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Nietzsche et le féminisme

Extrait de Par-delà le bien et le mal, de Friedrich Nietzsche (1886) :

 

Le texte :

À aucune époque le sexe faible n’a été traité avec autant d’égards de la part des hommes qu’à notre époque. C’est une conséquence de notre penchant et de notre goût foncièrement démocratique, tout comme notre manque de respect pour la vieillesse. Faut-il s’étonner si ces égards ont dégénéré en abus ? On veut davantage, on apprend à exiger, on trouve enfin ce tribut d’hommages presque blessant, on préférerait la rivalité des droits, le véritable combat. En un mot, la femme perd de sa pudeur. Ajoutons de suite qu’elle perd aussi le goût. Elle désapprend de craindre l’homme.

Mais la femme qui « désapprend la crainte » sacrifie ses instincts les plus féminins. Que la femme devienne hardie, quand ce qui inspire la crainte en l’homme, ou plus exactement quand l’homme en l’homme n’est plus voulu et discipliné par l’éducation, c’est assez juste et aussi assez compréhensible. Ce qui est plus difficilement compréhensible, c’est que par là même... la femme dégénère. C’est ce qui arrive aujourd’hui : ne nous y trompons pas ! Partout où l’esprit industriel a remporté la victoire sur l’esprit militaire et aristocratique, la femme tend à l’indépendance économique et légale d’un commis. « La femme commis » se tient à la porte de la société moderne en voie de formation.

Tandis qu’elle s’empare ainsi de nouveaux droits, tandis qu’elle s’efforce de devenir « maître » et inscrit le « progrès » de la femme sur son drapeau, elle aboutit au résultat contraire avec une évidence terrible : la femme recule. Depuis la Révolution française l’influence de la femme a diminué dans la mesure où ses droits et ses prétentions ont augmenté ; et l’émancipation de la femme, à quoi aspirent les femmes elles-mêmes (et non seulement de superficiels cerveaux masculins), apparaît comme un remarquable symptôme de l’affaiblissement et de l’énervement croissants des instincts vraiment féminins.

Il y a de la bêtise dans ce mouvement, une bêtise presque masculine, dont une femme saine — qui est toujours une femme sensée — aurait eu honte au fond du cœur. Perdre le flair des moyens qui conduisent le plus sûrement à la victoire ; négliger l’exercice de son arme véritable ; se laisser aller devant l’homme, peut-être « jusqu’au livre », là où jadis on gardait la discipline et une humilité fine et rusée ; ébranler, avec une audace vertueuse, la foi de l’homme en un idéal foncièrement différent caché dans la femme, en un éternel féminin quelconque et nécessaire ; enlever à l’homme, avec insistance et abondance, l’idée que la femme doit être nourrie, soignée, protégée et ménagée comme un animal domestique, tendre, étrangement sauvage et souvent agréable ; rassembler maladroitement et avec indignation tout ce qui rappelait l’esclavage et le servage, dans la situation qu’occupait et qu’occupe encore la femme dans l’ordre social (comme si l’esclavage était un argument contre la haute culture et non pas un argument en sa faveur, une condition de toute élévation de la culture) ; de quoi tout cela nous est-il la révélation, sinon d’une déchéance de l’instinct féminin, d’une mutilation de la femme ?

Sans doute, il existe, parmi les ânes savants du sexe masculin, assez d’imbéciles, amis et corrupteurs des femmes, qui conseillent à ces dernières de dépouiller la femme et d’imiter toutes les bêtises dont souffre aujourd’hui en Europe « l’homme », la « virilité » européenne, — qui aimerait avilir la femme jusqu’à la « culture générale », ou même jusqu’à la lecture des journaux et jusqu’à la politique. On veut même, de ci de là, changer les femmes en libres-penseurs et en gens de lettres. Comme si la femme, sans piété, n’était pas pour l’homme profond et impie une chose parfaitement choquante et ridicule.

