coffre), la concentration (César et ses compressions), et la superposition (Carl André, Bernar Venet).

 

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Marilyn Monroe, sérigraphie d’Andy Warhol

 

Bernar Venet qui, par ailleurs, se faisait tancer par Marcel Duchamp, qui disait de lui : « Venet vous êtes un artiste qui vend du vent ! ». Serge Gainsbourg, peintre reconverti dans la chanson, a même pointé la dérive débilitante de l’art contemporain en signant son premier livre Evguénie Sokolov, qui raconte l’histoire d’un pétomane vendant ses pets dans le milieu de l’art. Il sera malheureusement rattrapé par l’artiste Belge Wim Delvoye et sa Cloaca, machine à fabriquer… des étrons. Moquez vous de l’art contemporain : il recyclera votre critique ou vos idées les plus nulles en tentant de les faire passer pour de l’audace. L’art contemporain, en commençant avec un urinoir, additionnait les chances de finir dans la merde...Mais lorsque la transgression devient la norme, la tradition deviendrait transgressive ?

Le dernier livre de Michel Houellebecq, La Carte et le territoire, nous en parle : un type qui se refait une santé dans le milieu de l’art en photographiant de banales cartes Michelin pendant que son père doit se faire poser un anus artificiel. Dans cette satire déguisée de l’art contemporain, où Jean-Pierre Pernaud devient hype, même la France profonde et traditionnelle peut se retrouver mangée par ce Moloch infernal ! Michelangelo, quant à lui, avait d’autres ambitions pour le medium artistique :

« Le plus grand danger pour la plupart d’entre nous n’est pas que notre but soit trop élevé et que nous le manquions, mais qu’il soit trop bas et que nous l’atteignions. »

Le problème aujourd’hui est qu’il est bas et que tout le monde l’atteint, nos impôts soutenant ce manque d’ambition.

Par ailleurs, les journalistes culturels sont toujours là pour servir la soupe en rappelant la dimension « trash » de l’art, avec cette fascination pour l’horreur et le sordide qui serait présente dans toute l’histoire de l’art (Guy Boyer dans L’Express notamment). Quelques peintres ont certes mis en représentation de telles scènes, mais cela n’avait rien à voir avec la production actuelle, monosclérosée sur ses tics redondant : c’étaient des œuvres marginales, personnelles et peu nombreuses qui n’étaient pas toujours montrées au public (Saturne dévorant ses fils de Goya était destiné à sa salle à manger et L’Origine du monde de Courbet est resté inconnu près d’un demi-siècle). Faire de la marge une norme, tout cela est très contemporain autant en politique qu’en art…

Serait-il utile de rappeler ce que Nietzche pensait dans son ouvrage Humain, trop humain des artistes et ce qu’ils ont oublié :

« Dans l’obnubilation de son travail créateur, le poète lui-même oublie d’où il tient la sagesse de son esprit, de son père et de sa mère, de maîtres et de livres de toutes sortes, de la rue et surtout des prêtres ; son propre art l’abuse, et il croit vraiment, aux époques naïves, que c’est un dieu qui parle à travers lui, qu’il crée dans un état d’illumination religieuse – alors qu’il ne fait précisément que dire ce qu’il a appris, sagesse et folie populaire pêle-mêle. Si donc le poète passe pour vox dei, c’est pour autant qu’il est réellement vox populi. »

Nietzsche n’est finalement pas si éloigné de la conception qu’à Schelling du génie ; à travers l’artiste, c’est la nature qui s’exprime : le devenir en général (métaphysique), le vivant (physiologie), l’économie des instincts humains (psychologie, morale, politique), l’éducation des instincts (la culture). L’art ne devient plus seulement le moyen d’une transcendance mais d’un travail de l’homme sur lui-même, sur le plan strictement immanent de la nature et du corps. Pour Emmanuel Kant enfin : « Le génie c’est la disposition innée de l’esprit par le truchement de laquelle la nature donne ses règles à l’art. » L’art crée de nouvelles normes, comme nouvelle jurisprudence. De nouvelles règles, héritées des anciennes, comme le fit Léonard de Vinci de son maître Verrocchio par exemple.

L’art peut il se passer de règles ? Un art périt de trop de règles et peut aussi dépérir de les récuser toutes. L’art sans règles, comme l’art contemporain où l’on sanctifie l’absence de talent, se rend élitiste et hermétique ; un art sans règle se dilue dans sa propre pratique. L’apparition du n’importe quoi, au nom de la dénonciation de la règle, devient un art narcissique qui se croit intelligent car il déjoue objectivement la règle. Mais si la règle c’est le Marché, l’art deviendrait il aussi pertinent ?

