Egalité et Réconciliation
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Le premier syndicat de police dénonce la baisse des effectifs

Le secrétaire général d’Unité police SGP-FO, premier syndicat de gardiens de la paix, a de nouveau dénoncé dimanche la baisse des effectifs dans la police affirmant que le "mécontentement gronde" dans ses rangs.

Dans un entretien au Parisien/Aujourd’hui en France, Nicolas Comte, estime qu’avec la Révision générale des politiques publiques (RGPP), "qui revient à ne pas remplacer un départ sur deux à la retraite dans la fonction publique, nos effectifs théoriques seront de 100 384 policiers (gardiens de la paix) en 2012", soit 4 000 de moins qu’en 2010. Selon un syndicaliste cité par le quotidien, "près de 10 104 poste auront ainsi été supprimés entre 2004 et 2012 au sein de la police".

"Cela pose un véritable problème de présence sur le terrain", fait valoir M. Comte. "On nous demande de faire au moins autant, si ce n’est plus avec moins", dit-il. "Alors que le discours politique sur la sécurité revient au premier plan, les moyens mis à notre disposition sont à l’opposé", ajoute-t-il. "Le mécontentement gronde" dans la police, affirme M. Comte, qui évoque également une "réduction des budgets de fonctionnement" et un "désengagement de la police nationale au profit de la police municipale voire de sociétés de sécurité privée".

Ce n’est pas la première fois que ce syndicat dénonce les "diminutions d’effectifs" et il avait officiellement demandé, en juin, la "suspension" de la RGPP dans la police.

Le Parti socialiste a accusé il y une semaine le ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, de "mensonges", à propos des effectifs policiers. M. Hortefeux avait déclaré au Monde qu’il y a "aujourd’hui plus de policiers et de gendarmes que lorsque la gauche était au pouvoir", en avançant le chiffre de "145 100 policiers contre 143 258 policiers en 2001".