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Peut-on encore se permettre de perdre cinq ans ?

La lettre de Jean Messiha, coordinateur du projet présidentiel de Marine Le Pen

Jean Messiha a un parcours très particulier, donc très français. Arrivé à 8 ans dans notre pays sans parler un mot de français, cet Égyptien d’origine est devenu 20 ans plus tard énarque et haut fonctionnaire.

 

Il y a 10 ans, il s’est mis en disponibilité du ministère de la Défense pour intégrer les « Horaces », le think tank très secret de Marine Le Pen, et en devenir le porte-parole. Il se dit lui-même « Arabe à l’extérieur, français à l’intérieur ».

On l’appelle « l’autre énarque du FN », le premier étant Florian Philippot. Valeurs actuelles raconte la rencontre entre Messiha et Marine Le Pen :

Entre les deux, le coup de foudre a été immédiat. « Bonjour madame, je suis Jean Messiha, Français de souche par naturalisation », lui lance-t-il ce jour de décembre 2014. Éclat de rire de Marine Le Pen. Au bout de deux heures dans son bureau de Nanterre, celle-ci est conquise : « En plus de ses compétences, il m’a parlé de la France comme un amoureux, confie-t-elle. Je suis quelqu’un d’instinctif, je ne fais pas passer les gens sous la toise ; son patriotisme m’a touchée, émue. » Lui qui l’avait sollicitée par e-mail quinze jours plus tôt ressortira « subjugué » de ce premier rendez-vous. Suivront de nouveaux entretiens et « des centaines de pages » de notes.

- La rédaction d’E&R -

 


 

« Les faits de l’Histoire ne sont jamais totalement analogues, mais souvent homologues » (Goethe)

À 40 années d’intervalle, la scène politique française nous donne une magistrale illustration de cette citation.

À la fin des années 70, François Mitterrand connaît une nette remontée dans les sondages, confirmée, sur le terrain électoral, par une dynamique très forte. L’union de la gauche proposait un programme de gouvernement en totale rupture avec le système gaulo-giscardien ; pire, il prenait le contrepied de la nouvelle orientation mondiale ouverte par Margaret Thatcher et Ronald Reagan en 1980. La Grande-Bretagne et les États-Unis ont, à cette époque, ouvert la voie d’un nouveau paradigme international autour de la dérégulation des marchés, du libre-échange et du retrait maximal de l’État de la sphère marchande. A contrario, le programme de Mitterrand prévoyait, outre la relance par la consommation et le recrutement de dizaines de milliers de fonctionnaires, la nationalisation des grandes banques et des grandes entreprises françaises. La gauche de l’époque était donc porteuse d’un véritable paradigme alternatif que venait compléter tout le volet social et moral avec l’arrivée, dans ses fourgons, de la génération étudiante de mai 68. Le système en place, menacé dans son idéologie autant que dans ses privilèges, a fait feu de tout bois pour décrédibiliser la gauche montante, n’hésitant pas à agiter des peurs quasi millénaristes sur le mode : si la gauche arrive au pouvoir, vous aurez les chars soviétiques à Paris dans les 24 heures… Tant et si bien qu’à la veille du premier tour de l’élection, alors que Mitterrand était donné gagnant par plusieurs sondages, des centaines de milliers de Français se ruèrent sur les magasins pour faire des provisions au cas où !

François Mitterrand est donc élu à la présidence de la République le 10 mai 1981 et commence à appliquer son programme keynésien, étatiste et soixante-huitard, au moment même où, convertie au néolibéralisme, la quasi totalité des pays partenaires de la France, appliquaient une politique exactement inverse. Le résultat en fut que la relance française de 1981-1982 a surtout bénéficié à nos concurrents. La hausse de la demande globale française (par la hausse du SMIC, le recrutement de fonctionnaires et la hausse des prestations et autres allocations) a dopé… nos importations de produits étrangers. Ces concurrents, à commencer par l’Allemagne, étaient en effet entrés dans une phase de politique économique restrictive conjuguant monnaie forte et assainissement budgétaire, dont le résultat a été de ralentir leur demande interne. Dans ce contexte, la relance française a été vue comme une véritable aubaine dans un monde où la France était la seule à gonfler sa propre demande globale. La conséquence en a été que les pays concurrents de la France ont profité à plein de notre relance pour donner de l’air à leurs industries, par ailleurs pénalisées par la restriction budgétaire de leurs propres gouvernements.

