Alors que le monde entier attend sa réponse, Poutine prend son temps et visite, en treillis de combat, l’oblast de Koursk, qui a été en majorité repris par les Russes. Il s’est néanmoins exprimé, cette fois en tenue de président, sur la proposition de cessez-le-feu.
"Nous sommes d'accord sur la proposition d'arrêter les hostilités mais cela doit amener une paix durable" déclare Vladimir Poutine pic.twitter.com/2d27AVRjd3
— LCI (@LCI) March 13, 2025
Koursk : "La situations sur place est entièrement sous notre contrôle" affirme Vladimir Poutine pic.twitter.com/XXg61w7Y2a
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Dans les rédactions, les propagandistes se frottent les mains : si Poutine accepte la proposition de Trump, soit 30 jours de cessez-le-feu, il met un terme provisoire au rouleau compresseur de son armée, c’est-à-dire à sa victoire en marche. En outre, il offre un répit aux Ukrainiens. Il fragilise donc les intérêts russes.
S’il refuse, il passe pour l’homme de la guerre, celui qui est contre la paix. Dans les deux cas, il semble coincé. Mais il lui reste une sortie par le haut : un cessez-le-feu assorti de conditions dures pour l’adversaire, y compris les Américains. C’est la seule façon de reprendre la main à Trump.
Toutes nos télés sont anti-Poutine, et France 24 va jusqu’à interroger le sionard néocons Bernard Guetta, qui meuble comme il peut avec des salades. Pourtant, la présentatrice est sous le charme. C’est dire l’auto-intoxication. Ou la peur.
Sur RTL, chez Sotto, c’est pire encore : on organise un débat avec ce pauvre Ménard, encore plus anti-Poutine que Guetta, et Isabelle Saporta. Un sionard de droite et une gauchiste anti-Poutine !
« Tu as en face de toi un type qui est quand même, qui est pas un vendeur d’aspirateurs, euh, il discute pas avec un vendeur d’aspirateurs, Trump, il discute avec un type qui s’appelle un tyran ! Mais peut-être que Trump il sait pas que ça existe, ça. Que c’est des gens qui ont pas de respect. »
Houla, le niveau. Le maimaire de Béziers se lance dans la géopolitique et l’impro... Un mélange détonant. On est loin de Tucker Carlson ou Candace Owens, qui bossent, eux.
Quand nos intervenants sauront décrypter la situation, il est vrai complexe, au lieu de nous livrer leurs états d’âme de collabos foireux, les médias mainstream se porteront mieux.
Vladimir Poutine acceptera-t-il la proposition américaine d’une trêve de 30 jours en Ukraine, après plus de trois ans de conflit ? Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a dit mercredi attendre la réponse des Russes « avec impatience » pour « savoir s’ils sont prêts » à accepter ce cessez-le-feu « sans conditions » préalables.
« Si la réponse est “oui”, alors nous savons que nous avons fait de réels progrès et il y a une véritable chance de paix. Si leur réponse est “non”, ce sera très malheureux et cela rendra leurs intentions claires », a-t-il expliqué mercredi.
Le Kremlin a pour le moment simplement dit attendre des États-Unis « une information complète » sur l’accord de trêve avant de se prononcer, et le président Donald Trump a indiqué mercredi soir que « des gens vont en Russie alors que nous parlons. Nous espérons que nous obtiendrons un cessez-le-feu de la Russie. » Son émissaire Steve Witkoff a atterri à Moscou en fin de matinée.
Le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a indiqué ce jeudi que Vladimir Poutine pourrait répondre dans la journée à l’occasion d’une conférence de presse. Mais, sauf surprise, le président russe n’acceptera pas cette trêve.
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Pour la chaîne russe Telegram pro-guerre Archange des forces spéciales, « accepter un tel scénario signifierait une reprise des hostilités avec une armée ukrainienne reposée et renforcée. Pourquoi pensez-vous que les Américains ont repris leur aide ? Cela ressemble-t-il à une volonté de faire la paix ici et maintenant ? Bien sûr que non », prêche-t-elle à son million d’abonnés.
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La proposition de trêve américaine semble trop éloignée des exigences russes pour être acceptée en l’état. Mais Vladimir Poutine osera-t-il balayer la main tendue par Donald Trump ?
« Poutine tentera probablement de retarder le délai fixé pour parvenir à un accord sur la cessation des hostilités en Ukraine afin d’assurer les conditions les plus favorables à Moscou, estimait mercredi le média américain Bloomberg. Il voudra s’assurer que ses propres conditions sont incluses dès le départ. »
Le président russe sera ainsi tenté de demander l’arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine comme condition d’un cessez-le-feu. Un cadeau que pourrait lui accorder Donald Trump : si les livraisons d’armes ont repris cette semaine, il ne s’agit pour le moment que des munitions qu’avait accordées Joe Biden en fin de mandat. Son successeur n’a encore rien donné.
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Le prix de la paix