Les promoteurs de l’art contemporain et leur flair infaillible

Parmi les absurdités de ces nouveaux marchés, la fondation Cartier par exemple ira jusqu’au réductionnisme le plus total en faisant la promotion d’objets du quotidien mais surmontés d’une petite étiquette où l’on peut lire : « Art ». Lorsqu’on demande pourquoi il n’y a jamais personne du grand public pour aller observer ces objets usuels, on vous répond : « Il faut abandonner tout jugement, tout préjugé. » Peut être faut-il abandonner toute connaissance, toute intelligence, toute réflexion alors… Emmanuel Kant encore, répétait dans le « Jugement esthétique » qu’afin de juger il faut savoir comparer. Aujourd’hui il faut confondre tolérance et précaution, et surtout ne rien dire au final (comme devant l’art soviétique). Alors quels intérêts cette nouvelle Nomenklatura sert-elle ?

D’une part le Frac (Fonds régional d’art contemporain) favorise l’achat d’œuvres contemporaines plutôt qu‘anciennes, permettant ainsi de donner lieu à une réduction fiscale. D’autre part les institutions d’État comme les musées, au travers de leurs expositions temporaires ou permanentes, favorisent l’art contemporain avec le règne des subventions.

Avant, les musées avaient une vocation historique, à présent les expositions ont pour vocation de promouvoir l’art moderne telle la fondation Cartier. Yves Michaud, chercheur en sciences sociales étaye son point de vue :

« Il y a une crise proprement française parce que l’art français est un art d’État, subventionné donc sans aucune ambition. Mais le véritable changement, c’est quand on est passé à une forme d’art qu’on peut nommer “état gazeux”. Les œuvres ont disparu : il reste des expériences fugaces comme des parfums. C’est le succès du look, de la mode, des installations. »

De l’animation culturelle en somme, plus que de l’initiation au Beau, au Vrai.

 

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Cheval, de Maurizio Cattelan (Fondation François Pinault)

 

Ces expositions se font en location, car le pouvoir des galeries a perdu avec la crise. Ce système est encore pire, car il représente un certain prix, donc il y a une première sélection par l’argent. Ensuite il faut faire des cartes d’invitation, des mailings, réaliser une affiche, ce que les galeristes faisaient il y a encore peu de temps. Un investissement qui dans 90 % du temps n’est pas amorti, et ce système ne profite alors qu’à ceux dont les moyens financiers sont conséquents. Autrefois les galeristes avaient pour vocation de présenter des artistes qui avaient du talent, maintenant la barrière de l’argent s’en charge pour eux.

Par ailleurs les banques, en devenant des mécènes, font subir à leur personnel des environnements cauchemardesques. Une banque suisse à Genève a inauguré dans ses halls, bureaux et couloirs une formule nouvelle d’achat d’art contemporain : on achète plus ce qui est beau mais ce qui se vend. En plus des banques, les bibliothèques, les mairies, les abribus, les quais de métro, les jardins publics… rendant raison à cette phrase de Bourdieu : « Les classes moyennes manifestent de la bonne volonté culturelle à subir cela. » Certaines fois le public, plutôt friand d’art traditionnel, se fait « avoir » par des expositions ayant pour vocation de le tromper sur la marchandise : des photos d’œuvres classiques du patrimoine sont mises en avant avec une signature d’artiste contemporain comme unique plus-value.

Une transgression au service de Mammon

Un certain dirigisme d’État apparaît alors puissant, quand il concerne la création artistique, c’est la transgression créative – voire « performative » – obligatoire, c’est la non transgression qui devient transgressive. C’est le fameux « désobéissez-moi », psychologiquement ravageur, qui est à l’œuvre pour la fabrication d’un fonctionnariat aussi docile que schizophrène ; c’est la double injonction comme arme du pouvoir particulièrement terrifiante parce qu’insoluble, et c’est ce qui explique pourquoi, dans le personnel institutionnel, on trouve au mieux des cyniques ou des pervers, au pire de grands schizoïdes à tendance paranoïaque, ou de parfaits hébétés complètement lobotomisés.