Constatant l’échec patent du programme sur lequel il avait été élu, François Mitterrand décide de changer de portage et de rejoindre le nouveau cadre systémique mondial. Ce fut le tournant de la rigueur de 1983 : suppression de l’échelle mobile des prix et des salaires pour casser l’inflation, début de la politique du franc fort ainsi que d’une politique budgétaire restrictive et, plus globalement, mise en œuvre de la stratégie dite de désinflation compétitive. Cette volte-face économique a été vécue par une grande partie de la gauche comme une véritable trahison. Politiquement, il fallut donc sans cesse donner des gages aux réfractaires pour s’en assurer la loyauté. Cela explique fondamentalement les errances économiques de la gauche avec les résultats que nous connaissons, à savoir l’accumulation simultanée de tous les défauts du néolibéralisme en termes de violence sociale et de tous les inconvénients de l’étatisme en termes de gabegie et d’étouffante bureaucratie.

Afin d’acter la conversion définitive de la gauche au marché, Mitterrand finit par nommer Premier ministre son ancien adversaire, Michel Rocard, en 1988. Encore sept années de perdus pour la France avec explosion du chômage et des déficits…

 

On ne prend pas les mêmes mais on recommence quand même

La séquence la fin des années 70 qui vient d’être brossée à gros traits n’est pas sans rappeler ce que nous vivons actuellement. Marine le Pen connaît une dynamique électorale indéniable depuis plusieurs années. Elle est la seule à porter un paradigme réellement alternatif, en rupture avec le système d’inféodation actuelle de la France. La différence fondamentale avec la gauche des années 70 est que le projet de Marine le Pen est, lui, en totale adéquation avec les mutations mondiales quand celui de la gauche allait en sens inverse de son époque.

En effet, par un de ces clins d’œil dont l’Histoire a le secret, les deux pays qui ont ouvert le cycle néolibéral en 1979 et 1980 sont ceux-là mêmes qui le referment en 2016 : la Grande-Bretagne avec le Brexit et l’arrivée de Theresa May au pouvoir et l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis... Il faut d’ailleurs préciser qu’avec le Brexit, la Grande-Bretagne entend également fermer la parenthèse de l’européisme. D’où la furie hystérique du système face à la dynamique électorale de Marine : il est assez surprenant que ce dernier y réagit exactement de la même manière que le système gaulo-giscardien face au phénomène mitterrandien : cataclysme économique, faillite généralisée, etc. bref les dix plaies d’Égypte. Toujours les mêmes peurs eschatologiques de ceux dont la seule angoisse est, au fond, de perdre leurs rentes et privilèges. Toujours les mêmes procès en incompétence et en solitude : « avec qui allez-vous gouverner ? Avez-vous des personnes d’expérience pour les nominations aux hautes fonctions administratives ? », etc. Pour répondre à ces procès, la gauche avait créé les GRACQUES, un collectif hautement confidentiel de hauts fonctionnaires, de politiques et de cadres dirigeants de grandes entreprises travaillant à la candidature de François Mitterrand. Marine, elle, dispose de ses HORACES, collectif de même nature, travaillant sur son projet présidentiel. Les premiers travaillaient à un projet d’un autre âge quand les seconds eux intègrent le changement en cours du paradigme mondial et calibrent, en conséquence, un projet pour la France. Insistons que les deux entreprises politiques, pour se ressembler sur la forme, sont aux antipodes sur le fond.

Sur le fond justement et dans une telle optique, le décalage du programme de François Fillon, foncièrement libéral, n’est pas sans rappeler le déphasage du projet mitterrandien par rapport à son temps. Sur le plan des propositions, François Fillon est le François Mitterrand de 2017, proposant lui aussi un projet appartenant au monde ancien, sans tenir compte du monde nouveau en gestation. Là où la parenthèse mondialiste, néolibérale et européiste est en train de se refermer progressivement, le candidat LR à la prochaine élection présidentielle entend se faire élire sur un programme… néolibéral, européiste et mondialiste. Qu’en conclure ? Que si François Fillon est élu, il sera condamné au même virage que celui de François Mitterrand en 1983, à savoir, une conversion à la hâte au protectionnisme et au souverainisme, après que l’application de son programme ait entraîné d’autres déboires pour la France qui, en toute objectivité, n’en a vraiment pas besoin. Et peut-être même qu’il appellera Emmanuel Macron, la doublure politique de Rocard en plus affairiste, au poste de Premier ministre. Macron qui viendra alors nous expliquer qu’il a toujours défendu la souveraineté de la France, évidemment…