On gâte presque partout leurs nerfs avec la plus énervante et la plus dangereuse musique qui soit (notre musique allemande moderne). On les rend de jour en jour plus hystériques et plus inaptes à remplir leur première et dernière fonction, qui est de mettre au monde des enfants solides. On veut les « cultiver »,encore davantage et, comme on dit, fortifier « le sexe faible » par la culture : comme si l’histoire ne nous montrait pas, aussi clairement que possible, que la « culture » de l’être humain et son affaiblissement — c’est-à-dire l’affaiblissement, l’éparpillement, la déchéance de la volonté — ont toujours marché de pair et que les femmes les plus puissantes du monde, celles qui ont eu le plus d’influence (comme la mère de Napoléon) étaient redevables de leur puissance et de leur empire sur les hommes à la force de volonté — et non à des maîtres d’école !

Ce qui, chez la femme, inspire le respect et souvent la crainte, c’est sa nature, qui est « plus naturelle » que celle de l’homme, sa souplesse et sa ruse de fauve, sa griffe de tigresse sous le gant, sa naïveté dans l’égoïsme, la sauvagerie indomptable de son instinct, l’immensité insaisissable et mobile de ses passions et de ses vertus... Ce qui, malgré la crainte qu’on éprouve, excite la pitié pour cette chatte dangereuse et belle — « la femme » — c’est qu’elle paraît être plus apte à souffrir, plus fragile, plus assoiffée d’amour, et condamnée à la désillusion plus qu’aucun autre animal.

La crainte et la pitié : animé de ces deux sentiments, l’homme s’est arrêté jusqu’à présent devant la femme, un pied déjà dans la tragédie qui, tandis qu’elle vous ravit, vous déchire aussi —. Eh quoi ! Cela finirait-il ainsi ? Est-on en train de rompre le charme de la femme ? Se met-on lentement à la rendre ennuyeuse ? Ô Europe ! Europe ! On connaît la bête à cornes qui a toujours eu pour toi le plus d’attraits, et que tu as encore à redouter l Ton antique légende pourrait, une fois de plus, devenir de a l’histoire » — une fois encore une prodigieuse bêtise pourrait s’emparer de ton esprit et t’entraîner ! Et nul dieu ne se cacherait en elle, non ! Rien qu’une « idée », une « idée moderne » !

Sur le même sujet, chez Kontre Kulture :

 






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97 Commentaires

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  • #265607
    Le 20 novembre 2012 à 03:48 par Simon
    Nietzsche et le féminisme

    On trouve a peu près les mêmes pages chez Rousseau dans "Émile ou De l’éducation" de J.J Rousseau. Vers la fin du livre.

     

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  • #265685
    Le 20 novembre 2012 à 08:14 par Viaticum
    Nietzsche et le féminisme

    Je ne sais que penser de ce genre d’article ...

    S’il s’agit de faire contrepoids à la pensée unique dominante, et de présenter des points de vue radicalement différents, voire carrément provocants, alors ok : ça concourt à l’hygiène mentale, ça oblige à se redéfinir dans ses convictions, c’est sain. C’est l’une des choses que j’apprécie tout particulièrement sur ce site.

    Par contre, s’il s’agit de bêler d’admiration devant la moindre crotte d’une vieille barbe du 19e, simplement parce que c’est censé être l’antithèse absolue de ce que représente Caroline Fourest, alors ... sans moi.

    Pour moi, ce texte est (abo)minable. Et si je suis le seul ici à le penser (ce que je ne crois pas), je vais sérieusement me demander si j’ai ma place dans ce mouvement.

     

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    • #265847
      Le Novembre 2012 à 11:44 par Fleurdelys
      Nietzsche et le féminisme

      Totalement d’accord.

       
    • #265880
      Le Novembre 2012 à 12:46 par x2
      Nietzsche et le féminisme

      Non, tu n’es pas le seul. Et à mon avis, Nietzche parle avant tout de SON rapport aux femmes. ça sent la frustration.

       
    • #266004
      Le Novembre 2012 à 15:21 par Bien fait
      Nietzsche et le féminisme

      Tu noteras quand même que si tu doutes de tes convictions à être ici à la simple lecture d’un article, c’est que tu devrais peut être prendre de la distance pour avoir une vision d’ensemble. Personnellement, si je devais douter de mon choix de venir ici à la lecture de certains commentaires, j’aurais foutu le camp depuis longtemps.