Alors, comment cette forteresse de la boursoufflure délirante tient-elle encore debout, et pourquoi ne s’écroule-t-elle pas sur sa propre terrifiante inanité ? Eh bien tout simplement parce que ce dirigisme d’État est lui même dirigé, soutenu, conforté, par le business art international, qui est lui-même indexé à la grande finance, toujours prospère autant que sans foi ni loi ni régulation possible… Un financial art qui fournit donc à l’État le soutien financier et le modèle esthétique qui va avec. Et c’est ainsi qu’en toutes logique et impunité, M. Aillagon (ancien employé de M. Pinault, qui connaît la définition du « retour d’ascenseur ») utilise le château de Versailles et M. Loyrette le musée du Louvre pour la valorisation des produits artistico-financiers de M. Pinault, faisant ainsi monter leur cote, et permettent à tout ce milieu de faire fructifier leurs poulains et remplir leurs gains, sur le dos des contribuables. Henri Loyrette vit en despote sur le Louvre et ne laisse personne l’interviewer ou remettre en question sa politique (Didier Rikner vient d’en faire les frais). Seul le Louvre communique sur le Louvre, veuillez passer votre chemin s’il vous plait. L’avocat Roland Lienardt, dans le Petit Bréviaire de la corruption au ministère de la culture et de la communication, nous fait cas chaque mois des pantouflages illégaux au sein des fonctionnaires de la culture, nos nouveaux curés de l’art.

 

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Lobster, de Jeff Koons, lors d’une exposition au château de Versailles (2008)

 

C’est cette collusion structurelle entre pouvoirs publics et grands intérêts privés, entre l’art officiel et la finance internationale, entre spéculation intellectuelle et spéculation financière, qui garantit l’impunité de cet art contemporain d’État, où le conflit d’intérêt est inhérent ou consubstantiel, et qui compense son défaut de contenu ou d’intériorité, en développant à l’extérieur de lui une sorte d’enrobage d’épaisse crème fouettée relationnelle et communicationnelle, faite d’un mélange inextricable des genres, d’abus de biens sociaux, et patrimoniaux, de conflits ou prises illégales d’intérêts, etc.

La France et son patrimoine devient donc un show room pour faire plaisir au porte-monnaie de quelques riches n’habitant plus ici, et l’État a choisi un dogme « conceptuel » (qui ne dit rien, ne dérange rien) afin d’écarter les vrais plasticiens (peintres, sculpteurs, dessinateurs…ingérables car « réacs »), d’introduire le copinage, les artistes à dossier (faux rebelles) et les intellos ratés afin de phagocyter toute création visant la simple et pure beauté.

Depuis quand n’a-t-on pas été ébloui par le travail d’un artiste ? Où est partie la beauté ? Comment être guidé dans un moment fatidique, vers l’intelligence d’une matière qui ne cesse de se dérober à elle-même ? Jean Clair avait déjà perçu dans ses chroniques Temps des avant-gardes que ce barnum de l’art contemporain ne serait qu’un étrange marché aux fins indéterminées. Si le vrai pouvoir est économique, pourquoi l’art ne le remet-il pas en question, au lieu de véhiculer les preuves de sa complicité ? Pour l’écrivain Georges Darien, la question trouve une réponse : les artistes se divisent en deux catégories, ceux qui aident à tourner la meule qui broie les hommes et leur volonté, et ceux qui chantent la complainte des écrasés (ce que Georg Lukacs explique plus longuement dans La Théorie du roman : l’art soit comme serviteur du pouvoir, soit comme guide). À la question souvent entendue : « Est ce que l’art sert à quelque chose ? », notre époque semble avoir trouvé une réponse : servir le monde de l’argent.

 

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Cloaca, de Wim Delvoye

Sur l’art et la poésie, chez Kontre Kulture :

 






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29 Commentaires

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  • #379556
    Le 8 avril 2013 à 22:51 par pierre
    Nécrologie de l’art contemporain

    ces articles me font beaucoup penser au film du graffeur Banksy " Faites le mur" qui décrit le parcourt d’un homme qui découvre le graff et qui va se mettre a faire de "l’art" content pour rien et se faire pas mal d’argent de façon extrement cynique

     

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    • #381142
      Le Avril 2013 à 03:15 par Charbel
      Nécrologie de l’art contemporain

      Faites le mur n’est un film de Banksy mais un film réalisé par thierry guetta ou il parle plus de lui même que de Banksy...