On rétorquera que son programme passéiste n’avait pas empêché Mitterrand d’être élu et qu’en conséquence, le même passéisme programmatique de Fillon ne devrait pas l’empêcher d’accéder à la magistrature suprême. Certes, mais d’une part et comme dit l’expression populaire « on a déjà donné » : en clair, ce n’est pas parce que la France a fait une expérience malheureuse une fois qu’elle serait condamnée à la revivre. Bis repitita ne placent. Entre temps, les Français ont appris des erreurs et ont vu la réalité d’une politique conduite en dépit du bon sens et de l’évolution du monde. D’autre part, si, en 1981, la situation économique et financière d’une France sortant des Trente glorieuses, lui permettait encore d’encaisser l’amateurisme de la gauche, tel n’est assurément plus le cas en 2017 où la France est politiquement, financièrement et socialement exsangue de 40 années d’errances antinationales…

Il est à cet égard incroyable que ceux qui adulent le monde pour mieux détester la France, ces mondialistes qui reprochent malhonnêtement à Marine le Pen de porter un projet qui, soi-disant, isolerait la France et l’enfermerait derrière des murs et des frontières, sont ceux-là mêmes qui refusent de voir l’évolution du monde en enterrant leurs têtes dans le sable comme des autruches ! LR et PS se présentent en effet comme les seules forces politiques capables et compétentes pour comprendre la mondialisation ; mais celle-ci a récemment donné Trump et le Brexit qui vont en changer la nature même. S’ils étaient d’authentiques mondialistes, au sens étymologique du terme, ils se dépêcheraient de penser ce nouveau monde et la place, majeure par définition, que la France doit y occuper. Tel n’est pas le cas : nos autoproclamés experts du LRPS, généreux dans le maniement de l’adjectif autarcique à l’endroit de leurs détracteurs, ont décidé que la France devait rester en marge des affaires du monde en transition et donc refuser une mondialisation qui n’a pas l’heur de se conformer à leur idéologie ! On rompt donc avec Trump, avec la Grande-Bretagne et avec la Russie, pays qui représentent à eux trois les deux-tiers de la planète, mais on est mondialiste et ouvert sur le monde ! Les citoyens apprécieront l’escroquerie. A contrario, Marine est la seule vraie personnalité politique ouverte sur le monde tel qu’il est.

Fillon, plus encore que Macron d’ailleurs, est une sorte de mou qui n’a pas rendez-vous avec l’Histoire, qui apporte des solutions morcelées et éparses. De ce point de vue, le projet porté par Marine le Pen est le seul à avoir, non seulement une cohérence d’ensemble, mais aussi une vision d’ensemble. Plus encore, Marine a eu le mérite d’avoir senti, la première, les grandes mutations de notre temps, bien avant Trump ou Theresa May. Ici comme ailleurs, la résistance bornée et l’entêtement aveugle du système français a empêché la France d’être leader en l’espèce... jusqu’ici. Maintenant que le Royaume-Uni et les États-Unis ont, dans leur pragmatisme et leur souplesse légendaires, réussi en quelques années à prendre conscience de ce que Marine Le Pen porte comme convictions politiques depuis des décennies, on est en droit d’espérer que le système des élites françaises en place va enfin ouvrir les yeux et concéder qu’elle avait raison, qu’elle avait compris avant tout le monde le sens de l’Histoire, et qu’elle est donc la plus à même d’incarner ce sens de l’Histoire que ni Trump il y a 10 ans, ni May il y 5 ans n’avaient identifié. Dans les faits, et par la faute de notre caste médiatico-politique qui n’a cessé de diaboliser Marine au lieu de réfléchir à la justesse de sa politique, nous allons nous retrouver au mieux, à être une nouvelle fois à la remorque des pays anglo-saxons.

Ce qui ressort de cette analyse est que la France ne peut plus se permettre de perdre encore une décennie à s’adapter aux mutations mondiales. Elle avait payé cela très cher dans les années 80 et ne s’en est, d’ailleurs, pas complètement remise. La France doit désormais prendre acte des mutations en cours et mettre en œuvre une politique qui les prend en compte pour en tirer le meilleur parti pour les Français. Les candidats du système sont en retard d’une guerre, comme c’est hélas souvent le cas des élites françaises à travers l’Histoire de notre pays. La démocratie donne pourtant périodiquement une chance de contourner l’impuissance et d’empêcher le pire. Pour cela, un seul vote utile, le vote Marine. Gageons qu’il sera majoritaire pour enfin refaire de la France un pays majeur.

