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Obama et Poutine vont-ils se partager le Proche-Orient ?

par Thierry Meyssan

Dans un article publié le 26 janvier dernier en Russie, Thierry Meyssan expose le nouveau plan de partage du Proche-Orient sur lequel travaillent la Maison-Blanche et le Kremlin. L’auteur y révèle les principales données de la négociation en cours sans préjuger d’un accord définitif, ni de sa mise en œuvre. L’intérêt de l’article est qu’il permet de comprendre les positions ambigües de Washington qui pousse ses alliés dans une impasse de manière à pouvoir leur imposer prochainement une nouvelle donne dont ils seront exclus.

Le président Obama s’apprête à changer complétement de stratégie internationale, malgré l’opposition que son projet a suscité dans sa propre administration.

Le constat est simple. Les États-Unis sont en passe de devenir indépendants au plan énergétique grâce à l’exploitation rapide des gaz de schistes et du pétrole des sables bitumineux. Par conséquent la doctrine Carter (1980) selon laquelle la sécurisation de l’accès au pétrole du Golfe est un impératif de sécurité nationale est morte. De même d’ailleurs que l’Accord du Quincy (1945) selon lequel Washington s’engage à protéger la dynastie des Séoud si ceux-ci leur garantissent l’accès au pétrole de la péninsule arabique. Le temps est venu d’un retrait massif qui permettra de transférer les GI’s vers l’Extrême-Orient afin de contenir l’influence chinoise.

D’autre part, tout doit être fait pour empêcher une alliance militaire sino-russe. Il convient donc d’offrir des débouchés à la Russie qui la détournent de l’Extrême-Orient.

Enfin, Washington étouffe de sa relation trop étroite avec Israël. Celle-ci est extrêmement onéreuse, injustifiable au plan international, et dresse contre les États-Unis l’ensemble des populations musulmanes. En outre, il convient de sanctionner clairement Tel-Aviv qui s’est ingéré de manière ahurissante dans la campagne électorale présidentielle US, qui plus est en misant contre le candidat qui a gagné.

C’est trois éléments ont conduit Barack Obama et ses conseillers à proposer un pacte à Vladimir Poutine : Washington, qui reconnaît implicitement avoir échoué en Syrie, est prêt à laisser la Russie s’installer au Proche-Orient sans contrepartie, et a partager avec elle le contrôle de cette région.

C’est dans cet état d’esprit qu’a été rédigé par Kofi Annan le Communiqué de Genève du 30 juin 2012. À l’époque, il s’agissait juste de trouver une issue à la question syrienne. Mais cet accord a été immédiatement saboté par des éléments internes de l’administration Obama. Ils ont laissé fuiter à la presse européenne divers éléments sur la guerre secrète en Syrie, y compris l’existence d’un Presidential Executive Order enjoignant la CIA de déployer ses hommes et des mercenaires sur le terrain. Pris en tenaille, Kofi Annan avait démissionné de ses fonctions de médiateur. De son côté, la Maison-Blanche avait fait profil bas pour ne pas exposer ses divisions en pleine campagne pour la réélection de Barack Obama.

Dans l’ombre trois groupes s’opposaient au communiqué de Genève :

• Les agents impliqués dans la guerre secrète

• Les unités militaires chargées de contrer la Russie

• Les relais d’Israël

Au lendemain de son élection, Barack Obama a débuté la grande purge. La première victime fut le général David Petraeus, concepteur de la guerre secrète en Syrie. Tombé dans un piège sexuel tendu par une agente du Renseignement militaire, le directeur de la CIA fut contraint à la démission. Puis, une douzaine de hauts gradés furent mis sous enquête pour corruption. Parmi eux, le suprême commandeur de l’OTAN (amiral James G. Stravidis) et son successeur désigné (le général John R. Allen), ainsi que le commandant de la Missile Défense Agency —c’est-à-dire du « Bouclier anti-missiles »— ¬(général Patrick J. O’Reilly). Enfin, Susan Rice et Hillary Clinton faisaient l’objet de vives attaques pour avoir caché au Congrès des éléments sur la mort de l’ambassadeur Chris Stevens, assassiné à Benghazi par un groupe islamiste probablement commandité par le Mossad.