       
  • #379692
    Le 9 avril 2013 à 01:27 par Brigitte
    Nécrologie de l’art contemporain

    Chapeau, cet article est très bien écrit et informatif. Je me souviens au début des années 70 j’essayais de comprendre le cubisme, après une éducation aux classiques. Je voulais comprendre mon époque, comment et surtout pourquoi l’art était devenu abstrait ? Grand mystère mais les 2 guerres ont dû y être pour quelque chose. La destruction des structures peut-être.
    Une des catégories non-recensées de l’article est le style "éclaboussure" très en vogue aux States : Jeff Koons, et un autre que j’me rappelle pas le nom qui fait des tableaux très très grands avec rien que des gouttes éparpillées partout.

     

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  • #379744
    Le 9 avril 2013 à 03:28 par vorone
    Nécrologie de l’art contemporain

    Le dernier paragraphe résume assez bien la série des trois articles, encore une fois résumer l’art contemporain aux minimalistes conceptuels satanico momonistes c’est le biais fondamentale de cette série.

    On peut voir l’arrivée du conceptualisme comme la destruction de notre bonne société d’antan, on peut aussi le voir comme l’ouverture du domaine esthétique à la représentation formel de concepts. Ce qui peut hypothétiquement donner des choses très belles comme des choses très nazes. Il faut aussi comprendre que dans l’art conceptuel, ce qui défini la valeur d’une œuvre c’est l’innovation, d’où le succès de Duchamps, ce que tout le monde apprécie et déteste chez lui et ce qui fait son succès, c’est que c’est tellement con que tout le monde s’imagine qu’il aurait pu le faire et devenir riche. J’imagine bien que ca doit bien foutre les boules a pas mal de cul-terreux, mais il faut aussi voir que les trucs simples et pipi caca sont un balbutiement d’une forme d’art qui peu quelque fois se révéler belle et profonde et qui le sera de plus en plus quand tout le monde sera lassé des petites idées rigolotes.

    Tout mettre dans le même sac en désignant l’art contemporain comme vecteur intrinsèque de décadence nihiliste en illustrant le tout avec les poncifs des œuvres qui ne plaisent pas à papa maman, c’est quelque part leur faire de la pub, Wim Delvoye n’attend que de se faire pisser dessus par des traditionalistes réacs.

    Au delà du problème de l’enseignement de l’art dirigé par des théoriciens stériles (bien plus tragique que celui son financement), il faut aussi voir que les "dérives" de l’art dit contemporain sont déjà une réaction à l’esthétique morale de Hegel, que des gens comme Johannes Itten du Bauhaus et André Lhotte, théoricien extrêmement concret et pragmatique ont été et sont toujours royalement ignorés, et que tout ce blabla pleurnichard de merde ne fera pas apparaître des artistes devant lesquels vous pourrez être éblouie, soit vous montrez quelque chose que vous considérez comme injustement ignoré, soit vous créez quelque chose vous même, et on verra qui est le meilleur dessinateur entre vous et Wim Delvoye. A priori je connais déjà la réponse.

     

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    • #379829
      Le Avril 2013 à 09:32 par DY
      Nécrologie de l’art contemporain

      Vovone : serais tu un artiste content pourri hein ?

       
    • #379950
      Le Avril 2013 à 12:09 par ulysse
      Nécrologie de l’art contemporain

      C’est qu’il s’énerverait presque notre ami Vorone !La conclusion Wim Machin dessine mieux que toi, et une vraie perle, continuez comme ca c’est un plaisir de vous lire.

       
  • #379764
    Le 9 avril 2013 à 04:36 par Thib
    Nécrologie de l’art contemporain

    L’art contemporain est vraiment la seule conséquence du mondialisme que je ne comprends pas.
    Il a fallut mettre en place une économie autour de cet art et l’enraciner dans la culture pour qu’il devienne indispensable, car jamais le peuple n’aurait demandé à ses artistes de tels "oeuvres"

    L’art contemporain, c’est moche, ça pue, ça sert à rien, c’est pas regardable. Pourquoi ? Non vraiment. Détruire les civilisation ennemies à sa communauté, exploiter financièrement un fait historique, le détournement de fond, même les génocides ont des causes claires qui peuvent être comprises ( mais pas excusées bien évidemment).

    L’art comptant pour rien, est la seule conséquence de la mondialisation qui ne vient de nulle part, qui n’a aucun autre effet que sa propre existence, aucune cause, aidez moi à comprendre.

    Y’a quelques jours pour me faire mal, j’ai regardé Arté...
    Une vidéo montrant pendant 20 minutes deux mec tabassant un mur en argile ._.