Comprendre les enjeux de l’élection de 2017,
avec Kontre Kulture :

 

Le programme du FN se précise, voir sur E&R :

 






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21 Commentaires

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  • #1677714
    Le 4 mars 2017 à 16:43 par homme_des_forêts
    Peut-on encore se permettre de perdre cinq ans ?

    Personnellement, de mon simple point de vue citoyen français devenu sdf par la force des choses, avec toutes les conséquences que cela produits dans ce contexte délirant, je ne peux que prier pour que cinq années supplémentaires qui courent à grand pas dans le néant, puissent ne plus jamais recommencer.

    Et puis après avoir écouter la conversation entre M. Cousin et M. Chouard, je ressens au plus profond de mon être que le renouveau est déjà en pleine croissance et que l’ancien monde n’est déjà plus. Arrêtons de tout prévoir, et vivons au jour le jour dans le bon sens entre nous humain, pour que la joie, l’amour, le bonheur puisse de nouveau briller dans nos cœurs.

     

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    • #1677834
      Le Mars 2017 à 20:17 par francky
      Peut-on encore se permettre de perdre cinq ans ?

      SDF qui a quand même une liaison internet........

       
    • #1677881
      Le Mars 2017 à 21:41 par homme_des_forêts
      Peut-on encore se permettre de perdre cinq ans ?

      @francky,

      Effectivement, en ce temps de grâce 2017, la technologie permet d’être connecté à internet via le réseau gsm et plus condamné à avoir une ligne fixe dans une habitation qui permette le raccordement à france télécom.

      Mais peut être est ce le fait de pouvoir être capable de se payer une connexion internet en étant sans domicile fixe qui vous interpelle ?

      Si tel est le cas, sachez que mon esprit, malgré toutes les charges émotionnelles qui me foudroient, n’a encore pas pleinement sombré, ce qui m’aurais amené à ne plus pouvoir gérer correctement ce qui me permet de survivre et d’alimenter ce système économique délirant (où j’en suis prisonnier d’une certaine manière), pour me maintenir à la surface de monde, lire le monde (pas le journal) au travers cette superbe invention qui est l’internet.

       
  • #1677721
    Le 4 mars 2017 à 17:00 par Lemarâne
    Peut-on encore se permettre de perdre cinq ans ?

    Quelqu’un peut-il me dire à quelle paroisse Jean Messiha assiste-t-il aux offices ???..préfère-t-il les messes conciliaires ou celles qui sont attachées aux rites maintenus par la Fraternité Saint Pie ???

     

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    • #1677923
      Le Mars 2017 à 22:49 par Vent couvert
      Peut-on encore se permettre de perdre cinq ans ?

      Trois points d’interrogation (tout comme trois points d’exclamation d’ailleurs), en plus d’être très désagréables à la vue, ça n’existe pas dans le système de ponctuation française.

       
  • #1677741
    Le 4 mars 2017 à 17:30 par Souch39
    Peut-on encore se permettre de perdre cinq ans ?

    J’aime son expression "Français de souche par assimilation".
    "Arabe à l’extérieur, Français à l’intérieur" aussi est remarquable mais non nécessaire : on avait même pas vu qu’il était Arabe.
    Comme d’autres, qui se comportent en exemplaires Français et qu’on aurait peine à désigner comme Arabes ou Chinois ou même Noirs.
    Et encore plus s’ils s’appellent Jean, Antoine, Chloé ou Marie-Line et même Maryline.

    NB : je me souviens du film "De battre mon coeur s’est arrêté" avec Romain Duris dans le film qui cherche un jeune musicien qui s’appelle Jean-Pierre au sein d’une classe de musique. Il demande à un garçon d’origine asiatique et lui demande où est J-P, et le jeune avec un accent asiatique disant "c’est moi J-P).
    J’ai vécu le même genre de scène avec une patiente d’origine asiatique et qui me parlait tellement bien français, que j’aurais pu avoir l’impression qu’elle avait soit un masque, soit qu’une bande-son parlait à sa place.
    C’est bien ça l’assimilation.
    Et cela incite naturellement à une sorte de discrimination positive, à une certaine valorisation de l’individu assimilé d’une part (chapeau bas) mais bien sûr et supérieurement à ce à quoi cet individu s’est assimilé et qui est bien plus grand que lui et moi : la France.

     

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    • #1678112
      Le Mars 2017 à 10:56 par ursus
      Peut-on encore se permettre de perdre cinq ans ?