Ses différentes oppositions internes étant pulvérisées ou paralysées, Barack Obama a annoncé un renouvellement en profondeur de son équipe. D’abord, John Kerry au département d’État. L’homme est partisan déclaré d’une collaboration avec Moscou sur les sujets d’intérêt commun. Il est aussi un ami personnel de Bachar el-Assad. Puis, Chuck Hagel au département de la Défense. C’est un des piliers de l’OTAN, mais un réaliste. Il a toujours dénoncé la mégalomanie des néo-conservateurs et leur rêve d’impérialisme global. C’est un nostalgique de la Guerre froide, ce temps béni où Washington et Moscou se partageaient le monde à moindre frais. Avec son ami Kerry, Hagel avait organisé en 2008 une tentative de négociation pour la restitution par Israël du plateau du Golan à la Syrie. Enfin John Brennan à la CIA. Ce tueur de sang-froid est convaincu que la première faiblesse des États-Unis, c’est d’avoir créé et développé le jihadisme international. Son obsession est d’éliminer le salafisme et l’Arabie saoudite, ce qui en définitive soulagerait la Russie au Nord-Caucasse.

Simultanément, la Maison-Blanche a poursuivi ses tractations avec le Kremlin. Ce qui devait être une simple solution pour la Syrie est devenu un projet bien plus vaste de réorganisation et de partage du Proche-Orient.

On se souvient qu’en 1916, à l’issue de 8 mois de négociations, le Royaume-Uni et la France se partagèrent en secret le Proche-Orient (Accords Sykes-Picot). Le contenu de ces accords avait été révélé au monde par les Bolcheviks dès leur arrivée au pouvoir. Il s’est poursuivi durant près d’un siècle. Ce que l’administration Obama envisage, c’est un remodelage du Proche-Orient pour le XXIe siècle, sous l’égide des USA et de la Russie.

Aux États-Unis, bien qu’Obama se succède à lui-même, il ne peut dans la période actuelle qu’expédier les affaires courantes. Il ne reprendra ses attributions complètes que lors de sa prestation de serment, le 21 janvier. Dans les jours qui suivront, le Sénat auditionnera Hillary Clinton sur le mystère de l’assassinat de l’ambassadeur en Libye (23 janvier), puis il auditionnera John Kerry pour confirmer sa nomination (24 janvier). Immédiatement après, les 5 membres permanents du Conseil de sécurité se réuniront à New York pour examiner les propositions Lavrov-Burns sur la Syrie.

Celles-ci prévoient la condamnation de toute ingérence extérieure, le déploiement d’observateurs et d’une force de paix des Nations Unies, un appel aux différents protagonistes pour qu’ils forment un gouvernement d’union nationale et planifient des élections. La France devrait s’y opposer sans pour autant menacer d’utiliser son veto contre son suzerain US.

L’originalité du plan, c’est que la force des Nations Unies serait principalement composée par des soldats de l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC). Le président Bachar el-Assad resterait au pouvoir. Il négocierait rapidement une Charte nationale avec des leaders de l’opposition non-armée sélectionnés avec l’approbation de Moscou et Washington, et ferait valider cette charte par référendum sous contrôle des observateurs.

Ce coup de théâtre a été préparé de longue date par les généraux Hassan Tourekmani (assassiné le 18 juillet 2012) et Nikolay Bordyuzha. Une position commune des ministres des Affaires étrangères de l’OTSC a été conclue le 28 septembre et un Protocole a été signé entre le département onusien de maintien de la paix et l’OTSC. Celle-ci dispose maintenant des mêmes prérogatives que l’OTAN. Des manœuvres communes ONU/OTSC de simulation ont été organisées au Kazakhstan sous le titre « Fraternité inviolable » (8 au 17 octobre). Enfin, un plan de déploiement de « chapkas bleues » a été discuté au sein du Comité militaire de l’ONU (8 décembre).