      Il y a des choses que je ne lis pas, il y a des choses que je ne regarde pas. Être sympathisant d’E&R c’est avant tout être en accord et en phase avec le discours de son président. Le reste n’est que remplissage. La ligne éditorial est ce qu’elle est. Je l’aimerais plus diversifiée car fort cyclique et redondante, mais c’est normal, il faut "piquer" les nouveaux.

      Voilà, pas de quoi fouetter un chat. Et encore heureux que des avis divergents existent car l’inverse serait terriblement triste et inquiétant.

       
    • #266021
      Le Novembre 2012 à 15:42 par Preuß
      Nietzsche et le féminisme

      Vieille barbe du 19eme ? ; )

      Oula, tu peux ne pas être en accord avec ce qu’il dit mais je te conseil toutefois de montrer un peu de respect pour un des plus grands penseurs du 19eme siècle. C’est quand même une belle preuve d’immature vanité que de se croire au dessus d’un homme qui a autant produit dans le domaine de la philosophie.

      Ensuite, moi non plus je ne suis pas en accord total avec ce qu’il dit mais je ne suis pas contre un retour à des valeurs plus saines, aussi bien pour l’homme que pour la femme, que la pédanterie culturelle et politique qui n’a jamais fait de qui que ce soit un être supérieurement intelligent.
      Hors c’est bien de cela dont il est question ; si tu fais attention au contenu et non à la forme, que tu le replace dans un contexte culturelle et idéologique, cela prend du sens. Surtout en temps que mise en garde vis à vis des dérives de la "féminisation".

      Bref, sois un peu plus fin dans la critique, car là pour moi, tu passe pour un idiot.
      A bon entendeur.

       
    • #266065
      Le Novembre 2012 à 16:45 par oliv
      Nietzsche et le féminisme

      Assez d’accord, je pense aussi que ce genre d’article donne de l’eau au moulin à nos contradicteurs et peut mettre mal à l’aise les néophytes...
      (En revanche ça ne doit pas vous éloigner d’E&R !)

       
    • #266149
      Le Novembre 2012 à 18:36 par dédé75
      Nietzsche et le féminisme

      « Oula, tu peux ne pas être en accord avec ce qu’il dit mais je te conseil toutefois de montrer un peu de respect pour un des plus grands penseurs du 19eme siècle. C’est quand même une belle preuve d’immature vanité que de se croire au dessus d’un homme qui a autant produit dans le domaine de la philosophie. »

      De l’insolent "vielle barbe" ou du pontifiant "respect pour un des plus grands penseurs du 19eme siècle", je me demande lequel des deux Nietzsche apprécierait le plus...

       
  • #265698
    Le 20 novembre 2012 à 08:26 par Ludvik44
    Nietzsche et le féminisme

    Et pendant ce temps là, les lionnes chassent toujours pour les lions ... alors elles, elles s’en foutent du féminisme ...

     

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  • #265699
    Le 20 novembre 2012 à 08:29 par Guillaume
    Nietzsche et le féminisme

    La Grèce antique lui est montée à la tête, une culture de sodomites qui craignait la femme. Peu reluisant pour un germain, qu’il revoit sa mythologie et des déesses guerrière et fières il en trouvera à la pelle.

    Nos femmes sont fières, fortes et nous regardent dans les yeux, les cheveux libres et avec détermination. Nos hommes ne craignent pas leur beauté et ni leur nudité. Ce sont des guerriers protecteurs, des surhommes sachant maîtriser leurs pulsions primaires.
    S’ils sont complémentaires, ils savent se traiter en égal.

     

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    • #265812
      Le Novembre 2012 à 11:00 par Nicolas Tesla
      Nietzsche et le féminisme

      C’est pour ca que l’homme moderne est un soumis et un castré comme on l’a jamais vu dans l’histoire de l’humanité. Et je doit te rappeler qu’un homme soumis perd toute dignité devant le sexe opposé.
      Par ailleurs dans le temps les filles en cheveux étaient soit des esclaves ou des prostituées. Une femme libre se voilait.
      D’ailleurs regarde des photos/gravures au début du siècle dernier : les femmes étaient voilées (une sorte de couvre chef).

      "Nos femmes sont fières [...] "
      Que tu évoques ça de manière poétique ou dans un exercice de style c’est bien, que tu prennes ça au sérieux enlève de la crédibilité a ton message.
      NT.