      Vous touchez là le point essentiel de la "discrimination positive" (entre guillemets car je n’aime pas ce terme) : l’exemplarité. D’une manière presque naturelle, quelqu’un qui est extérieur à une communauté et qui se conforme aux règles de cette communauté devient un exemple pour les gens de la communauté. Une forme de valorisation de ce qui semble plus difficile à priori (syndrome Poulidor ?)...

       
    • #1678678
      Le Mars 2017 à 09:41 par Souch39
      Peut-on encore se permettre de perdre cinq ans ?

      Oui et je trouve finalement que quand l’expression "Français de souche par assimilation" est portée par un homme si assimilé, autant assimilé qu’on a même du mal à le suivre dans toute sa Francité (que le quidam moyen ignore en bonne partie), je trouve que cela annihile carrément l’acception communément entendue de l’expression plus courte "Français de souche", à savoir génétique, biologique, dermatologique, généalogique...

      On voit bien que Jean Messiha a plus de souche que la plupart des Français en général, dans la mesure où :
      1- la partie des Français (toute "race et ethnie" comprise) qui est déracinée-déculturée par la non-instruction, le laxisme scolaire, la libéralisation sociétale (moi y compris : enfant d’une mère ouvrière-communiste qui a choisi un géniteur et non un père pour ses deux enfants, baignant dans le système scolaire qui a majoritairement forgé ma personnalité (tourmentée-détraquée)), ignore énormément le potentiel de culture, d’assise, de fierté, de structuration résidant dans l’histoire de France, dans sa littérature, sa politique, etc. (m’appuyant sur Jaurès je crois, ils ignorent que la Nation est le dernier des biens qu’un homme conserve quand il n’a pas rien) :
      —> les déshérités ignorent les ressources inscrites dans leur patrimoine historique qui peuvent les aider à vivre

      2- la partie des Français bien ancrée, enracinée, "familialement", socialement, "généalogiquement", culturellement, psychologiquement structurée, le sont souvent de façon "restreinte" à leur milieu, leurs racines, leur famille, ignorent souvent aussi (ils n’en ont pas besoin pour survivre, pour vivre sereins) la structuration géniale de notre pays.
      —> les Français héritiers ignore l’héritage plus général et plus global qui encadre et contient leur propre héritage...

      Un Jean Messiha relève ce qui est au sol, ignoré ou méprisé ou rendu dérisoire, le porte en étendard.
      Un Jean Messiha n’ignore pas que nos ancêtres sont en effet bien Gaulois, et il pourrait ajouter qu’un de nos vieux cousins est Balzac, qu’un autre est Pascal.
      Sans oublier tonton Baudelaire !

       
  • #1677747
    Le 4 mars 2017 à 17:36 par ursus
    Peut-on encore se permettre de perdre cinq ans ?

    Surtout qu’il n’est plus question de perdre cinq ans car dans cinq ans, la messe mondialiste sera dite !

     

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  • #1677842
    Le 4 mars 2017 à 20:35 par pyrame
    Peut-on encore se permettre de perdre cinq ans ?

    " énarque " ! bof , bof ,bof cette école de sophistes n ’ a jamais produit que des traîtres à la France ; c ’ était le dessein de ses créateurs pas catholiques : éliminer les maths et les disciplines sérieuses pour lesquelles les "non catholiques " ne sont pas doués du tout (hein ! Macron ) et privilégier le baratin pluri disciplinaire , les dogmes libéraux absurdes et l ’ idéologie mondialiste de la sociéte "ouverte " profitable aux banquiers méssianistes . Elèves célèbres : autant de cloches intellectuelles parasytes : Chirac , Jospin , Hollande , Micron , Léotard . . .

     

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    • #1678126
      Le Mars 2017 à 11:27 par Rahan Abitbol
      Peut-on encore se permettre de perdre cinq ans ?

      @ pyrame



      éliminer les maths et les disciplines sérieuses



      Êtes-vous certain de ce que vous avancez ?
      L’ENA forme justement des « technocrates », c’est-à-dire des « scientifiques » de l’Administration publique .
      C’est tout le problème.
      Le but de cet enseignement justement, c’est d’appliquer des méthodes scientifiques à des domaines qui ne le sont absolument pas.
      Un Humain c’est un corps mais aussi un esprit, c’est de la Matière mais aussi de la Spiritualité, ça ne se gère pas comme un robot voyez-vous !
      Le travail des technocrates c’est de tout réduire à des graphiques, avant de les simplifier au maximum pour en faciliter l’utilisation.
      On trace d’abord une courbe avec des paramètres complexes, puis on prend un bon vieux gros Marker noir et on relie le point de départ A au point d’arrivée B par une droite bien rectiligne !
      Tout ce qu’il y a en-dessous, on le remonte et tout ce qu’il y a au-dessus, on l’abaisse...
      ...à l’homme de s’y plier.
      C’est ça la Technocratie.
      Je ne voie vraiment pas ce qu’il y a de « sérieux » la-dedans comme vous le dites !
      Au contraire, c’est plutôt de la fainéantise intellectuelle.
      Quant au rapport entre le Catholicisme et les maths(?), merci de préciser.