Une fois la Syrie stabilisée, une conférence internationale devrait se tenir à Moscou pour une paix globale entre Israël et ses voisins. Les États-Unis considèrent qu’il n’est pas possible de négocier une paix séparée entre Israël et la Syrie, car les Syriens exigent d’abord une solution pour la Palestine au nom de l’arabisme. Mais il n’est pas possible non plus de négocier une paix avec les Palestiniens, car ceux-ci sont extrêmement divisés, à moins que la Syrie ne soit chargée de les contraindre à respecter un accord majoritaire. Par conséquent, toute négociation doit être globale sur le modèle de la conférence de Madrid (1991). Dans cette hypothèse, Israël se retirerait autant que faire se peut sur ses frontières de 1967. Les Territoires palestiniens et la Jordanie fusionneraient pour former l’État palestinien définitif. Son gouvernement serait confié aux Frères musulmans ce qui rendrait la solution acceptable aux yeux des gouvernements arabes actuels. Puis, le plateau du Golan serait restitué aux Syriens en échange de l’abandon du lac de Tibériade, selon le schéma envisagé jadis aux négociations de Shepherdstown (1999). La Syrie deviendrait garante du respect des traités par la partie jordano-palestinienne.

Comme dans un jeu de domino, on en viendrait alors à la question kurde. L’Irak serait démantelée pour donner naissance à un Kurdistan indépendant et la Turquie serait appelée à devenir un État fédéral accordant une autonomie à sa région kurde.

Côté US, on souhaiterait prolonger le remodelage jusqu’à sacrifier l’Arabie saoudite devenue inutile. Le pays serait divisé en trois, tandis que certaines provinces seraient rattachées soit à la fédération jordano-palestinienne, soit à l’Irak chiite, conformément à un vieux plan du Pentagone ("Taking Saudi out of Arabia", 10 juillet 2002). Cette option permettrait à Washington de laisser un vaste champ d’influence à Moscou sans avoir à sacrifier une partie de sa propre influence. Le même comportement avait été observé au FMI lorsque Washington a accepté d’augmenter le droit de vote des BRICS. Les États-Unis n’ont rien cédé de leur pouvoir et ont contraint les Européens à renoncer à une partie de leurs votes pour faire de la place aux BRICS.

Cet accord politico-militaire se double d’un accord économico-énergétique, le véritable enjeu de la guerre contre la Syrie étant pour la plupart des protagonistes la conquête de ses réserves de gaz. De vastes gisements ont en effet été découverts au Sud de la Méditerranée et en Syrie. En positionnant ses troupes dans le pays, Moscou s’assurerait un plus large contrôle sur le marché du gaz dans les années à venir.

Le cadeau de la nouvelle administration Obama à Vladimir Poutine se double de plusieurs calculs. Non seulement détourner la Russie de l’Extrême-Orient, mais aussi l’utiliser pour neutraliser Israël. Si un million d’Israéliens ont la double nationalité états-unienne, un autre million est russophone. Installées en Syrie, les troupes russes dissuaderaient les Israéliens d’attaquer les Arabes et les Arabes d’attaquer Israël. Par conséquent, les États-Unis ne seraient plus obligés de dépenser des sommes phénoménales pour la sécurité de la colonie juive.

La nouvelle donne obligerait les États-Unis à reconnaître enfin le rôle régional de l’Iran. Cependant Washington souhaiterait obtenir des garanties que Téhéran se retire d’Amérique latine où il a tissé de nombreux liens, notamment avec le Venezuela. On ignore la réaction iranienne à cet aspect du dispositif, mais Mahmoud Ahmadinejad s’est d’ores et déjà empressé de faire savoir à Barack Obama qu’il ferait tout ce qui est en son possible pour l’aider à prendre ses distances avec Tel-Aviv.