    "Un mur m’argile géant, un bric-à-brac de n’importe quoi, vôtre mission si vous l’acceptez, taper sur ce mur avec tout ce que vous trouverez, de façon arbitraire, pour y faire des bosses, des trous, des creux, des vagues, on appellera ça une oeuvre d’art. Tien on va même en faire une vidéo qui sera elle-même une oeuvre d’art, et la vendre à Arté. Ne vous inquiétez pas de toutes façons, il nous suffira de placer le mots -consumérisme-, -progressiste-, ou même -avant-gardiste-, pour faire d’une merde une oeuvre, et en tirer quelques roros, bon j’appelle Arté"

     

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    • #380074
      Le Avril 2013 à 14:53 par vorone
      Nécrologie de l’art contemporain

      Le peuple n’a jamais "demandé d’œuvres, à ses artistes", comme vous une large majorité pense que l’art actuel c’est de la merde pour les élites, en n’ayant fait aucun effort pour s’intéresser à quoi que ce soit d’autre que ce que le marché de l’art produit de plus caricaturale et télégénique.

      Une civilisation de veaux incultes n’a pas besoin de complot momonique pour être détruite, l’exploitation financière du phénomène de dégénérescence des masses est une conséquence logique de l’acculturation. L’abrutissement télévisuel comme facteur aggravant de la distorsion des grands principes fondamentaux de l’esthétique par le principe d’audience, tout le monde à une opinion, tout le monde pense que ce serait mieux comme ceci cela, c’est ce phénomène qu’exploitait le pop art, la masse populaire et la prise en considération de ses goûts merdiques de ses icônes, la tristesse des grandes zone commerciales, c’est ce qui ce passe quand on écoute la majorité du peuple.

      Arrêtez de désigner les avants-gardistes, les visionnaires et les progressistes comme des ennemis parce que vous ne les comprenez pas, l’art aujourd’hui est un océan immense de style ou chacun peu y trouver son compte, c’est la logique de l’internet, il faut faire son deuil des grands mouvements artistiques du passé, et arrêter de voir l’art d’aujourd’hui comme une masse uniforme ou des peintres académiques pourrait se relever d’entre les morts pour vous tomber tout cuit dans la bouche, quelque part si vous pensez que l’art c’est la frac et arte c’est que vous avez manqué un épisode et que vous avez de toute facon l’art que vous méritez.

       
    • #380589
      Le Avril 2013 à 10:42 par Mimile
      Nécrologie de l’art contemporain

      acculturation /a.kyl.ty.ʁa.sjɔ̃/ féminin

      Processus d’assimilation de la culture locale par des personnes venant d’ailleurs.

      Vorone ne sait pas ce que c’est de s’acculturer. Il aura préféré suivre la voie de l’inculture mondialiste.

       
    • #380668
      Le Avril 2013 à 12:28 par vorone
      Nécrologie de l’art contemporain

      J’entendais plutôt l’assimilation de Disney comme standard esthétique universel par acculturation, si penser que l’art à encore quelque chose a dire quelque soit sa forme c’est être un inculte mondialiste tant mieux pour toi, la culture est un enjeux stratégique majeure, les japonnais sont sortis de Disney par le haut en y mêlant leur fondamentaux esthétique territoriaux, créant ainsi un socle fédérateur cohérent au niveau national et par la même un rayonnement international incroyable par rapport au nombre d’habitants, l’article parle a un moment de la carte et le territoire de Houellebecq comme satire de l’art contemporain en oubliant qu’il parle aussi d’un territoire stérile transformé en parc d’attraction.

       
  • #380122
    Le 9 avril 2013 à 15:47 par Marie59
    Nécrologie de l’art contemporain

    En résumé, pour éviter de se retrouver avec une baudruche dégonflée, achetons ce qui nous plait vraiment et non pas ce qui est tendance... Souvent, à la question : mais vous, vous trouvez ça beau ? il nous est reservit le discours de l’artiste. On en arrive même à trouver belle une œuvre intrinsèquement laide (d’ailleurs, tout est fait dans ce but...) Face à ce constat de pollution de notre sens critique, il est une question qu’il faudrait se poser ; sommes nous encore capables de voir et d’apprécier ce qui est beau ?

