Dans un nouvel extrait de ses mémoires à paraître, intitulé Le Temps des combats, Nicolas Sarközy « souhaite » publiquement la candidature de Gérald Darmanin pour la présidentielle de 2027. Ce soutien relance la petite bataille médiatique de succession au sein de la Macronie.
Nicolas Sarközy pousse la candidature de Gérald Darmanin à la présidentielle de 2027, dans un extrait de ses mémoire paru mardi, il affirme : « Jusqu’à présent, les faits lui ont largement donné raison. Saura-t-il franchir une autre étape, voire l’étape ultime, celle qui mène à la présidence de la République ? Je le lui souhaite, car il a des qualités évidentes ». Le soutien de l’ancien président à l’actuel ministre de l’Intérieur devient évident, surtout lorsqu’on examine les liens étroits entre les deux hommes.
Édouard Philippe, Bruno Le Maire... ou pourquoi pas Gérald Darmanin ?
Darmanin, âgé de seulement 31 ans, est devenu une figure importante au sein de l’UMP sous l’aile protectrice de Sarközy. Dès la campagne de 2014 pour reprendre la direction du parti, il a été choisi comme porte-parole, puis nommé coordinateur pour la primaire de la droite en 2016. Une relation « paternelle » s’est développée, solidifiée par des soutiens mutuels face à des affaires judiciaires.
Le traitement médiatique et la communication politique de Darmanin rappellent quelque peu la méthode « Sarközy ». Darmanin adopte une rhétorique pouvant plaire à certains électeurs de « droite ». Ce dernier voit en lui un moyen de reconnecter avec l’électorat sécuritaire et freiner une éventuelle montée du Rassemblement National en tentant d’incarner une nouvelle synthèse d’union du centre et de la droite de gouvernement.
Ce soutien vise également pour Nicolas Sarközy à préserver son influence et à valider sa propre stratégie. Alors que les Républicains peinent à regagner leur place au pouvoir, le soutien à Darmanin envoie un message, signalant qu’il n’y a plus d’espace politique distinct pour LR et que le retour de l’enfumage du clivage gauche-droite se fera en macronie.