Ce projet a des perdants. D’abord la France et le Royaume-Uni dont l’influence s’efface. Puis Israël, privé de son influence aux États-Unis et ramené à sa juste proportion de petit État. Enfin L’Irak, démantelé. Et peut-être l’Arabie saoudite qui se débat depuis quelques semaines pour se réconcilier avec les uns et les autres afin d’échapper au sort qui lui est promis. Il a aussi ses gagnants. D’abord Bachar el-Assad, hier traité de criminel contre l’humanité par les Occidentaux, et demain glorifié comme vainqueur des islamistes. Et surtout Vladimir Poutine qui, par sa ténacité tout au long du conflit, parvient à faire sortir la Russie de son « containment », à lui rouvrir la Méditerranée et le Proche-Orient et à faire reconnaître sa prééminence sur le marché du gaz.

 






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40 Commentaires

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  • #338606
    Le 23 février 2013 à 00:17 par goy pride
    Obama et Poutine vont-ils se partager le Proche-Orient ?

    Personnellement je demande à être convaincu du conte de fée "Les USA en phase de devenir énergétiquement indépendants grâce au gaz de schiste et pétrole bitumineux". En gaz peut être mais en pétrole ?
    A mon avis les USA lâchent du lest parce qu’ils ont pigé qu’une troisième guerre mondiale dans cette région va justement précariser encore plus leur approvisionnement en pétrole et de ce fait une paix régionale sous l’égide d’un partage avec la Russie sera en fin de compte plus bénéfique pour tout le monde y compris pour eux. Les USA voulaient tout le gâteau or face à la résistance de la Russie ils ont réalisé qu’ils n’allaient non seulement pas avoir le gâteau entier mais risquaient de rien avoir du tout.
    La nouvelle donne sera donc de garantir les approvisionnement actuels en se partageant le gâteau avec la Russie et en éjectant les pays laquais et bouffons comme la France.

     

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  • #338609
    Le 23 février 2013 à 00:22 par le berbere
    Obama et Poutine vont-ils se partager le Proche-Orient ?

    analyse intéressante,
    j’ai essayé de placer l’algerie dans le contexte exposé mais je n’ai pas réussi a le faire !
    est ce que l’algerie ce retrouvera du coté russe ou us ?
    si paris et londres sont vraiment largués, est ce qu’ils ne souhaiteront pas s’entretuer pour s’accaparer l’afrique ? ce qui est deja le cas actuellement !

     

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    • #339347
      Le Février 2013 à 18:43 par jugurtha
      Obama et Poutine vont-ils se partager le Proche-Orient ?

      les USA n’ont plus les moyens d’être les gendarmes du monde. Ils ont cru après la chute de l’urss être l’hyperpuissance mais la russie s’est relevée et le monde est bipolaire grâce à Poutine. Le pacte de varsovie est remplacé par le pacte de shanghai (OSTC)
      Pendant que les usa se ruinaient en faisaient des guerres au profit d’israel :
      - l’amérique latine s’est libérée de leur tutelle et s’est développée,
      - les puissances économiques émergentes BRICS ont une croissance supérieure
      - les peuples arabes se réveillent et aspirent à la liberté
      - les anciens colonisateurs (France/GB) croulent sous les dettes, sont en recession, la France incapable de
      restituer les 350 Tonnes d’or déposée par l’Allemagne à la BF tout simplement par ce qu’elle les a louées, il lui
      faudra 7 ans pour les restituer. (A noter que Sarkozy avait vendu 1/5ème des réserves d’or de la banque de
      france sur 5 ans entre 2004 et 2009.
      - israel en proie aux revendications sociales de ses indignés (salaires, logements) malgré l’aide US