       
    • #265820
      Le Novembre 2012 à 11:08 par aoe
      Nietzsche et le féminisme

      - "une culture de sodomites qui craignait la femme"
      - "qu’il revoit sa mythologie "

      Je te renvoie à ton conseil.

       
    • #265825
      Le Novembre 2012 à 11:18 par Mansur
      Nietzsche et le féminisme

      Tiens tiens, du pagano-gauchisme. C’est un compromis classique pour beaucoup d’identitaires se revendiquant de droite et de la tradition mais qui au fond sont extrêmement attachés aux "acquis" progressistes post-soixante-huitards.
      Quand je lis ton commentaire, j’ai l’impression que tes modèles c’est Femen pour les femmes (amazones nues en somme) et le nudiste suédois pour les hommes, qui "sait se contrôler" (vous savez ces types tellement impuissants que leurs femmes pratiquent de plus en plus le tourisme sexuel dans des pays machos, où les hommes, "primaires", craignent les femmes et leur nudité, craintes liées à la virilité).

       
    • #266003
      Le Novembre 2012 à 15:21 par neribu
      Nietzsche et le féminisme

      bravo guillaume, bien dit... merci !

       
    • #266075
      Le Novembre 2012 à 16:58 par Guillaume
      Nietzsche et le féminisme

      Si le virilisme consiste à voiler sa femme et à l’enfermer chez soi... J’y voit plutôt un complexe de virilité et un manque cruel de confiance en soi. Ceci est bien une pratique primitive marquant la volonté de l’homme de contrôler sa femme afin d’être sur que sa descendance n’est pas celle d’un autre. L’homme moderne est soumis et castré parce qu’on incite l’homme à se féminiser et la femme à se put****. La valeur commune étant le libéralisme sexuel et la haine de l’ouvrier. Adieu l’homme fort, bonjour la sal*** névrosée.

      « Je te renvoie à ton conseil. » ??? Mon conseil était qu’il revoit sa mythologie pour voir que tout n’est pas imputable à la modernité. 

      Pour le progressisme post 68ard voir mon constat de l’homme moderne. Femen n’est qu’un groupe de lesbiennes s’érigeant en féministes au nom de leur haine de l’homme et de toutes traces patriarcales. Quand à l’homme suédois nudiste ?? vous faites dans le porno gay ?
      Ce n’est pas parce qu’on force sa femme à mettre une burqa que celle-ci ne va pas voir ailleurs ou ne pas se faire violer (pulsions). Ce que je pointe c’est que culpabiliser les gens ou les obliger à suivre des règles imposées ne sert à rien. Elles augmentent au contraire les névroses. Il faut s’ériger soi-même en modèle et montrer par sa vie la force de sa foi ou de sa philosophie.

       
    • #266118
      Le Novembre 2012 à 18:02 par MG 42
      Nietzsche et le féminisme

      C’est pour ca que l’homme moderne est un soumis et un castré comme on l’a jamais vu dans l’histoire de l’humanité. Et je doit te rappeler qu’un homme soumis perd toute dignité devant le sexe opposé.



      sa s’appelle un salarié, non ?

       
    • #266276
      Le Novembre 2012 à 20:47 par zarathoustra
      Nietzsche et le féminisme

      Nietzsche dans toute son oeuvre établie une profonde critique de la philosophie grecque ( "rien n’est moins grec que des ratiocinations arachnéennes d’anachorète, l’amor intellectualis dei à la Spinoza"), se souvenant bien sur qu’il est un philologue de la culture grec. Tu peux, par ta certaine grande érudition philosophique, ne pas apprécier ce texte là, mais prends longuement le temps de penser avant de glisser d’ignominieuses critiques sur la pensée nietzschéenne. Et sur la culture" sodomite de la si vile" Grèce antique..