       
  • #1677852
    Le 4 mars 2017 à 20:46 par Français libre
    Peut-on encore se permettre de perdre cinq ans ?

    Bravo Mr Missiha , vous êtes un modèle pour la France , merci
    pour votre soutien à la cause patriotique de notre pays , les gens
    de bonne volonté et aimant la France suffise pour être un des leurs
    au FN de MLP . Super !

     

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  • #1677924
    Le 4 mars 2017 à 22:56 par Marco22
    Peut-on encore se permettre de perdre cinq ans ?

    Excellent article, d’une rare justesse, et c’est encore et toujours sur E&R. Bravo E&R.
    Chaque jour qui passe creuse le fossé entre les catins du systême et vous : l’avant-garde de la résistance. Hein, Manu ?

     

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  • #1677927
    Le 4 mars 2017 à 22:57 par Lancien
    Peut-on encore se permettre de perdre cinq ans ?

    Un super cadre d’un très haut niveau pour le FN. Cet homme à un parcours remarquable.

    L’origine des français assimilés ou de branche importe peu, l’important est qu’ils aiment la France, c’est là l’essentiel de la cohésion nationale.

     

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  • #1678240
    Le 5 mars 2017 à 15:23 par nicolasjaisson
    Peut-on encore se permettre de perdre cinq ans ?

    Trump et Theresa May, des alter-mondialistes ? Il faut se pincer pour y croire. Trump conserve le complexe militaro-industriel, la FED et la dette abyssale, le business model fondé sur l’impérialisme culturel porté par les multinationales, l’empire des normes imposées à tous au gré de leurs convenances à géométrie variable. Que je sache Trump conserve la DHS, la TSA, la NSA, la CIA, le FBI et tout l’appareillage de surveillance, dont le dernier avatar sera un mur high tec, dont les USA peuvent fort bien se passer. Les technologies existantes permettent de surveiller étroitement les frontières sans construire de palissade. Pour ce qui est de Theresa May, je me méfierais grandement de la patrie du libéralisme financier, qui joue la fin de l’euro contre l’émergence du yuan comme monnaie mondiale de trading et de gestion des risques (sic !). L’Angleterre n’a aucunement renoncé à la société multiculturelle et aux rengaines mondialistes, dont les normes sont souvent concoctées par des experts britanniques, à commencer par la gouvernance environnementale et l’ingénierie sociale chère à nos idéologues socialistes reconvertis au communautarisme. Après tout, 80% du PIB britannique proviennent des services et notamment des services financiers vers la zone euro ; Il faut le rappeler constamment mais la plateforme de trading de l’euro, c’est Londres ! : opérations de fusion-acquisition, LBRO, LBO, private equity, forex, dérivés en euros pour gérer la dette, tout passe par l’Angleterre. Alors faire passer ce pays pour un modèle d’indépendance monétaire est proprement absurde. Pour l’heure, ils vont jouer à fond la carte de la robotisation dans les services publics, les hôpitaux, la construction, la banque, etc tout en promouvant l’usage des monnaies virtuelles dont chacun sait qu’elles profitent d’abord aux riches pour faire transiter leurs fonds à travers la planète. Voir à ce sujet les aventures des plateformes d’échange électroniques sises à Hong Kong servant à contourner le contrôle des changes chinois. Quant aux multinationales américaines installées au UK, pour cause de passeport européen permettant d’accéder au Marché unique, elles ont déjà annoncé des suppressions massives de poste au nom de la robotisation, avant de s’installer à Dublin, si le Royaume-Uni s’en va pour de bon. A ce sujet que vont devenir tous les expatriés de la zone euro installés à Londres ? Ils vont trouver du travail à Francfort, pardi, où les attendent des centaines de milliers de migrants.

     

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  • #1678293
    Le 5 mars 2017 à 17:25 par Paul82
    Peut-on encore se permettre de perdre cinq ans ?

    Texte absolument magnifique ! A faire diffuser !

     

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