      Entre les 2 superpuissances qui s’affrontent par pays interposés sur le théâtre du Moyen orient, deux hommes : Obama et Poutine comprennent qu’il vaut mieux s’entendre POUR UN NOUVEAU YALTA sur le dos des anciens colonisateurs.
      Les russes ne lâcheront jamais la syrie pour que le Qatar fasse passer son gazoduc terrestre en territoire syrien vers la turquie pour approvisionner l’UE et par là même couper la dépendance européenne par rapport au gaz russe et algérien.
      — -Le conflit syrien est le conflit pour le gazoduc qatari
      — -L’intervention française au Mali sent le gaz et le pétrole du bassin de Taoudeni à cheval entre le mali, le niger, l’algérie, la mauritanie et dont le N° 2 de Total Mr Arrighi De Casanova a dit que c’est le nouvel Eldorado
      C’est pourquoi la France tente de prendre l’Algérie à revers à partir du Sahel. Poses toi la question pourquoi la prise d’otage du champ gazier d’In Amenas exploité par BP et pourquoi la visite rapide et historique de Cameron à Alger ?
      ainsi que la visite de Lavrov à Alger le 13 Fev dernier pour discuter de la syrie et du mali
      Pour répondre à ta question de quel côté penchera l’Algérie (USA ou Russie) ? l’Algérie a toujours été du côté de la Russie depuis la lutte de libération, son armée est équipée d’armement russe.
      comme elle est du côté de la Syrie contre les pétromonarchies, et comme elle est du côté de la syrie et du peuple malien contre l’ingérence française

       
  • #339257
    Le 23 février 2013 à 17:03 par anonyme
    Obama et Poutine vont-ils se partager le Proche-Orient ?

    Ces salafistes sont à leur insu, les mercenaires des gens qu’ils haïssent le plus, à savoir l’oligarchie américano-sioniste. Ils sont manipulés tout autant que le sont les Européens qui soutiennent la dictature de l’Union soviétique européenne, inféodée à l’oligarchie. Si les gens quels qu’ils soient étaient plus instruits et plus cultivés, ils tomberaient moins dans ces pièges à c.on, mais avec la baisse mondiale du niveau intellectuel, culturel et moral je suis pessimiste quant à une révolte des peuples.

     

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    • #339749
      Le Février 2013 à 11:09 par Acte patriote
      Obama et Poutine vont-ils se partager le Proche-Orient ?

      Bonjour anonyme, c’est vrai que nous sommes de bien tristes mais impatients spectateurs de toute cette mélasse mondiale et notamment européiste. J’ose croire que l’appel du ventre sera plus fort que celui des neurones. Mais que craindre d’un affamé qui n’a pas d’abord appris à réfléchir ? Une chose est sûre, le calendrier institutionnel est trop lent pour attendre l’accès aux manettes du FN (Même si elle en a tiré avantage, on a encore vu Marine Le Pen peiner à expliquer son projet l’autre soir à la télé devant le parterre gauchogogobobo réuni par franche2 pour l"en empêcher). Je pense que çà vaut le coup d’observer le recul du ps sur le droit de vote des étrangers et la prochaine manif anti-mariage pour tous, forte des leçons de la précédente. Il est très risqué de compromettre la confiance en l’avenir d’un peuple. Le recours du sociétal sur le social ; l’insécurité alimentaire sur le pouvoir d’achat, l’austérité et le racket fiscal, le surendettement et les faillites, les suicides, les infanticides et autres crimes sauvages sur le solidaire, le médical et le sanitaire ; les meurtres de policiers et les violences scolaires ou conjugales sur le civisme, l’éducation et le service public ; les JT qui concluent avec le sport ou le dernier spectacle crétin, après avoir vite éludé les vrais drames actuels par de bas épisodes politiques ou de vaines réflexions anti-crise, tout çà fait une bien trop visible série de petites étincelles pour une explosion aussi imminente que stupéfiante ...
      A force de jouer avec le feu en consommant toute la boîte d’allumettes !

