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OGM : "la Commission n’a pas respecté l’avis des Etats membres", selon Jouanno

La Commission européenne n’a pas respecté l’avis des Etats membres, qui souhaitaient un renforcement de l’expertise, en autorisant une pomme de terre OGM au sein de l’Union, a regretté mercredi 3 mars Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat chargée de l’écologie.

"La France et l’ensemble des pays européens, à l’unanimité, avaient demandé en décembre 2008 à la Commission de changer de procédure. Elle ne l’a pas fait. Sur le fond, on ne reconnaît pas cette expertise", a déclaré Mme Jouanno. Le renforcement de l’expertise, a-t-elle rappelé, portait sur les impacts environnementaux et non sanitaires.

"Ce qu’on conteste aujourd’hui, c’est une proposition d’OGM dont ne voit pas ce qu’elle apporte : pourquoi accepter les incertitudes environnementales alors qu’on ne voit pas les bénéfices ?", a-t-elle demandé. "Notre position est très claire et elle n’a pas changé depuis le Grenelle de l’environnement : oui à la recherche et à l’expertise, non aux OGM qui nous sont imposés", a-t-elle martelé.

La Commission européenne a donné, mardi, son feu vert à une pomme de terre génétiquement modifiée de la firme allemande BASF, destinée à la production d’amidon pour la pâte à papier et à l’alimentation animale. Cette décision a été vivement critiquée par plusieurs Etats membres. L’Italie et l’Autriche ont immédiatement annoncé leur intention d’interdire sa culture. Dans un communiqué commun, les ministères de l’agriculture et du développement durable français ont annoncé la saisie du Haut Conseil des biotechnologies (HCB), collège d’experts créé en 2008, précisant que "la France attendra l’avis du HCB pour arrêter sa position".