       
    • #266322
      Le Novembre 2012 à 21:29 par Matthieu01
      Nietzsche et le féminisme

      Salut Guillaume,

      Pour info, le PD grec antique ne taquinait pas de l’éphèbe par peur de la femme, au contraire. L’homosexualité grecque antique était une forme au-dessus du ’simple rapport naturel’ homme-femme, un genre de manifeste civilisationel en quelque sorte. Et les spartiates l’ont aussi pratiquée à une époque, pour souder les liens des guerriers, en gros. On est loin des couineurs de centre-ville modernes...vraiment loin. Concernant la Grèce antique, c’est juste la matrice, avec le Christianisme, de notre civilisation. Un philologue de formation comme l’était Nietzsche ne pouvait que s’y intéresser et son premier ouvrage l’aborde largement (Naissance de la tragédie, justement sur la grandeur et la décadence de la Grèce antique).
      Au passage, merci à Mansur, toujours rafraîchissant à lire.

       
    • #266488
      Le Novembre 2012 à 01:52 par Nicolas Tesla
      Nietzsche et le féminisme

      +1 mansur !

      @ MG42 :



      sa s’appelle un salarié, non ?



      Entre autre, ça pourrait être un sujet de débat de philo :
      "Est-ce que le salariat a transformé les hommes en fiotasses devant leurs femmes ? "
      Puisque le salarié étant soumis au capital au lieu d’être indépendant dans l’Artisanat ou l’agriculture (Autonomie).

      (Je tiens a signaler que le site a comme des problèmes pour envoyer les messages, bug ? problème serveur ? )

       
    • #266572
      Le Novembre 2012 à 08:53 par Guillaume
      Nietzsche et le féminisme

      Nietzsche critique en effet la philosophie grecque, spécialement Socrate et ses successeurs ( en tant que préparateur du terrain pour les idées du christianisme d’ailleurs...), cependant ses symboles sont puisés dans la mythologie grecque, dans l’art grec (surtout les tragédies)...

      Mon premier commentaire était volontairement provocateur, tout comme balancer une telle citation sans explication l’est. J’ai détaillé ma pensée dans mon deuxième commentaire.

      Bien sur que l’homosexualité chez les grecs ce n’est pas la tantouzification de l’homme moderne, j’ai utiliser le mot « peur » pour interpeller plus directement, le mot exacte aurait put être « haine ». La femme vaut moins qu’un esclave pour les athéniens, en tant que l’inégalité avec les hommes (citoyens) n’est pas une inégalité de droit mais de nature. La misogynie n’est pas uniquement civilisationnelle (bien qu’elle ait pu l’être), voir Aristote.

      Par ailleurs, j’aime beaucoup Nietzsche, ce qui ne m’empêche de le critiquer.
      Je ne suis absolument pas un spécialiste de cet auteur ni même de philosophie en générale. Mais je ne pense pas que seules les « spécialistes » aient le droit au débat, ce serait instaurer une élite intellectuelle (les intellectuels n’étant pas forcément les plus intelligents...), ce qui semblerait paradoxal au regard des idées d’E&R.
      Quand on veut un débat « d’initiés », et je me répète, on ne balance pas une citation pareil sans argumentation sur un forum public...

       
    • #267890
      Le Novembre 2012 à 22:11 par kasiar
      Nietzsche et le féminisme

      @Guillaume
      Le virilisme est de protéger sa femme de toute tentation malsaine de regards indésirables et pour celà il faut que les femmes sachent se respecter elles-mêmes. Evidemment si une femme même mariée sera vêtue comme une pouf mini jupe + talon aiguilles elles va attirer tout les regards, car dans un environnement où tout le monde est plus ou moins correctement habillés, c’est sur que la femme va subir les regards, les sifflets ... Normal, la libido peut parfois être plus forte, et rares sont les hommes qui y échappent.
      La pudeur est très important pour mieux apprécier la sexualité et éviter le désordre comme le font nos maîtres.




      Elles augmentent au contraire les névroses. Il faut s’ériger soi-même en modèle et montrer par sa vie la force de sa foi ou de sa philosophie.




      En quoi le fait d’interdire augmente il les névroses ? Tu veux dire que vivre dans un monde où la nudité est courante (pour info aux Etats Unis c’est un viol toutes les minutes) beaucoup plus relaxe que dans un monde d’interdit ? Puis dans un monde d’interdit, tu auras des sensations avec ta femme que tu ne connaîtra avec aucune autre dans un monde impudique.