       
    • #339868
      Le Février 2013 à 14:23 par VIVACHAVEZ
      Obama et Poutine vont-ils se partager le Proche-Orient ?

      "Ces salafistes sont à leur insu, les mercenaires des gens qu’ils haïssent le plus"

      Ha ha ha ha ha, mon pauvre "fétide" (alias âne-onyme), tu es aussi fort pour tes commentaires en géopolitique que pour tes fines analyses concernant l’histoire du patron crétin de titan (avec ce nul de "raz", vous faisiez un si beau couple sur le sujet !!!). Tes salafistes sont payés par l’argent du Qatar et armés par l’union "Europe et haine", donc on aura du mal à croire que c’est à leur insu.
      Pour en revenir à TITAN où te te pâmais devant les délires de "raz bitume" qui, en tout ouvrier français voit un feignant, j’avais une question à te poser. Les japonais qui travaillent comme des fourmis (c’est Cresson qui l’a dit, je n’invente rien) en sont aujourd’hui à une dette égale à 250% du PIB (c’est à dire une dette non remboursable). Tu proposes quoi ? Qu’ils bossent 25 heures par jour ? Ouarffffff !!!!!!
      Allez, j’arrête, on ne tire pas sur un type en fauteuil roulant, c’est pas fair play.....

      "mais avec la baisse mondiale du niveau intellectuel, culturel et moral je suis pessimiste quant à une révolte des peuples."

      Là au moins tu sais de quoi tu parles mon bon fethi, tu vois les choses "de l’intérieur", si je puis dire......

       
  • #339370
    Le 23 février 2013 à 19:19 par Permafrost
    Obama et Poutine vont-ils se partager le Proche-Orient ?

    Improbable.

    Il s’agit peut être de la volonté des hautes instances américaines mais n’oublions pas que les Etats Unis ( comme la France d’ailleurs) sont un protectorat Israelien et non l’inverse, n’en déplaise à Chomsky. Les sionistes étant par ailleurs de mauvais perdants (mauvais joueurs de manière plus générale), ils ne laisseront pas faire sans menacer de plonger l’amérique dans une crise économique qui risquerait bien de la conduire illico presto sur la longue liste de pays anéantis par le peuple élu.

    Beaucoup de projets de ce genre ont été formulés par des responsables américains ou anglais avant pendant et après la création de la nouvelle Khazarie, aucun d’entre eux n’a vu le jour. L’Amérique sera saignée à blanc pour Israel mais uniquement lorsque les parasites en auront décidé.

    Je regrette d’avoir à dire ça mais au train où vont les choses Moloch aura droit à son troisième festin.

     

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  • #339601
    Le 24 février 2013 à 01:02 par Godefroi de Javron
    Obama et Poutine vont-ils se partager le Proche-Orient ?

    Ca rejoint la vison de Pierre Hillard et de bien d’autres . Un bloc euro-atlantique face à un bloc continental eurasien = partage du Proche-Orient

    La messe est dite

     

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  • #339662
    Le 24 février 2013 à 03:54 par Anonyme
    Obama et Poutine vont-ils se partager le Proche-Orient ?

    Existe-t-il vraiment une lutte d’influence entre Américains et Russes ?
    Cela supposerait qu’il existe encore des dirigeants politiques ayant une conscience nationale, donc attachés à l’identité charnelle, historique, civilisationnelle de leurs pays respectifs. Ce serait trop beau.

     

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  • #339951
    Le 24 février 2013 à 16:10 par pirata
    Obama et Poutine vont-ils se partager le Proche-Orient ?