    Une expérience très intéressante a été menée dans le métro de Washington, un violoniste virtuose, Joshua Bell, parmi les plus brillants au monde, a joué six pièces classiques parmi les plus élégantes qui aient jamais été écrites, sur un violon fabriqué en 1713 d’une valeur de 3,5 millions de dollars. Combien de personnes se rendant à leur travail allaient s’arrêter et remarquer le talent du maestro ? Sur 1087 personnes, seules 7 s’arrêtent quelques instants... ! Ce qui est intéressant dans cette expérience, c’est qu’une seule catégorie de personnes s’est fait remarquer en s’arrêtant de façon systématique : ce sont les enfants... Dès qu’un enfant passait, il cherchait à s’arrêter pour écouter la musique. Et aussitôt, le parent le tirait par la main pour avancer...

    http://www.jobhunting.fr/2012/03/le...

     

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  • #380176
    Le 9 avril 2013 à 17:02 par MARCUS CAELIUS
    Nécrologie de l’art contemporain

    Salut à tous
    Faire l’éloge de la merde ,promouvoir la pourriture par le biais de galeries et de personnages s’intitulant artistes,participe à la destruction de notre civilisation ,si je veux voir de l’art je me tourne vers les sculpteurs de l’antiquité ou les peintres de la renaissance ou je m’incline encore devant une mosaïque Romaine ou Grecque,certainement pas vers des gens qui glorifient le laid et dont la raison d’être est d’effacer notre patrimoine au profit d’immondices élevés au rang de l’art.Cela sert surtout pour eux a investir de l’argent et ne pas payer d’impôts (niche fiscal).

     

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  • #380240
    Le 9 avril 2013 à 18:28 par Rachid
    Nécrologie de l’art contemporain

    Moi je rejoins certains cercles malefiques ainsi que les derniers hommes debouts dans les ruines ; il faut pousser ce monde vers l’effondrement.

    Certe ca va nous tomber sur la gueule, mais notre generation trentenaire-quadragenaire de blogueurs douillés et droidelomiste a aussi droit a son bapteme du feu...

    FIAT LUX inch allah

     

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  • #380342
    Le 9 avril 2013 à 21:16 par antisioniste
    Nécrologie de l’art contemporain

    J’ai une anecdote sympa, une peinture faite par un Ane ! c’était pour se moquer du pseudo art abstrait/ contemporain.
    http://www.secouchermoinsbete.fr/21...

     

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  • #380541
    Le 10 avril 2013 à 08:08 par anonyme
    Nécrologie de l’art contemporain

    Qui aurait cru que Laurence Parisot était fan de graffitis ?
    Son artiste favori, "Bando", de son vrai nom Philippe Lehman, n’est autre que le petit-fils du fondateur de la Lehman Brothers bank.
    Dans les rues de Londres, les pochoirs de Banksy sont même protégés sous Plexiglas.
    Qui achète ? Des médecins, des notaires, des avocats... explique le producteur de cinéma Claude Kunetz :
    "Mes clients veulent surtout acheter un nom. Ils veulent savoir lequel va devenir le prochain Basquiat.
    Aujourd’hui, si tu as du talent, avec le web et la rue, tu fais sauter la banque."

    http://obsession.nouvelobs.com/pop-...

    "Le film narre donc l’histoire de Thierry Guetta, dont les images semblent avoir servi de matière première à Banksy.
    Un ancien vendeur de fripes de Los Angeles, devenu l’une des personnalités les plus visibles et les plus bankable du monde de l’art."

    http://blog.miscellanees.net/post/2...

     

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  • #381071
    Le 10 avril 2013 à 23:42 par Clark Guebeul
    Nécrologie de l’art contemporain

    Articles intéressants qui arrivent à leur but : nous montrer comment l’art contemporain, celui qui s’échange et se monnaye cher, celui dont le concept est tellement éloigné de la réalité qu’il en devient inintéressant est associé aux pouvoirs.

    Peut-être 10% de la population française s’intéresse à l’art contemporain. Et c’est effectivement ce dernier qui doit être analysé pour poursuivre le travail de l’histoire de l’art.
    Mais 10%, c’est pas beaucoup, ça peut vouloir dire que les gens s’en foutent de cet art là ?
    J’apporterais malgré tout une critique à ces articles, qui de part son choix sélectif affirmé, tourne notre attention vers le "machin-conceptuel, enfantin ou crade" qui vaut une fortune, en laissant de côté les artistes qui cherchent encore le beau, le transcendant, et qui intéresse plus que 10 % de la population française. Ceux nommés "les réac"...

    Donc à quand la série d’articles sur ces artistes-là ?

    A trop regarder l’obstacle on finit par se le prendre...

    Merci

     

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