       
    • #268402
      Le Novembre 2012 à 19:16 par Tonton Cristobald
      Nietzsche et le féminisme

      Quand je lis ton commentaire, j’ai l’impression que tes modèles c’est Femen pour les femmes (amazones nues en somme) et le nudiste suédois pour les hommes, qui "sait se contrôler" (vous savez ces types tellement impuissants que leurs femmes pratiquent de plus en plus le tourisme sexuel dans des pays machos, où les hommes, "primaires", craignent les femmes et leur nudité, craintes liées à la virilité).Mansour.

      Entièrement d’accord avec Guillaume !!
      Et puis le paganisme n’est ni de droite ni de gauche !!!
      Il est européen et oui c’est la seul religion qui ne vient pas du désert intellectuel et culturel(Liban à part)qu’est le moyen orient actuel (et oui le christianisme est en Europe une "pièce rapportée",alors l’islam je ne t’en parle même pas) !!!
      Quand aux suédois même si je les trouve un peu trop réservés et introvertis (sauf lorsqu’ils se bourrent la gueule lol),je préférerais toujours mille fois leur comportement envers nos femmes à celui de nos wesh-wesh de cités et autres machos maghrébins d’opérette qui jouent les hommes généralement à quatre contre un ou avec ...le sexe faible !!
      Bref continue comme ça Mansour,t’es un homme un vrai toi,lol.
      Pas comme certains de tes "cousins" du bled qui tortillent du cul à Pigalle ou au Marais big LOL !!!
      Sinon Mansour pour être encore plus viril tu pourrais te cogner la poitrine comme les gorilles devant le fruit de tes convoitises ou sortir carrément ta bite et commencer à te masturber comme tes cousins bonobos !!!

       
    • #268408
      Le Novembre 2012 à 19:29 par Tonton Cristobald
      Nietzsche et le féminisme

      D’abord les grecs n’étaient pas tous sodomites même si l’homosexualité était aussi bien accepté que l’hétérosexualité à l’époque (mais c’était la même chose à Babylone,Alexandrie ou à Alep !!),ensuite si l’Europe a pu intellectuellement progresser,elle le doit énormément à la Grèce,berceau de la philosophie,de la Géométrie et de la démocratie !!!
      Quand aux grecs,mêmes homos c’était loin d’être des "tarlouzes" !!!
      Les "tarlouzes" c’est plutôt les soldats de l’armée de Darius le Grand qui se sont fait décimés en trois jours par les hommes de Léonidas qui combattaient à un contre cents !!!
      Le gros problème en Europe c’est que niveau courage et engagement nous n’arrivons pour la majorité d’entre-nous même pas à la cheville des grecs antiques (ou des celtes).
      Nietzche était certes un grand intellectuel du XIXème mais était-il capable de se défendre physiquement parlant ?
      Je ne pense pas,donc ses leçons de virilité,il peut se les mettre où je pense !!!

       
    • #268509
      Le Novembre 2012 à 22:59 par Guillaume
      Nietzsche et le féminisme

      Le virilisme c’est de protéger les siens et soi même, d’accord. Mais une femme à le droit de s’habiller comme elle le souhaite. ce n’est pas parce qu’elle se dénude les bras ou les jambes qu’elles ne se respectent pas et qu’il faut prendre cela pour un appel au viol. Là est la névrose, ce n’est pas pour protéger la femme que tu la cache mais pour te protéger toi même de tes pulsions.
      Rien n’excuse le viol et l’agression sexuelle. C’est un acte de sous homme, le désir du faible et du laid qui veut salir ce qu’il ne pourra jamais avoir ni atteindre, l’immonde qui veut bafouer la beauté.

      Tu parles des USA mais tu pourrais parler du Pakistan aussi, où les viols punitifs sont monnaies courantes, où une enfant de 2 ans est violé car le père, chrétien, refusait de se convertir à l’islam... C’est facile de trouver des contres exemples à chaque fois.
      Je ne proclame pas l’impudeur comme dogme, mais ce n’est pas parce qu’une femme porte des talon qu’elle appelle au viol ni même au libertinage sexuel. Et personne ne t’oblige à te marier avec de toute manière.

      Pour tonton, j’ai parlé des grecs car Nietzsche utilise beaucoup leur mythologie dans sa philosophie (je ne pouvais pas attribuer sa prose au christianisme quand même...). Cela dit je sais ce que je leur dois et les respecte infiniment pour ça. Comme je l’ai précisé, mon commentaire était avant tout provocateur.