    Je n’arrive pas aux mêmes conclusions que Thierry Meyssan,sur cet éventuel partage entre les US et la Russie car d’autres acteurs aux dents longues ont aussi leur mot à dire et parmi eux Israel,l’Iran et la Chine.
    Si Obama a envie de s’émanciper de la tutelle du lobby israelien,celui-ci ne l’entend pas de cette oreille et ne laissera jamais les US indépendant.Mais les américains au bord de l’effondrement économique et confronté à moult défaites au proche et moyen orient sont contraints de redéfinir leur politique.
    La Russie a contrecarré tout les plans visant à sa déstabilisation que ce soit en Ukraine,Belarus,Georgie,Kirghizie et dernièrement en Syrie.Les russes fort de ces succès veulent continuer sur leur lancée avec la mise en place à l’horizon 2015 de l’union eurasiatique,ils ont l’ambition de peser à nouveau au proche orient,veulent investir en Afrique,reprennent pied en Amérique du sud et centrale et lorgnent également sur une Europe proche de la faillite.
    La guerre en Syrie était ou est une guerre énergétique pour le contrôle du gaz entre les USA,France,Grande bretagne,Qatar,Arabie saoudite,Allemagne et Turquie d’un côté et la Russie,la Chine,l’Iran,le Bresil et le Pakistan.
    Pour asseoir sa domination du gaz,la Russie s’appuie sur l’Iran et l’Algérie et il s’agit d’empêcher le vassal qatari de développer le gazoduc.
    On peut voir que les américains reculent puisque le Pakistan a choisit le camp chinois et iranien,les irakiens aussi,l’Egypte a des velléités d’émancipation,le Bangladesh s’éloigne,le Soudan est du côté de l’Iran,le Bahrein est pas loin de tomber,le Yemen et la Somalie fortement secoués.
    On constate aussi que la fermeté russe ainsi que sa stratégie proche de celle de l’Iran,porte ses fruits.Ils ont laissés faire l’otan dans des pays qui leur ont été hostile tel que la Tunisie,la Libye ou l’Egypte pour ensuite rentrer dans la brèche.

    En fin de compte,je pense qu’il y aura des négociations,c’est certain mais elles ne seront pas bilatérales et concerneront aussi l’Iran,la Chine,l’Inde.
    Les grands perdants(si cela reste en l’état) sont la Turquie,la France(qui essaie de se rattraper au Mali),la Grande bretagne,l’Arabie saoudite et le Qatar bien entendu.
    Les américains devront donc sacrifier certains de leurs alliés.

     

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  • #339953
    Le 24 février 2013 à 16:12 par leon
    Obama et Poutine vont-ils se partager le Proche-Orient ?

    j aimerai bien savoir en combien de temps s epuise ces fameux gisements
    de "gaz de schistes et du pétrole des sables bitumineux"...
    on nous parle de l independance energetique des USA..mais pour combien de temps ??
    Et les ravages sur l’ecologie...est ce vraiment une solution miracle ?
    C est sur qu avec l augmentation du prix du petrole on peut se permettre des mode d extraction couteux mais la facture risque d’etre salée a court/moyen terme.
    On manque d’information sur ces nouvelles techniques

     

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  • #340112
    Le 24 février 2013 à 19:10 par jugurtha
    Obama et Poutine vont-ils se partager le Proche-Orient ?

    @ PIRATA

    Bizarrement la France reparle de l’intégration de la Turquie dans l’UE. C’est Hollande qui a indiqué la réouverture du chapitre 22 pour la Turquie alors que la turquie regarde à présent plutôt vers son ancienne aire d’influence après avoir attendu en vain pendant des decennies son intégration qui lui avait toujours été refusée pour manque de "démocratie".
    C’est le grand jeu diplomatique socialiste

     

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  • #349643
    Le 6 mars 2013 à 13:19 par Artus54
    Obama et Poutine vont-ils se partager le Proche-Orient ?

    J’aimerais bien que tout ceci soit vrai, mais, pour l’instant en ce début mars 2013, je ne vois pas l’ombre d’un début de ce scénario. D’ailleurs il est difficile de savoir ce qui
    se passe en Syrie.

     

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