       
  • #265881
    Le 20 novembre 2012 à 12:48 par zoroastre
    Nietzsche et le féminisme

    Difficile d’avoir un avis clairvoyant sur cet extrait si l’on a pas un minimum étudié nietzsche. Pour bien comprendre la relation qu’entretiennent les deux sexes il faut s’interesser avant tout à ce que pourrait appeler Nietzsche l’idiosyncrasie des sexes c’est à dire les mécanismes et les spécificités qui les caractérisent en tant sexe différencié, notamment physio-psychologiques - Nietzsche est le philosophe du Corps par excellence. Sans ça on passe à côté de l’essentiel et on tombe vite dans le Nietzsche = mysogine faciste carabiné.
    Pour Nietzsche la féminité est ambivalente ; il emploie tantôt l’adjectif féminin dans un sens péjoratif, tantôt dans un sens mélioratif ; tantôt pour désigner des qualités morales, esthétiques et artistiques, tantôt pour désigner des objets, des idées etc.

    "Je veux dire que le monde abonde de belles choses, mais n’en est pas moins pauvre, très pauvre en beaux instants et en belles révélations de pareilles choses, mais peut-être cela fait-il le charme le plus puissant de la vie. La vie est couverte d’un voile tissé d’or, d’un voile de belles possibilités qui lui donne une allure prometteuse, réticente, pudique, ironique, apitoyée, séduisante. Oui, la vie est femme ".§339 (vita femina), le Gai savoir.

    Petite précision : Nietzsche, d’après Onfray, n’aurait eu dans sa vie qu’une seule relation sexuelle... avec une prostitué que son père lui aurait offert à sa majorité pour perdre son pucelage. Nietzsche a toujours souffert des femmes, elles lui ont toujours posé problème, et ce à un niveau presque existentiel mais gardons nous de faire de la psychologie comptoir bien qu’il y ait, à mon avis, matière à réflexion.

     

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    • #266100
      Le Novembre 2012 à 17:38 par Guillaume
      Nietzsche et le féminisme

      Merci pour cet éclaircissement.
      Mais ici il parle de la femme elle même et non pas d’idée ou de qualité. Ce que je trouve déplorable c’est qu’il semble la comparer à un animal, une sorte de bête curieuse mais amusante. Une vision essentialiste d’un être qui semble présent uniquement pour divertir l’homme.
      Après, il est vrai que sa philosophie (et poésie) est à interpréter avec une certaine grille de lecture. Que je ne possède pas. (Mais dans ce cas il est débile ou purement provocateur de balancer une telle citation nue et sans interprétation)

       
    • #266510
      Le Novembre 2012 à 03:29 par un élu du peuple universel
      Nietzsche et le féminisme

      Cette citation a pour unique but de mettre en évidence la complexité et l’ambivalence du concept "féminin" chez Nietzsche : on trouvera autant de citations en faveur de la Femme qu’en sa défaveur. Mais je vous prie de bien vouloir pardonner ma débilité et mon sens de la provocation minable.

      Cordialement

       
    • #266625
      Le Novembre 2012 à 10:28 par Guillaume
      Nietzsche et le féminisme

      Je parlais de la vidéo, pas de votre commentaire...

       
  • #266487
    Le 21 novembre 2012 à 01:52 par kafrine
    Nietzsche et le féminisme

    Et puis j’aime beaucoup la Caroline Fourest en fond d’écran pendant la lecture, l’air de dire, "Le féminisme ! Voyez-en les ravages !" x-)

     

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  • #266674
    Le 21 novembre 2012 à 11:42 par Dionysos
    Nietzsche et le féminisme

    Texte beau ; sublime et plein d’ harmonie comme je les aime chez Nietzsche : où est mise en valeur la poético-noématique. Sur le fond il me semble tout de même que sa vision est machiste et sexiste... dévalorisante a l’ egard des femmes. Il y a de l’ homme en la femme comme il y a de la femme en l’ homme. C’est que je reproche à la femme c’est de renoncer a soi, à son soi profond et fondammental.

     

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  • #267880
    Le 22 novembre 2012 à 22:00 par kasiar
    Nietzsche et le féminisme

    Autrement, dit si l’homme perçoit la femme comme une prostituée, celle-ci pour être reconnue et permettre l’interaction avec son genre opposé, va se comporter comme tel.




    Non kafrine personnellement je ne le perçois pas comme celà, l’homme pourrait avoir la vision qu’il a de la femme, si elle est trop faible pour comprendre qu’elle est prostituée que pour elle-même (la plupart sont comme celà ça me rassure) alors je suis désolé, mais qu’elle ne vienne pas nous tanner avec son égalité des sexes.
    C’est ça le problème avec vous, il faut toujours que nous nous remettions en question pour vous, comme s’il était facile de se remettre soi même en question dans ce monde farfelu.




    Elles ne doivent plus attendre naïvement que les hommes fassent pour elles ce qui leur incombe, à savoir exprimer un rôle et une image saine pour elles et la société




    Okay j’avais mal jugé ton commentaire, enfin si les femmes se sortaient les d.oigts sans quémander des revendications, alors les hommes sauront les traiter comme tel.

     

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    • #270712
      Le Novembre 2012 à 23:43 par kafrine
      Nietzsche et le féminisme

      enfin si les femmes se sortaient les d.oigts sans quémander des revendications, alors les hommes sauront les traiter comme tel.



      C’est aussi mon avis (bien que légèrement nuancé dans mon 1er et second commentaire). Et oui, attendre naïvement qu’autrui nous reconnaisse une qualité qu’il ne tient qu’à nous d’exprimer est inutile. Tout comme se poser en victime l’est davantage.
      Notre "émancipation", (accession à un statut authentique sain) passera par une prise de conscience, et non par une éventuelle concession de la gente masculine.

       
  • #269077
    Le 25 novembre 2012 à 00:42 par kafrine
    Nietzsche et le féminisme

    kasiar

    Auriez-vous vu, dans le passage que vous avez sélectionné, une quelconque apologie du féminisme ? Ce n’était pas le cas.

    D’autre par, votre position sur la femme semble être "en dehors du foyer, la femme est prompt à devenir une "putain", une "carriériste", une "emmerdeuse"" ou autre qualificatifs peu flatteurs. (A moins que vous ne faisiez une caricature de l’opinion masculine E&Rienne de la femme, dans ce cas au temps pour moi).
    Cela dit je n’en disconviens pas, à la différence notable que je n’en fais pas la majorité. En effet, ces "putains", ne sont pas incarnées par CHACUNE des femmes dites "libérées". Il y en a même très peu en vérité, si l’on compare avec la masse de femmes qui classiquement, ont des enfants, se mettent on congé mato etc...

    Cependant, je pense que beaucoup de femmes sont frappées d’un défaut, qui consiste à avoir cette facilité à adopter un comportement social, sans le remettre en question. Car enfin, si une femme est "putain", c’est bien parce que quelqu’un ou une situation le lui a suggéré. Et elle, pour interagir avec ce quelqu’un , cette situation ou bien pour être reconnue, va souvent agir comme telle. (C’est aussi le cas pour les hommes, mais eux on ne leur a pas éternellement proposé des archétypes, et quand bien même, ils les ont remis en question à un moment donné, parfois à leur dépens.. m’enfin).

    C’est pourquoi je dis qu’il est temps pour les femmes, de toutes conditions, de s’interroger sur le rôle qu’elles tiennent, et de se résoudre à n’agir que selon des principes qui ne nuiront ni à elles-mêmes, ni à autrui.
    De nombreux hommes, dont d’illustres noms, l’ont fait. Ces derniers, dans un élan de sagesse désintéressé, pourraient, au lieu de suggérer aux femmes d’adopter un schéma type - maman, bonne - qui les arrangent bien (comme le fait un peu Nietzsche), leur proposer cette noble démarche.

    La réconciliation H/F n’en sera que plus propice ! ;-)

     

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  • #284774
    Le 16 décembre 2012 à 18:02 par damien
    Nietzsche et le féminisme

    Bon texte pour ma part.

    Même si Nietzsche n’était pas un Dom Juan, mais bien tout l’inverse.
    Mais bon comme le disait le président on ne peut être "un as du livre et de la femme" (en gros).
    De plus le Dom Juaniste à son coté pathologique...

     

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